Ebroïn maire du palais des mérovingiens et l’évêque Leger d’Autun

Voici un résumé de  ce que raconte un moine d’Autun

Dans « sa vie de saint Leger »

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Mort de Clotaire 3 (+ 673)

Ebroïn, maire du palais, gouvernait sous le roi Clotaire 3

Mais  Clotaire, mourut

Et les frères de Clotaire se disputèrent sa place  :

Voir la généalogie

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Léger soutient Childéric

Ebroïn soutient   Théodoric (ou Thierry)

Finalement, ce fut Childéric qui obtint le royaume de Neustrie, et celui de Bourgogne.

Et Ebroïn  déconfis dut s’enfuir

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Ebroïn à Luxeuil

Quelques évêques, et particulièrement Léger, intercédèrent pour lui, et obtinrent qu’il ne soit pas tué ;Il fut alors  envoyé en exil au monastère de Luxeuil,

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Childéric 2 (675) et Leger

Le roi Childéric estimait l’évêque Léger,

Mais Childéric ,devenu roi ,s’encanailla

et oublia ses devoirs de roi

Ce qui ne plût guère à Léger  qui ne se priva pas de le lui dire

Et le roi vit rouge

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Le roi et Leger

La nuit où l’on célébrait à Autun les Vigiles du saint jour de Pâques,

le roi, déjà pris de vin ,  entra dans la cathédrale, et criant à haute voix, appela par son nom Léger,

lIl entra dans le baptistère ou se trouvait Leger et resta stupéfait devant  l’éclat des lumières, et  l’odeur du saint chrême,

 Mais quand Léger eut répondu à ses clameurs : Me voici,

 le roi ne le reconnut en aucune façon, et passa outre,

Cependant Leger

après avoir achevé le saint office, alla trouver le roi avec intrépidité, et, sans craindre sa colère, lui demanda avec de douces paroles pourquoi , pendant les solennités de cette sainte nuit, il avait été si irrité.

…le roi voulut le frapper de sa propre main, mais il en fut empêché par le sage conseil de quelques grands qui s’y opposèrent par la crainte de Dieu.

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Leger et Ebroïn  à Luxeuil

Cependant Léger, fut arrêté à son tour

et à son tour envoyé au monastère de Luxeuil,

Leger y retrouvait Ebroïn  

Il était  tonsuré et portait l’habit de moine ;

Il feignait la concorde avec Léger

,parce qu’ils avaient tous deux subi une même sentence d’exil.

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Mort de Childéric 2  (+675)

Il fut frappé d’un coup mortel, pendant que, dans une forêt, il chassait en pleine sécurité

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Aussitôt que la mort de Childéric fut connue, les exilés revinrent

Ebroïn, oubliant l’amitié qu’il avait si récemment promise à Léger, voulut le faire arrêter

et envoya des complices attaquer la ville d’Autun

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Ce fut alors le commencement d’un long martyr pour Leger

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Martyr de Saint Léger, évêque d’Autun

Un moine d’Autun

dans « sa vie de saint Leger »

nous raconte crûment le martyr du saint

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Ebroïn ,le maire du palais des merovingiens

envoya ses sbires pour attaquer la ville d’Autun

afin d’arrêter l’évêque Leger devenu son pire Ennemi  

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Leger ne voulant pas que les habitants de sa ville d’Autun

subissent des violences à cause de lui 

se rendit  à ses ennemis

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« Il marcha intrépidement vers les portes, les fit ouvrir,

et se présenta tout à coup à ses ennemis pleins de joie.

Ils reçurent leur proie comme le loup s’empare d’une innocente brebis. »

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Ses adversaires, inventant le plus odieux traitement,

lui arrachèrent les yeux de la tête.

 On le vit dans ce tourment supporter d’une manière surnaturelle l’extraction par le fer.

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Ébroin  ordonna qu’on le conduisit au fond d’une forêt,

 fit répandre une fable sur sa mort,

disant qu’il avait été noyé dans les eaux,

et prescrivit même de lui construire un tombeau

en attendant qu’il succombât à la souffrance d’une longue faim.

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Mais L’évêque ,miraculeusement survécut à ses souffrances

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Cependant Ebroin fut de nouveau créé maire du palais

Il  ordonna alors que l’on  conduisit Leger

 nu-pieds à travers une piscine semée de pierres aiguës et perçantes comme des clous ;

ensuite il lui fit tailler les lèvres et les joues,

 et enlever la langue avec un fer tranchant ;

 afin que privé des yeux, les pieds percés,

la langue et les lèvres coupées, ayant perdu toute joie et toute force de corps,

 ne pouvant plus ni reconnaître son chemin des yeux,

 ni y avancer avec les pieds,

 ni chanter avec la langue les louanges de Dieu,

désespéré il tombât dans le blasphème,

et se ravît ainsi lui-même le salut qu’en louant le ciel il eût mérité d’obtenir.

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 Mais Dieu entend les cœurs sans qu’ils parlent ; il aime mieux un coeur contrit qu’un orgueilleux plein d’insolence ; il écoute le silence de ceux qui se taisent plus que les discours des éloquents ; il ne demande pas les expressions de la langue, mais l’humilité de l’âme. Lorsque Léger vit que tout secours humain l’abandonnait, il implora de toutes ses forces la protection divine, et autant l’impiété des hommes espérait l’éloigner du ciel, autant il s’en rapprocha par l’amour de Dieu.

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Voyant cela, ils résolurent de conserver le saint plus longtemps pour leur vengeance  :

 ils le dépouillèrent honteusement,

 le conduisirent nu à travers les places,

et le livrèrent, tout défiguré, à un homme nommé Waringue,

 afin que, sous sa cruelle domination, il rendit l’âme au milieu des tourments.

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Mais le saint ne mourut que plus tard en 677 ou 678

Ebroïn, quant à lui  mourut en 683

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 En une certaine occasion, Ebroin dépouilla un grand qui remplissait une fonction fiscale, tellement qu’il lui enleva presque tout son bien, le menaçant encore de la mort.

 Cet homme , déjà ruiné, prit courage, et alla avant le jour attendre Ébroin devant sa porte.

 C’était un dimanche, et Ébroin sortait pour se rendre à Matines.

 Dès qu’il eût mis le pied sur le seuil, voici que tout à coup l(homme se jeta sur lui, le frappa du glaive et le précipita dans une double mort. 

 

Sainte Bathilde (626-680) : une esclave devenue reine des Francs et sainte

Clovis se maria avec une sainte : Clotilde

Clovis 2  se maria aussi avec un sainte : Bathilde 

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Sa jeunesse

Bathilde était une  saxonne d’Angleterre

Elle fut enlevée et vendue comme esclave

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Belle ,digne ,pudique

elle ne pouvait que plaire

à Clovis 2 le roi des francs

un libidineux qui à 17 ans avaient de multiples maitresses

C’est normal !

C’était un merovingien

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Clovis 2  épousa donc Bathilde en 649

Et fut une épouse exemplaire

« Elle obéissait au roi comme à son seigneur

,elle chérissait les prêtres comme ses pères

 ,les moines comme ses frères ,les pauvres comme ses enfants »

En 3ans ,elle eut 3 fils

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Son conseil de régence   

En 657 Clovis 2 mourut

Bathilde devint régente 

C’était pas son truc !

Elle préférait être moniale

Mais bon !

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Elle s’entoura d’un conseil de clercs

Pas n’importe qui !

On, les connaît tous

Saint Eloi evêque de Noyon

Saint Ouen evêque de Rouen

,l’évêque de Paris et celui de Lyon

Enfin  Saint Léger ,celui d’Autun,

Que des saints ! 

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Elle supprima tous les impôts qui écrasaient les pauvres

Elle taxa les comtes

Elle défendit le trafic d’esclaves ….et pour cause 

Elle aida les moines

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Elle fonde l’abbaye de Corbie et choisit comme abbé un moine de Luxeuil

 Elle fait agrandir les abbayes de saint martin à Tours

de saint Médard à Soisson ,de saint Denis à Paris

et fonde l’abbaye « royale de Chelles  

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Religieuse

Excellente reine

Aimée de tous

Elle préférait quand même la vie religieuse 

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Dés que Clotaire 3 ,son fils ainé fut majeur

Elle prit le voiler et se retire à Chelles

comme simple sœur au service des plus pauvres

 

Qui était donc Clovis : Que croyait il ?

Qui donc était Clovis ?

Un barbare prêt à tout pour agrandir son royaume ?

un tyran intransigeant et sans cœur ?

Fut il comme Henri 4 pour qui « Paris valait bien une messe » ?

un opportuniste qui reçoit le baptême

pour avoir les soutiens des évêques qui alors étaient les maîtres en de nombreux lieux

un superstitieux qui par crainte des dieux leur offre des sacrifices  

et qui choisit finalement le plus grand des Dieu, celui des chrétiens

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Etait il sincère quand il part en guerre contre les wisigoths

en déclarant haut et fort  

Je suis grandement affligé de voir les plus belles contrées de la Gaule

 au pouvoir des ariens ! Allons avec l’aide de Dieu et soumettons les à notre obéissance » ? 

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Ou alors !

Etait il un homme convaincu

vraiment converti à la foi de Clotilde et de Rémi

qui lui écrivait

« prenez pour conseiller des hommes dont le choix fasse honneur à votre jugement

 …Elevez les citoyens de votre nation, secourez les affligés ,protégez les veuves … »?

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Etait il un homme

qui vénérait vraiment les moines au point de faire construire  des monastères

à travers tout son royaume nouvellement conquis ?

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Sa fascination pour les ermites 

Il est fasciné par saint Vaast

un solitaire qu’il rencontre prés de  Toul

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C’est Saint Vaast qui présente Clovis à Rémi ,évêque de Reims

Plus tard Saint Vaast deviendra évêque d’Arras en 499

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Il est fasciné ,lors de la prise de Toulouse par un jeune diacre  Germier  

qui rêvait d’ouvrir un monastère et  lui donne un domaine pour réaliser ce vœu

Saint Germier devient par la suite evêque de toulouse

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Il est fasciné par saint Euspice qu’il rencontre à Verdun

et il lui donne un immense territoire  à Micy

entre la Loire et le Loiret

pour fonder encore  un monastère

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Clovis au cours de ses guerres ,de ses déplacements

aimait le contact des moines et se reposait dans les abbayes

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A Paris il fait construire une basilique « saint Pierre saint Paul »

qui deviendra plus tard l’ abbaye de sainte Geneviève

Il fonde Moissac

Il restaure le monastère de Conques

Il fonde Joyenval prés de Poissy

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Ses enfants

C’est à cause de ses propres enfants et petits enfants  

que les mérovingiens ont mauvaise réputation

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Quand Clovis mourut

Ses fils étaient encore bien jeunes pour régner

Childebert  avait 15 ans, Clotaire avait 14ans

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Les mérovingiens étaient d’origine  barbares

ils le redevinrent

et ce furent des guerres incessantes entre les 2 fréres Sigebert et Chilpéric

ce fut les assassinat d’enfants par  Frédégonde ,le massacre odieux de Brunehaut

et plus tard le martyr de saint Léger  

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Mais en même temps ces enfants  vénéraient sans doute Clovis et Clotilde

et comme eux ils voulurent protéger les moines

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Ce mélange étonnant de barbarie et de dévotion

est à l’origine d’une explosion de la chrétienté en occident

 

Clotaire 1er et saint Médard à Soissons

Clotaire 1^er fut le plus débauché et le plus cruel des fils de Clovis 

C’est ainsi qu’il se vengea contre son fils ainé Chramne qui s’était révolté contre lui

 

«  il ordonna que Chramne  fût brûlé avec sa femme et ses filles :

on les enferma donc dans la cabane d’un pauvre homme,

 où Chramne, étendu sur un banc, fut étranglé avec un mouchoir,

 et ensuite on mit le feu à la cabane, et il périt avec sa femme et ses filles

 (Grégoire de Tours Histoire des Francs livre IV)

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Ce qui n’empêche pas qu’avec son frére Childebert

il abandonne le siège de Saragosse en échange des reliques de saint Vincent

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Clotaire 1^er  et saint Médard  

Comme Childebert  fut l’ami de Saint Germain, évêque de Paris 

Clotaire fut l’ami de saint Médard ,évêque de Noyon

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Comme Childebert avait construit l’église saint Germain à Paris  

Clotaire  voulut construire aussi une prestigieuse église à Soisson sa capitale 

Ce fut l’abbaye de sainte Marie

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Saint Médard mourut en 545

et bien qu’il fut l’évêque de Noyon

Clotaire exigea que son corps soit inhumé dans son église ,encore en construction

Clotaire lui-même porta la châsse somptueuse et serti de diamant du saint défunt

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Clotaire mourut en 560 quand il fut pris d’une  grosse  fièvre

au cours d’une chasse dans la fôret de Compiegne

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Comme Childebert repose prés de saint Germain 

Clotaire repose prés de saint Médard 

 

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Y furent aussi inhumés 

Sigebertqui fut  assassiné sur les ordres de Frédégonde ,

son fils Childebert 2 et ses petits fils

 

 

Brunehaut et Saint Colomban

Allez savoir !

Tantôt Brunehaut est présentée comme étant une dame très digne

fille de noble, belle, intelligente  

Tantôt elle est perçue comme une véritable pestiférée

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Elle aussi, comme tous les mérovingiens ,a été généreuse avec les moines

A Autun, elle fonda l’abbaye saint Martin pour les hommes,où elle fut inhumée

et l’abbaye sainte Marie pour les femmes

A Lyon ,elle restaura l’abbaye dAinay

bâtie à l’endroit ou fut martyrisée sainte Blandine  

A Laon, elle fonda « saint Vincent »  

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Mais avec Colomban

le grand saint du siécle

vénéré par tous

elle fut féroce

intransigeante

et voulait sa peau

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Ce sont 2 géants

qui s’affrontent

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Brunehaut avait demandé à Colomban

de bénir les 4 petits garçons  que son fils avait eu d’une concubine

mais le saint refusa

« C’est impossible ce sont là les fils de la débauche et du crime » 

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Horreur ! Qu’avait il osé  dire

Brunehaut éclate

Furibonde

elle vitupère et  maudit le saint

le fait condamner par les évêques

interdit à tous, la rencontre avec les moines de Luxeuil

et enfin l’exile

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Colomban partit

Mais Luxeuil survivra

 

Childebert 1er et saint Germain évêque de Paris

Clovis fut dévot 

Ses fils furent débauchés

Mais quand même !

ils respectaient les moines

Ainsi Childebert les fréquentait assidument

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Les amis moines de Childebert  

C’est ainsi que Childebert

au cours d’une chasse près de Vendôme

rencontre Calais un ermite caché dans la foret 

et après de longs entretiens avec lui

il l’aide à fonder  un monastère qui deviendra célèbre

l’abbaye de saint Calais 

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Une autre fois

il est charmé par saint Lubin

qui vit dans un monastère à Brou

et le nomme évêque de Chartres

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puis ce fut saint Marcoul

a qui Childebert fit don d’une terre sur la côte est du Cotentin

pour y construire un monastère

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En fréquentant de tels saints  

Childebert devait se civiliser

C’est ainsi  qu’il fit construire « Notre Dame »  à la place de l’ancienne cathédrale dédiée à sainte Etienne

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Mais surtout la grande fondation de Childebert

fut ce qu’on appellera plus tard « saint Germain des prés »

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Childebert et saint Germain à Paris 

Childebert et son frère Clotaire étaient  partis en Espagne assiéger les wisigoths à Saragosse

ils levèrent leur siége à condition que les habitants de la ville leur donnent  une relique de saint Vincent

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A son retour à Paris, Childebert voulut construire une basilique pour y déposer sa précieuse relique

Cette construction fut l’œuvre de sa vie

et fut à l’origine d’une longue amitié avec Germain l’évêque de Paris

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La consécration, de la basilqiue  eut lieu le 13 décembre 558

or Childebert mourut ce jour là

il y fut donc enterré 

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La nécropole des descendants de Childebert  

En 576 Saint Germain y fut inhumé à son tour

puis tous les rois de Paris 

Childebert ,Childeric 1 et sa terrible  femme Frédégonde ,Mérovée, Clotaire 2 et Childéric 2

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Autres abbayes à Paris

A la même époque furent bâties à Paris

l’abbaye saint Martin sur la rue st Martin actuelle

l’abbaye de saint Julien à l’emplacement actuelle de saint Julien le pauvre 

l’abbaye de saint Severin qui y acceuillit saint Cloud un autre descendant de Clovis 

l’abbaye de saint Etienne des grés prés de celle de sainte Geneviève

Venance Fortunat (530-609)

Venance Fortunat évêque de Poitiers, était Italien d’origine et de nation.

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Sa jeunesse

Fortunat est né sur le territoire de Trevise

Il fut vite remarqué par Paul, évêque d’Aquilée,

qui voulut faire de lui un moine 

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Il y avait du reste à Aquilée, un monastère très célèbre,

 où Rufin qui avait eut tant de démêlés avec Jérôme , avait été moine

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Mais , Fortunat  préféra se rendre à Ravenne

où il s’adonna à l’étude des lettres.

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C’est à Ravenne qu’il fut atteint d’une grave maladie des yeux et faillit perdre la vue.

Or  Il y avait dans cette ville dans la  basilique des saints martyrs Jean et Paul,

 un autel consacré à la mémoire de saint Martin, évêque de Tours

connu dèjà  dans le monde entier pour ses nombreux miracles

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« Fortunat, souffrait cruellement d’un mal d’yeux, et Félix, son ami, était aussi gravement atteint du même mal; tous deux se rendirent a la basilique des bienheureux Paul et Jean située dans cette ville (Ravenne); dans cette basilique est un autel consacré au bienheureux confesseur Martin, prés duquel il y a un enfoncement où l’on a placé une lampe pour éclairer;

A peine Fortunat et Félix eurent-ils frotté leurs yeux malades de l’huile de cette lampe que la douleur disparut et qu’ils se trouvèrent guéris comme ils l’avaient souhaité. »(Paul Diacre au livre II,13 de l’Histoire des Lombards)

 

Voyage en Gaule

. Vers l’an 565 Fortunat  projeta  de se rendre en Gaule prés du  tombeau de saint Martin pour lui rendre gräce

Il passa sans doute par l’Austrasie et il est probable qu’il soit  resté quelque temps auprès de Sigebert, soit à Metz, soit à Reims.En tous les cas ,par la suite il écrivit souvent aux rois et aux reines de son temps  

 Arrivé à Tours il vénéra saint Martin, et fut chaleureusement accueilli par ‘Euphronius, évêque de Tours,

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Il se rendit ensuite à Poitiers  

« La Gaule garde dans son sein un enfant de l’Italie; il demeure à Poitiers où jadis est né saint Hilaire que connaît le monde entier. » écrit il lui-même ( livre VIII, pièce)

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On pense que Fortunat resta en Gaule et ne retourna pas en Italie

à cause  de l’invasion lombarde en Italie  Mais ce ne fut pas sans regret

. « Depuis tantôt neuf ans, si je ne me trompe, qu’exilé d’Italie, j’erre dans ces régions voisines de l’Océan, je n’ai reçu pendant tout ce temps-là aucune lettre, non pas même un trait d’écriture de mes parents, pour me consoler de notre séparation. » (lettre à Lupus Livre VII,9)

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Radegonde

surtout la pieuse Radegonde empêcha Fortunat  de retourner en Italie (Livre VIII,1) car il s’était très vite créés de grands liens d’affections entre Fortunat, Radegonde et l’abbesse du couvent Agnès,à qui il écrit  

 « Vous qui êtes ma mère par votre dignité et ma sœur par le privilège de l’amitié,

à qui je rends hommage en y faisant concourir mon cœur, ma foi et ma piété,

et que j’aime d’une affection céleste, toute spirituelle

….autant que notre mère Radegonde qui nous a portés l’un et l’autre, dans ses chastes lianes. »lettre à Agnès, livre XI, pièce VI )

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Fortunat fut sans doute un conseiller et un soutien pour Radegonde et pour Agnès

tant pour l’entretien du couvent qu’au niveau spirituel

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Evêque de Poitiers en 599

Devenu évêque, il composa pour les fidèles des explications sur le «  Symbole des apôtres » et sur « l’Oraison dominicale »

Il composa aussi des hymnes dont « Agnoscat omne saeculum, » (Fortunat livre VIII,3)

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 Paul Diacre, composa l’épitaphe suivante destinée à être gravée  sur la tombe de Fortunat :

 

« Génie brillant, esprit prompt, bouche harmonieuse dont les chants remplissent de leur mélodie tant de pages exquises, Fortunat, le roi des poètes, le modèle vénéré de toutes les vertus, l’illustre fils de l’Italie, repose dans ce tombeau.

 Sa bouche consacrée nous enseigne l’histoire des saints d’autrefois, et leurs exemples nous guident sur la route qui conduit à la lumière…. Heureuse terre des Gaules, parée de tant de précieux joyaux dont les feux mettent en fuite les ombres de la nuit!

 

 

Venance Fortunat : Sermon sur la fête de Pâques

A l’occasion d’une fête de Pâques

Fortunat dédie un  sermon à son ami évêque Félix de Nantes(.Oeuvre 3,9)

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C’est le sermon d’un poète émerveillé ,ébloui

et non plus d’un  théologien coincé

raisonneur et froid

un sermon écrit à l’époque des barbares

et non plus au temps des rhéteurs romains

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La résurrection de la nature

On croirait lire Ben Sirac (Si 43,1ss)ou le livre de Job (Job 38ss )

ou bien « l’hexameron » de saint basile

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ou bien encore du Ciceron

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Eux tous étaient éblouis  par la grandeur de la création

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Le soleil

Fortunat écrit 

Voici le temps des fleurs; l’air est pur; l’horizon est enflammé.

Des portes ouvertes de l’Orient jaillissent des flots de lumière.

 Le soleil monte, lance ses feux et poursuit sa carrière,

pour aller ensuite se plonger dans l’Océan, d’où il sortira de nouveau.

Il pénètre de ses rayons vainqueurs la masse fluide,

 chasse les derniers restes de la nuit et amène avec lui le jour.

Aucun voile n’obscurcit l’éclat de l’azur resplendissant, et l’atmosphère lumineuse en montre de la joie.

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La terre

La terre nous prodigue ses dons variés, et ouvre son sein à toutes les richesses du printemps.

L’aimable violette donne à la campagne une teinte pourprée,

et l’herbe des prés déploie et agite sa chevelure verdoyante.

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Les plantes

Les fleurs pareilles à des étoiles s’épanouissent tour à tour,

 et sont autant d’yeux qui sourient au milieu du gazon.

De la semence jetée dans les sillons s’échappe la tige laiteuse du blé, ….

Des larmes joyeuses coulent des branches de la vigne fraîchement émondée….

Le bourgeon, enveloppé de son tendre duvet, perce l’écorce maternelle; il se gonfle et va bientôt éclater. Dépouillés par l’hiver de leur couronne de feuilles,

 les bois reverdissent et réparent leurs ombrages….

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La résurrection du Christ

Toute cette renaissance joyeuse de la nature

n’est que la confirmation du pardon de Dieu

Le Christ en s’incarnant, en prenant sur lui le poids du péché

en descendant aux enfers

ressuscite et revient auprés de nous après avoir  triomphé du mal

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 C’est pour fêter le Christ triomphant, à son retour de l’enfer,

 que les bois reverdissent et que le gazon se couvre de fleurs.

 L’enfer et ses lois vaincus, la lumière, les cieux, la terre et les mers s’unissent pour célébrer le vainqueur qui s’élève au delà des astres.

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 Salut, jour solennel, jour à jamais vénéré où Dieu vainqueur de l’enfer reprend possession du ciel,

Les feuilles des arbres de la forêt, … t’applaudissent par leurs frémissements,

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De la théologie

Faut ce qu’il faut !

Fortunat  n’oublie pas quand même qu’il est théologien             

et se croit obligé d’employer à son tour le jargon des savants

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ô Christ, sauveur du monde … fils unique de Dieu, ineffable émanation du coeur de ton père,

 Verbe vivant à qui rien n’est impénétrable, égal au père, indivis avec lui…

Voyant le genre humain perdu, tu t’es fait homme pour le sauver, et tu n’as pas seulement voulu revêtir sa livrée temporelle, tu as aussi voulu souffrir et mourir pour nous dans ta chair.

 Créateur de la vie et de l’univers, tu as enduré la mort,

 et c’est en entrant dans le chemin de la mort

que tu as ouvert le chemin de la vie.

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Mais le naturel revient au galop

et Fortunat s’exalte de nouveau

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Pâques

Voici le troisième jour; sors du tombeau … lève-toi.

. Secoue tes linceuls, je te prie; laisse ton suaire au sépulcre.

..en revenant vainqueur dans le monde, tu as rempli ta tâche.

 L’enfer est abattu et ses lois abolies.

…Tu tires des prisons de la mort un peuple innombrable qui suit librement l’auteur de sa liberté.

… l’agneau arrache les brebis à la dent du loup.

Venance Fortunat : Méditation sur la mort (poésie 9,1)

En 580 Le  concile de Braine eut lieu en présence de Chilperic

pour disculper sa femme Frédégonde accusée d’adultère

 

Au cours de ce concile Fortunat prit la parole

Il parla  longuement de la mort

mais aussi  rappela les hauts faits de l’ancien testament

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Notre père Adam légua sa douleur à la terre,

 et le monde gémissant recueillit les fruits amers de la faute de sa compagne.

Leur prévarication les condamna tous deux à l’opprobre.

 A l’un le travail arrache des plaintes, à l’autre l’enfantement.

 

Puis, ils sont dévorés par la mort qu’ils lèguent à leurs descendants.

Abel périt le premier d’une pitoyable blessure

…

Citerais je Noé, loué de Dieu, qu’une arche légère porta sur les eaux ?

Abraham, Isaac et Jacob, nul ne sont exempté de mourir.

Ainsi advint-il de Melchisédech, prêtre sacré du Seigneur, de Job et de ses enfants.

 Le législateur Moïse, l’ami de Dieu et qui conversait avec lui,

 Aaron, son frère, grand prêtre, Josué, son successeur, chef du peuple, moururent tous,

Ainsi firent Gédéon, Samson, et les Juges, chacun à son tour.

 

Le puissant David, roi d’Israël et prophète, est dans la tombe avec Salomon, son fils. Isaïe, Daniel, Samuel et le bienheureux Jonas qui vécut trois jours dans la mer, sont sous terre à présent.

 Y sont aussi Pierre, le premier par les clefs,

et Paul, le premier par la doctrine.

 

 Le plus grand qui soit né de la semence humaine, Jean-Baptiste lui-même est mort.

 La même destinée fut encore celle d’Enoch et d’Elie.

 Qui naît de l’homme doit mourir.

 

Enfin notre créateur, le Christ dont la résurrection triomphante s’accomplit si rapidement,

étant né homme, est mort et a été enseveli dans sa chair.

Dites-moi, je vous prie, qui ne meurt pas, puisque notre Sauveur, notre vie, a goûté de la mort, et l’a voulu subir pour nous? Dites-moi, que pourront les empereurs et les rois, quand les membres du créateur ont été déposés sous la pierre du tombeau?

 

Qui vient de la poussière retournera en poussière. Nous naissons tous et mourons également. Une seule mort est d’Adam, du Christ un seul salut.

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Job

Fortunat était contemporain du pape Grégoire le grand

qui publia un best seller  les «Morales sur Job »

Fortunat s’en inspira  certainement dans la suite de son discours à Braine

en déclarant   

Dieu  a créé l’homme; qu’avons-nous à dire?

 Celui qui a donné reprend; où est le crime?

Nous sommes son image; il nous a animés de son souffle ;

 quand il commande, c’est à nous, son ouvrage, d’obéir.

… Enfin, Job perdant à la fois ses sept fils, loua Dieu, et l’auteur des psaumes,

(Fortunat poésie 9,1)