Montalembert : Les moines d’Occident
7 juin, 2013Dans son livre
« les moines d’occident » publié en 1860 tome 2
Le comte de Montalembert
« l’un des quarante de l’académie française »
raconte
avec des accents trés romantiques
caractéristique de son temps
l’aventure des moines dans les forêts en Occident
qui selon la tradition ont défriché toute l’Europe
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« C’est surtout dans les forêts que les moines se délectaient
C’est là qu’on aime les voir aux prises avec la nature, avec ses obstacles avec ses dangers
C’est là qu’on retrouve cette surabondance de vie
qui a fait pendant 2 siècles (le 6è et 7é) des forets de la Gaule une sorte de thébaïde
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Après le départ des romains et la venue des barbares
la plupart des provinces offraient un même et triste aspect
Les ravages des invasions barbares
avaient rendu au désert et à la solitude ,des contrées entières (p333)
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Ainsi à 5 lieues en aval d’Orléans ,le castrum Gallo-romain de Magdunum
qui occupait les sites de la ville actuelle de Meung
avait complètement disparu sous les bois
quand un moine vint au 6è siècle y portait ses pas … (p334)
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C’est ainsi que Colomban ne trouva plus que des idoles abandonnées au milieu des bois
sur le site de Luxeuil qu’avaient naguère occupé les temples et les thermes romains (p335)
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Les voila donc ces hommes de prière et de pénitence
qui sont en même temps les hardis pionniers de la civilisation chrétienne ;
Les voila qui entament par mille coins à la fois
tout ce monde de la nature sauvage et brute
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..Ils s’enfoncent dans ces ténèbres
Ils apportent avec eux la lumière
ils y entrent quelque fois la hache à la main …
Aucun obstacle, aucun danger ne les arrête .
Plus la noire profondeur des forêts est effrayantes plus elle les attire (340)
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Du reste toute leur existence au fond des forêts
n’était qu’une longue série de travaux pénibles et persévérants
dont les populations voisines et la postérité devaient recueillir les bienfaits
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C’était à lui seul un bienfait capital que le défrichement des forets …(391)
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Ils apportaient le travail ,la fécondité ,la force et l’intelligences humine
dans ces solitudes jusqu’alors abandonnées aux bêtes fauves et aux désordres stériles de la végétation spontanée
Ils consacraient leur vie entière à transformer en gras pâturage ,
en champs soigneusement labourés et ensemencés,
un sol hérissé de bois et de halliers ( p 392 )
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