Archive pour la catégorie 'Le XVIIe siécle'

Le père Antoine Sconin supérieur général des genovéfains entre 1650 et 1653

4 mai, 2015

Le père Antoine Sconin

né en 1608 

est l’oncle de J. Racine

dont la mère était une Sconin

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En tant que novice , Sconin  était très apprécié par Charles Faure

mais ensuite il fut en réaction contre l’autoritarisme des supérieurs de sa congrégation

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Les 2 fondateurs des génovéfains

Charles Faure

autant que  cardinal de la Rochefoucauld

les fondateurs de la congrégation de France (Génovéfains)

voulaient tout surveiller

tout contrôler

non seulement à Sainte Geneviève

mais encore dans toutes les autres maisons de la congrégation  

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C’est la tentation permanente des fondateurs au cours des siècles 

Pourtant Jésus nous a laissé libre

Il a rejeté les contraintes des pharisiens et des docteurs de la loi

Il nous a fait totalement confiance

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Le père Sconin

Devenu supérieur général  des génovéfains entre 1650 et 1653  le père Sconin réagit 

« le père Sconin était ami de la nouveauté .Il voulait apporter.. un nouveau gouvernement sans consulter beaucoup les anciens et ceux qui avaient tenu jusques alors le timon et donné les principes à la congrégation (Du Molinet )

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Il permet ainsi aux  religieux de critiquer les constitutions en vue de les réformer   

Il veut  obtenir une plus grande autonomie des maisons et des supérieurs  locaux

«  Comment le supérieur général pourra t il vaquer à une admission en Languedoc,en Dauphiné …qui sont lieux si éloignés les uns des autres « dit il

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Il  veut clarifier le statut des prieurs curés

En tant que religieux ,leur supérieur  était l’abbé de sainte Geneviève

En tant que curé ,leur supérieur était l’évêque

il restait le problème toujours délicat de la nomination ,ou des permutations des bénéfices 

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En 1653 ,le père Sconin n’est pas réélu

on l’ accusa «  du crime horrible et épouvantable de l’ambition » 

on lui attribua  un sombre caractère

 et on mit l’accent sur son extrême autorité

Est ce vrai ?

allez savoir !

Rien de pire que des querelles entre religieux ! 

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Est ce parce qu’il n’aimait pas les jansénistes  

contrairement à beaucoup de ses confrères ? 

Le père Paul Beurrier (1608-1696) : Curé de saint Etienne du Mont et supérieur général des Génovéfains

3 mai, 2015

Famille du père Beurrier 

On le croirait issu d’une famille bien bourgeoise

… catho catho du 20é siècle

bon chic ! bon genre !

Il est le dernier des 9 enfants

Son père est un notable, procureur au présidial de Chartres ,dévot ,attentif aux pauvres

Sa mère est pieuse, obéissante et soumise

Sa sœur ainée Madeleine ,

« elle lit quelques bons livres comme Grenade ,la vie des saints et des pères du désert »

un de ses frères le rejoindra plus tard chez les Génovéfains  

….

enfin !  C’est  une sainte famille

comme il faut !

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Sa vie religieuse    

On connaît bien le parcours de Paul Beurrier  car il nous a laissé « ses mémoires » 

En 1625 il  entre à Sainte Geneviève

en 1632 il est maitre des novices

«Je leur faisais tous les jours une exhortation à 7 heures du matin d’une demi heure …sur les grandes vérités morales de l’évangile et une familière conférence sur le « directoire des novices …je leur apprenais le chant …je leur donnais la liberté entiere de venir ma parler de leur état … »

En 1634 il est déjà  nommé abbé des chanoines de Sainte-Geneviève de Paris

De 1634 à 1653 il est  prieur-curé de Nanterre

en 1641 il est directeur du séminaire de Sainte Geneviève à Nanterre

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Curé de saint Etienne du Mont

Entre 1653 et 1675 Paul Beurrier est  prieur curé  de Saint Etienne du mont

Dans ses mémoires il raconte longuement comment il gérait sa paroisse

Il organisait des missions ,c’était la mode …

Il  surveillait les diverses confréries ,tout en respectant les croyances populaires …

Il organisait pour les pauvres des compagnies de charité

il publiera plus tard ses sermons très rigoristes

« Homélies festives, prônes ou méditations sur toutes les fêtes .. prêchées en l’église paroissiale de Saint-Estienne-du-Mont et autres églises de Paris » 1668/1670.

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On l’a soupçonné, sans doute à tort,  d’être janséniste

car il est estimé par le clergé parisien

et il fut  le confesseur de Pascal

 

Il est vrai qu’au XVIIIé , « Saint Etienne du mont » tombe dans les  mains jansénistes

Racine et Pascal y sont enterrés

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Supérieur général de la congrégation

Il est  assistant général  de la congrégation sous le généralat du père Blanchard

Entre 1675 et  1681 il est à son tour général des Génovéfains 

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Curé ou religieux ?

Le père Beurrier  dut alors résoudre  le problème qu’on se posera désormais dans de nombreuses congrégations

Un curé de paroisse, religieux, est il avant tout curé ou religieux?

Qu’est ce  qui est le plus important ?

la fidélité  à sa congrégation ou la fidélité à son évêque

…. et l’attachement à son bénéfice …

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Le père Beurrier fut longtemps curé

mais à »Saint Etienne du Mont » ,il était à la tête d’une communauté  et vivait donc en religieux prés de l’abbaye 

 tandis que ,en milieu rural ,les monastères étaient souvent loin et le curé d’une part oubliait parfois qu’il faisait parti d’une congrégation

d’autre part ,il s’attachait à son indépendance financière…son bénéfice ..

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En 1679 le père Beurrier réagit et obtient un arrêt du conseil  du roi qui ordonne

que les chanoines réguliers de la congrégation de France pourvus de cures ou autres bénéfices en ayant charge d’âme  pourront être révoqués ou retirés de leur dits bénéfices et renvoyés dans les monastères de la congrégation par le supérieur général pour faute par  eux commise ou pour le bien de l’ordre …

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C’est réglé !

c’est net !

 Les genovéfains sont d’abord des religieux

et ensuite seulement au service des paroisse 

Les érudits de l’abbaye de sainte Geneviève au XVII é siécle

29 avril, 2015

Pouvons nous comparer

les érudits de l’abbaye de Sainte Geneviève 

aux savants mauristes de saint Germain des Prés ?

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Nenni !

A Saint Germain

les bénédictins, étaient   des moines studieux, savants, discrets

qui penchés pendant des années sur des précieux manuscrits du moyen âge

n’ont cessé de recopier , de traduire les père de l’Eglise

et les écrivains de l’antiquité

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Les Chanoines de Sainte Geneviève

gardiens de la célèbre bibliothèque

étaient beaucoup plus mondains

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Ils étaient plutôt des fins lettrés

des historiens de leur temps

parfois des controversistes 

Parmi eux on peut citer   

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Le père Jean Fronteau

En 1624 quand ces « messieurs » du cardinal de la Rochefoucauld

s’installèrent à Sainte Geneviève

la bibliothèque étaient quasiment à l’abandon

Ils s’en soucièrent  peu

jusqu’à l’arrivée de Jean Fronteau

un homme passionné ,qui recommença à enrichir les collections

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Le père Pierre Lalemant (1622-1673)

succède à Jean Fronteau en tant  que bibliothécaire

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Le père Claude du Molinet

Il se rend célèbre surtout à cause de son cabinet de curiosité

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Cependant  ,si les religieux de sainte Geneviéve ont acquis une certaine réputation de savoir ,ce sont plutôt  des amateurs éclairés que de véritables savants 

Le Père Jean Fronteau (1614-1662) :Bibliothécaire à sainte Geneviève

28 avril, 2015

Sa jeunesse 

Jean Fronteau est  né à Angers dans une famille modeste

Il  mis en pension chez un curé qui l’initie au latin et au grec

en 1630 il fait profession chez les chanoines réguliers de l’abbaye Toussaint

et termine ses études à Paris

en 1637 il est charge d’un cours de philosophie

et en  1639 d’un cours de théologie

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Il rêve alors de  faire  de Sainte  Geneviève un véritable centre d’études  et demande qu’on fasse venir un professeur d’hébreux

« il se rendit en peu de temps très capable pour lire et expliquer les divers langues l’hébraïque ,l’arabesque ,la chaldaïque et la Syriaque et en fit fort bon usage … pour la connaissance de l’Ecriture sainte 

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Bibliothécaire de sainte Geneviève

De 1648 à 1662 il est nommé bibliothécaire de l’abbaye sainte Geneviève

C’est un passionné ! un collectionneur …un antiquaire

comme il y en a eu tant aux XVIIé siécle

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Un vrai rat !

Fronteau acquiert  un évangéliaire du 8é siecle en lettres d’or

une recueil des pères grecs ,copié pour le cardinal de Lorraine  

une version latine de quelques œuvres de Basile de Césarée…

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Un controversiste

Fronteau s’intéresse évidemment à l’histoire des chanoines réguliers

en 1652 il gagne un procès contre les Bénédictins de saint Germain

qui affirmaient  que l’auteur de « l’imitation de Jésus Christ » était Jean Gersen

et non Thomas de Kempis qui est chanoine de saint Augustin

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La bibliothèque actuelle de sainte Geneviève possède du reste plus de 1000 éditions de l’imitation de Jésus Christ  

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Un érudit isolé

Les genovéfains de son temps  ne s’intéressent guère aux livres

Jean Fronteau reste donc  un cas isolé

Il fréquente plutôt  les  savants  à l’extérieur de sa communauté

chez les oratoriens ,les jésuites ou des laïcs tel que Naudé ou Chapelain

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Un janséniste ?

A partir de 1654 il est souvent en province

plus ou moins mis en exil

car il est accusé comme certains de ces confrères d’avoir trop de sympathies pour Port Royal

Pensez !

Il avait rédigé en 1650 un livre pour montrer les différences qui existaient entre Augustin et Jansenius

puis il avait refusé de condamner la traduction du missel en, Français

Cela suffisait pour le soupçonner de jansénisme

En 1661 on l’éloigne définitivement de Paris en le nommant curé à Montargis

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Un pasteur

En province

 il s’employa à rédiger des catéchistes

prenant autant de plaisir à enseigner des enfants

 qu’à  s’adresser à des érudits de tout acabit 

Le père Pierre Lalemant (1622-1673) Chanoine Genovéfain

27 avril, 2015

Recteur à l’université

Le père Lalemant est né à Reims

il étudie à Paris

Pendant sa scolarité il joue plusieurs fois  des pièces de théâtre

Par la suite il devient un  prédicateur renommé

et  prononce des panégyriques et de nombreuses oraisons funèbres

Après avoir été régent au collège du cardinal Lemoine

il devient recteur de l’université de 1653à 1655)

mais il est très attiré par les genovéfains où son frère est déjà chanoine

et devient donc chanoine à son tour 

Il succède à Fronteau comme chancelier de la bibliothèque de sainte Geneviève

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Bibliothécaire

A sainte Geneviève 

il reçoit  du beau monde

Des duchesses lui rendent visite

L’une d’entre elle lui offre les « maximes » de la Rochefoucauld

En 1667 il participe aux premières réunions de l’académie fondée par le président du parlement Guillaume de Lamoignon

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Janséniste ?

Dans sa bibliothèque personnelle

on a retrouvé des auteurs jansénistes 

« la fréquente communion » d’Arnauld

« la tradition de l’église sur la pénitence et la communion

 une apologie de saint Cyran

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Est-ce à dire qu’il fut janséniste !

En tous les cas ,il refuse de participer aux querelles entre les catholiques

Il condamne une curiosité excessive quant aux mystères de la foi chrétienne  

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Un pasteur

Le père Lalemant insiste  sur la nécessité d’être instruit

«  Ne donnez point aux hérétiques  de vous reprocher votre ignorance… 

Dans un mémoire sur les sorciers ,il écrit

Leur malheur vient de ce qu’ils sont ignorants ,stupides et vicieux 

….Pour être véritablement dévot ,il faut que le chrétien prenne soin de l’instruction et de l’éducation de ses enfants »  

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En 1669 il rédige un mémoire sur l’hôpital général ou sont enfermés les «mendiants et les vagabonds »

 On pourrit transformé l’hôpital général en une sorte d’école out une académie publique où les pauvres apprendront à vivre en hommes raisonnables et en bons citoyens :On se fournirait de bons ouvriers pour remplir les boutiques et de sages domestiques pour servir dans les familles ….

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Dans son dernier  livre qu’il ne peut terminer avant sa mort 

« la mort des justes » il donne l’exemple de morts chrétiens exemplaires

 

Le Père Claude Du Molinet (1620-1687) et le cabinet des curiosité à Sainte Geneviéve

26 avril, 2015

Claude Du Molinet  est originaire de Châlon sur marne

en 1641 il fait profession chez les genovéfains

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Comme son frère ainé qui est conseiller du roi

il est passionné pour les  vieux manuscrits et les médailles  

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Or  il devient procureur général de sa congrégation puis secrétaire du supérieur général

Il en profite pour collecter le maximum d’information sur les trésors cachés qui peuvent trainer dans les diverses maisons de la congrégation ,et prend contact avec les plus grands antiquaire de l’époque ,en particulier avec Cotelier qui dresse le catalogue des manuscrits grecs de la bibliothèque du roi et avec Etienne Baluze

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Bibliothécaire

en  1670 il se retrouve à la tête  de la bibliothèque  de Sainte Genviéve 

Il  part alors en Italie, visite des monastères se rend à la bibliothèque vaticane

puis il fait des échanges avec les chanoines Allemands et ceux de Coimbra

en 1678  il  envoie une circulaire à toutes les maisons de la congrégation ,

« Vous savez qu’on a fait une nouvelle bibliothèque assez ample à Sainte Geneviève, je vous prie de lui faire un présent  qui vous coutera riein ; C’est d’y envoyer ,quand vous pourrez, un bréviaire et un rituel de votre diocése …Si vous pouvez encore nous fournir un livre de la coutume du pays ,cela nous ferait plaisir

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Il s’intéresse aussi à l’histoire de France, de la Normandie  de l’Anjou ,de la Bretagne 

et à « l’histoire de la congregation de France »

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Le  cabinet de curiosité

En 1660, Claude du Molinet fonde un cabinet de ciuriosité attenant à la bibliothèque

et  y rassemble un belle collection de pièces de monnaies

Ses connaissances en numismatique    étaient tant appréciées qu’il fut chargé par Louvois de dresser,avec l’abbé Bizot, autre numismate de renom,  le catalogue des médailles du roi

( L’Abbaye de sainte Geneviéve par l’Abbé Feret) 

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Mais son œuvre capitale est le Cabinet de la bibliothèque de Sainte-Genevéve , avec des estampes, et une magnifique publication due aux soins du génovéfain Sarrebourse, où l’art est venu s’allier si à propos à l’érudition ( Abbé Féret)

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Par contre il  a peu d’objets d’histoire naturelle 

en 1679 il écrit  une « histoire des papes par les médailles » 

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Claude Du Molinet fut inhumé dans léglise Saint Etienne du Mont

 À sa mort, en 1687la bibliothèque compte 20 000 volumes, dont 400 manuscrits, et plusieurs milliers d’estampes

Madame Guyon (1648-1717) et le pur amour

25 avril, 2015

Madame Guyon

C’est une vraie enchanteresse

pauvre petite fille éprouvée depuis son enfance

mariée jeune ,elle ne trouve aucune affection près de son mari

elle devient le souffre douleur de tous !

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Grâce à Dieu ,elle devient veuve

et  hérite d’un solide magot

Mais la Guyon s’en soucie guère

Elle a découvert Dieu

Et s’abandonne totalement à lui

Et prêche la doctrine du « pur amour »

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La pur amour

Sa doctrine séduit Fénelon 

Elle séduit aussi  madame de Maintenon 

Qui lui permet  de témoigner plusieurs  années

 devant ses filles de saint Cyr

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Elle n’est donc pas si cinglée qu’on le dit

Un peu fofolle

Sûrement 

Mais non hérétique

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Sa parole coule de source

Elle ne parle pas comme un perroquet

Elle comprend toutes les souffrances

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Son prosélytisme

ce qui est gênant chez Jeanne Marie Guyon

ce n’est pas le quiétisme

elle n’est pas quiétiste !

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Ce qui est gênant

c’est son pouvoir de lire dans les cœurs

Elle voit !

Elle prophétise 

elle veut diriger  les âmes

elle se prend un peu pour Dieu

un peu fofolle !

 

Elle veut diriger, prêcher, conseiller ,conduire

« donnez moi des enfants ou je mourrai

Et parmi ses « fils spirituels » il y aura le plus célèbre

 Fénelon lui même

Mais alors là !

C’est carrément de l’amour

De l’amour Pur, évidemment !

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Le quiétisme

Elle n’ a donc rien à voir avec le quiétisme de Molinos

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Elle ne parle pas de l’abandon quiétiste ,

mais d’un abandon fort raisonné

 un abandon qui s’impose » des sacrifices

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Seulement voilà !

Louis XIV une fois de plus

va s’en mêler

Et comme il a condamné les solitaires de Port Royal

Il va emprisonné la Guyon

C’est la coutume

Le train train …

Il est vrai que Bossuet aussi a mis son grain de sel 

Fénelon, le quiétisme, Madame Guyon

23 avril, 2015

Le XVII s

Au temps de Louis XIV les guerres de religion continuent

Au sein même du royaume le plus catholique

entre catholiques eux mêmes  

on recherche  partout la petite  bête

L’erreur théologique… 

Trouvez l’erreur !

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Jansénistes contre jésuites

Où est l’erreur ?

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Louis XIV contre Port Royal

Où est l’erreur ?

Alors là !  Je te dis pas !

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Le quiétisme

Bossuet contre Fénelon

Où est l’erreur ?

On dit que Fénelon  est quiétiste

Il ne l’est pas !

Fénelon c’est un tendre !

Fénelon c’est le pur amour !

Fénelon ce n’est pas Molinos

Fénelon ,c’est madame Guyon

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Madame Guyon

Ah !mais

Justement

Guyon est quiétiste

Mais non !

Voilà encore l’erreur

Elle est pour « le pur amour »

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C’est vrai! elle est à part

Elle est originale

Une femme déséquilibrée, malade qui dans sa jeunesse avait dévoré autant des romans amoureux que de traités mystiques

Mariée à 15 ans veuve à 28 ans

Et qui dés lors,

 ne cesse de se promener de diocèse en diocèse

En Savoie, en Provence à Paris

surveillée  par la police et redoutée des évêques

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Génial !

Une femme redoutée par des évêques !!!!!

Quelle ironie !

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 Enfin ! une drôle de bonne femme

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Fénelon

Mais si Jeanne  Marie Guyon était  si folle

comment se fait il que Fénelon

qui n’était pas fou

la défendit au prix de sa propre réputation ?

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car c’est Fénelon qui répand sa doctrine du pur amour  

C’est lui qui en parle aux duchesses de Beauvilliers et de Chevreuse, les filles de Colbert

C’est lui qui introduit  la Guyon chez la Maintenon à Saint Cyr

 

Que s’est il donc passé entre Fénelon et Jeanne Marie ?

Cliquez ICI  http://eglise1piege.unblog.fr/2015/04/20/fenelon-et-jeanne-marie-guyon/

 

 

Fénelon et la confrérie du pur amour de madame Guyon

21 avril, 2015

La confrérie du pur amour

avec un tel nom

ne peut être qu’une assemblée de vieilles dévotes

en mal d’amour

et bien,Non !

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Les membres 

Incroyables ! 

Ce sont presque tous des hommes

et pas n’importe qui !

En tête, se trouve le précepteur du dauphin ,le duc de Bourgogne    

Fénelon en personne

Puis les gendres de Colbert 

…Tous des ducs ,conseillers de Louis XIV

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Tout est secret

Ils ont des surnoms

Fénelon c’est .N.P.(Notre père) ou S.B (Saint Bon) 

Mme Guyon c’est N.M. (Notre mère) 

Le duc de Beauvilliers  c’est B.D  (le bon duc)le bon diuv

Le duc de Chevreuse est le tuteur (L.T.)

Il y a aussi Fanfan ,le marquis de Fénelon

etc …

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Après tout

au temps de Charlemagne

les conseillers de l’empereur avaient aussi des surnoms

Horace, Homére ,David etc ..

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Les Michelins

Mme Guyon  choisit l’archange Michel comme protecteur

C’est pourquoi on les appelle les Michelins

Les Michelins seront petits ,joyeux, allègres ,faibles enfantins …Ils seront sous la main de mon « petit maitre » comme une girouette agitée du vent et comme un guenillon dans la gueule du chien

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De saint Cyr, Mme Guyon écrit des lettres enflammés aux adeptes recrutés en secret

« l’évangile eternel » consiste à faire la Volonté de Dieu

la devise des Michelins est  

Se laisser posséder ,agir et mourir par Dieu

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Dans le même temps Bossuet avait aussi son petit concile

mais ce n’était pas secret

et c’était du sérieux !

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Le jugement de Madame Guyon et les articles d’Issy

20 avril, 2015

La « petite sainte Veuve »

 Jeanne Guyon 

passionnée du « pur amour »

commence à énerver sérieusement les théologiens grincheux de Louis XIV

et le roi lui-même qui déclare aux dames de saint Cyr 

que « la Guyon »

est la plus grande folle de son royaume 

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Que l’on juge !

Elle ne parle que d’amour

Elle ne parle que de mystique

et l’on découvre chez elle toute une littérature romanesque

« …Les comédies de Molière ,les fables de La Fontaine ,Don quichotte ,Peau d’âne ,Huon de Bordeaux, Robert le diable ..Grisedeleis … » 

C’est pas sérieux !

Devinez la tête des sorbonnards

De quoi éclater de rire !

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Le jugement

Pourtant on va la juger !

mais elle va se défendre

Elle est d’accord pour faire la Volonté de Dieu

 mais pas celle des hommes

surtout pas celle de Bossuet

même si un moment  donné ,elle se soumet totalement à lui

au point de lui donner sa « vie » à lire  

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C’est une femme

elle a du flair

elle sonde les cœurs 

et par la suite elle déclarera que si Bossuet s’attaquait à elle ,

 c’était avant tout pour  perdre Fénelon

oh, la finaude !

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Elle se méfie du clergé !

elle préférerait être jugé  par des laïcs,

des  « gens de probité reconnue sans passion ni prévention« 

Vive la laïcité !

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Les juges d’Issy

En vain !

3 prélats sont choisis

Tronson , supérieur de Saint Sulpice

Mgr de Noailles

et Bossuet

Cela va durer des mois

c’est qu’elle a beaucoup écrit ,la fille

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Jeanne Guyon n’est quand même pas tout à fait à l’aise

à cause de Fénelon

Elle voudrait faire disparaitre des pages de « sa vie » qu’elle avait confiées à Bossuet

et demande au duc de Chevreuse  de faire disparaitre les pages sur Fénelon

« pour tout ce qui regarde Fénelon ,autant qu’il y aura de feuillet ,il faut absolument les ôter car rien peut m’obliger  de confier ma vie ….je l’ai montré  à Mgr de Meaux  par excès de bonne foi mais si je me fusse souvenu de ces endroits je les eusse ôtés

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Elle se justifie en citant des maximes des saints …de saint Thomas ..du père Olier , de sainte Thérèse …

en 3 gros volumes

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Bossuet et les mystiques

Bossuet avoua qu’il n’avait jamais lu François de Sales ,ni Jean de la croix ,ni la plupart des autres mystiques et il demande à Fénelon de lui en donner des citations ..

Bossuet fut alors très étonné en lisant

toutes « ces suppositions impossibles ,ces transports exagérés, ses pieux excès et amoureuses extravagances «  

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Les articles d’Issy

Après plusieurs mois de réflexions et de discussions laborieuses

les 3 prélats donnèrent leurs conclusions

en publiant les articles d’Issy en Mars 1698

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Fénelon par obéissance accepta de signer 

mais devenu évêque 

il va écrire « ses maximes » pour défendre la sainte veuve

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Madame Guyon se soumit aussi

mais continua à faire qu’à sa tête

Elle fut donc enfermée à Vincennes 

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