Les écrits de Raban Maur (784-856 ) souvent dédiés aux rois

Raban Maur adresse

beaucoup de ses écrits aux « grands de ce monde »

en particulier à Louis le pieux et à Lothaire

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Exégèse

Il  rédige  plusieurs livres sur l’ancien Testament 

l’évangile de Matthieu et les épitres de Paul

à la demande des rois et autres  grands personnages

ainsi  il dédie « le livre de Jérémie » à Lothaire

  Evangile de Lothaire 

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Il préfère  le sens allégorique

mais Louis le pieux ,plus pragmatique

lui réclame le sens moral et pratique 

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Liturgie et vie religieuse

A la demande de Lothaire 

Raban commente les textes de l’année liturgique 

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Au service des moines

il écrit sur « l’institution des clercs »

en insistant sur le fait que les clercs doivent être instruits

 et étudier les 7 arts libéraux

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Morale

Raban Maur  envoie 40 exhortations morales

à Louis le pieux en conflit avec ses fils

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L’univers

C’est aussi sans doute  pour les « grands »

qu’il écrivit son livre sur l’univers

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Ce livre considérable est  une véritable encyclopédie

qui dépend étroitement de l’étymologie de Isidore de Séville  

c’est un livre savant mais aussi très  mystique

« le monde est plein de Dieu et la réalité spirituelle a plus d’importance que la réalité matérielle

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Ce livre eut un succès considérable

et prélude aux diverses « Somme » « miroir » « tresors » du moyen age

 

La louange de la croix

C’est un livre de jeunesse

c’est une œuvre d’art

un livre d’artiste

une œuvre ésotérique  

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Un livre d’artiste : « Les louanges de la croix » par Raban Maur

Raban Maur(784-856) est un poète

un mathématicien

un kabbaliste

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Un de ses premiers écrits

« De laudibus Sanctae Crucis

est un véritable « livre d’artiste » 

à la gloire de la croix du Christ

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Il fut composé dans le premier tiers du IXesiècle

puis  lu, relu,  admiré  et recopié

Un exemplaire  de la fin du 9é siécle se trouve à Amiens

et se trouve en entier sur le site suivant

http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/enlumine_fr?ACTION=CHERCHER&FIELD_98=REFD&VALUE_98=’Amiens%20-%20BM%20-%20ms.%200223′&DOM=All

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Le Verbe

Raban loue la croix

où fut crucifié le Verbe

la parole de Dieu

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D’où une suite de lettres

des « mots fléchés »

une accumulation de lettres

de verbes 

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C’est un texte qui se lie de gauche à droite

et peut être de haut en bas

ou en diagonale

Peu importe ,comment les lire !

A nous de chercher

de fouiller la Parole 

à découvrir à travers tous ces mots

la croix du Christ et son amour pour nous

la signature de Raban

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Les figures géométriques

Raban lisait saint Augustin

l’amoureux des chiffres

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les 4 carrés qui représentent le monde

les 4 branches d’une hélice qui envoie le souffle de l’esprit

               

les5 livresde Moise

les 7 dons du Saint Esprit

les 8 béatitudes

les 40 jours dans le désert

les 50 jours après Pâque

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La bonne nouvelle ,le verbe annoncé

par les 12 disciples puis les 70

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Les images

le sacrifice de l’Agneau

est annoncé par les évangélistes

loué par les chérubins

et par les moines

qui chantent Alléluia

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Le Christ en croix

Louis le pieux  

   Louis le pieux

ou Raban lui-même

prosterné devant la croix 

  Raban  

 

Texte

 « Voilà l’image du Sauveur qui, par la position de ses membres,

 rend sainte pour nous la très salubre,

 très douce et très aimée forme de la Croix,

afin qu’en croyant en son nom

 et en obéissant à ses commandements

nous puissions obtenir la vie éternelle

 grâce à sa Passion.

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Chaque fois que nous élevons le regard vers la Croix,

 rappelons-nous donc de celui qui souffrit pour nous,

 afin de nous arracher au pouvoir des ténèbres,

Il a accepté la mort

 pour faire de nous les héritiers de la vie éternelle.

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Une explication remarquable en video  de ce manuscrit se trouve

sur le site suivant

http://www.canal-u.tv/video/universite_rennes_2_crea_cim/les_louanges_de_la_sainte_croix_raban_maur.5130 

L’arrivée du pape Etienne à Reims pour le couronnement de Louis

Arrivée du pape

Quand le pape arriva à Reims

Louis disposa et plaça lui-même les clercs, le peuple et les grands;

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D’un côté, une foule de prêtres marchait en chantant des psaumes ;

De l’autre côté, s’avançaient l’élite des grands et les premiers de l’État ;

Le peuple fermait le cortège.

Louis resplendissant d’or e t de pierreries

brillait bien plus encore par sa piété.

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Le monarque et le pontife se rejoignirent 

L’un  puissant par sa dignité,  

l’autre  fort par sa bonté.

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 Le sage roi se prosterna trois et quatre fois aux pieds du pontife en l’honneur de Dieu et de saint Pierre.

 Etienne accueillit le monarque avec humilité, et le releva de ses mains sacrées,

 L’empereur et le pontife se baisèrent sur les yeux, la bouche, la tête, la poitrine et le cou;

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Ensuite  Etienne et Louis se tenant par la main et les doigts entrelacés s’acheminèrent vers les éclatants édifices de Reims.

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Ils entrèrent dans la basilique de saint Remi en chantant des chants religieux

Puis tous deux montent au palais où les attend un festin magnifique ;

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Louis le pieux plus grand que Salomon

Le saint pontife dit alors à Louis : 

 

Autrefois la reine de Saba, fit un long voyage

 pour le seul désir de voir un sage,

Or combien plus grande est la  splendeur vos doctrines

et  combien vous surpassez vos aïeux par vos lumières et votre foi.

 

Comme la reine de Saba ,devant Salomon je m’écris

Heureux  le peuple dont l’oreille peut recueillir vos instructions !

Heureux les royaumes qui sont sous vos lois !

 

 Salomon ne connut que l’ombre de la vérité;

Il fut très sage, sans doute; mais il céda trop aux douceurs de l’amour.

 Egalement sage, vous ne vivez que pour le chaste amour du Seigneur.

Il ne régna seulement que sur le petit peuple d’Israël, et vous, pieux monarque,

 vous étendez votre empire sur tous les royaumes de l’Europe. (Ermold :Faits  et gestes de Louis ) 

 

 

Discours de Louis « le pieux » avant son couronnement

Avant d’être couronné 

Louis « le pieux »  s’adressa au pape et à la foule

comme un véritable pasteur

qui veut prendre soin de ses brebis

Pas croyable !

On croirait un père de l’église 

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Ses souhaits

« Que la sainte règle donnée par les Pères de l’Eglise force le clerc à ne pas s’écarter de la bonne voie ;

Que les lois vénérables de nos Écritures maintiennent le peuple dans une douce union,

Que l’ordre des moines, fidèle aux préceptes de Benoît, fleurisse chaque jour davantage,

Que le riche exécute la loi,

Que les mauvaises œuvres cessent de se racheter avec de l’or

Que les présents corrupteurs soient repoussés bien loin.

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 Si toi et moi, bien aimé pasteur, nous gouvernons avec justice

Si nous punissons les médians,

Si nous récompensons les bons

 alors la miséricorde du très Haut nous  accordera, de jouir du royaume des cieux,

 et sur cette terre elle nous conservera nos honneurs et dissipera au loin nos cruels ennemis.

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Selon les Ecritures

Tant qu’Israel ,le peuple  choisi par Dieu 

respecta la justice,..

il vit le Seigneur, abattre devant lui les nations ennemies,

et repousser loin de lui l’adversité.

Mais dès qu’il se laissa entraîner à l’imprudente soif des richesses,

il abandonna les voies de la justice et  déserta le vrai Dieu…

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Racheté par le sauveur

Alors notre miséricordieux créateur s’affligea et envoya sur la terre le Verbe du salut

Le Fils de Dieu lava de son propre sang les péchés du monde,

 et lui donna d’admirables préceptes e

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Quiconque veut jouir du nom de Chrétien doit donc s’efforcer de suivre la route

 par laquelle son maître s’est élevé au ciel.

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Maintenant les chrétiens remplissent le monde, et partout règne la foi de l’Église,

Maintenant le nom du Christ retentit dans tout l’univers,

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Les Pères de l’Eglise et nos ancêtres, victimes autrefois d’une mort cruelle, brillent à présent dans la cour du très Haut.

 Mais si nous n’avons plus à les imiter dans leur mort, efforçons-nous au moins de mériter, par la pureté du cœur, la justice et la foi, de partager leur triomphe »

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Puis, sans complexe ,Louis dit au pape 

 Le Christ dit à Pierre; Simon, m’aimes-tu ou non ?

Pierre lui répondit par trois fois: Seigneur, tu sais combien je t’aime. Si, répondit le Christ, tu m’aimes en effet, Pierre, je te le recommande, conduis mes brebis avec amour.

Pontife, c’est donc à nous de veiller sur ce peuple que le Seigneur nous a confié

 Nous sommes, toi, le saint prêtre,

 et moi le roi des serviteurs du Christ.

 Travaillons à leur salut avec le secours de la loi, de la foi et des saintes instructions. »

L’alliance entre Louis le pieux et le pape Etienne IV

Donnant !  Donnant !

le roi protège le pape

le pape couronne le roi

C’est comme cela depuis Pépin le bref

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Le jour de son couronnement

Louis le rappelle au pape 

gentiment, poliment, mais fermement

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« Vous qui régissez le domaine de Pierre,

et avez été choisi pour gouverner son troupeau,

dites moi si on respecte tous  vos droits;

sinon dites le moi !

parlez librement sur tous les points !

 ce que vous me demanderez, je le ferai

 Les miens ont toujours été des appuis de la dignité de Pierre,

et, illustre prélat, je saurai la protéger aussi.

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Nous voulons  que  dans toute l’étendue de l’empire,

les droits de l’Église de Pierre et de son siège,

conservent toute leur force, et que nul n’ose y porter atteinte.

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 Nous voulons que cette Église, continue d’occuper le rang le plus élevé dans la chrétienté

comme dans les premiers temps .

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Mais

c’est à condition que celui qui est assis sur le trône de Pierre

 se montre toujours  fidèle aux lois de la justice. »

 (Ermold le noir : Faits et gestes de Louis )

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Louis ,encore jeune, parle en chef devant  le pape

 comme son père Charlemagne

mais bientôt les évêques reprendront le devant

et exigeront du roi qu’il fasse pénitence

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Benoit d’Aniane (750-821) et Louis le pieux (+840)

Les Mérovingiens eurent leur saint

un moine

Colomban 

qui fonda des monastères dans tous les royaumes francs

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Les carolingiens

eurent aussi le  leur

Benoit d’Aniane

qui réglementa la vie de ces moines devenus riches et puissants

n’ayant plus rien à voir avec Colomban 

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 Benoit d’Aniane

est un jeune wisigoth qui vivait à la cour

où il rencontra Alcuin qui devint son ami 

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en 774 il se retire dans un monastère bourguignon

puis fonde son monastère à Aniane en Aquitaine

où le roi était à cette époque  là

Louis le pieux

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Benoit d’Aniane  décide de réformer la règle de saint Benoit 

et Louis le pieux devenu empereur en 814

l’installe dans le monastère d’Inden près d’Aix la chapelle

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Ses réformes

en 817 Louis réunit à Aix tous les abbés de tout l’empire en chapitre général

et fait approuver le « capitulare monasticum » préparé par Benoit

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« Benoit augmente l’importance de l’office et ajoute des prières

Il donne au chapitre un droit de regard sur les charges de l’abbé …

institue un contrôle  plus strict sur la vie des moines ,

réserve l’école aux seuls futurs moines

et même  institue en chaque monastère une prison » (Mayeur Histoire du Christianisme tome IV p 698)

18 monastères sont chargés spécialement de prier pour l’empereur et pour le salut de l’empire

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Des multinationales  

Les abbayes étaient devenues de  véritables cités

des petits royaumes

des « multinationales » 

D’où la nécessité  de les surveiller

et de réglementer

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Ainsi sur le plan de Saint Gall …on y voit au centre  l’Eglise, les bâtiments monastiques, réfectoires ,dortoirs

et tout autour les étables ,les jardins potagers …les boulangeries ,les brasseries .. ;

plus en arrière l’hôtellerie ,l’école externe ,l’hôpital …(Mayeur  p699 )

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A Saint Riquier  2500 maisons sont groupées en quartier spécialisées

 ,celui des foulons ,des forgerons des cordonniers …

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A saint Martin de Tours le bourg monastique se présente comme une agglomération importante :

moines ,serviteurs ,artisans ,marchands forment une communauté comparable à celle d’une ville (Mayeur p 700)

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Plus grand que le village de Voltaire à Ferney !

Mais c’est pas tout !

ces  abbayes avaient des terres partout 

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« Elles possèdent d’immenses domaines

 dispersés dans tout l’occident

 et pour les relier,

elles disposaient d’un système de charrois et de flottilles

 qui descendent ou remontent les rivières » 

Les Déplacements de Louis le pieux dans son empire selon Ermold le noir

Louis le pieux

était roi en Aquitaine quand il apprit la mort de son père Charlemagne

il quitte donc son royaume 

et part à Aix la chapelle

pour succéder à son père

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il fut acclamé tout le  long de son parcours 

comme  nous le raconte Ermold le noir

dans son  « faits et gestes de Louis »

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Ce récit méconnu par les historiens sérieux

 est pourtant très instructif

car il nous montre combien était grande la dévotion des francs

pour leurs saints

C’est le temps des reliques

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C’est le temps de la naissance d’un esprit « national »

de « l’histoire sainte de l’empire »

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Ainsi quand Louis arrive à Orléans

Un même amour enflamme tous les cœurs, et tous n’ont qu’un même désir, c’est de parvenir à voir le visage de leur prince.

Louis entre en triomphateur dans les murs d’Orléans,

 là brille l’étendard de la croix ;

 là reposent vos reliques, saint Aignan,

 là vous brillez d’un éclat sacré, bienheureux Tiburce,

 qui le premier avez élevé la fameuse cathédrale de cette ville;

 et vous, saint Maximin et saint Avit, si renommés par votre sainteté.

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 De là Louis hâte sa marche vers les murs de Paris,

 où le martyr Etienne occupe le temple le plus élevé;

(A la place de la cathédrale Notre Dame ,se trouvait la cathédrale saint Etienne)

 où, très saint Germain, on honore tes précieux restes;

 où brille Geneviève, cette vierge consacrée à Dieu.

 et toi, martyr Denis, ce prince n’a point passé devant ton temple sans y entrer pour solliciter de toi-même ta secourable intervention!.(Ermold le noir : faits et gestes de Louis livre 2)

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Un peu plus loin on retrouve le même genre de litanie

quand Louis se rend en Bretagne

pour entreprendre une campagne contre les bretons

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Louis  traverse paisiblement ses propres Etats.

il arrive aux murs de Paris

 revoit le monastère du saint martyr Denis,

 et celui de Germain,

visite le  temple  du martyr Etienne 

et celui de  Geneviève,

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Il gagne   la cité d’Orléans, et va y solliciter pour ses armes les grâces et le secours de la divine croix.

Il revoit le  monastère d’Aignan,  mais ne s’y arrête que pour demander quelques provisions;

Il marche vers Tours, et veut visiter les temples de l’illustre Martin et du pieux martyr Maurice.

Il parvient à la cité d’Angers, et va, honorer les précieuses reliques de saint Alabin

Il se rend ensuite dans la ville de Nantes, visite tous les temples,

 et dans tous offre à Dieu ses humbles prières.

(Ermold le noir  livre 3)

Louis le « pieux » était il vraiment débonnaire ?

Louis le  débonnaire ?

cela ne parait pas quand il arriva à Aix

 après la mort de Charlemagne

quand il voulut de suite mettre de l’ordre un peu partout

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L’ordre dans son palais

Un anonyme surnommé «  l’astronome » écrit

 http://remacle.org/bloodwolf/historiens/nithard/anonyme.htm

« son cœur, quoique débonnaire par sa nature, était depuis longtemps indigné de la conduite que ses sœurs tenaient dans la maison paternelle, seule tache dont elle fût souillée. Voulant donc y porter remède, …il avait envoyé devant lui des hommes  avec ordre, aussitôt qu’ils arriveraient à Aix-la-Chapelle, de veiller prudemment à ce que rien de scandaleux ne se commît de nouveau, et d’arrêter et mettre sous une étroite garde tous ceux qui pourraient avoir offensé la majesté impériale par un commerce criminel ou par un orgueil insolent.

L’empereur résolut de faire sortir du palais toute cette multitude de femmes qui le remplissaient, à l’exception d’un petit nombre qu’il jugea nécessaires au service royal.

 Quant à ses sœurs, chacune d’elles se retira dans le domaine qu’elle tenait de son père. Celles qui n’avaient point encore reçu un tel bienfait, l’obtinrent de l’empereur, et se montrèrent dociles à ses ordres.

L’ordre dans l’église

Dans cette même année, il tint à Aix-la-Chapelle une assemblée générale et envoya partout dans son royaume des hommes fidèles et sûrs, afin que, sévères observateurs de l’équité, ils corrigeassent les abus et dispensassent la justice à tous avec une balance égale » (l’anonyme).

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Bernard

Quand son neveu Bernard  roi d’Italie le trahit

il réagit  avec une extrême sévérité

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Mais alors il fléchit

son naturel revint au galop

il pleure et se  repends d’avoir été  si dur avec Bernard

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Clotaire

Plus tard il pardonne à Clotaire son fils

qui l’avait ignoblement trahit

clqiuez  ICI

 C’est sans doute alors

 qu’on le surnomma le débonnaire

Vraiment trop bon !

Quelques coutumes des carolingiens : Les yeux crevés, les pénitences publiques et la tonsure

Les yeux crevés

Du temps des carolingiens

 on crevait les yeux des coupables

comme c’était la coutume

chez les mérovingiens

Ainsi saint Leger

eut les yeux brulés

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Mort de Bernard 

Il en fut ainsi  pour Bernard  roi d’Italie et  neveu de Louis le pieux

qui avait  conspiré contre l’empereur

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« Bernard, fils de Pépin, se révolta contre son oncle Louis  et voulut le détrôner. De tous côtés, il était entouré de conseillers impies.

Louis l’empereur  tint une assemblée générale de ses peuples, et rechercha toutes les menées perfides des traîtres dans cette conspiration. On trouva que, parmi les Francs comme parmi les Lombards, plusieurs s’étaient laissés entraîner à la séduction. Ils furent tous jugés et condamnés à mort, à l’exception des évêques, qui plus tard furent déposés sur leurs propres aveux. De ce nombre fut Théodulf d’Orléans

Les conseillers de l’empereur firent crever les yeux à Bernard [en 818]

Bernard mourut trois jours après avoir perdu les veux.(Thégan )

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Pénitence publique

en apprenant la mort de Bernard

Louis le pieux fit alors spontanément une pénitence publique

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Un empereur  faisant une telle pénitence

c’est pour le moins unique !

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 A la  nouvelle de la mort de Bernard l’empereur s’abandonna à une vive douleur, pleura pendant longtemps, se confessa en présence de tous les évêques, et, d’après leur jugement, s’imposa une pénitence pour la seule faute de n’avoir point empêché ses conseillers de commettre cette cruauté. C’est pourquoi il donna beaucoup aux pauvres pour le salut de son âme (Thegan) .

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Les  tonsurés

Pour se débarrasser de personnes gênantes

 on les envoyait tout simplement au couvent

pour se faire « tondre »

Ainsi

 Louis le pieux  fit tonsurer ses demi frères, Drogon, Hugues et Théodoric, afin de prévenir la discorde, (Thegan )

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Mais finalement cela ne fut pas tellement un mal

Drogon est devenu ecclésiastique en 818

puis  abbé du monastère de Luxeuil en 820

enfin  évêque de metz

Son plus jeune frère Hugues a été également ordonné.

Il est resté extrêmement fidèle à son demi-frère Louis le pieux.

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On envoyait aussi au couvent tous les malfrats

ainsi

Des comploteurs s’emparèrent de la reine Judith, la contraignirent à prendre le voile, l’enfermèrent dans un cloître, et, faisant tonsurer ses frères Conrad et Rodolphe, ils les enfermèrent aussi dans un cloître (Thegan )

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Sous Louis le pieux ,le débonnaire  

 beaucoup de « tonsurés » furent pardonnés

 et sortirent du monastère

 

Le complot de Lothaire contre son père Louis le pieux

Lothaire 

le fils ainé de Louis

voulait prendre la place de son père

et complota contre lui

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Pour faire sérieux

il réunit une assemblée d’évêques

pour juger Louis

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Incroyable !

Du temps de Charlemagne c’est l’empereur

 qui tenait la dragée haute au clergé

et qui sermonnait le pape

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Avec Louis c’est l’inverse !

Ce sont les évêques qui jugent !

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Le jugement de Louis

Parmi les évêques qui jugèrent l’empereur

il y avait Ebbon l’évêque d’Orléans

celui là même que Louis avait envoyé en mission chez les Suédois   

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Thégan ,un biographe de Louis

est vraiment fâché contre Ebbon

Il vitupère

et le traite de tous les noms 

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«  Oh ! de quelle manière, Ebbon, tu récompensas ton empereur !

il t’a revêtu de la pourpre et du manteau épiscopal, et tu le revêts du cilice ;

 et tu veux, par un inique jugement, le faire descendre du trône de ses pères !

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Cruel, que n’as-tu connu le précepte du Seigneur !

L’esclave n’est point au dessus de son seigneur [Math., 10, 24].

. Cruel, quel fut ton conseiller ou ton guide ? N’était-ce point celui qui est le roi de tous les enfants de l’orgueil » (Thégan)

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La pénitence de Louis

un anonyme contemporain de Louis

et nommé « l’astronome » raconte

 

Clothaire, après avoir ordonné que son père fût étroitement gardé dans le monastère de Saint-Médard de Soissons ,partit pour la chasse, où il demeura jusqu’à l’automne,

Pendant ce temps quelques évêques, condamnèrent l’empereur et imaginèrent de lui donner une pénitence publique,

 

Ainsi L’empereur condamné sans qu’il fût présent ni entendu, sans avoir fait aucun aveu, ni rien dit qui pût servir à le convaincre, fut forcé à se dépouiller de ses armes devant les corps de Saint-Médard, confesseur, et de Saint-Sébastien, martyr, et à les déposer sur l’autel ;

 

 Puis revêtu d’un habit gris, et surveillé par une garde nombreuse, il fut renfermé dans un lieu sûr.(l’astronome)

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A cette nouvelle, son fils qui portait le même nom que lui, quitta la Bavière, vivement indigné des affronts faits à son père.

pour demander et ordonner que l’on rendît envers son père une sentence plus humaine.(Thégan)

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L’empereur retrouva ainsi tous ses droits

et vraiment débonnaire pardonna à son fils