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François de Sales : La présence de Dieu

29 juin, 2014

Dieu est  toujours là

on ne le sait pas

on ne le sent pas

mais il est là ;

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Il est là, quand on prie

y croyons nous vraiment ?

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François de Sales écrit dans la « vie dévote » (II,2)

 

Dieu est en tout et partout,

 et il n’y a lieu ni chose en ce monde où il ne soit d’une très véritable présence;

De sorte que, comme les oiseaux, où qu’ils volent, rencontrent toujours l’air,

ainsi, où que nous allions, où que nous soyons, nous trouvons Dieu présent.

Chacun sait cette vérité, mais chacun n’est pas attentif à l’appréhender.

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 Les aveugles ne voyant pas un prince qui leur est présent,

 ne laissent pas de se tenir en respect s’ils sont avertis de sa présence;

 mais la vérité est que d’autant qu’ils ne le voient pas,

 ils s’oublient aisément qu’il soit présent,

 et s’en étant oubliés, ils perdent encore plus aisément le respect et la révérence.

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… C’est pourquoi toujours, avant l’oraison, i

l faut provoquer notre âme à une attentive pensée et considération de David, quand il s’écriait :

Oh ! que ce lieu, dit-il, est redoutable! Vraiment Dieu est ici, et je n’en savais rien»

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Le second moyen de se mettre en cette sacrée présence,

 c’est de penser que non seulement Dieu est au lieu où vous êtes,

 mais qu’il est très particulièrement en votre cœur et au fond de votre esprit,

 lequel il vivifie et animé de sa divine présence, étant là comme le cœur de votre cœur et l’esprit de votre esprit;

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Le troisième moyen, c’est de considérer notre Sauveur,

lequel en son humanité regarde dès le ciel toutes les personnes du monde,

mais particulièrement les chrétiens qui sont ses enfants,

et plus spécialement ceux qui sont en prière,

desquels il remarque les actions et déportements.

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Or, ceci n’est pas une simple imagination, mais une vraie vérité;

car encore que nous ne le voyions pas,

si est-ce que de là-haut il nous considère :

saint Etienne le vit ainsi au temps de son martyre.

et nous pouvons bien dire avec l’épouse :

« Le voilà qu’il est derrière la paroi, voyant par les fenêtres, regardant par les treillis. »

Les paroles intérieures de Jean de la Croix et les inspirations de François de Sales

28 juin, 2014

Jean de la Croix

dans son livre

« la montée du carmel »

 nous  parle des paroles intérieures perçues par un homme en prière

il distingue les paroles successives ,les  formelles ou les substantielles

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François de Sales

est beaucoup plus réaliste

dans son introduction à la vie dévote (partie II ch 18)

Il préfère parler des inspirations intérieures

tout à fait naturelle

pouvant être perçues par tous

Ensuite François donne des conseils très pratiques

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 François écrit :

Nous appelons inspirations

tous les attraits, mouvements, reproches et remords intérieurs,

lumières et connaissances que Dieu- fait en nous,

 afin de nous réveiller, exciter, pousser et attirer aux saintes vertus,

à l’amour céleste, aux bonnes résolutions,

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…C’est ce que l’Epoux appelle heurter à la porte et parler au coeur de son Epouse,

la réveiller quand elle dort, la crier et réclamer quand elle est absente,

l’inviter à son miel et à cueillir des pommes et des fleurs en son jardin,

et à chanter et faire résonner sa douce voix à ses oreilles.

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Les 3 étapes

Ainsi Dieu voulant faire en nous, par nous et avec nous, quelque action de grande charité,

 premièrement, il nous la propose par son inspiration;

secondement, nous l’agréons;

tiercement, nous y consentons;

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Quand l’inspiration durerait tout le temps de notre vie,

nous ne serions pourtant nullement agréables à Dieu si nous n’y prenions plaisir;

au contraire, sa divine Majesté en serait offensée

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Le plaisir qu’on prend aux inspirations est un grand acheminement à la gloire de Dieu,

et déjà on commence à plaire par icelui à sa divine Majesté:

car si bien cette délectation n’est pas encore un entier consentement,

c’est une certaine disposition à icelui.

c’est ce plaisir, duquel parlant l’Epouse sacrée, elle dit :

« Mon âme s’est fondue d’aise, quand mon bien-aimé a parlé

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Le consentement

Mais enfin c’est le consentement qui parfait l’acte vertueux;

car si étant inspirés et nous étant plu en l’inspiration,

 nous refusons néanmoins par après le consentement à Dieu,

 nous sommes extrêmement méconnaissants et offensons grandement sa divine Majesté,

car il semble bien qu’il y ait plus de mépris.

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Résolvez-vous, Philothée, d’accepter de bon cœur toutes les inspirations qu’il plaira à Dieu de vous faire;

et quand elles arriveront ,oyéz paisiblement leurs propositions ;

Considérez l’amour avec lequel vous êtes inspirée, et caressez la sainte inspiration.

Consentez, mais d’un consentement plein, amoureux et constant à la sainte inspiration;

 car en cette sorte, Dieu, que vous ne pouvez obliger, se tiendra pour fort obligé à votre affection.

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Le consentement étant donné, il faut avec un grand soin procurer les effets,

et venir à l’exécution de l’inspiration, qui est le comble de la vraie vertu;

car d’avoir le consentement dedans le coeur sans venir à l’effet d’icelui,

ce serait comme de planter une vigne sans vouloir qu’elle fructifiât..

François de Sales et la prédestination

18 juin, 2014

Dans les évangiles Jésus dit 

Ce n’est pas vous qui m’avez choisi  mais c’est moi qui vous ait choisis (Jn 15,16 )

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Pére ,ils étaient à toi et tu me les as donnés (Jn 17 6ss )

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Au cours du 16é siècle

protestants et catholiques  étaient terrifiés par cette prédestination

mal interprétée

Calvin  et Luther en parlent  longuement

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Saint François se croit un moment destiné à être damné 

mais c’est alors qu’il a « un sursaut d’amour »

il veut aimer Dieu d’un amour totalement désintéressé

Aimer Dieu pour lui même

même en se sachant damné

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Son acte d’abandon héroïque 

François était encore étudiant à Paris quand il écrit  en latin :

Seigneur quoique vous ayez arrêté à mon égard

 au sujet de cet eternel secret de prédestination et de réprobation 

;vous dont les jugement sont un profond abîme ,

vous qui êtes toujours juste juge et père miséricordieux ,

je vous aimerai  au moins en cette vie ,

s’il ne m’est pas donné des vous aimer  dans la vie éternelle 

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