A propos de la crise moderniste ,autour de Loisy

Le pentateuque

Les débats sur l’historicité du pentateuque

suscités par les modernistes 

au début du 20^e s

n’étaient pas trop graves

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Que le Monde soit créé en 6 jours ou en milliards d’année

c’est un détail  !

C’est tellement évident

et le récit du « pentateuque » ne peut être qu’un « mythe »

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Les évangiles

Que les évangiles  ne soient pas historiques

c’est plus grave !

et les modernistes nous ont permis de réfléchir et de résoudre ce problème

pour la plus grande joie des croyants

qui ont pu ainsi réconcilier

leur foi en la science

et leur foi en l’évangile

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oui !Assurément !

les modernistes tant honnis

et condamnés par l’église

de leur temps

ont rendus un fier service!

à tous les chrétiens

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Le kérygme 

C’est vrai !

Les évangélistes  ne sont pas des historiens à la mode du 21é siècle

Ce sont des hommes de foi qui ont connu le Christ ou ses disciples

et qui encore très émus

et convaincus

ont proclamé leur foi en Jésus de Nazareth

 à savoir le Kérygme

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Le kérygme

c’est-à-dire la foi des premiers  Chrétiens se résume en 3 actes de foi

Le Christ  est mort

Il est ressuscité

Selon les Ecritures

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On oublie souvent cette  3é affirmation du kérygme

tout s’est passé selon les Ecritures  

Or les évangélistes y sont très attentifs

en particulier Matthieu dans les évangiles de l’enfance qui ne sont pas historiques

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Jésus est venu à Bethléem

selon les écritures

il fui en Egypte

selon les Ecritures

Ces récits de l’enfance sont donc des méditations à partir des Ecritures 

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L’enseignement du Christ

Ensuite les évangélistes ont rassemblés les enseignements de Jésus

chacun selon sa sensibilité

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Il  y a donc des différences

c’est forcé !

on ne perçoit pas les événements, tous de la même façon

si les 4 évangélistes avaient raconté exactement la même  chose  on pourrait douter de leur témoignage

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Au contraire ce qu’ils disent c’est du vécu

on le sent

ils sont convaincus

Le sermon sur la montagne c’est peut être pas  historique

mais c’est du Vrai !

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La mort de Jésus  n’est pas racontée de la même  façon par les évangélistes

mais c’est vrai !

profondément vrai !

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Cela sent la Vérité 

et en lisant ces récits

on  a envie de dire comme le centurion

 Cet homme est  vraiment  le fils de Dieu

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Les symboles

Quant aux symboles

comme le pense Marcel Hébert avec justesse

il y en a !

C’est évident !

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Les pères de l’église en ont abusé pour expliquer les évangiles

surtout saint Augustin

et ses contemporains n’en ont pas été choqué

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Que les aveugles voient

que les sourds entendent

que les muets parlent

que cela soit aussi des symboles

pourquoi pas ?

en tous les cas ce sont des leçons de Vérité

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Oui ! le croyant voit  autre chose

car Jésus est lumière  

Oui! Le croyant  entend autre chose car il croit   

Oui! Le croyant se sent purifié , pardonné ,guéri

car Jésus est mort pour lui  

Les acteurs du « modernisme » Catholique

La crise  moderniste 

Cette crise qui a tant perturbé l’église catholique au début du 20 és

tout compte fait

fut une chance pour l’église 

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Il était temps que l’église se réveille

et qu’elle sorte de sa léthargie

face à une science conquérante

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L’église devait évoluer avec son temps

accepter les découvertes de la science

tout en restant à l’écoute de l’esprit

et fidèle à l’évangile 

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Les précurseurs de cette évolution

ce furent  

Loisy

avec son livre l’église et l’évangile

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Tyrrell

avec son livre adressé à un professeur d’anthropologie 

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Ils ont souffert

Ils ont été  rejeté par l’Eglise

parce qu’ils avaient été mal  compris

mal interprétés 

mais

ils sont restés ferme dans leur foi

et ils ont fortifié la nôtre

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Des amis

ils ont eu des amis

plus  modérés 

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Mgr Mignot

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Henri Bremond

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Baron Von Hugel

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Des  prudents

Ils n’osaient pas trop se prononcer

Duchesnes ,Lagrange

Batiffol

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Des victimes

ils ont perdu la foi

Houtin

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Hébert

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Albert Houtin (1867-1926) : Un historien victime du modernisme

Loisy, Tyrrell ,les deux grands acteurs du modernisme n’ont pas perdus la  foi

Ils  ont été rejeté par l’église

mais ils ne l’ont pas reniée

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Il  n’en fut pas ainsi avec Albert Houtin

un prêtre, historien  français

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qui fut une victime de sa recherche  

(voir Emile Poulat « la crise moderniste » p 357 ss )

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La question biblique chez les catholiques du XIXé s

Houtin  comme Bremond est un historien

Comme Bremond ,Tyrrell et Loisy lui-même

il ne prétend pas faire de la théologie

mais de l’histoire

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Il s’intéresse aux questions  posées par le pentateuque 

«  je m’étais enfoncé dans les chimères du modernisme »

Il veut comprendre

il veut y voir clair

et écrire une histoire des débats qui ont lieu entre les exégètes 

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Il prend donc contact avec Loisy ,à Bellevue ,prés de Meudon

je volai chez Monsieur Loisy .C’était la visite d’un disciple secret à un maitre vénéré  

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C’est donc  avec les conseils de Loisy qu’il écrit en 1902  

La question biblique chez les catholiques de France au xixe siècle,

En 1903 il est mis à index

En 1906 il publie La question biblique au xxe siècle,

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Je croyais toujours  fermement en Dieu ,au libre arbitre ,à l’immortalité de l’âme ;Je croyais même à la « religion » seulement ma foi dogmatique en l’église s’était dissipé

Mes études me conduisaient  lentement à la certitude qu’il n’existe pas et qu’il n’y a jamais eu de religion spécialement révélés

peu à peu il perd la foi et en 1912 renonce à son sacerdoce

après avoir publié « son Histoire du modernisme catholique ». 

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Pendant toute cette période il avait été constamment en contact avec Loisy

il avait vraiment foi en lui

même si souvent  ils y avaient des divergences d’opinions entre eux

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Alfred Loisy sa vie  son œuvre

Par la suite ,hargneux, il va lui en vouloir terriblement

et écrira une vie de Loisy qui ne paraitra qu’en 1960

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C’est le livre d’un homme déçu qui noircit celui qui l’ a soi-disant trompé

 Dés 1886, Loisy  prêtre sans vocation l perd à moins de trente ans toutes ses croyances théologiques ,mais s’incruste dans l’église pour se faire recevoir professeur .Tous ces cours célèbrent  la tradition à laquelle il ne croit plus …il ne découvre jamais son incroyance fondamentale … Ses difficultés ecclésiastiques le mettent ne vue ,il les utilise  habilement   Acculé dans ses dernies retranchements ,il se soumet lamentablement ,puis cherche l’excommunication libératrice et réussit  à la provoquer. Il  a 51 ans et commence une nouvelle carrière

L’aboutissement de cette gymnastique  c’est en 1917 un morceau d’illusionnisme une « religion «  où il n’y plus de place  ni pour Dieu ni pour l’immortalité

Dans cette description , on est loin de reconnaître le Loisy sympathique  décrit par Boyer de Sainte  Suzanne

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Houtin  profondément blessé  généralise 

les chefs du modernisme furent des tacticiens orgueilleux ,avides de bruits et de réclames ,préoccupés de leurs aises …

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Un prêtre symboliste, Marcel Hébert

Houtin est plus indulgent  pour son ami Hebert dont il écrit aussi la vie

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Une grande mystique :Madame Bruyère

mais quand il écrit  l’histoire de madame Bruyère et des moines de Solesmes

il  ne leur fait pas de cadeaux

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Albert Houtin : Madame Bruyére et les moines de Solesmes

Comme  Bremond, comme, Loisy comme Herbert

Albert Houtin s’intéresse aussi aux mystiques  

en particulier à l’abbesse de Solesmes :Madame Bruyère

mais ce n’est pas pour la glorifier

oh que non !

Il ecrit donc un livre sur cette dame

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Une grande mystique : Madame Bruyére

Selon Houtin

Madame Bruyère (Cécile) était une  instable

sans cesse en contradiction avec elle même

méchante  et méprisante

même avec  Dom Pitra devenu cardinal  

Elle mentait .Elle simulait

C’était une exaltée ,une hystérique

et pourtant dom Guéranger  la prenait pour une sainte  

Il est vrai que  Cécile Bruyère le prenait aussi  pour un saint

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Devenus la mère spirituelle des principaux  moines de Solesmes ,l’abbesse ne tarda pas à être la véritable supérieure de toute la congrégation ( p 15)

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Elle savait par révélation qu’elle était  l’une des 4 colonnes sur lesquels  en son temps  reposait l’Eglise..  Les 3 premières  étant Dom Gueranger ,le pape IX,  et le cardinal Pie   (p 24)

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Elle écrivit un traité sur l’Oraison

Si nous ouvrons ses « comptes rendus des conscience »  dans lesquels elle expose son oraison dans son activité ,quelle surprise d’y lire tous les rêves d’une imagination sensuelle et délirante( p 37)

Il y est  question de lait virginal , des épouses du Christ ou du sacrifice de l’époux sur l’autel …au cours de la messe

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Les Bénédictins de  Solesmes

Houtin en profite pour raconter l’histoire des bénédictins de Solesmes depuis Dom  Guéranger

Ce sont tous semble t il des moines  hystériques et des « tarés » à l’école de la sainte Cécile Bruyère 

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Houtin se fait vraiment plaisir en donnant le témoignage  de Dom de la Tremblaye qui a fini par quitter Solesmes et par écrire  

j’ai le front infiniment plus haut et plus pur que quand je montais à l’autel ,comme tant d’autres ,après un allaitement virginal ,un brûlant flirt à la Thérèse ,ou la putipharesque étreinte de Sainte Cécile  à des gens qui n’étaient pas tous des Joseph

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C’est pire que l’histoire de Rancé par Bremond

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Marcel Hébert (1651-1916) : Un moderniste « symboliste » d’aprés A.Houtin

Marcel Hébert,  est un prêtre symboliste qui a joué un rôle important lors de la crise des modernistes

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Vicaire à Olivet

En 1876  Hébert est vicaire à Olivet

en compagnie de Anizan qui devint  plus tard le supérieur général des frères de saint Vincent de Paul

Anizan est un des hommes les plus dévoués et charitables que j’ai connu (Marcel Hébert par Albert Houtin p 46)

et oui !

mais Anizan  fut déposé en 1913 comme suspect de modernisme sociologique

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En 1879 Hébert est professeur à Fénelon

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Le bulletin de Duchesne

A partir de 1881  il rédige pour « le bulletin critique »                                     

dirigé alors par le futur Mgr Duchesne ,

des compte rendus  sur les derniers livres de philosophie

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Duchesne estimait beaucoup Herbert pour  son esprit critique

De plus en 1885  il lui fut très reconnaissant car Herbert l’avait défendu

alors qu’il commençait  à avoir des difficultés avec sa hiérarchie

Il lui écrivit

Soyez sûr qu’il n’est pas pour moi d’entretiens plus chers et de consolations plus efficaces que ce qui me vient de vous .Vous étes une si belle âme ,un si noble cœur et il y a tant de préoccupations qui nous sont communes  p 55

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Il est vrai que plus tard en 1900

Duchesnes ,un peu faux jeton, ne voulant pas avoir d’ennuis le desavoue  

Vous broyes du noir ,et cela me fait grand peine.Il faut pourtant vous faire un raison …etes vous chargé au spirituel ,d’enseigner ce que vous savez et comprenez  ou ce que l’eglise croit et professe ….Dites donc comme elle et renvoyez pour le surplus à l’archeveque ou même au pape …les dogmes qui semblent extraordinaires à tant de gens etonneraient aussi le bon Dieu  s’il etait homme à s’en in quieter p 121

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La société saint Thomas  d’Aquin

en  1879  Léon XIII avait remis à l’honneur l’enseignement des écrits de  saint Thomas d’Aquin

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Mgr d’Hulst  de l’institut catholique décida donc de créer  une société pour étudier les œuvres de saint Thomas

Les clercs et les laïcs de cette société se réuniraient  tous les mois entre Novembre et juin

et Mgr d’Hulst en bon universitaire qui  avait l’esprit critique

demanda à Herbert de diriger  les discussions de cette société 

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Herbert le fit

mais à contre cœur

Un de ses amis lui écrivit 

quand est ce que votre académie  de saint Thomas sortira des ces questions subtiles et stériles pour la plupart et entrera dans un monde d’idées plus vivant et plus réel (p 81)

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Assez vite Herbert quitta Saint Thomas

et dès 1891 il reprend ses des conférences de philosophe à l’école Fénelon

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Influencé par Duchesne et Loisy

et suite à des recherches personnelles  sur l’historicité des Saintes Ecritures  

il en vient à interpréter les évangiles d’une façon symbolique

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Il est alors rejeté par l’église

et rejoint la Belgique où il milite avec les ouvriers   

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en 1907 il retourne à Paris

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Il meurt en 1916 

Marcel Hébert :Prêtre symboliste

Marcel Hébert

Prêtre enseignant et futur directeur de l’Ecole Fénelon

avait été invité par Mgr D’Hulst  de l’ institut catholique

 à participer aux débats d’une petite société qui étudiait les œuvres de Saint  Thomas

c’est alors que Hébert

lut par hasard le verset d’un hymne de saint Thomas d’Aquin

Sous les diverses apparences

simples signes à peine réels

se cachent de belles substances

Il s’écrit alors

je tressaillis .C’était la complète expression de ma pensée la plus intime : des apparences des signes , des symboles qui voilent la mystérieuse réalité ,mais cependant nous y adaptent, nous en pénètrent ,nous en font vivre ,n’est ce pas un élément essentiel de toute foi e »t de toute philosophie (p 94)

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La profession de foi du vicaire savoyard 

Hebert écrit alors une profession de foi en imitant celle de Rousseau

et en commentant  toutes les formules du credo d’une façon symbolique

Je crois en Jésus Christ  dont l’ éclatante supériorité  ,impressionnant des cœurs simples s’est pour eux symbolisé par une conception surnaturelle …

Je crois dans le sein d’une créature réunissant les 2 gloires idéales de la femme : La maternité et la virginité …

Je crois en Jésus Christ crucifié  dont l’action puissante après la mort a été symbolisé par le mythe d’une descente aux enfers et d’une ascension vers les régions supérieurs du ciel …où Jésus  est monté s’asseoir à la droite du pére …( Marcel Hébert par Albert Houtin p 91)

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Dialogue entre Platon et Darwin

Cette profession de foi a été retrouvée dans ses écrits personnels

mais il en reprend les idées dans un dialogue entre Platon et Darwin

qu’ il publie dans « les annales de philosophie chrétienne »

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Le sentiment religieux dans l’œuvre  de Richard Wagner

Herbert était un « fan » de Wagner

qui avait retrouvé la foi  grâce à l’interprétation symbolique des Ecritures saintes

Herbert se servit donc de cette évolution spirituelle du grand musicien

pour de nouveau exposer ce  qu’il pensait du symbolisme

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L’abbé Duchesne fut « charmé » par ce livre

Vous vous rencontrez avec les plus anciens d’entre les pères de l’église p 96

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Henri de Saussine approuve

il est également impossible d’admettre la résurrection matérielle du Christ ,non plus que sa naissance miraculeuse … le surnaturel magique est un bloc qu’il faut accepter tout entier ou tout entier rejeter dans le symbole  (p 97)

 

Marcel Hebert rejeté par l’église, reçu par le peuple

En 1902 Marcel Hebert n’a plus la permission de célébrer la messe dans l’école Fénelon qu’il dirige

il est désormais rejeté

exclu

indésirable

je ne me considère nullement comme incrédule puisque  j’ai une foi profonde en la valeur  objective de la conscience  de la raison et du sentiment religieux … Je comprends parfaitement que la loyauté et la logique  puisse m’obliger à renter dans le rang plutôt qu’à remonter dans la chaire  (Marcel Hébert par Albert Houtin p 162)

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Mais il est  toujours fidèle aux premier  commandement 

« Aimez vous »

Il a foi en la béatitude 

Heureux ceux qui ont faim et soif de justice 

et il se tourne vers  les plus pauvres

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Il avait rejeté l’encyclique de Léon XIII sur Thomas d’Aquin

mais il accueille chaleureusement « rerum novarum »

comme les abbés démocrates

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Il rejoint les militants ouvriers

non en France mais en Belgique 

Il est accueilli par Monsieur Vandervelde ,chef du parti ouvrier et futur président de l’international

c’est un des hommes que je suis le plus heureux et fier d’avoir connus et aimés (P 167)

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Il écrit  dans le journal socialiste « Le peuple »

Il inaugure un cours qui a pour titre 

«  Exposé critique des dogmes chrétiens »

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Ces cours sont peu suivis

pourtant un pasteur le félicite 

  vous traitez les questions religieuses ,avec science et pondération sans déclamations anticléricales et anti religieuses … (p 170)

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Ame d’artiste , adepte du symbolisme et mystique

il commente l’agneau mystique de saint Bavon à Gand

sans doute les croyances que ce tableau symbolise ne sont plus les nôtres ; La foi théologique a fait place à la foi humanitaire ,mais cette dernière nous parle comme l’autre, de dévouement d’efforts ,de sacrifice et d’héroïsme ( p 176)

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Il écrit à un ami

j’ai passé plusieurs années dans les milieux socialistes de la Belgique et je puis certifier que j’y ai constaté ces sentiments « esprit et vi » inspirant l’effort et le sacrifice ,donnant l’orientation et la joie à des existences…je me sens moins isolé ici qu’à l’école Fénelon , au milieu des soi-disant confrères ( p 173)

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Il vécut donc  sereinement en Belgique 

mais s sentant fatigué, Hébert décide de rentrer à Paris en  1907

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Marcel Hébert, un mystique « moderniste « face à la mort

En 1907  après avoir vécu  4 ans en Belgique 

Marcel Hébert retourne à Paris 

 et s’installe chez sa sœur  

prés de Denfert-Rochereau  

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Un mystique

Voilà encore un mystique comme Bremond ou Loisy

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Il vit en retrait 

Il lit

Il médite

Il écrit 

Il visite des musées car il aime l’art 

ce n’est donc  pas un ermite

mais il se sait et se dit  mystique

« Vous avez beau nier ce sentiment ou nous en présenter  des contrefaçons ,jamais  nous mystiques ,ne nous laissons prendre (Marcel Hébert par Albert Houtin p 183)

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La mort

Il approche de la mort

Il pense à la mort

mais pas tristement

parfois en souriant 

car il croyait en un monde meilleur

Comme l’observe Socrate  ,la vraie philosophie consiste à s’exercer à mourir et à être mort ,c’est à dire vivre comme si ,à divers point de vue ,l’on, était déjà mort  (p 184 )

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Le testament spirituel

En 1913 Roger Martin du Gard qui avait été l’élève d’Hebert au collège Fénelon

écrit un roman « Jean Barois » qu’il dédicace à son ancien maître 

Ce roman est  une des plus remarquables études de la crise religieuse de cette époque

mais le personnage central revient à la foi à la fin de sa vie   

ce qui n’est pas le ca de Hébert  qui ’empresse alors d’écrire un testament spirituel

car il ne renonce en rien à ce qu’il a toujours enseigné

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La vie future 

Par contre il clame sa foi en un vie future

Je ne partage point l’avis de M Loisy lorsqu’il estime que la nouvelle foi ne doit pas s’inquiéter de la vie future : l’au-delà ne serait que  rêve, illusion consolatrice…M Loisy me semble beaucoup plus prés de le vérité quand il avoue que nous ne connaissons guère « les lois de l’invisible… »

Dés lors vaut mieux sur ce point dire comme Renan « n’affirmons rien. Ne nions rien ,espérons (p 207)

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Hébert  ne considérait pas la vie future comme une récompense mais comme l’explication même de ce monde

Ernest Naville ,affirmait à la même époque

le grand combat spirituel de notre époque est la lutte de ceux qui croient en la vie éternelle contre ceux qui la nient ()p 208)

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Quelques jours avant sa mort

avant d’tre opéré, Hébert  disait

Ayons confiance

 la providence y veillera

Je ne sais pas comment les choses se passent ,ni ce qu’il y a derrière ce mot de providence

Mais  il ya quelque chose

,il y a une réalité

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il disait aussi à Roger Martin du Gard

Il me reste à mourir i comme j’ai vécu  ,à montrer que je n’ai pas peur de la mort ,que je la vois venir que je l’accepté ,que je meurs en confiance « in spe »..Une mort sereine consacre un vie ,elle met au point une doctrine .Socrate l’avait bien compris( p 269)

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Pour son enterrement,

il ne veut pas d’une inhumation matérialiste 

  car je meurs croyant et espérant

 

Henri Bremond (1865-1933)

H Bremond est né à Aix en Provence

là où l’air est embaumé par les multiples fleurs

qui s’épanouissent  sous le soleil

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Il aime sa Provence 

mais à l’âge de 17 ans il rentre chez les jésuites

qui sont alors en exil en Angleterre

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il quitte donc sa chère Provence

et s’engouffre dans épais les brouillards de l’Angleterre 

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Pendant ses études il s’ennuie

il est déçu

La théologie , les scholastiques ,saint Thomas

ou la spiritualité ignacienne 

c’est pas son truc !

C’est pas comme cà

qu’il pense assouvir sa soif de Dieu

**

Par contre

Il apprécie l’humour des anglais

Il apprend leur langue

s’initie à leur littérature

et surtout il découvre Newman

**

Avec les maîtres du mouvement d’Oxford

il se sent mieux !

C’est acquis, l’Angleterre est rentrée dans sa vie ; Ce pays devient son domaine  avec sa langue ,sa littérature  et l’humour par surcroit  p 19

**

En 1892 ,Il est ordonné prêtre 

Rentré en France , il est professeur

et suit ,à l’institut catholique

les cours de Loisy

qui le séduit  

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En 1899 il  écrit dans la revue des études des articles souvent littéraires

mais sympathise peu avec les autres rédacteurs qu’il trouve  peu ouvert aux idées nouvelles

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en 1900 Bremond  rencontre Maurice Barrès à Athènes et resta ami avec lui jusqu’à la mort  de l’écrivain en  décembre 1923 

Ce fut une longue et chère amitié ,nouée il y a 24 ans dans les rue d’Athènes et qui est resté depuis ,bien mieux  qu’une  de  mes fierté ,une de mes joies les plus bienfaisantes  

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En 1902  quand le livre de Loisy « l’évangile et l’église » est condamné

Bremond blêmit

il ne comprend pas 

En 1903 il rencontre Fogazzaro le célèbre  écrivain qui vient d’écrire un  roman « il santo » «  sur les modernistes

 Cliquez ICI 

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Peu à peu l’inquiétude monte en lui

en 1904 il était lui même exclus des jésuites

en 1913 son livre sur sainte Chantal est mis à l’index  

c’est la crise !

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Histoire littéraire du sentiment religieux 

écœuré, il se retire dans un petit village dans les Pyrénées

et commence  à écrire  son « histoire littéraire du sentiment religieux »

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Académicien

 en 1922 ,il trouve enfin la gloire et est élu à l’académie française

Pendant quelques années

happé par la notoriété, il n’aura plus guère le temps de continuer son histoire littéraire

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Ses dernières années 

A partir de 1928 ,il se remet sérieusement au travail

et  publie   2 autres livres de son histoire  littéraire

qu’il appelle la « métaphysique des saints  

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Il meurt en 1933

Henri Bremond est en crise (1904-1913)

En 1904 Bremond écrit des articles sur Thomas More ,l’ami d’Erasme

qui sont deux personnages  un peu marginaux

mais qu’il  admire

Ce sont des hommes libres

Avec eux ,il respire ! 

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Les jésuites se méfient

le prennent en grippe

avec eux ,il étouffe

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On sait que Bremond était plein d’humour

Déjà, en tant que novice chez les jésuites

il avait peu apprécié « les exercices spirituels » de saint Ignace

et préférait « l’éloge de la folie » d’Erasme

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En Février 1904 les jésuites l’excluent

déboussolé, il déprime

Il erre

Il se rend en Italie ,prés du lac majeur

où il retrouve Maude Petre

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ll se cache ,quitte la soutane pour se faire oublier

c’est la crise

la débâcle

Il retrouve Tyrrell en Angleterre

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Pendant  6 mois

il vagabonde

mais enfin retrouve sa chère Provence

et l’évêque d’Aix qui le connaît bien l’accueille à bras ouvert

Bremond reprend vie

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Ecrits sur Newman

Pendant 3 ans il se met à l’école de Newman

et écrit 

Le développement du dogme chrétien(1904)

La psychologie de la foi (1905)

La vie Chrétienne (1906)

et enfin une biographie de Newman(1908)

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il apprend à étudier la psychologie des saints

comme Newman qui s’était davantage intéressé à la vie intérieure des pères de l’église qu’à leurs doctrines

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Sainte Chantal

En 1913 Il écrit « Sainte Chantal » 

catastrophe !

son livre est mis à l’Index

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Il s’installe dans un petit village des Pyrénées

et comme Loisy cultive  son jardin

il vit pauvrement et écrit à Blondel

Nous autres prêtres ,nous sommes un peu au-dessous des animaux … Pour ceux-ci il y a une société protectrice : contre nous tout est permis surtout aux catholiques