Archive pour la catégorie 'Bremond'

Henri Bremond (1865-1933)

13 janvier, 2016

H Bremond est né à Aix en Provence

là où l’air est embaumé par les multiples fleurs

qui s’épanouissent  sous le soleil

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Il aime sa Provence 

mais à l’âge de 17 ans il rentre chez les jésuites

qui sont alors en exil en Angleterre

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il quitte donc sa chère Provence

et s’engouffre dans épais les brouillards de l’Angleterre 

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Pendant ses études il s’ennuie

il est déçu

La théologie , les scholastiques ,saint Thomas

ou la spiritualité ignacienne 

c’est pas son truc !

C’est pas comme cà

qu’il pense assouvir sa soif de Dieu

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Par contre

Il apprécie l’humour des anglais

Il apprend leur langue

s’initie à leur littérature

et surtout il découvre Newman

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Avec les maîtres du mouvement d’Oxford

il se sent mieux !

C’est acquis, l’Angleterre est rentrée dans sa vie ; Ce pays devient son domaine  avec sa langue ,sa littérature  et l’humour par surcroit  p 19

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En 1892 ,Il est ordonné prêtre 

Rentré en France , il est professeur

et suit ,à l’institut catholique

les cours de Loisy

qui le séduit  

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En 1899 il  écrit dans la revue des études des articles souvent littéraires

mais sympathise peu avec les autres rédacteurs qu’il trouve  peu ouvert aux idées nouvelles

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en 1900 Bremond  rencontre Maurice Barrès à Athènes et resta ami avec lui jusqu’à la mort  de l’écrivain en  décembre 1923 

Ce fut une longue et chère amitié ,nouée il y a 24 ans dans les rue d’Athènes et qui est resté depuis ,bien mieux  qu’une  de  mes fierté ,une de mes joies les plus bienfaisantes  

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En 1902  quand le livre de Loisy « l’évangile et l’église » est condamné

Bremond blêmit

il ne comprend pas 

En 1903 il rencontre Fogazzaro le célèbre  écrivain qui vient d’écrire un  roman « il santo » «  sur les modernistes

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Peu à peu l’inquiétude monte en lui

en 1904 il était lui même exclus des jésuites

en 1913 son livre sur sainte Chantal est mis à l’index  

c’est la crise !

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Histoire littéraire du sentiment religieux 

écœuré, il se retire dans un petit village dans les Pyrénées

et commence  à écrire  son « histoire littéraire du sentiment religieux »

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Académicien

 en 1922 ,il trouve enfin la gloire et est élu à l’académie française

Pendant quelques années

happé par la notoriété, il n’aura plus guère le temps de continuer son histoire littéraire

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Ses dernières années 

A partir de 1928 ,il se remet sérieusement au travail

et  publie   2 autres livres de son histoire  littéraire

qu’il appelle la « métaphysique des saints  

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Il meurt en 1933

Henri Bremond est en crise (1904-1913)

11 janvier, 2016

En 1904 Bremond écrit des articles sur Thomas More ,l’ami d’Erasme

qui sont deux personnages  un peu marginaux

mais qu’il  admire

Ce sont des hommes libres

Avec eux ,il respire ! 

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Les jésuites se méfient

le prennent en grippe

avec eux ,il étouffe

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On sait que Bremond était plein d’humour

Déjà, en tant que novice chez les jésuites

il avait peu apprécié « les exercices spirituels » de saint Ignace

et préférait « l’éloge de la folie » d’Erasme

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En Février 1904 les jésuites l’excluent

déboussolé, il déprime

Il erre

Il se rend en Italie ,prés du lac majeur

où il retrouve Maude Petre

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ll se cache ,quitte la soutane pour se faire oublier

c’est la crise

la débâcle

Il retrouve Tyrrell en Angleterre

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Pendant  6 mois

il vagabonde

mais enfin retrouve sa chère Provence

et l’évêque d’Aix qui le connaît bien l’accueille à bras ouvert

Bremond reprend vie

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Ecrits sur Newman

Pendant 3 ans il se met à l’école de Newman

et écrit 

Le développement du dogme chrétien(1904)

La psychologie de la foi (1905)

La vie Chrétienne (1906)

et enfin une biographie de Newman(1908)

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il apprend à étudier la psychologie des saints

comme Newman qui s’était davantage intéressé à la vie intérieure des pères de l’église qu’à leurs doctrines

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Sainte Chantal

En 1913 Il écrit « Sainte Chantal » 

catastrophe !

son livre est mis à l’Index

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Il s’installe dans un petit village des Pyrénées

et comme Loisy cultive  son jardin

il vit pauvrement et écrit à Blondel

Nous autres prêtres ,nous sommes un peu au-dessous des animaux … Pour ceux-ci il y a une société protectrice : contre nous tout est permis surtout aux catholiques 

H. Bremond : L’histoire littéraire du sentiment religieux

9 janvier, 2016

Depuis plusieurs années déjà Bremond avait  un projet qui le turlupinait   

Il voulait écrire une «  histoire littéraire du sentiment religieux » 

mas c’était  pas net dans son esprit

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Barrès

Bremond en parla donc à Barrès devenu son grand ami

Je lui résumais le plan de le grande histoire religieuse que je ruminais déjà. Comme il comprit vite et mieux que moi-même ! …ce projet jusque là m’avait paru chimérique ,mais dès lors je n’hésitais plus  … La certitude que lui au moins s’intéresserait à ces lourds volumes me rendait l’allégresse nécessaire

Ce fut un des nœuds de notre intimité commençante

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Son but

Son livre sera un livre de littérature et d’histoire

il n’est ni théologien ,ni psychologue ,ni philosophe, ni directeur de conscience 

il veut tout simplement raconter la vie intérieure des mystiques

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Comme Newman l’a fait pour les pères de l’église

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Comme Sainte Beuve l’a fait pour « Port royal »

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Comme eux il projette de pénétrer le secret religieux des âmes

 d’un Augustin par exemple ou d’un Saint Cyran et les nuances particulières d’un tel secret .ces poètes chrétiens ,ces prédicateurs ,ces auteurs dévots, quelle était leur vie intime ,la prière ,quelle était enfin leur expérience personnelle des réalités dont ils parlent …(H .Bremond par Chauvin  p 58)

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Pour qui ?

Pour les catholiques lettrés qui le liront sur la foi du titre

Pour les incroyants qui ne peuvent négliger les dimensions religieuses du XVII é

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Les mystiques

comme Loisy  lui même

Bremond s’intéresse aux  mystiques

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comme Tyrrell

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ou encore plus près de nous Michel de Certeau

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Qui sont donc ces hommes qui prétendent  être en  relation avec Dieu ?

Qui sont donc ces  témoins de la présence  amicale de Dieu dans l’humanité ?

Le mystique  ,bien que très humain est un être privilégié  auquel Dieu se communique d’une façon particulière et toute sublime

le sentiment direct de la présence de Dieu l’emporte sur l’extase ,la suspension des sens ,les vision …les prodiges qui sont de purs accessoires

là où existe le sentiment de présence immédiate ,il y a contemplation mystique

l’expérience mystique est aussi union ,amour désintéressé

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Les réactions  des lecteurs  

Que de reactions néfastes ! 

De quoi décourager !

Ils sont affreux ces théologiens

je te dis pas !

On lui cherche des noises

Il est vrai que certaines des réflexions de Bremond  peuvent vexer !

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Ainsi Bremond écrit 

Saint Cyran était un très bon homme et très grand mais un peu fou

Saint Philippe de Néri est le saint patron des humoristes

Bon ! cela va encore

c’est de l’humour !  

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Mais quand il écrit sur Olier

rien ne va plus

 Olier ,névrosé ,halluciné par une cabaretière avec laquelle il avait des relations mystiques d’un goût douteux 

Cela fait des vagues ,soulève des tempêtes chez les bons pères de Saint Sulpice

Bremond est obligé de supprimer ce passage  

et fin malicieux ,le sourire aux lèvres il écrit  

Monsieur Olier ,n’est pas seulement le plus limpide ,le plus complet ,le plus poète …il est encore le plus conscient des maîtres bérulliens   

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En 1922  Bremond aura publié 6 tomes

mais arrive enfin  pour lui des heures de gloire

Il entre à l’académie Française

et fera paraître les tomes suivants

beaucoup plus tard

en attendant il a d’autres chats à fouetter 

(voir Henri Bremond par Charles Chauvin )   

 

Henri Bremond : L’académicien (1922-28)

6 janvier, 2016

Mgr Louis Marie Duchesne le célèbre auteur

de « l’histoire ancienne de l’église » 

qui a aussi été  mis à l’index

meurt en 1922

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Académicien

Or Duchesne était à l’académie française

Son siège était donc libre  sous la coupole des immortels 

et H Bremond ,encouragé par Barrés

posa sa candidature

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Il fut élu  

ce fut sa chance

Désormais il est connu

et choyé par les amoureux de la langue française

et surtout par les poètes

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en 1925 il prononce à l’académie  un discours sur la poésie qui est resté célèbre

un prêtre se leva d’une bonne prestance et d’une grande simplicité … sa lecture allait devenir aussi célèbre que la lettre de Fénelon à l’académie ( ‘Maurice Martin du Gard  (‘H Bremond par Charles Chauvin  p111)

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Etant prêtre et poète ,suite à ce discours à l’académie  il écrit : « prière et poésie » 

Le poète et  le mystique ne se distinguent du commun des hommes que par l’intensité que prennent  chez l’un et chez l’autre les activités de l’âme profonde ; un certain don qui permet  au poète de faire passer en nous son expérience

Le propre de l’expérience poétique est d’être communicable (cf Surin, Olier) p 119

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Les polémiques

 En même temps il se fait des ennemis

car il n’est pas toujours commode..Le Bremond !

Il aime polémiquer

Entre 1927 et 1930 il provoque les jésuites en critiquant dans plusieurs articles les exercices de siant Ignace

puis  il se met les trappistes sur le dos en écrivant la vie de Rancé

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 Sylvain Le Blanc

en 1931

Bremond  prend un nom d’emprunt

comme souvent  chez les modernistes

et publie sous le nom de Sylvain Le Blanc

« Un clerc qui n’ a pas trahi »

qui n’est autre que Loisy  

ce grand clerc ,obstinément fidele à sa vocation sacerdotale ,finit par où Lamennais prêtre lui aussi de toutes ses fibres ,avait commencé

 .La « religion « continue et achève provisoirement « l’essai sur l’indifférence »’ (Chauvin p 155)

Loisy, Bremond, Fénelon ,Michel de Certeau , et les mystiques

29 décembre, 2015

En lisant le livre de Loisy  sur « la religion »

et sa préface sur les mystiques

Bremond fut enthousiasmé

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Bremond

écrit aussitôt à Loisy  

Cette introduction est vraiment un morceau capital

je la lis et  avec beaucoup d’admiration ,certes mais aussi avec la joie de tout assimiler. Le rapprochement avec l’esthétique formule à merveille mes idées confuses .Et tout  cela si lumineux qu’on s’étonne que tout le monde ne l’ait pas dit avant  vous 

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Fénelon

En lisant ce livre de Loisy  sur « la religion »,,on ne s’étonne plus en apprenant que Loisy fut un grand lecteur de Fénelon et qu’il appréciait madame Guyon

Loisy  relisait « le Télémaque » une fois par an

et  dans son livre sur « Tyrrell et Bremond »,il consacre un chapitre  entier au quiétisme de Fénelon  

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Loisy le moderniste serait il quiétiste ?

Il est vrai que  Loisy  comme madame  Guyon

et même Fénelon  

ne furent guère en odeur de sainteté

du côte de la papauté

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Loisy voit dans la querelle  quiétiste ,un épisode du conflit entre le christianisme statique et le christianisme dynamique

le christianisme statique

c’est le formalisme   c’est-à-dire l’abus des formes extérieures  de la piété « 

c’est le pharisaïsme  c’est à dire des simulations de la piete

c’est l’ orthodoxisme c’est-à-dire un conformisme intellectuel est extérieur à la charité

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Le christianisme dynamique  c’est la vie spirituelle  qui est entre autres choses une force active et conquérante de l’amour désintéressé

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Michel de Certeau

on peut aussi

plus prés de nous

penser  à un homme qui fut  jésuite

comme Bremond et Tyrrell

à savoir  Michel de Certeau

et qui a aussi  étudié les mystiques

d’une façon pas toujours très catholique 

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G Tyrrell : Lettres à Henri Bremond

22 décembre, 2015

Pendant 10 ans

depuis 1898 jusqu’ à sa mort en 1907

G Tyrrell se confie à son ami H Bremond

( lettres à Henri  Bremond  traduite et annotées  par Anne Louis-David )

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Il se confesse

Il se dit

Cela lui fait du bien

car il en a gros sur le cœur 

trop d’ennemis se liguent contre lui 

Si je me tire indemne des foudres de l’inquisition je suis presque  d’avis qu’il serait  bon que je me réduise pratiquement au silence pendant quelques années ;car une condamnation quelle qu’elle soit détruirait  une bonne partie de l’influence de mes œuvres précédentes aux yeux des catholiques pieux  qui sans cela se laisseront petit à petit pénétrer par un esprit plus libéral  et seront prêts à accueillir des vérités qu’ils ne peuvent supporter maintenant  (P 62 Lettre à Bremond 1900)

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Son but

Tyrrell ne veut surtout pas choquer

mais aider les honnêtes gens

 qui de son temps

peuvent perdre la foi à cause des découvertes  récentes de la science

je crains que beaucoup de gens foncièrement bons et religieux  ne soient  perdus pour l’église à cause du déchirement de cette crise décisive qui nous menace maintenait (P 68 en 1900)

j’ai rencontré à Londres tant de catholiques  moribonds à la recherche de modus vivendi que j’ai décidé d’écrire un  livre pour aider spirituellement les gens qui en sont là  (P 102en  1901)

Si je dois être mis à l’écart  je me dirais catholique d’espérance et de désir. Du moins je serais alors dans l’âme, de l’église et je serais sincère (p79 en 1900)

Surtout rester vrai !

Je commence à penser que le seul péché véritable est le suicide ou le fait de ne pas être soi même (p 96 en 1901)

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Les théologiens

 Je crains fort que vous vous laissiez  tourmenter par les absurdités des méthodes ecclésiastiques actuelles et que vous n’étudiez pas assez les étoiles ou n’essayez pas de vous calmer en vous disant combien tout cela est infiniment petit vu de la haut cette bataille de microbe 

Dieu considère les iles comme une tres petite chose ,et mesure l’océan dans le creux de sa main (He 12,27)

prendre dans nos mains toute la masse grouillante de l’humanité avec ses chamailleries ,comme une très petite chose qui mérite une curiosité sereine et non dénuée de bienveillance plutôt qu’une indignation volcanique  qui nous fait du mal à nous mêmes et qui ne sert à rien ,(P76 en 1900)

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Farm Street

Georges Tyrrell  a vécu plusieurs années à Farm Street

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Un peu plus tard il écrira

Farm Street,  grand centre de commérages et forteresse de l’esprit des ténèbres ( p 101 en 1901)

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Dans mon article.. je montre que l’église  fait en plein le jeu des agnostiques ;je traiterai la compagnie des jesuites  comme le cerveau de l’église  (p 104en 1901)

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Richmond

En 1900 Georges i s’installe à Richmond  dans une maison des jésuites et y reste jusqu’à son expulsion des jésuites  en 1906

« Le supérieur le père Farmer était un de mes plus fidèles amis

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il étudie ,il médite, il écrit

Je crois que Newman vous attire car il combine l’ardeur et la spiritualité de la piété  évangélique et les doctrines catholiques qui donne à cette piété une base  ferme (p 78 )

il aime la foi des petits

Qu’imaginer de mieux qu’une foule r populaire pénétrée de cette foi simple et solide  p 107

quand les hommes entendent des lectures bibliques ,même d’une façon morne et apathique  ,une espèce d’inspiration demeure toujours possible et c’est justement d’inspiration que notre piété mécanique  manque 

Ce qu’il écrit ne plait pas à tout le monde

et en 1906  le supérieur des jésuites le  menace  de l’exclure de la compagnie

Commence alors pour lui ,les années les plus pénibles de sa vie

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G .Tyrrell : Lettres à H. Bremond entre 1906 er 1908

21 décembre, 2015

Entre 1906 et  le 15 juillet 1909 ,date de sa mort

G Tyrrell a vécu les moments les plus terribles  de sa vie

non seulement à cause  d’une maladie  très pénible qui le rendit irritable

mais surtout parce qu’il fut peu à peu rejeté

d’abord par les jésuites

puis excommunié par le pape

Il se confie donc régulièrement à son ami H Bremond

(voir les  « lettres à Henri  Bremond  traduite et annotées  par Anne Louis-David »

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Il ya 2 jours j’ai eu une longue lettre dans le style « carissime «  regrettant l’alternative où je me trouve ,mais disant  que si je ne désavoue pas mon dossier et ne publie pas également un désaveu de « la lettre au professeur d’anthropologie »  il sera obligé de me renvoyer et de me suspendre

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Si j’ avais été moralement prêt à opérer un changement plus radical et à rompre complètement avec Rome   tout aurait été plus facile  ….mais  je vois  chaque jour plus clairement  que reformer le catholicisme est la seule cause qui vaille la peine de se battre (P 209   25,1,1906)

 L’ordonnance a été signifié.. .Suspendu à mon corps défendant je vais m’attacher à garder tout ce que je peux garder de mon sacerdoce  ,et je suis revenu au bréviaire  non pour son sens mais pour sa valeur presque sacramentelle en tant que signe extérieur de communion avec Rome ….je communierais même quotidiennement si je pouvais le faire sans scandale (p 217 1906) 

Il écrit  le 4 fevrier 1906 à Mgr Amigot 

Mercredi je dis  ma dernière messe…et si je n’étais pas catholique  romain par  une conviction indéracinable ,je dirais évidemment chaque jour ma messe en privé  mais étant donnée ce que je suis  je dois à ma conscience de respecter le décision du saint Siège   (P 218 )

 On a jamais  l’intention de quitter l’église  mais qu’arrive  t il si l’église  nous quitte  comme des barques abandonnées sur la grève quand la marée descend ,  (p 219)

  Seul, abandonné, il trouve refuge chez des prémontrés  français réfugiés en Angleterre  après la loi de 1905

C’’est bizarre, tres médiéval .En uns sens  ces moines sont des païens et pourtant réellement ils sont chrétiens humains…Toute leur conversation roule sur des recettes de cuisine ( p 221)

Le prieur passe toute la journée dans sa bibliothèque à faire de la chartreuse dans des bouteille sales ( p 231)

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Ayant lu «  Lamennais et Grégoire » par Gibson , il se retrouve certainement dans l’abbé Grégoire quand il écrit

Grégoire ,vraiment un homme ,un vrai saint (p 231)

en 1907 quand est publie   »son livre de charybde à Scylla », il écrit

Le livre tout entier  est abominablement lourd  et je suis ravi de sentir que c’est un dernier mot un « evomissemen » ou une évacuation ( 248 Juin 1907)

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Entre temps il continue a demander sa réhabilitation car il désire dire la messe

Le 8  septembre 1907 parait l’encyclique « Pascendi » qui condamne le modernisme

  ils sont fou à lier je ne vais pas continuer à gaspiller patience et diplomatie pour leur complaire …excommuniez moi et aller tous au diable ,tas d’imbécile et de coquins (Sept 1907 p 263)

 en Octobre il est excommunié

On m’a coupé la tête  Amigot évêque  de Southwark me dit officiellement que je sui excommunié à cause de mes articles dans le «Iimes » je garderai un silence  digne et continuerai à écrire comme si rien ne s’était produit (p 269)

 il meurt le 15 juillet 1909

H Bremond et présent à son enterrement

le lendemain l’évêque de Southwark télégraphiait  au prieur des prémontrés

« interdisez à Bremond de die la messe »    

Rancé ou ‘l’abbé tempête’ selon Henri Bremond

3 décembre, 2014

Henri Bremond

l’ami des mystiques

écrivit une vie de Rancé

intitulée

« l’abbé tempête »

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et pour cause !

Rancé était loin d’êttre un mystique

Il « tempête »  toujours et partout

Il se mêle de tout 

et ne cesse de tempêter

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Le chapitre des moines

l’Abbé doit réunir  les moines régulièrement 

pour assurer une bonne marche de la communauté

cette réunion ou « chapitre » devient avec  Rancé un vrai supplice

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Humilier

Pour Rancé ,il s’agit beaucoup moins de reprendre ,que d’humilier

« et pour ce faire, il faut du vif et du piquant ,du sel et du poivre,

des réprimandes piquantes, cinglantes…

car enfin n’entreront au ciel que les humbles et d’un autre côte ,

nul ne peut devenir humble si personne ne l’humilie « (Bremond P 107)

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Rancé, oubliant la charité vexe 

il ne respecte même pas la vieillesse

et réprimande un ancien abbé de 80à ans venu se réfugier à la Trappe pour ses vieux jours 

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« Malheureux moine qui n’est jamais humilié

dans son couvent pas de jaloux qui cherche à nuire,

pas d’aigrefin qui le vole ,

pas d’huissier qui le traque,

pas de femme qui le persécute jour et nuit 

…il lui faut donc au moins un abbé pour le réprimander  «    

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Le Maître 

Rancé s’occupe de tout

il ne laisse aucune liberté

ne permet aucune initiative

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Il voulait tout voir, il voulait tout savoir  il voulait se trouver partout

il écrit lui-même

« je puis dire qu’on ne donnait pas à l’infirmerie un verre de tisane que ce ne fut par mon ordre »(  Bremond p 110 )

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L’espion

Il s’occupe de tout

non seulement dans la trappe

mais aussi ailleurs

il dicte  50 lettres par jour   (p 110)

« préfet de la haute police monacale ,toujours à l’affut des misères quotidiennes et à plus forte raison des scandales (p118)

Quand il y a des palabres… c’est toujours lui qui a commence 

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Sa vie intérieure

« En s’éparpillant de la sorte il cherche aussi à se fuir lui-même,

de plus en plus incapable de cette solitude et de ce silence qu’il a cru aimer jadis

et dont il s’est bientôt lassé comme il se lasse de tout » (p 111)

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Rancé ne s’améliore pas au cours des années

« ce qui nous permet pas d’égaler à celle des saints authentiques le vie intérieure de Rancé

nulle trace chez lui de cette métamorphose constante et indéfiniment progressive ,

qui nous émerveille dans la vie d’un Philippe Néri ,

aussi indépendant que l’abbé de la Trappe

ou d’une Jeanne de Chantal

aussi impétueuse que lui

ou d’un Vincent de Paul

non moins actif ni moins surmené

Ni ses gestes ,ni ses propos ne le montre

de moins en moins « tempête »

de moins en moins impérieux ,

méprisant,cassant,intraitable. » 

« Sainte Chantal (1572-1641) » par Henri Bremond, un livre mis à l’Index

12 juillet, 2014

 

Cette biographie de  Sainte Chantal par Henri Bremond

fut  parait il mise à l’index

Pas étonnant !

Trop d’ironie !

Trop de petites pointes acérées contre des biographes timorés

qui ont peur de ternir l’image de leur Sainte

trop humaine

un peu trop joyeuse taquine

voire mondaine 

dans sa jeunesse

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Bremond écrit

En vérité les hagiographes sont des êtres singuliers

Ils  n’ont jamais vu jouer un enfant et  tremblent toujours pour le réputation de leur héros ..

Ils le veulent constamment ,uniquement saint  

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Pensez ! Chantale aimait son mari

Elle pleure quand il meurt en 1601

après un accident de chasse

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Un régal

ce livre contesté est un régal

bien écrit

digne de madame de Sévigné la petite fille de Jeanne de Chantal

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Un livre qui nous fait aimer  une sainte si humaine

La jeune fille naïve sinon frivole

la jeune épouse qui gère sa maisonnée avec tant de sagesse

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La protégée si affectueuse  de François de Sales

et la fondatrice de la visitation

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