Archive pour la catégorie 'Carolingiens'

L’arche de Théodulf d’Orléans à Germigny des Près

13 août, 2013

Théodulf d’Orléans

abbé de Fleury, évêque d’Orléans 

un des favoris de Charlemagne

exilé  par Louis le pieux

édifia   à Germigny des prés

entre Fleury et Orléans

un oratoire  orné de mosaïques  

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Théodulf était un théologien engagé

Au cours des débats sur le filioque

il écrit sur le « saint Esprit » à la demande de Charlemagne

Au  cours de la dispute contre les iconoclastes

il prit parti contre les images 

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Pourtant son oratoire de Germigny

est recouvert de mosaïques

mais elles sont abstraites

Ce ne sont pas des images à admirer, à « adorer »

mais des incitations à la méditation

comme le manuscrit de Raban Maur sur « les louanges de la croix »

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Méditation sur l’arche

Les moines nous disent qu’il faut sans cesse se poser des questions 

ne pas se contenter de regarder une image

ou de lire un texte 

mais méditer, réfléchir scruter 

« Cherchez et vous trouverez, frappez et vous trouverez »

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L’arche de Théodulf d’Orléans  à Germigny des Près dans Art et la religion germigny-des-pres-300x220Cliquez

Les mains au-dessus de l’arche  

il y en a 9

Au centre la main Dieu nous montre l’arche

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Les 2 mains des anges supérieurs  semblent vouloir nous éloigner

des ténèbres de l’ancienne alliance 

mais les 2 autres mains et les 2 ailes  nous désignent la petite arche

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Les 2 mains des anges inferieurs et leurs 2 ailes nous montrent aussi l’arche

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7 mains et 4 ailes nous montrent donc  l’arche

« Regardez ,Regardez donc . !.. »

 semble nous dire Dieu et ses anges en nous désignant l’arche

« Celui-ci est mon fils bien aimé, écoutez le »

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L’arche

En regardant

On voit ce qui ressemble à l’arche d’alliance avec les barres pour la transporter

La nouvelle alliance

On voit des anges plus petits

discrets ,qui n’imposent pas  

On voit de la lumière ou un linge blanc ,flou 

Ne serais pas la crèche ?

C’est volontairement flou

Le mystère divin !

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Non une figure

Non un corps

mais la lumière divine

« je suis la lumière du monde »

non une lumière éblouissante

une lumière discrète

comme les petits anges

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En regardant la mosaïque c’est à peine si on remarque ce blanc

on a même l’impression que la couleur s’est écaillée  

« cherchez et vous trouverez » 

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Ainsi  Theodulf, l’homme qui était exaspéré par les images

mais qui voulait quand même des mosaïques  dans son oratoire

réussit ce tour de force de nous parler de Dieu

sans trop de figuration

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Ce n’est pas l’enfant dans la crèche

qui nous intéresse

mais c’est sa parole

et la lumière de son enseignement

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Ce n’est pas le Christ ressuscité

qui nous intéresse

(le suaire sur l’arche )

mais la résurrection

« Je suis la vie »

 

 

Les études de la bible par les Carolingiens

12 août, 2013

Charlemagne

un homme de guerre

un conquérant

mais aussi un homme de foi

un «pape laïc »   

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Horrifié par les fautes des copistes dans les manuscrits

assoiffé de vérité 

il voulut réviser tous les textes Bibliques 

avec l’aide d’Alcuin ,de Théodulf évêque d’Orléans  de l’abbé et des moines de Corbie

«  Charles a mis autant d’ardeur à supprimer les incorrections des textes

  qu’à vaincre ses ennemis sur les champs de  bataille »

La bible d’Alcuin fut la plus répandue

la bible de Théodulf fut davantage critique   

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Etudes des langues

Dés 789 Charlemagne exige que la langue latine soit enseignée dans toutes les écoles

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Pour lire l’ancien Testament, il faut posséder l’Hébreu

ce qui était rare chez les clercs

On dit que Theodulf d’Orléans comprenait  l’hébreu ce qui n’est pas sûr

mais Claude de Turin et Raban Maur étaient en contact avec des rabbins juifs

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Pour lire le nouveau Testament il faut connaître le grec

Charlemagne comprenait le grec

 sans toutefois le parler

Des manuscrits grecs ou bilingues circulaient dans les bibliothèques

des psautiers, des évangiles et des épitres

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La dialectique

Les carolingiens citèrent volontiers  saint Augustin

qui écrivait dans « la doctrine Chrétienne »

« La science du raisonnement est de beaucoup la plus importante pour des questions de tout genre qui sont à approfondir »

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Les carolingiens se plaisent à poser des questions les plus invraisemblables et à y répondre

comme les rabbins qui ont écrit le talmud  

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Commentaires  bibliques

Les commentateurs de la bible les plus conseillés

étaient évidemment Augustin, Jérôme, Ambroise et Grégoire (morale de job)

Origène est souvent cité par Claude de Turin et par Raban Maur

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Nombreux furent aussi  les commentaires écrits par les carolingiens

Alcuin commenta la genèse, les psaumes ,l’ecclésiaste ,le cantique des cantiques ,l’ev de Jean

Raban Maur commenta les5 livresdu pentateuque, Josué ,Ruth ,le livre des rois Judith, Esther, la Sagesse, l’ecclésiastique ,les 4 grands prophètes

Raban Maur  Claude de Turin et Florus de Lyon  commentèrent la plupart des épitres de Paul

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l’AT est moins commenté que le NT

Dans l’ AT les livres les plus commentés sont la Genése, le cantique des cantiques et les psaumes

Dans le NT ce sont l’évangile de Matthieu et les épitres de Paul

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Christian de Stavelot préférait le sens Historique

D’autres le sens allégorique

mais la plupart des moines préféraient comme  Grégoire le sens morale

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(Voir  Pierre Riché « le moyen âge et la bible »p 147 ss)

 

 

Quelle était la foi des Carolingiens ?

6 août, 2013

Quelle était donc la religion des carolingiens ?

Que croyaient ils ?

 

Un Dieu de majesté

Charlemagne est majestueux

Dieu l’est encore plus

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Le palais de Charlemagne

orné de sculptures et d’images  Bibliques

rappelle cette « gloire de Yahwé »

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L’Oint  

Charlemagne est sacré

Il est Oint  

Les prêtres sont aussi oints

Or à l’origine c’est par l’imposition des mains

que les clercs devenaient prêtres  

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Le culte

Dieu est grand

Dieu est un mystère

dieu est terrible 

il faut lui rendre un culte

le chanter

le glorifier

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d’où les reformes de la liturgie

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d’où le chant perpétuel des moines

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La morale

il faut rétablir les mœurs

D’où, les « pénitentiels »

D’où la pénitence de Louis le pieux

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L’évangile 

Est il vraiment peu question de l’évangile ?

L’évangile est  proclamé lors des cérémonies  

L’évangile est chanté

L’évangile illumine les manuscrits

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Raban Maur nous a laissé un manuscrit remarquable sur la passion et la croix

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La religion populaire

Cependant la foule restait insensible à une doctrine

qui leur prêchait le renoncement et l’amour du prochain

On vénérait les saints et les reliques

On pratiquait par crainte du jugement et de l’enfer

On brulait les sorciers

Couronnement de Louis le pieux et la mort de Charlemagne (+814)

4 août, 2013

 En 812

Charlemagne  âgé de 70 ans

sentant venir sa mort prochaine

fit venir son fils Louis

et le couronna

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Couronnement de Louis le pieux

Ayant mis ses ornements  impériaux

et sa couronne 

il fait venir prés de lui son fils louis

rentra dans l’église et déposa une couronne d’or sur l’autel

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Il dit alors à Louis

« Mon fils reçois cette couronne

C’est le Christ qui  te la donne..

Orné ainsi des insignes de l’empire ,

puisse Dieu t’accorder la grâce de toujours lui plaire 

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Les deux empereurs entendirent ensuite la messe,

reçurent le corps du seigneur

et retournèrent au palais 

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La dernière  année de l’empereur

Thégan dans « les « gestes «  de Louis le pieux

raconte 

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« l’année qui précéda sa mort, il passa l’hiver à Aix la chapelle

 « il ne fit plus que prier ,faire des aumônes et copier des livres 

il avait en particulier soigneusement corrigé ,avec des grecs et des syriens les 4 évangiles

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Pendant qu’il mangeait

il aimait se faire lire les histoires du temps passé ,

et les ouvrages de saint Augustin, en particulier « la cité de Dieu »

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Sa mort

« ………Le 5é jour de sa maladie ,il appela près de lui son chapelain

pour qu’il lui donna les sacrements  du corps et du sang de Notre Seigneur

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…Le lendemain ,au point du jour ,il sentit que sa dernière heure était arrivée

Recueillant donc ses forces ,

il étendit la main droite et fit le signe sacré de la croix

 sur son front sur sa poitrine et sur son tout son corps

puis il rapprocha ses pieds l’un de l’autre

étendit ses mains et ses bras le long de son corps

et ferma les yeux en chantant  avec douceur ce verset

Seigneur je remets mon âme entre tes mains .

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Aussitôt après, il expira 

Le palais de Charlemagne à Ingelheim prés d’Aix la chapelle

1 août, 2013

Ermold le noir ,un contemporain de Louis le pieux

écrivit un long poème

en l’honneur de son roi

« Faits et gestes de Louis  »

http://remacle.org/bloodwolf/historiens/ermold/louispieux.htm « ien

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Dans son 4é livre, Ernold nous donne une description trés intéressante

su palais de Charlemagne qui ressemble davantage au palais d’un pape

qu’à celui d’un empereur  

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Ce palais est situé sur une des rives du Rhin

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 Là s’élève sur cent colonnes un palais superbe:

 Le temple du Seigneur, construit du marbre le plus précieux,

a de grandes portes d’airain et de plus petites enrichies d’or;

De magnifiques peintures y retracent les œuvres de la toute-puissance de Dieu

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L’Ancien testament

 A la gauche, sont représentés l’homme et la femme nouvellement créés, quand ils habitent le paradis terrestre

Plus loin, le perfide serpent séduit Eve

elle-même tente à son tour son mari qui goûte le fruit défendu,

et tous deux, à l’arrivée du Seigneur, cachent leur nudité sous la feuille du figuier.

 

On voit ensuite nos premiers pères travailler péniblement la terre

en punition de leur péché;

et le frère envieux frapper son frère, non du glaive, mais de sa main cruelle,

 

 Une suite de tableaux retracent tous les faits de l’Ancien Testament,

les eaux répandues sur toute la surface de l’univers , engloutissant toute la race des hommes ;

 l’arche, qui par un effet de la miséricorde divine, arrache au trépas un petit nombre de créatures,

.

On a peint aussi les actions d’Abraham et de ses enfants,

l’histoire de Joseph et de ses frères,

Moïse délivrant le peuple de Dieu du joug de l’Egypte ;

l’Égyptien périssant dans les flots qu’Israël traverse à pied sec;

 

la loi donnée par Dieu, écrite sur la double table;

 l’eau jaillissant du rocher;

les cailles tombant du ciel pour servir de nourriture aux Hébreux,

 

la troupe nombreuse des prophètes et des rois juifs,

les exploits de David, les œuvres du puissant Salomon,

 

Le nouveau Testament

Le côté opposé représente tous les détails de la vie mortelle du  Christ

 L’ange qui s’approche de l’oreille de Marie, et la salue de ces paroles: « Voici la Vierge de Dieu. »

 La naissance de l’enfant Dieu annoncé par les prophètes et enveloppé de langes.

 De simples bergers et des mages méritent  de voir le Dieu du monde.

 Hérode furieux fait massacrer des créatures innocentes

Joseph fuit alors en Egypte, ramène ensuite le divin enfant qui grandit, se montre soumis à la loi, et veut être baptisé,

lui qui est venu pour racheter de son sang tous les hommes dévoués depuis longtemps à la mort éternelle.

 

Puis après avoir, supporté un long jeûne, le Christ triomphe de son tentateur,

Il enseigne au monde les saintes et bienfaisantes doctrines de son père,

 rend aux infirmes la jouissance de leurs anciennes facultés,

 rappelle même à la vie les cadavres des morts,

 enlève au démon ses armes,

 

 Enfin on voit ce Dieu, livré par un perfide disciple, et tourmenté par un peuple cruel, vouloir mourir lui-même comme un vil mortel;

puis, sortant du tombeau, apparaître au milieu de ses disciples, monter au ciel à la vue de tous, et gouverner le monde.

 

 Telles sont les peintures dont les mains exercées d’artistes habiles ont orné toute l’enceinte du temple de Dieu.

C’est de ce lieu que le pieux César donne ses lois aux peuples soumis à son sceptre, et dirige avec la sagesse qui lui est ordinaire l’immense machine de son Empire.

 

L’hostie : Pain de vie . Le pain azyme : Pain de la liberté

24 juillet, 2013

La communion dans la bouche

Au temps de Charlemagne

Au temps d’Alcuin

grande fut la dévotion au Saint Sacrement

et la vénération pour l’Hostie  

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On ne peut la toucher

surtout pas avec les mains

Alcuin préconisa donc la communion dans la bouche

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Oui ! Mais il y a des miettes !

et pour les éviter rien de tel que le pain sans levain

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Alcuin a donc transformé le pain de communion

en pain sans levain

mais pas en vain !

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Le pain azyme

Les rabbins en commentant  les récits de Pâque

expliquent que  le pain azyme est du pain brut qui n’a pas encore été levé

qui n’a pas encore été travaillé, malaxé

un pain sans artifice 

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Dans un sens allégorique  

manger du pain azyme ,sans levain étranger  

c’est donc prendre un nouveau départ 

se purifier de tout savoir ,

de toutes idées préconçues

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Ce pain nous rend libre ,neuf

C’est la pain des voyageurs

des pèlerins

qui s’éveillent la nuit avant de partir

enfin libre !

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L’adoration au saint Sacrement  

Les catholiques

qui au « Sacré Cœur » de Montmartre

ou ailleurs

prient des heures durant

devant le Saint Sacrement

exposé dans des ostensoirs en or

adorent le sauveur   

qui  s’est donné à nous

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L’Hostie

comme le pain azyme

est donc le signe du salut  

de la liberté retrouvée 

Enfin libéré !

Abbaye Notre Dame de Soissons

17 juillet, 2013

 A Soissons

il y a l’abbaye de « Saint Médard »

ou du moins il y a eu

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Il ya eu aussi

l’abbaye « Notre Dame »

tout aussi célèbre  

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Ce fut le premier  monastère de femmes

établis dans le diocèse de Soissons

et une des plus illustres  abbayes bénédictines

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Ebroïn ,maître de palais   

L’abbaye  fut fondée en 666

par saint Drausin évêque de Soissons  

et richement dotée par le maire du palais Ebroïn  

celui là même qui fera mourir saint Léger , évêque d’Autun

dans des atroces souffrances en lui arrachant les yeux

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Plus tard

sans doute pour réparer cette ignominie 

sera fondée à Soissons l’abbaye de saint Léger

étonnamment  intacte

et devenu un musée

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Ebroïn non seulement creva les yeux du saint

mais encore il enferma la  mère de Léger 

à « Notre Dame de Soissons »

et sa propre  femme qui  y termina sa vie dans la pénitence 

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Les carolingiens  

A « saint Médard » les abbés furent souvent des hommes de la famille royale

dont Hugues le propre fils de Charlemagne

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De même pendant prés d’un siècle

 les abbesses furent des princesses carolingiennes

en 757  Giséle, la sœur ainée de Charlemagne fut abbesse ,à la fois à Soissons et à Chesles ;

Elle fut enterrée dans l’abbaye de Soissons

et  sa cousine germaine lui succéda

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Des sœurs de Louis le pieux furent aussi religieuses à « Notre Dame »  

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Avec de telles abbesses, l’abbaye recevait beaucoup de dons

et avait des propriétés dans le Maine ,l’Orléanais ,l’Aquitaine et même en Allemagne

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Le soulier de la Vierge

A « saint Médard » il y avait la relique de saint Sébastien

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« Notre Dame » ce fut beaucoup mieux

ce fut  carrément le soulier de la Vierge

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C’était  le pied !

pour tout

et pour tous  

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Entre  1127 et 1128

un épidémie « le mal ardent »

dissémina la ville de Soissons  

Il y eut 300 morts  sur quelques milliers d’habitants  

La foule accourra alors supplier notre Dame de Soissons

et se recueillir auprès du soulier  

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En 1143 l’église saint Pierre,  presque  attenante  à « Notre Dame »

 dont elle n’était séparée que par un étroit couloir

fut rebâtie dans la style roman

On peut encore voir sa façade

à coté des ruines de l’abbaye   

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La décadence

La  décadence commença surtout avec  l’arrivée des normands

au 17è siécle, il y avait encore 50 religieuses

 sous la direction de Mme de La Rochefoucault

 Elles furent chassées en 1792

et l’abbaye fut démolie.

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Il en reste une belle ruine

http://soissons.envole.net/soissons_abbaye_notre_dame/

 

N.B :Tous ces renseignements furent pris dans le livre

de l’abbé Jules Saincir sur le « diocèse de Soissons » ,publié en 1935

 

 

La valse des reliques à l’arrivée des normands

16 juillet, 2013

Les mérovingiens

avaient une dévotion étonnante pour les reliques

C’était dingue !

Ils étaient prêts à tout

pour en obtenir

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Saint Germain des prés

Childebert et Clotaire

en guerre contre les Wisigoths

abandonnèrent leur siège de  Saragosse

en échange des reliques des saint Vincent

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En 555 ,ce fut pour placer les reliques de ce saint

que fut bâti l’église de « saint Germain des près » à Paris

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Les normands

Quand les normands envahirent le pays des francs

ce fut la cata !

il fallait à tout prix

sauver les reliques

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Rouen fut pillé, le monastère de saint Ouen ,brûlé …

 Tous s’enfuirent à l’approche des normands

en emportant les trésors des églises et des monastères 

C’est ainsi que les restes de saint Gildart furent transportés à saint Médard de Soissons

le corps de saint Yved fut dirigé sur Braine, domaine de saint Ouen

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…en 845,les normands menaçant Paris ,

les reliques de cette ville trouvèrent aussi refuge dans le diocèse de Soissons

le corps de sainte Clotilde fut mis en sûreté au château de Viviére

celui de Geneviève fut déposé  à Marizy sur Ourcq( Abbé Saincir le diocèse de Soissons p39)

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Quand le bruit courut que les normands allaient assiégés Tours ,on décida de transporter le corps de st Martin à Orléans puis à st Benoit sur Loire  puis à Chablis ,puis à Auxerre ,où il prit place à côte de saint Germain

en 859  Par la crainte des Danois, les os des bienheureux martyrs Denis, Rustique et Eleuthère, sont portés du Hurepoix dans la ville de Nogent dépendant de leur juridiction,(Annales de Bertin )

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 Mais voila !

en 880 Soissons Reims et Noyon furent  menacés

Aussitôt le corps de saint Rémi est emporté à Epernay

et l’abbaye de  saint Médard fut dévasté

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Quand il fallu rendre les reliques

à leurs propriétaires légitimes 

ce fut une autre histoire

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Les députés de Paris réclamèrent le corps de sainte Clotilde ,

et les clercs de Vivrière s’ingénièrent à retarder la restitution

Finalement un accord eut lieu en 890

Vivière conservait le chef et un bras de la sainte 

et Paris  recouvrait le reste du corps (Saincir p 46)

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Cette folie des reliques

fut générale et continua longtemps

 

L’abbaye de Longpont sur orge

,près de la tour de Montlhéry

possède sans doute la plus importante collection

avec 1700 reliques 

dont un voile de la Vierge

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Les autres abbayes étaient plus modestes

A Solignac, l’abbaye fondée par saint Eloi près de limoges

on peut toujours en voir  une dizaine

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Evidemment les reliquaires sont des œuvres d’art

qu’on peut voir dans « les trésors » des églises

et dans les musées

en particulier  le musée de Cluny à Paris

Quelques dates et lieux des sacres de Clovis à Charlemagne

14 juillet, 2013

Clovis

fut baptisé à Reims en 496

sans doute à l’endroit de la basilique de saint Rémi

où est exposé « le corps de saint Remi »

Le reliquaire est protégé par de gros barreaux

d’ou la difficulté pour prendre une bonne photo

                   Quelques dates et lieux des sacres de Clovis à Charlemagne dans Carolingiens chasse-de-saint-remi-a-reims-185x300

cliquez ICI

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Clotaire et saint Médard

Le fils de Clovis  Clotaire est mort en 560

Il est enterré avec saint Medard (+545 ) à Soissons

cliquez ICI

                     crypte-de-saint-medard-225x300 dans Carolingiens

la crypte est en très mauvaise état  quasiment à l’abandon

et ouverte à tout vent

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Dagobert et saint Eloi

Dagobert devint roi des francs en 629

et fut enterré à Saint Denis en 639

après avoir embelli la basilique avec l’aide de saint Eloi

                   tombeau-de-dagobert-a-saint-180x300   la tombe de Dagobert  

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Pépin le bref

 fut sacré une première fois par Saint Boniface à Soissons en 751

puis à la basilique de Saint Denis en 754 par le pape Etienne

le pape reçut en échange « les états du Vatican »

cliquez ICI

     sacre-de-pepin-193x300  sacre de Pepin

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Charlemagne

devient roi des francs à Noyon en 768

puis est sacré empereur en 8oo à Rome par le pape Leon III

Cliquez ICI

 reliquaire-de-la-sainte-amp-300x247la sainte ampoule à Reims

 

Qui était donc Charlemagne ? Sa culture et sa religion selon Eginhard

14 juillet, 2013

Qui était donc Charlemagne ? 

Voilà ce qu’en dit Eginhart son contemporain et ami  dans sa « vie de Charlemagne » 

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Charlemagne aimait l’histoire

 Pendant ses repas il se faisait réciter ou dire, et de préférence, les histoires et les chroniques des temps passés. Les ouvrages de saint Augustin, et particulièrement celui qui a pour titre de la Cité de Dieu, lui plaisaient aussi beaucoup.

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Il parlait plusieurs langues

Doué d’une éloquence abondante et forte, il s’exprimait avec une grande netteté sur toute espèce de sujets. Ne se bornant pas à sa langue paternelle,(germanique) il donna beaucoup de soins à l’étude des langues étrangères, et apprit si bien le latin qu’il s’en servait comme de sa propre langue ; quant au grec, il le comprenait mieux qu’il ne le parlait

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Il ne cesse d’étudier 

Passionné pour les arts libéraux, il respectait les hommes qui s’y distinguaient et les comblait d’honneurs… Dans les  sciences il eut pour maître Alcuin, diacre breton, Saxon d’origine, l’homme le plus savant de son temps ; Ce fut sous sa direction que Charles consacra beaucoup de temps et de travail à l’étude de la rhétorique, de la dialectique et surtout de l’astronomie..

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ll essaya même d’écrire, et avait habituellement sous le chevet de son lit des tablettes et des exemples pour s’exercer à former des lettres quand il se trouvait quelques instants libres ; mais il réussit peu dans cette étude commencée trop tard et à un âge peu convenable,

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Sa religion

Élevé dès sa plus tendre enfance dans la religion chrétienne, ce monarque l’honora toujours avec une exemplaire et sainte piété. Poussé par sa dévotion il bâtit à Aix-la-Chapelle une basilique d’une grande beauté, l’enrichit d’or, d’argent, et de magnifiques candélabres, l’orna de portes et de grilles de bronze massif, et fit venir pour sa construction, de Ravenne et de Rome, les colonnes et les marbres qu’il ne pouvait tirer d’aucun autre endroit.

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Il s’y rendait exactement, pour les prières publiques, le matin et le soir, et y allait même aux offices de la nuit et à l’heure du saint sacrifice, tant que sa santé le lui permettait ;

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 Ce prince mit le plus grand soin à réformer la manière de réciter et de chanter les psaumes ; lui-même était fort habile à l’un et à l’autre, quoiqu’il ne récitât jamais en public et ne chantât qu’à voix basse et avec le gros des fidèles.

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Il fut toujours porté à soutenir les pauvres,

partout où il savait des Chrétiens dans la misère, il compatissait à leur détresse, et leur envoyait sans cesse de l’argent.

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…Il vénérait spécialement l’église de l’apôtre saint Pierre à Rome ; aussi lui fit-il des dons en or, en argent, et même en pierreries, pour de grandes sommes d’argent, et envoya-t-il aux papes des présents d’une immense valeur.

Il a rendu  par ses travaux et ses soins, à la ville de Rome son antique pouvoir,

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Les lois et les coutumes

Toutes les nations soumises à son pouvoir n’avaient point eu jusqu’alors de lois écrites : il ordonna d’écrire leurs coutumes, et de les consigner sur des registres ;

 il en fit de même pour les poèmes barbares et très anciens qui chantaient les actions et les guerres des anciens rois, et de cette manière les conserva à la postérité.

 Une grammaire de la langue nationale fut aussi commencée par ses soins.

 

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