Archive pour la catégorie 'Le Sillon'

Marc Sangnier (1873-1950)

5 février, 2016

Marc Sangnier, né à Paris  a fondé un mouvement catholique pour promouvoir le démocratie

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La crypte

Encore très jeune il avait réuni des amis dont Paul Renaudin ,le plus fidèle   dans la crypte des son collège à Stanislas pour donner un sens à leur vie

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En 1880 la république Française  devient  de plus en plus anticléricale 

les crucifix sont retirés des écoles de Paris

où est désormais enseigné une morale laïque

Berthelot, ministre de l’instruction oppose « la religion et la science » et déclare 

« Le monde est aujourd’hui sans mystère .La conception rationnelle prétend tout éclaircir et tout comprendre …

et l’exposition de 1889 est apparue comme le triomphe du scientisme

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Les caricatures

Les catholiques  sont grossièrement attaqués

et la Vierge  est chaque semaine l’objet de caricatures obscènes qui couvrent les murs de Paris…(Jn de Fabrègues :le Sillon p 21)

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En 1894 Renaudin fait paraitre  le premier numéro du « Sillon »

Sur la première page ,on lit l’épigraphe qui restera la bannière du mouvement

« Il faut aller au vrai avec toute son âme » 

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Nul ne sait ce que sera le XXe siècle …élan démocratique et scientifique ..avènement ou faillite de la science .. Peu nous importe .Au lieu de discuter ,nous avons à agir …nous avons la charge et la responsabilité du progrès intellectuel  social et moral de notre pays( p 22)

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En 1896 Renaudin écrit

Qu’on attende point ici un programme fixe et complet …Nous n’en avons point et ne pourrions guère en avoir …ceux qui à notre âge possèdent des opinions bien arrêtés ,les ont généralement reçues toutes faites et y tiennent d’autant plus qu’ils n’ont jamais essayé de les vérifier  …préjugés  intolérances, erreurs, routines

nous avons un seul choix ;;Faire quelque chose  de notre vie (p 25)

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La démocratie

 Ils veulent servir la peuple

Si nous nous  appelons démocrates ce n’est pas parce que nous adoptons cette doctrine sociale …mais parce que ce mot nous parait designer l’état d’esprit de ceux qui aiment le peuple …c’est dans ces masses anonymes  que git l’ éternelle sève de rajeunissement (Sangnier)

La démocratie ne peut pas vivre si elle n’est pas nourri de christianisme   de fraternité chrétienne et si la piété n’habite pas les cœurs comme les intelligences ..

des lors le catholicisme ne parait plus comme un obstacle au progrès mais plutôt comme une condition de ce progrés

il faut donner à la démocratie un idéal

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Evidemment,  à l’appel du pape les Sionistes se rallient à la république

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mais ils refusent le socialisme tel qu’il était présenté de leur temps

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Le christianisme social

Notre objectif doit être non seulement de former des chrétiens, mais encore une société chrétienne dont les mœurs ne dépendent pas uniquement de la fidélité plus ou moins grande des particuliers à leurs pratiques religieuses ,mais une organisation fortement imprégnée de l’esprit de jésus Christ  et c’est ce que nous appelons le christianisme social

 Il faut rendre au christianisme le contact avec tout un mouvement intellectuel philosophique et religieux (Renaudin ) (p43)

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En 1897 Sangnier écrit

Nous étions presque des enfants ..nous nous aperçûmes un jour de la vanité de cette vie quotidienne ,si rien ne l’inspire et la transfigure ,de l’inanité de ces existences correctes en apparence et bien reglées ,renfermés dans les froids casiers de la bonne éducation ,mais que rien ne fait  vivre que la routine et la bonne éducation

il faut trouver un but mais un but qui soit sublime (p 52)

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Les congrès

A partir de 1897  Sangnier organise des congres

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La jeune garde

Une « jeune garde » est formée pour défendre l’église persécutée  par les lois de la république

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Le grand sillon

Mais à partir de 1905 Sangnier  évolue

il se lance dans la politique

et forme le grand Sillon

devenu un mouvement laïc

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La lettre de Pie X

Pie X se réjouissait quand le  « Sillon » défendait  l’église

en tant que mouvement catholique

mais il désapprouve Sangnier

quand celui ci transforme son mouvement en parti politique  

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Député

après la guerre de 1914

Marc Sangnier devient député

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Les auberges de la jeunesse

En 1929  Marc abandonne la politique

ouvre la première auberge de la jeunesse en France

et fonde un nouveau périodique, « L’eveil des peuples, ».

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Il meurt le 28 mai 1950.

le « Sillon » et les congrés des cercles d’etudes

3 février, 2016

En 1897 Etienne Isabelle très proche de Marc Sangnier depuis le début du Sillon

déclare :

« Arretons de rêver ! Passons aux actes ! » 

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Les cercles ouvriers

Dés 1871 Albert du Mun ,La Tour du Pin et leurs amis avaient fondés des  cercles d’ouvriers

mais ces cercles étaient dirigés  par les patrons

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Or  justement !

Sangnier , Renaudin ,Isabelle ne voulaient pas de ces « patronages »  au sens plein du mot

C’est aux ouvriers eux mêmes à décider de leur sort

et non à « une classe dirigeante » 

non aux patrons

encore moins à des jeunes intellectuels

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Sangnier et ses amis croient en la sagesse du peuple

en l’expérience des ouvriers

C’est à eux de décider

mais il faut les aider

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L’hôtel de l’industrie

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En juin 1899 Sangnier organise un réunion  face à l’églsie saint Germain dans l’hôtel de l’industrie

pour expliquer le but du « Sillon »

Le sillon est un groupe « amical « qui veut permettre à chacun de tracer son propre sillon

Sangnier insiste sur l’amitié

Pour la première fois  des jeunes ouvriers venus des cercles  d’étude peuvnet prendre la parole

c’est l’enthousiasme général !

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Appel à  la jeunesse

En octobre 1899 Sangnier  lance un appel à la jeunesse

la France souffre parce que ses fils luttent entre eux avec des armes inégales : La mauvaise foi ,la calomnie ,les basses injures..

la haine seule peut se faire entendre   sur nos places publiques et dans les assemblés…   nos libertés essentielles sont discutées ….On outrage notre Dieu ; L’avenir c’est nous les jeunes qui le feront …Venez avec nous ,vous et nos frères bien aimés nous travaillerons ,nous  prierons, nous lutterons ensemble (…(Jn de Fabrègues :le Sillon p 72)

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Les congrés

Des lors, il organise des réunions  de travail

ou se trouveront non des maitres mais des conseillers et des amis

il organise des promenades artistiques et scientifiques,

« qui sous le regard de Dieu serviront à nous unir plus intimement »

puis des  visites d’usines des organismes économiques et sociaux, de musées, jardins, cathédrales…

il apprend aux jeunes à parler en public

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enfin sous  impulsion du « sillon »

les cercles d’études se réunissent en congrés tous  les ans 

Le « Sillon » et la ‘Jeune garde’

2 février, 2016

La 3é république

En 1877 Gambetta lance le mot d’ordre

le cléricalisme voilà l’ennemi

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Entre 1902 et 1905

Combes se  déchaine

Il chasse les congrégations

ferme les écoles religieuses  

et dans les rues on se moque des prêtres

« a bas la calotte » 

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La jeune  garde

Dés 1901 ,les jeunes du « Sillon » veulent réagir contre les violences  

et  forment  une troupe prête à en découdre

lors des manifestions contre les catholiques

Ils veulent « faire respecter la liberté de le parole et de la discussion »

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Ils ont   pour commandant Gaston Lestrat

et pour  aumônier l’abbé Beaupin

les jeunes étaient des étudiants et des ouvriers

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Ils  s’entrainent chaque semaine dans un gymnase ,rue de Vaugirard (boxe ,lutte, saut , escrime)

Ces séances  débutent par la prière et une instruction de l’aumônier (p 91)

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La salle des 1000 Colonnes

Une des plus célèbres  interventions musclée de la jeune garde eut lieu reu de la gaitee lors d’une congerence organiee par Marc Sangnier  

Gaston Lestrat raconte
Le samedi 23 mai, à 7 heures du soir, dans la salle des Mille Colonnes, rue de la Gaieté, les jeunes gardes dînaient sur le pouce, d’un peu de pain et de jambon. Trois quarts d’heure plus tard, deux cents camarades nous avaient rejoints : ils devaient protéger la tribune, garder la porte et l’escalier. A huit heures et demie, trois mille personnes s’entassaient dans la salle. Des groupes de révolutionnaires formaient des îlots compacts d’où partaient des cris de: A bas la calotte !

Cette réunion fut, sans nul doute, la plus émouvante de ma carrière de militant. Il y avait, au milieu de la salle, une quarantaine de bouchers de la Villette, … Armés de gourdins, ils disaient leur intention d’assommer l’ex-abbé Charbonnel et ses « acolytes », si ceux-ci, ainsi que l’avaient annoncé leurs journaux, se présentaient comme contradicteurs. Je les avais fait entourer par des commissaires, qui s’efforçaient, non sans peine, de les calmer et de les contenir.

A la sortie, une immense clameur s’éleva des rues avoisinantes, où une foule hostile, mena çante, exaspérée par une longue attente, hurlait : « A bas la calotte ! » derrière un cordon d’agents et de gardes municipaux qui s’efforçaient de la contenir. Nous parvînmes tant bien que mal à nous rassembler autour de Marc Sangnier, et nous descendîmes en colonne la rue de la Gaieté. Boulevard Edgard Quinet, des bandes armées tentèrent de nous barrer le passage. Nous fîmes une trouée. Plusieurs des nôtres furent assommés sur place. Le jeune garde Nazet, un de ceux qui, au cours de la réunion, avaient protégé contre les coups les deux contradicteurs, tomba frappé d’un coup de couteau. Assaillis tout le long du chemin, nous dûmes charger à plusieurs reprises. Au coin de la rue du Cherche-Midi et de la rue du Pin, il y eût de violents corps à corps, et des camarades tombèrent….

.( Gaston Lestrat, Les beaux temps du Sillon p. 91-99)

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Un jeune garde :Henri du Roure  

Henry fut, dès le premier jour, un Jeune Garde modèle, j’entends un Jeune Garde actif, discipliné, pieux, simple et bon

…Il pratiqua l’abnégation à un degré héroïque ;.. il s’appliqua patiemment à devenir, avec l’aide de Dieu, chaque jour plus humble, plus loyal et plus pur. Il lisait l’Imitation aussi souvent qu’il le pouvait. Or il avait appris, dans ce livre, que « l’inclination naturelle, la volonté propre, l’espérance de quelque profit et le désir de notre commodité ne manquent guère de se mêler dans nos actions » et que, par conséquent, il faut veiller « à songer plus à procurer le bien commun qu’à satisfaire sa volonté ». 

. C’est te dire que son influence ne tarda pas à devenir considérable à la Jeune Garde où se constituèrent bientôt ces solides « équipes » dont les prouesses, parfois relatées tout au long toit dans le Sillon, soit dans le Bulletin, firent gagner à celle-ci l’estime des honnêtes gens et inspirèrent une crainte salutaire aux apaches et aux perturbateurs de réunions publiques. 

 De ces équipes, ou, du moins, des plus actives d’entre elles, il fut l’âme. Sais-tu que de tous les Jeunes Gardes, il était le plus aimé ? Que, même, de plusieurs il devint le meilleur ami ?

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L’évolution du « Sillon » de Marc Sangnier entre 1905 et 1907

1 février, 2016

La Revue d’action démocratique

En 1905  la revue du « Sillon »  change de titre

et devient « la revue d’action démocratique »

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L’Esprit  démocratique

 Au début les membres du sillon étaient en recherche

C’était l’effort  d’une pensée qui se cherche et se précise parfois au contact même des réalités qui la pressent  … laissons nous faire  par la Vie

Cette vie a finalement engendrée une doctrine  

dorénavant  développée jour après jour dans la « revue d’action démocratique »

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Un détail ?

Les attaques contre l’église, les expulsions des congrégations ,les fermetures des écoles religieuses 

sont certes  pénibles et douloureuses  …mais aussi superficielles et accidentelles .Ces détails aussi cruels qu’ils soient ne doivent pas retenir l’attention de toute notre France contemporaine. De plus les sectaires sont en train de débarrasser l’Eglise  de ce qui avait pu autrefois la rendre impopulaire en France ;Ils se figurent la tuer en la frappant .Ils réveillent seulement les énergies assoupies

La chassant de toutes les places officielles ,ils la contraignent à chercher son appui et sa force dans les milieux populaires  (Jn de Fabrègues :le Sillon p 145)

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L’ennemi à l’intérieur

Sangnier attaque ce qu’il appelle « le bloc catholique »

Plusieurs  parmi ceux qui passent pour les défenseurs attitrés de l’église …font le jeu des adversaires de notre religion

Ils ne voient dans le christianisme qu’une force de conservation sociale .Ils entendent se servir de la vérité universelle pour protéger  des intérêts particuliers ;il demandent seulement aux prêtres de faire respecter l’ordre …ils réclament que les disciples du pauvre nazaréen aillent prêcher aux foules une résignation profitable  aux puissants  

Pour trop de catholiques  la religion n’est qu’une routine …sans jamais  rien de l’esprit de Dieu

Ce sont les ennemis intérieurs  du catholicisme  qui sont « les pires », le rendant « odieux et méprisable par leur paresse et leur incurie sociale  ,leur orgueil ,leur dureté ,leurs vices élégants( p 153)

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Une fois de plus le « Sillon » se met du côté des ouvriers

le Sillon se refuse  à être antisocialiste

nous ne voulons pas détruire  le socialisme ,nous voulons l’assainir ,le transformer ,l’absorber dans le grand mouvement de la démocratie française ( p 165)

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Un Sillon laïc 

en 1906 Sangnier a encore plus loin

le Sillon se separe du clergé

le Sillon devient laïc

Le prêtre dit au nom de Dieu ce qu’il faut croire …aussi bien pour les sociétés que pour les individus …mais il est dans le rôle du laïc de parler à ses concitoyens

le Sillon ne méconnait pas la nécessité de défendre la religion mais cette œuvre  n’est pas la sienne Donc le sillon refuse de réagir  lors de la guerre des inventaires des bienss de l’élise (p 181)

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Le grand sillon

En 1907 Sangnier veut agrandir le « Sillon » et y intégrer  des non catholiques ;Il veut 

 un Sillon qui rallie toutes les forces qu’anime consciemment ou inconsciemment l’esprit chrétien  en particulier  les « unions chrétiennes protestantes »  avec lesquelles  il a déjà pris des contacts precis

Le « Sillon » veut il devenir un parti politique ?

c’est trop !

Beaucoup d’adhérents commencent à quitter Marc et son mouvement

et l’église commence à s’inquiéter

 

En Novembre 1907 l’abbé Desgranges qui fut le grand animateur du Sillon dans le Limousin

l’abandonne au grand regret de Marc Sangnier qui  s’écrit 

« lui prêtre avant tout qui avait remercié  avec effusion le Sillon d’avoir  approfondi son âme sacerdotale…(p 200)

La lettre de Pie X contre le Sillon

29 janvier, 2016

En 1909 Marc Sangnier

le fondateur du Sillon

 se présente aux élections à Issy les Moulineaux 

Il n’est pas élu

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Peu importe !

En aout 1910 il lance un nouveau journal quotidien 

« la démocratie »

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La lettre de Pie X

la condamnation de Rome ne se fait plus attendre

et le pape Pie X donne enfin son opinion

dans une lettre sur le « Sillon » 

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Il regrette les débuts si prometteurs du mouvement

Il regrette :

Le temps où le sillon imposait le respect de la religion aux milieux les moins favorables …criant hautement sa foi …mais nos espérances ont été en grandes paries trompées …(Jn de Fabrègues :le Sillon p 214)

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mais le Sillon a évolué au cours des années

et Pie X condamne cette évolution

Le sillon sème parmi la jeunesse catholique des notions erronées sur l’autorité ,la liberté et l’obéissance

Il ne tient pas compte de l’enseignement de l’église rappelé par Léon XIII qui reconnaît aux peuples le droit de se donner un gouvernement qui leur convient

le premier devoir de la charité n’est pas dans la tolérance de convictions erronées …ni dans l’indifférence

le Sillon inféode sa religion à un parti politique  C’est une erreur et un danger…

le Sillon divise les catholiques  à un moment où plus que jamais elle a besoin d’âtre unie

le sillon s’abstient de défendre l’église attaquée (p 217 )

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Marc Sangnier se soumet

Marc obeit

il dissout aussitôt le Sillon

mais il peut continuer à publier son journal : « La démocratie »

pourvu qu’il reste uniquement sur ‘ le  terrain de la politique et de l’économie »   

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Les Sillons catholiques

Des nouveaux Sillons vont surgir  dans plusieurs diocéses

Ces « Sillons »reprennent les idées  répandues à l’origine par Marc Sangnier

mais se mettent sous la direction de leurs évêques