Histoire de Port Royal de 1608 à 1709

Angélique Arnauld

1608 Angélique entreprend la réforme de son monastère.

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Les solitaires

Les religieuses n’étant plus présentes à Port-Royal des Champs, des solitaires viennent s’y installer

1638  Le premier est Antoine Lemaistre suivis par d’autres pendant une dizaine d’années

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1643 . L’abbé de Saint-Cyran leur rend visite  après sa libération de la Bastille et meurt peu de temps après

1642  À Port-Royal de Paris, la mère Angélique, redevient Abbesse

1649  Le Maistre  de Sacy  est ordonné prêtre à Port-Royal des Champs.

Il devient le confesseur des religieuses et des élèves des « Petites écoles » installés aux Granges

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1649 Henri Arnauld est sacré évêque

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Retour aux Champs

1651 Angélique décide de revenir aux Champs,  assainis par les travaux des Solitaires

et partage son temps entre les deux monastères,

Les Solitaires quittent le site de l’abbaye pour s’installer aux Granges,

1656 Blaise Pascal vient faire deux courtes retraites aux Granges,.

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La fronde

Cette période est  celle de l’âge d’or de Port-Royal,

mais la fronde commence et  touche l’abbaye.

Des pauvres affluent, en y cherchant un refuge.

 Du 24 avril 1652 au 15 janvier 1653,  les religieuses doivent se réfugier à Paris avec la mère Angélique,

tandis que les solitaires  sont restés garder l’abbaye et les Granges.

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 1656 La controverse janséniste

D’anciens frondeurs dont la duchesse de Longueville et le prince de Conti se retrouvent à Port Royal

ce qui ne plait pas évidemment au roi

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En même temps Pascal écrit les « provinciales »

et la Sorbonne s’oppose à Antoine Arnauld

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1658 la mère  Agnés Arnauld est à nouveau élue abbesse, jusqu’en 1661

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1661 Le formulaire

En avril 1661,  le Conseil d’État,, rend obligatoire la signature d’un formulaire condamnant cinq propositions de l’Augustinus (œuvre du Jansénius)

Une partie importante des religieuses du monastère refuse de signer.

Louis XIV  interdit à la communauté de Port-Royal de recevoir désormais des novices et des pensionnaires. et celles qui sont présentes sont dispersées. 

Antoine Singlin , Lemaistre de Sacy  et d’autres prêtres doivent quitter l’abbaye.

La mère Angélique, fatiguée et malade, quitte l’abbaye des Champs pour rentrer au monastère parisien. et  meurt le 6 août 1661

1664 Le nouvel archevêque de Paris  Péréfixe se  rend aux Champs, où les religieuses non signataires sont privées de sacrements et de leurs confesseurs habituels.

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1669 la paix de l’église

en Février 1669 Antoine Arnauld   et Mr de Sacy  convainquent les religieuses de signer une requête presentée par  l’archevêque de Meaux .Les soeurs  peuvent à nouveau recevoir les sacrements et accueillir pensionnaires et novices.

Angélique de Saint Jean, nièce de la Mère Angélique et de la mère Agnès, devient prieure .

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Les Solitaires  les amis de Port-Royal, et la duchesse de Longueville, reviennent s’installer aux Granges ou à l’abbaye.

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1679 La fin de la Paix de l’Église

En 1679 meurt  la duchesse de Longueville  qui était la  principale protectrice du monastère

Le nouvel archevêque de Paris  est ,François Harlay de Champvallon

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Il vient aussitôt aussitôt au nom du roi pour interdire à l’abbesse de recruter de nouvelles novices

et de limiter le nombre de ses professes à 50

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Nouveau départ  des solitaires 

les Solitaires doivent également quitter les lieux.

C’est la fin de la Paix de l’Église.

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1690 la mére Agnés  Racine, tante de Jean Racine devient abbesse jusqu’en 1696

 La fin du monastère

1705 la bulle du pape  Clément XI,  est sévère : tous les ecclésiastiques et religieux de France doivent condamner les erreurs dénoncées par Rome. Les religieuses acceptent de signer en  1706

Pourtant En 1708 une bulle pontificale retire aux religieuses l’usage de leurs terres, ne leur laissant que l’église et le monastère.

l’expulsion a lieu en 1709 .les sœurs sont exilés dans divers couvents

En 1713 l’abbaye est rasée 

Expulsion des sœurs de Port Royal en 1709 selon sainte Beuve

L’expulsion des sœurs de Port royal eut lieu en 1709

sous la direction de monsieur d’Argenson

qui exécuta les ordres qu’il avait reçu avec délicatesse et respect

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Tout se passa calmement

C’est la suite qui fut infâme

après le départ des autorités

Voici un résumé de la relation des Sainte Beuve dans son « Port Royal »    

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On ne peut exprimer combien de profanations ont été commises dans ce lieu saint  à cette époque  …

Les serviettes pleines  de vins et de tabacs poussées avec les pieds et jetées dans le réfectoire des sœurs marquaient assez que la sobriété ,la modestie et  les autres vertus en étaient  sorties avec elles

Tous ces gens là n’avaient de bon sens que le matin. Cependant ils ont eu bien soin de piller ce qui leur tomber sous la main ….

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C’est ainsi qu’a fini la destruction d’une maison célèbre dans l’église de France et qui a subsisté pendante 500 ans ; dans laquelle Dieu a toujours été servi et honoré avec piété  ….

Il y avait 100 ans accomplis que la mère Angélique Arnauld  avait accompli sa réforme

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Telle fut cette expédition conduite à l’égal d’un coup d’état  contre 22 filles dont la  plus âgée avait 50 ans et dont quelques  unes avaient 80 ans et plus

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Le cimetière

Il fut décidé  de déplacer les corps du cimetière

Ce fut l’horreur  !

On a évalué à plus de 3000 corps qui y furent déposés au cours des générations

Ce fut fait à la va vite et sans respect

Des chasseurs qui traversèrent alors les vallons ont raconté qu’ils furent obligés d’écarter avec le bout de leurs fusils des chiens acharnés à des lambeaux de chair  ..

…Comment s’étonner après cela que la réaction morale causée par ces horreurs suscite des fanatiques 

 

Le père Du Breuil (1612-1696) emprisonné par Louis XIV

La lutte contre les jansénistes

au cours du 17è siècle  fut odieuse

haineuse

incompréhensible

déshonorante autant pour le roi Louis XIV

que pour l’église alors représentée par Mgr de Harlay

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Saint Cyran fut mis à la Bastille et bien d’autres encore

 uniquement pour leurs opinions religieuses

Parmi eux le père du Breuil, un prêtre de l’Oratoire

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Le père du Breuil prêtre de l’oratoire  ainsi que 11 personnes

  furent  arrêtés pour avoir reçu des ballots contenant des livres écrits par Antoine Arnauld 

dont 1200 « Apologies sur le christianisme » 

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Ce père était un des hommes les plus  distingués dans la congrégation de l’Oratoire.

 Il avait de la réputation comme prédicateur ;on le recherchait également  pour les directions…

c’est assurément un saint homme et un fort bel esprit ,très savant ,et tout entier du bon côté

Il fut arrêté uniquement  parce qu’il divulguait  des livre du « grand » Arnauld

car il n’y avait rien à  censurer dans livre des « apologies »  

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Depuis son arrestation ,le vénérable vieillard  qui avait déjà 70 ans

ne fit qu’être ballotté de prison en prison ,d’exil en exil  de Rouen à la Bastille ,

puis à Saint Malo, puis à Brest  ,à la citadelle d’Oleron …

et enfin à la citadelle d’Alais où il mourût à l’âge de 84 ans … (Sainte Beuve)

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Mgr de  Harlay

Cet archevêque de Paris  était sans pitié pour les jansénistes 

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M de Harlay était fort dur pour le père du Breuil et d’une dureté calculée

il avait l’intention maligne de ne pas le laisser trop longtemps

là où il commençait à  s’accoutumer et à se concilier les cœurs ce qui arrivait bien tôt

Le père Quesnel qui avait connu Du Breuil à l’oratoire lui écrivait  régulièrement

et le comparait à Jésus Christ regardant du haut de sa croix ses bourreaux ….

 

L’archevêque de Paris mourut avant lui

jamais le père du Breuil n’avait manqué de prier pour lui et pour le roi

 et sainte Beuve d’ajouter

Pour un janséniste persécuté qui expire ainsi en pardonnant et sans colère,

…combien, par la suite ,survinrent  de jansénistes  ulcérés et violents

(Sainte Beuve Port Royal ) 

En 1821 ,Joseph de Maistre assomme les jansénistes

Pourquoi donc

les gens de Port Royal furent ils  encore sans cesse  vilipendés

après la destruction de l’abbaye ?

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En 1821 Joseph de Maistre

catho catho…d’’extréme droite 

s’attaque encore à eux  dans on livre sur « l’église Gallicane »   

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L’église gallicane  

Ce  livre est dirigé contre l’église  Gallicane

mais J de Maistre  commence par une attaque en règle et injurieuse contre le jansénisme

Il écrit

Le jansénisme a l’incroyable prétention d’être de l’église catholique, malgré l’église catholique …

Les jansénistes ont l’audace de dire « Il n’y a point de jansénisme,c’est une chimère ,un fantôme créé par les jésuites …

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Cette secte, la plus dangereuse que le diable ait tissée  est encore la plus vile à cause du caractère de fausseté qui la distingue …..

Quelques sectaires mélancoliques, aigris par des poursuites de l’autorité  imaginèrent de s’enfermer dans une solitude pour y bouder et y travailler  à l’aise ….L’orgueil, le ressentiment ,la rancune religieuse  toutes les passions aigres et haineuses se déchainent à la fois

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L’esprit de parti concentré se transforme en rage incurable

.Des ministres ,des magistrats ,des savants ,des femmelettes de premier rang ,des religieuses fanatiques  tous les ennemis du saint Siege ,tous ceux de l’Unité ,…s’allient au foyer commun de la révolte

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Non seulement les talents furent médiocres à Port Royal ,mais le cercle de ces talent fut extrêmement restreint

On ne trouve parmi eux que des grammairiens ,des biographes , des traducteurs , des polémiques eternels …du reste pas un hébraïsant ,pas un antiquaire ,pas un critique   et à plus forte raison pas un mathématicien ,pas un astronome ,pas un physicien ,pas un poète et ,pas un orateur

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Réponse de sainte Beuve

(Sainte Beuve ,Port Royal livre III P250 ss) 

Voltaire dans « le siècle de Louis XIV » parle du jansénisme avec un ton plus aimable et un peu moqueur,

 mais aussi de l’admiration ,en écrivant  

Arnauld ,craignant des ennemis armés de l’autorité souveraine ,

privé de l’appui de Mde de Longueville que la mort enlève ,

prit le parti de quitter la France et d’aller vivre dans les pays bas ,

inconnu sans fortune ….

lui qui aurait pu être cardinal

Le plaisir d’écrire en liberté lui tint lieu de tout  

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M de Lamennais écrira à Sainte Beuve

Mr  Maistre à sacrifié les jansénistes au profit des jésuites ,

mais sans parler de Pascal

Que sont donc ces jésuites ,(a part Bourdaloue)

à côté d’Arnauld ,de Nicole et de tant d’autres que vous ferez connaître ?

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Il est vrai que J de Maistre à connu le jansénisme  du XVIII e siècle

quand Port Royal avait péri ,et que l’on était tombé  dans l’ignominie des convulsions  (p 144)

H. Bremond : Les jansénistes ? Des hargneux

Qu’est ce qu’un janséniste ?

allez savoir !

H. Bremond dans son « histoire du sentiment religieux en France »

nous donne son opinion 

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Les jansénistes sont ils  seulement des disciples de Jansénius ou de saint Augustin ?

Nenni !

On est tous d’accord pour dire que sans la grâce on ne peut pas se sauver 

et que la grâce n’est « efficace » que par la volonté expresse de l’être humain.

on est pas pour autant janséniste

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Les jansénistes sont ils des disciples de l’abbé Saint  Cyran ?

A peine !

L’abbé était un homme un peu fou ,mais bon 

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Les sœurs de Port Royal de la première génération  étaient elles jansénistes ?

et que non !

Elles communiaient fréquemment

La naissance d’une spiritualité nouvelle et proprement hérétique ,

l’explosion d’une religion de terreur, ne viendra que plus tard. 

Ce sont les jansénistes  du 18è s qui n’oseront plus approcher des sacrements  

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Les disciples du grand Arnaud

Les jansénistes ce sont ceux qui ont mal interprétés

 la « fréquente communion » du grand Arnaud

Ils sont rigoristes et le  seront de plus en plus

il communieront de moins en moins

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mais surtout ! surtout

ils en veulent  aux jésuites trop laxistes

(voir les provinciales de Pascal )

et à tous ceux qui ne sont pas de leur avis

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H. Bremond dans son livre « le sentiment religieux en France » Tome 3 

 écrit :

Des sectaires hargneux

 quoi qu’il en soit de son influence positive et directe sur la vie intérieure de ses premiers adeptes, le jansénisme nous a fait, indirectement et dès ses débuts, un mal dont nous souffrons encore aujourd’hui. Il n’a  pas vaincu, je le crois du moins, l’humanisme dévot; il n’a pas réussi à créer cette chose, presque impossible à concevoir, une France puritaine, mais il a tari pour longtemps la sève mystique de notre pays, en développant, en organisant, en éternisant chez nous cet intellectualisme sectaire, auquel notre tempérament national répugne si peu.

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On a trouvé le moyen de déchirer et de noircir le prochain, non plus par haine ni par emportement de colère,mais par maxime de piété et pour l’intérêt de Dieu... (Bourdaloue)

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Ces messieurs, sous prétexte de venger Dieu des outrages qu’on lui fait, satisfont leurs passions particulières,….Nous pouvons dire que, de tous les saints, il n’y en a jamais eu de plus désespérément vindicatifs que les jansénistes.  (Jurieu ,protestant )

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Le jansénisme nous a donné le grand Arnauld, et avec lui, et par lui,

 façonnés à son image, échauffés à son ardeur, militarisés, enrégimentés sous ses ordres,

 des quantités d’autres Arnauld, moyens ou petits, hommes et femmes,

 je veux dire, des docteurs qui ne sont que docteurs,

 et pour qui le principal de la religion se ramène à disputer sur la religion.

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On sait bien du reste qu’ils ne se contentent pas de dogmatiser.

Leur intellectualisme est toujours querelleur; empruntée ou de bon aloi,

 leur science, toujours agressive et riche en injures.

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Le premier manifeste du parti, le livre que, sous une forme ou sous une autre,

 ils vont recommencer, aggraver indéfiniment, « la Fréquente communion », tient du libelle.

Ils écrivent, ils pensent, ils vivent contre quelqu’un.

Ils ont une théologie de guerre civile.

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 En un mot, pour répéter la terrible sentence portée sur eux par M. Olier,

 ils « dévorent le cœur de la charité qui fait vivre l’Eglise  et les âmes,

 de la charité sans laquelle toute apparence de religion,

la plus rigide comme la plus douce, n’est enfin qu’une comédie sacrilège. 

Le Jansénisme : On ne peut pas se sauver sans la grâce

Les occupants de Port Royal des champs 

ne sont pas des théologiens

il sont un peu n’importe quoi

des laïcs, des nobles ,des bourgeois ,des abbés, des sœurs

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Le jansénisme

On parle de jansénisme

parce que l’initiateur des petites écoles de Port Royal  

est  l’abbé de saint Cyran

disciple  de Jansénius ,un théologien de Louvain

devenu évêque d’Ypres

et auteur d’une somme théologique

l’Augustinus 

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Augustin

Au ve siècle,

Pélage soutient  que l’homme est capable de faire le bien sans le secours de Dieu

Augustin au contraire déclare que l’homme ne peut rien sans la Grâce de Dieu

Dieu donne donc à l’homme la grâce efficace, sans pour autant détruire la liberté humaine

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Luther et Calvin

suivent l’enseignement d’Augustin 

Pour Luther ,seule la foi sauve 

Pour Calvin ,celui qui n’a pas reçu la grâce ne peut être sauvé.

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Le libre arbitre

En 1547 ,pour contrer la Réforme,

le père Lainez, un jésuite

défend pendant le concile de Trente  l’importance du libre arbitre

au point que certains le qualifient de pélagien

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La grâce suffisante selon Molina

Luis Molina, ,encore un jésuite espagnol

explique que la « grâce suffisante »  apporte à l’homme les moyens de son Salut,

 mais n’est « efficace » que par la volonté expresse de l’être humain.

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Jansénius et Augustin  

En 1628 ,

Cornelius  Jansen (ou Jansénius) écrit « l’augustinus »

pour expliquer ce qu’est la grâce selon Augustin

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Augustin est « l’inventeur » du péché originel

Il enseigne que depuis les origines, l’homme  ne sait que faire mal

Dieu seul peut l’aider à faire le bien

en lui donnant la grâce

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Mais …. semble t il ,Jansen dit que  cette grâce n’est pas donnée à tous les hommes

Il croit  comme Calvin en la prédestination

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Finalement les jansénistes ne seraient ils pas des calvinistes qui s’ignorent 

tout en restant attachés au pape

…..

En tous les cas, la majorité des occupants de la première génération de Port Royal

n’avait que faire  de toutes ces discussions 

Les petites écoles de Port Royal

L’ouverture des petites  écoles  à Port Royal

pour les enfants

fut une idée de  l’abbé de Saint Cyran

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Saint Cyran

 voulait des petites écoles

pour y conserver l’innocence des enfants

J’avais fait le dessein de bâtir une maison qui eut été comme un séminaire pour l’église ,pour y conserver l’innocence des enfants

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 Que rien ne puisse blesser la modestie et la pureté délicate  de leur âme

 ils les souffraient dans leurs infirmités ,avec patience et ne se lassaient jamais de les servir

ils les traitaient toujours avec beaucoup de charité et de douceur

ils savaient à la fois se faire aimer d’eux et  se faire craindre 

Avant Saint Cyran privilégie la piété

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Les enfants ne furent jamais  bien nombreux

Au début ils étaient 6

L’enfant le plus connu est  Racine  qui profondément  marqué par l’éducation qu’il reçue à Port-Royal en  1655-1666

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Antoine Singlin (1607-1664)

Singlin fut toujours très proche de Saint  Cyran qu’il allait visiter en prison

Ce fut lui qui ouvrit la première école   à Paris en 1637

mais à peine installé, il fut inquiété

car il faisait ombrage aux autres écoles

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En 1650 les écoles seront établies au Granges  à Port Royal les champs  

Une autre au château des Trous

Une autre encore  à Versailles chez Monsieur de Bernières

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 Singlin acceptera par la suite de devenir le directeur spirituel de la communauté

et sera en 1648 le confesseur officiel de Port Royal

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Ces écoles fonctionnèrent  de 1637 à 1660

mais furent florissantes surtout de 1646  à 1650

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Les professeurs

On choisit ceux dont on connait la piété ,la capacité ,la discrétion et le désintéressement

Les professeurs enseignent le plus souvent en français et non plus en latin,

 ce qui est révolutionnaire pour l’époque.

Les jésuites continuent à enseigner en latin.

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La plupart des professeurs très qualifiés étaient les solitaires 

 

Claude Lancelot (1615-95)

rejoint Singlin en  1638 et deviendra l’âme des petites écoles 

Il est au centre du projet  éducatif  basé sur le respect de l’enfant.

Il écrit « la Nouvelle méthode pour apprendre la langue latine ,

«  la  Nouvelle méthode pour apprendre la langue grecque,

« le  Jardin des racines grecques et  « la Grammaire générale et raisonnée  dite Grammaire de Port-Royal,

Il enseignait  le grec et les mathématiques

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en 1660 ,il quitte  l’abbaye des Champs, en raison des persécutions,

En 1672 il devient bénédictin à Saint Cyran en Brenne

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Hamon,

enseignait le latin

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Nicole

enseignait  la philosophie et les humanités

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(Voir Sainte Beuve Port Royal ) p 418ss  

Jean Racine (1639-1699) et Port Royal

Sa jeunesse  

Orphelin à l’âge de trois ans,  Racine  est  recueilli par ses grand parents

il fait ses première études au collège de la ville de Beauvais

 en 1655 il  entre aux  petites écoles de Port Royal  où  sa jeune tante est religieuse

il y trouve aussi son cousin Nicolas Vitard qui, devenu intendant du duc de Luynes a Chevreuse,

va le soutenir au cours de sa carrière 

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En 1656 l’école des Granges est dispersée  .Il ne reste que le « petit Racine » comme on l’appelait

sous les soins particuliers de Lancelot ,Nicole  M Lemaitre  ou de M. Hamon

« Port Royal  ,c’est sa patrie à lui ,c’est sa nourrice, sa famille d’adoption » (Sainte Beuve) 

Au milieu des bois ,il devient poète  

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A 18 ans il rejoint Paris ,hébergé dans l’hôtel de Luynes grâce à son cousin Vitard

et commence à se faire connaître en composant des poèmes  

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Le Théâtre 

En 1667 il obtient un premier succès avec Andromaque

puis en 10 ans il va écrire 6 tragédies sur des personnages mythologiques 

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Critiques venues de Port Royal 

Cette activité ne plait guère à ses anciens maîtres de Port Royal 

Les relations vec M. Lemaitre , Nicole ou Arnauld sont tendues

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Nicole dans « ses visionnaires » avait écrit sans viser spécialement Racine 

 Un faiseur de roman et un poète de Théâtre

est un empoisonneur public ,

non des corps  mais des âmes des fidèles,

 qui se doit regarder comme coupable d’une infinité d’homicides spirituels

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Racine répond sèchement à son ancien maître

Qu’est ce que les romans et les comédies peuvent avoir de commun avec le jansénisme,

Pourquoi voulez vous que ces ouvrages d’esprit

soient une occupation peu honorable devant les hommes  et horrible devant Dieu ?

Voyez comme le provincial (Pascal ) était bien plus sage que vous

Voyez comme il flatte  l’académie  dans le même temps qu’il persécute la Sorbonne 

Il n’a pas voulu se mettre tout le monde sur les bras. Il a ménagé les faiseurs de romans

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Sa tante religieuse lui écrit

J’ai appris avec douleur que vous fréquentiez des gens dont le nom est abominable …

puisque on leur interdit l’entrée de l’église et la communion des ficèles

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Phèdre

En 1677 ,sa pièce « Phèdre » est diversement appréciée 

Racine est déçu ,vexé

et décide de ne plus écrire de pièces de Théâtre 

Il se range !

Son premier soin fut de se réconcilier avec Port Royal

d’abord avec M.Lemaitre qui avait été un père pour lui

puis avec le « grand Arnauld » 

Racine se jeta au pieds d’Arnauld  qui en retour et tout confus se jeta lui même à, ses pieds 

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Louis XIV

Racine était aussi en admiration devant le roi

il le suit réguliérement à Marly

et  devient historien du roi

Il consacra les 20 dernières années de sa vie à écrire l’histoire de Louis XIV

mais son travail disparut au cours d’un incendie

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En 1688, Madame de Maintenon  lui demande d’écrire une pièce pour ses filles de saint Cyr

il n’ose pas refuser

mais il abandonne la mythologie et choisit des thèmes bibliques

Il écrit Esther (1689) puis Athalie (1691)

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A la demande de madame de Maintenon ,il rédige aussi un mémoire sur la misère du peuple

Louis XIV ,l’ayant su, le disgrâce 

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Ses dernières années

Il écrit secrètement un  « Abrégé de l’histoire de Port Royal » qui parut  50 ans après sa mort.

Il essaya aussi d’influencer les archevêques de Paris successifs

pour qu’ils soient plus souples avec les sœurs de Port Royal

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en 1699 Racine meurt  à  Paris  et  fut enterré à Port Royal

en 1710 ,. Après la destruction de Port-Royal par Louis XIV en 1710, ses cendres ont été placées à

« Saint Etienne du Mont » de Paris

L’influence de Port Royal dans les tragédies de Racine, Esther et Athalie

En 1688 Madame de Maintenon  demande à Racine d’écrire une pièce pour ses filles de saint Cyr

Ce fut  Esther (1689)

Le succès fut prodigieux

et M.de Maintenon fut ravie

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Esther

Voici ce qu’écrit sainte Beuve dans son « Port Royal »( livre VI) ,à ce propos

Parmi les dames de la cour venues voir la pièce, nombreuses étaient les anciennes élèves de Port Royal

et elles se disaient « il a pensé à nous ,à ce Port Royal aujourd’hui si veuf ,et si refleuri  autrefois aux années heureuses quand il a dit ::

Ton Dieu n’est plus irrité

Réjouis toi, Sion ,et sors  de la poussière :

quitte les vêtements de la captivité

et reprends ta splendeur première

Les chemins de Sion à la fin sont ouverts

rompez vos fers

tribus captives …

 

dans le second vers du prologue Racine invoque la grâce  

Du séjour bienheureux de la divinité

je descends dans ce lieu  par la Grâce habité

 

et sainte Beuve ajoute

« il nous est difficile de ne pas voir dans ces vers une arrière pensée triste et tendre pour Port royal » 

Racine ne pense t il pas aussi à son enfance

en écrivant 

Que le Seigneur est bon ,que son joug est aimable

heureux qui dés l’enfance en connaît la douceur

…du cœur ingrat qui l’abandonne

il attend le retour

il excuse notre faiblesse

a nous chercher ,même il s’empresse

 

Athalie

en 1691 Racine récidive pour M. de Maintenon 

il écrit Athalie 

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Sainte Beuve écrit :

On pourrait encore chercher ici dans son arrière fond quelque pensée plus ou moins flottante sur Port Royal , cette innocence opprimée ,cette justice calomniée

Dés longtemps votre amour pour la religion

est traité de révolte et  de sédition

 

et au second acte

Que d’ennemis lui font la guerre !

Où se peuvent cacher tes saints

…Hélas ils ont des rois ,égaré le plus sage

 

Ingrats ! Un Dieu si bon, ne peut il vous charmer ?

Est il donc à vos cœurs ,est il si difficile

et si pénible de l’aimer ?

Vous voulez que ce Dieu vous comble de bienfaits

et ne l’aimer jamais

 

Sainte Beuve de conclure

« Pour faire Athalie il fallait un poète profondément chrétien ,

élevé comme le fut Racine, à Port Royal et qui y fut fidèlement revenu  

Port Royal et les disputes du « Grand Arnauld »

H Bremond n’aimait guère la grand Arnauld

qui  ne cessait de chercher querelle

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Antoine Arnauld  fut certainement le grand responsable de la persécution entreprise par louis XIV contre les sœurs et les solitaires de Port Royal qui étaient au demeurant des « braves gens »

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La fréquente communion

en 1643  ,On a reproché au grand Arnaud

d’avoir  déconseillé de communier souvent

Ce qui est faux !

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H Bremond  dans son « sentiment religieux en France  volume 9  p 50 ss » écrit :

On dit que la Fréquente Communion d’Antoine Arnauld – un des livres sacrés du jansénisme –

avait pour objet de rendre la Sainte Table inaccessible,

 non seulement aux grands pécheurs non convertis, mais à tous les fidèles en état de grâce.

Or cela n’est pas exact.

je dis que, bien loin de défendre la communion fréquente aux personnes pieuses –

et c’est là présentement la seule question qui  nous intéresse,

- Arnauld en recommande expressément la pratique

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Tous ceux qui conduisent les âmes, lisons-nous dans la préface, doivent avoir pour but et pour fin de les mettre dans une telle disposition qu’elles puissent commencer à communier, si elles ne communient pas encore; ou souvent, si elles ne communient que rarement; ou même communier tous les jours, si elles .peuvent déjà communier souvent

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Au demeurant le titre de cette Œuvre de jeunesse n’est-il qu’un trompe-l’œil,

où éclate déjà la querelleuse et rustique maladresse d’Arnauld.

Comme l’avouent implicitement ses adversaires les plus implacables,

 il n’est question ni de la fréquente communion, ni de l’infréquence,

dans ce livre qui n’est en réalité,

et de tout son long,

 qu’un réquisitoire coutre les casuistes de la direction,

 qu’une première Provinciale 

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Parmi les adversaires d’Arnauld, plusieurs ..reconnaissent loyalement que de graves abus sévissaient alors dans l’administration du Sacrement de Pénitence ; abus contre lesquels saint Charles Borromée avait dû combattre

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Il faut reconnaître que l’image du frontispice, dessiné par Philippe de Champaigne  pour l’édition de 1648,et qui  illustre la parabole des invités à la noces (Matt. 22, 1/14), considéré comme le principal récit biblique sur la prédestination , prête à confusion

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l’Augustinus

En 1656 Arnauld est exclu de la  Sorbonne

pour ses thèses sur l’« Augustinus » de Jansénius ,

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La régale

Louis XIV soupçonnait Antoine Arnault d’avoir pris part contre lui à, propos de la « régale »

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Selon sainte Beuve dans « son Port Royal »

Monsieur de Pomponne le neveu  d’Antoine Arnauld  qui était alors  secrétaire d’état

 recommande  à son oncle de s’excuser

mais le fier Arnauld , pourtant innocent  refuse de s’abaisser

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Il fuit donc en Hollande en 1679

et publie plusieurs écrits sur la régale  dans lesquels ils soutenait intrépidement  le droit de quelques évêchés

Il considérait que les prétentions de la couronne lui paraissaient un abus voisin du sacrilège

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Il écrit même  tout un livre de « Remontrances » au roi   pour détromper le roi des fausses accusations contre le jansénisme

…Ses amis  obtinrent à grand peine qu’il ne les publiasse pas 

«Rien ne serait plus terrible que l’effet de cet écrit  non seulement pour l’auteur mais encore pour toute l’église » disait  Pomponne 

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Les protestants 

Arnauld se met à dos les protestants qui l’avaient pourtant bien accueilli en Hollande 

en écrivant « une apologie pour les catholiques »

les pasteur Jurieu remarque

«Ce prétendu persécuté …s’est allé se cacher dans les pays bas hollandais et c’est là où il a composé ce libelle furieux

qu’il appelle « l’apologie pour les catholique » 

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Quant à la révocation de l’édit de Nantes ,Arnauld ,sans tout approuver ,est en somme pour la politique du roi.Il est catholique  et royaliste plus que chrétien

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La grâce et la prédestination 

Arnauld a aussi évidemment participé à toutes les querelles sur la grâce ,la prédestination

et contre les jésuites