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Chateaubriand : Le génie du Christianisme

2 août, 2015

Le génie du Christianisme

Chateaubriand n’est pas un théologien

C’est un  poète

qui admire

et jubile en écrivant « l’histoire du christianisme »

**

Il a divisé son œuvre en 3 parties

6 livres sur le dogme

12 livres sur les sciences  et les arts

6 livres sur le culte.

** 

Surtout…

et avant tout

il parle de l’influence du Christianisme sur les lettres et les arts 

**

Il écrit   

La poésie du Christianisme 

Traitant du génie de cette religion,

 comment pourrions-nous oublier 

son influence sur les lettres et sur les arts?

 influence qui a, pour ainsi dire, changé l’esprit humain 

et créé dans l’Europe moderne 

des peuples tout différents

des peuples antiques. ‘(Partie 2 )

**

Non contente d’augmenter le jeu des passions 

dans le drame  et dans l’épopée,

 la religion chrétienne est elle-même une sorte de passion, 

qui a ses transports, ses ardeurs, ses soupirs, ses joies, 

ses larmes,ses amours du monde et du désert.

**

Le christianisme considéré lui-même comme passion

 fournit des trésors immenses au poète.

 Cette passion religieuse est d’autant plus énergique

 qu’elle est en contradiction avectoutes les autres, 

et que pour subsister 

il faut qu’elle les dévore.
**

Comme toutes les grandes affections,

elle a quelque chose de sérieux et de triste;

elle nous traîne à l’ombre des cloîtres et sur les montagnes

**

. La beauté que le chrétien adore 

n’est pas une beauté périssable

 c’est cette éternelle beauté

 pour qui les disciples de Platon se hâtaient de quitter la terre(Partie 2 livre 3)

**

Les méfaits des travaux humains  (partie 3 ,livre 2,)

 

Chateaubriand

de notre temps aurait été écologiste 

il écrit 

Dans l’œuvre du Créateur, 

tout est muet,

parce qu’il n’y a point d’effort;

 tout est silencieux,

 parce que tout est soumis 

il a parlé,

 le chaos s’est tu,

 les globes se sont glissés sans bruit dans l’espace

**.

Voyez l’homme à ses travaux 

quel effrayant appareil de machines 

Il aiguise le fer,

il prépare le poison,

il appelle les éléments à son secours; 

il fait mugir l’eau, il fait siffler l’air,

 ses fourneaux s’allument. 

Armé du feu, que va tenter ce nouveau Prométhée?

 Va-t-il créer un monde?

 Non; il va détruire

il ne peut enfanter que la mort!

 

Soit préjugé d’éducation,

 soit habitude d’errer dans les déserts

 et de n’apporter que notre cœur à l’étude de la nature,

 nous avouons qu’il nous fait quelque peine

 de voir  l’esprit d’analyse et de classification 

dominer dans les sciences aimables,

 où l’on ne devrait rechercher 

que la beauté et la bonté de la Divinité.

**

 S’il nous est permis de le dire, 

c’est, ce nous semble, une grande pitié 

que de trouver aujourd’hui 

l’homme mammifère rangé, d’après le système de Linné

, avec les singes, les chauves-souris et les paresseux. 

Ne valait-il pas autant le laisser à la tête de la création,

 où l’avoient placé Moïse, Aristote, Buffon et la nature? 

Touchant de son âme aux cieux 

et de son corps à la terre,

 on aimait à le voir former, 

dans la chaîne des êtres,

 l’anneau qui lie le monde visible au monde invisible, 

le temps à l’éternité. 

**

Il est vrai aussi que Chateaubriand est de son temps

quand il parle  de l’âge de la terre qui est de 4000 ans 

Nous- touchons à la dernière objection 

sur l’origine moderne du globe.

 On dit

 « La terre est une vieille nourrice dont tout annonce la caducité.

 Examinez ses fossiles, ses marbres, ses granits, ses laves,

 et vous y lirez ses années innombrables

 marquées par cercles, par couches ou par branches,

…Cette difficulté a été cent fois résolue par cette réponse :

Dieu a  créé ,le monde avec toutes les marques de la vétusté que nous voyons

   (1é partie ,livre 4,5)

Dieu serait il donc un menteur ?

 

 

Chateaubriand : Le « génie du Christianisme » ( 1e partie ,livre 5,3 ) : La religion et la science

1 août, 2015

Dans « le génie du Christianisme »

Châteaubriand  montre avec jubilation

l’ influence du christianisme dans le monde

**

C’est génial !

Grâce au christianisme

les sciences se sont répandues 

**

Chateaubriand écrit

Durant les longues calamités qui accompagnèrent et qui suivirent la chute de l’empire romain,

les sciences n’eurent d’autre retraite  que le  sanctuaire de cette Église qu’elles profanent aujourd’hui

avec tant  d’ingratitude.

Recueillies dans le silence des cloîtres, elles durent leur salut à ces mêmes solitaires

qu’elles affectent maintenant de mépriser. 

Un moine Bacon, un évêque Albert, un cardinal Cuse, ressuscitaient dans leurs veilles

le génie d’Eudoxe, de Timocharis, d’Hipparque, de Ptolémée.

Protégées par les papes, qui donnaient l’exemple aux rois,

les sciences s’envolèrent enfin de ces lieux sacrés où la religion 

les avait réchauffées sous ses ailes. L’astronomie renaît de toutes parts 

Grégoire XIII réforme le calendrier Copernic rétablit le système du  monde….

 

Lacordaire  qui a  certainement lu « le génie du Christianisme »

dira la même chose au cours de ses conférences à Notre Dame

Cliquez ICI 

**

Les athées

Pourtant il y a des athées

Qui l’aurait pu penser?

Le moment où l’on découvrit tant de nouvelles preuves 

de la grandeur et de la sagesse de la Providence

 fut celui-là même

 où l’on ferma davantage les yeux sur la lumière

 non toutefois que ces hommes immortels

, Copernic, Tycho-Brahé, Kepler,Leibnitz, Newton, 

fussent des athées;

 mais leurs successeurs, par une fatalité inexplicable,

 s’imaginèrent tenir Dieu  

dans leurs creusets et  dans leurs télescopes

 parce qu’ils y voyaient  quelques-uns des éléments 

sur lesquels l’Intelligence universelle a fondé les mondes

**

Lorsqu’on a été témoin des jours de notre révolution

lorsqu’on songe que c’est à la vanité du savoir

 que nous devons presque tous nos malheurs,

**

N’est-on pas tenté de croire que l’homme a été sur le point de périr de nouveau

pour avoir porté une seconde fois la main sur le fruit de la science? 

et que ceci nous soit matière de réflexion sur la faute originelle

les siècles savants ont toujours touché aux siècles de destruction.

**

Il nous semble pourtant bien infortuné, 

l’astronome qui passe les nuits à lire dans les astres

 sans y découvrir le nom de Dieu.

Chateaubriand : Le « génie du Christianisme » ( 1e partie ,livre 5,12) la traversée de l’atlantique

1 août, 2015

Dans le « génie du Christianisme » Chateaubriand

raconte avec beaucoup d émotion sa traversée de l’atlantique 

**

Il nous arrivait souvent de nous lever au milieu de la nuit 

et d’aller nous asseoir sur le pont,

 où nous ne trouvions que l’officier de quart

et quelques matelots qui fumaient leur pipe en silence

**.

 Pour tout bruit on entendait 

le froissement de la proue sur les flots,

 tandis que des étincelles de feu couraient

 avec une blanche. écume le long des flancs du navire.

 Dieu des chrétiens! 

c’est surtout dans les eaux de l’abîme 

et dans les profondeurs des cieux 

que tu as gravé bien fortement

 les traits de ta toute-puissance 

Des millions d’étoiles rayonnant

 dans le sombre azur du dôme céleste,

 la lune au milieu du firmament, 

une mer sans rivages, 

l’infini dans le ciel et sur les flots! 

Jamais tu ne m’as plus troublé de ta grandeur

 que dans ces nuits où, suspendu entre les astres et l’Océan,

 j’avais l’immensité sur ma tête

 et l’immensité sous mes pieds 1
**

Je ne suis rien 

je ne suis qu’un simple solitaire.

 J’ai souvent entendu les savants disputer sur le premier Être,

 et je ne les ai point compris 

mais j’ai toujours remarqué 

que c’est à la vue des grandes scènes de la nature

 que cet Être inconnu se manifeste au cœur de l’homme.

**

 Un soir (il faisait un profond calme) nous nous trouvions

dans ces belles mers qui baignent les rivages de la Virginie 

toutes les voiles étaient pliées 

j’étois occupé sous le pont,

 lorsque j’entendis la cloche qui appelait l’équipage à la priére 

je me hâtai d’aller mêler mes vœux à ceux de mes compagnons de voyage.

 Les officiers étoient sur le château de poupe avec les passagers;

 l’aumônier, un livre à la main, 

se tenoit un peu en avant d’eux; 

les matelots étoient répandus pêle-mêle sur le tillac 

nous étions tous debout, 

le visage tourné vers la proue du vaisseau, 

qui regardoit l’occident.

Il eût été bien à plaindre, celui qui dans ce spectacle n’eût point 

reconnu la beauté de Dieu. 

Chateaubriand : Le « génie du Christianisme » ( 1e partie ,livre 5,7 ) :Les migrants

20 juillet, 2015

Dans « le génie du christianisme »  Chateaubriand nous parle de la migration des oiseaux

et en vient à parler des « migrants » de son temps

les exilés  de la révolution

partis à l’étranger en abandonnant tous leurs biens

**

II n’en est pas des exils 

que la nature prescrit 

comme des exils commandés par des hommes.

** 

L’oiseau n’est banni un moment que pour son bonheur; 

il part avec ses voisins,

avec son père et sa mère, avee ses sœurs et ses frères;

 il ne laisse rien après lui il emporte tout son cœur.

 La solitude lui a préparé le vivre et le couvert;

 les bois ne sont point armés contre lui 

Il retourne enfin mourir aux bords qui l’ont vu na2tre 

il y retrouve le fleuve, l’arbre, le nid, le soleil paternel.

**

 Mais le mortel chassé de ses foyers y rentre-t-il jamais?

 Hélas l’homme ne peut dire en naissant

quel coin de l’univers gardera ses cendres,

 ni de quel côté le souffle de l’adversité les portera.

 Encore si on le laissait mourir tranquille! 

**

Mais, aussitôt qu’il est malheureux, tout le persécute; 

l’injustice particulière dont il est l’objet devient une injustice générale. 

Il ne trouve pas, ainsi que l’oisiveté, l’hospitalité sur la route 

il frappe, et l’on n’ouvre pas; 

il n’a pour appuyer ses os fatigués que la colonne du chemin-public 

ou la borne de quelque héritage.

 Souvent même on lui dispute ce lieu de repos,

 …le ban qui l’a mis hors de son pays

 semble l’avoir mis hors du monde.

 Il meurt, et il n’a personne pour l’ensevelir.

Ah! plus heureux lorsqu’il expire dans quelque fossé an bord d’une grande route,

 et que la charité du Samaritain jette en passant

 un peu de terre étrangère sur ce cadavre

 

Chateaubriand : le « génie du Christianisme » ( 3e partie ,livre 4,5 ) : L’incrédulité est la principale cause de la décadence

20 juillet, 2015

Chateaubriand est un poète

il aime ce qui est beau

il admire la création

et constate que les incroyants

n’on plus de goût

**

Pauvre Chateaubriand

que dirait il donc en voyant notre art  contemporain 

oh la ! la !

je te dis pas ! 

j’entend ses hurlements

**

Il écrit dans le « génie du christianisme »    

Ce que nous avons dit jusque ici a pu conduire le lecteur

 à cette réflexion, que l’incrédulité est la principale cause

 de la décadence du goût et du génie.

 Dans un siècle de lumières,

 on ne saurait croire jusqu’à quel point

les bonnes moeurs sont dépendantes du bon goût 

et le bon goût des bonnes mœurs.

**

 Les ouvrages de Racine, deviennent toujours plus purs

à mesure que l’auteur devient plus religieux,

 Au contraire,  l’impiété et le génie de Voltaire

 se décèlent à la fois dans ses écrits 

par un mélange de choses exquises et de choses odieuses. 

** 

. Celui  qui aime la laideur,

… n’est pas loin d’aimer le vice;

…quiconque est insensible à la beauté 

pourrait bien méconnoître la vertu.

**

Un écrivain qui refuse de croire en un Dieu 

auteur de l’univers et juge des hommes 

dont il a fait l’âme immortelle 

bannit d’abord l’infini de ses ouvrages.

 Il renferme sa pensée dans un cercle de boue

Il ne voit rien de noble dans la nature, 

… L’abîme  n’est qu’un peu d’eau bitumineuse; 

les montagnes sont des protubérances de pierres calcaires 

 et le ciel, ..une immense solitude, 

une étroite voûte momentanément suspendue

 par la main capricieuse du hasard.

 

Si l’incrédule se trouve ainsi borné 

dans les choses de la nature 

comment peindra-t-il l’homme avec éloquence? 

Contemplez, au fond de ce tombeau, ce cadavre enseveli,

 cette statue du néant, voilée d’un linceul 

c’est l’homme de l’athée 

…Un Foetus né du corps impur de la femme, 

… n’ayant point de passion mais des appétits,

 n’obéissant point à des lois morales, 

mais à des ressorts physiques, 

voyant devant lui, pour toute fin, le sépulcre 

**

… Celui qui renie le Dieu de son pays 

est presque toujours un homme sans respect pour la mémoire de ses pères; 

 

Chateaubriand :le « génie du Christianisme » (3e partie ,livre 5,6 ) : Les dévotions populaires

19 juillet, 2015

 Dans « le génie du Christianisme »

Châteaubriand  montre avec jubilation

l’ influence du christianisme dans le monde

**

C’est génial !

Grâce au christianisme

les sciences se sont répandues 

Grâce au christianisme

les arts se sont épanouis  

Grâce au christianisme les hommes ont appris à se respecter

**

Tout cela avec la grâce de Dieu

car le peuple n’a pas toujours compris les leçons de l’église

des pères de l’église ou des conciles sie

 

Mais  peu importe le dogme

le christ était vénéré ,respecté ,aimé

et tous les chrétiens y trouvaient ce qu’ils voulaient

**

Chateaubriand écrit donc :

Quand le peuple croit entendre la voix des morts dans les vents,

 quand il parle des fantômes de la nuit, 

quand il va en pèlerinage pour le soulagement de ses maux,

 il est évident que ces opinions ne sont que des relations touchantes

**

Il suit de là que plus un culte a de ces dévotions populaires,

 plus il est poétique,

 puisque la poésie se fonde sur les mouvements de l’âme 

et les accidents de la nature,

 rendus tout mystérieux par l’intervention des idées religieuses.

 

Il faudrait nous plaindre si,

 voulant tout soumettre aux règles de la raison,

 nous condamnions avec rigueur ces croyances

 qui aident au peuple à supporter les chagrins de la vie 

et qui lui enseignent une morale 

que les meilleures lois ne lui apprendront jamais

 

Il est bon, il est beau, quoi qu’on en dise, que toutes nos actions 

soient pleines de Dieu

 et que nous soyons sans cesse environnés de ses miracles.

 

Le peuple est bien plus sage que les philosophes.

 Chaque fontaine,chaque croix dans un chemin, 

chaque soupir du vent de la nuit,porte avec lui un prodige. 

Pour l’homme de foi, la nature est une constante merveille. 

Souffre-t-il, il prie sa petite image, et il est soulagé.

 

A t il  besoin de revoir un parent, un ami,

 il fait un vœu,prend le bâton et le bourdon du pélerin 

il franchit les Alpes ou les Pyrénées, visite Notre-Dame de Lorette

 ou Saint-Jacques en Galice 

il se prosterne, il prie le saint de lui rendre un fils

de sauver une épouse, de prolonger les jours d’un père. 

Son cœur se trouve allégé. 

Il part pour retourner à sa chaumière chargé de coquillages, 

Le pèlerin arrive à son village, la première personne

 qui vient au-devant de lui, c’est sa femme relevée de couches,

 c’est son fils retrouvé, c’est son père rajeuni. 

Heureux, trois et quatre fois heureux ceux qui croient! 

 

Il ne s’agit pas d’examiner rigoureusement ces croyances.

Il s’agit seulement de savoir si leur but est moral,

 si elles tendent mieux que les lois elles-mêmes

 à conduire la foule à la vertu

. Et quel homme sensé peut en doter? 

 

A force de déclamer contre la superstition,

 on finira par ouvrir la voie à tous les crimes.

 

Il faut du merveilleux, un avenir, des espérances à l’homme,

 parce qu’il se sent fait pour l’immortalité. 

 

On est bien près de tout croire quand on ne croit rien 

on a des devins quand on na plus de prophètes,

 des sortiléges quand on renonce aux cérémonies religieuses,

 et l’on ouvre les antres des sorciers 

quand on ferme les temples du Seigneur. 

Chateaubriand :le « génie du Christianisme » (4e partie ,livre 4 ) :la vie de Jésus Christ

19 juillet, 2015

Dans « le génie du Christianisme »

Chateaubriand  montre avec jubilation

l’ influence du christianisme dans le monde

**

C’est génial !

Grâce au christianisme

les sciences se sont répandues 

Grâce au christianisme

les arts se sont épanouis  

Grâce au christianisme

les hommes ont appris à se respecter

**

Tout cela à cause de Jésus le fils du charpentier

Tout cela à cause de l’évangile du Christ 

**

Chateaubriand écrit

 Voici que le fils d’un charpentier, 

dans un. petit coin de la Judée, 

est un modèle de douleurs et de misère 

Il est flétri publiquement par un supplice 

Il choisit ses disciples dans les rangs les moins élevés de la société;

Il ne prêche que renoncement aux pompes du monde, 

au plaisir, au pouvoir 

Il préfère l’esclave au maître,

 le pauvre au riche, le lépreux à l’homme sain 

Tout qui ce pleure, tout ce qui a des plaies,

 tout ce qui est abandonné du monde fait ses délices

 

La puissance, la fortune et le bonheur sont au contraire menacés par lui.

Il renverse les notions communes de la morale;

 Il établit des relations nouvelles entre les hommes, 

 

Ses miracles, tiennent plus de la bonté que de la puissance. 

Pour inculquer ses préceptes, 

Il choisit l’apologue ou la parabole,

 qui se grave aisément dans l’esprit des peuples.

 

En   marchant dans les campagnes,il donne ses leçons.

En voyant les fleurs d’un champ, il exhorte ses disciples

 à espérer dans la Providence, 

qui supporte les foibles plantes et nourrit les petits oiseaux 

En apercevant les fruits de la terre,

 il instruit à juger l’homme par ses œuvres. 

 

On lui apporte un enfant, et il recommande l’innocence 

Se trouvant au milieu des bergers, il se donne à lui-même 

le titre de pastewr des âmes,

 et se représente rapportant sur ses épaules la brebis égarée.

 

Au printemps, il s’assied sur une montagne, 

et au  spectacle même de lae foule pauvre et malheureuse, 

il fait naître ses béatitudes 

Bienheureux ceux qui pleurent;

 bienheureux ceux qui ont faim et soif, etc. 

 

Quand il demande de l’eau à la femme de Samarie, 

il lui peint sa doctrine sous la belle image d’une source d’eau vive. 

 

Son caractère était aimable, ouvert et tendre, 

sa charité sans bornes.

Il allait en faisant le bien.

 Sa résignation à la volonté de Dieu éclate dans tous les 
moments de sa vie; 

il aimait, il connaissait l’amitié  

Chateaubriand :le « génie du Christianisme » (4e partie ,livre 4 ) :les Missions

17 juillet, 2015

Dans « le génie du Christianisme »

Châteaubriand  montre avec jubilation

l’ influence du christianisme dans le monde

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C’est génial !

Grâce au christianisme

les sciences se sont répandus 

Grâce au christianisme

les arts se sont épanouis  

Grâce au christianisme les hommes ont appris à se respecter

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C’est génial !

parce que  cette influence admirable

s’est répandu grâce aux missionnaires

**

Chateaubriand écrit en effet sur les missions 

 « Voici encore une de ces grandes et’ nouvelles idées qui n’appar- 
tiennent qu’à la religion chrétienne. 

 Les anciens philosophes eux-mêmes n’ont jamais quitté

les avenues d’Académus et les délices d’Athènes pour aller,

 au gré d’une impulsion sublime,

humaniser le sauvage, instruire l’ignorant, guérir le malade, 

vêtir le pauvre 

et semer la concorde et la paix parmi des nations ennemies 

C’est ce que les religieux chrétiens ont fait et font encore tous les 
jours. 

**

Les mers, les orages, les glaces du pôle, les feux du tropique, 
rien ne les arrête 

ils vivent avec l’Esquimau dans son outre de peau 
,ils se nourrissent d’huile de baleine avec le Groënlandois

 avec le Tartare ou l’Iroquois ils parcourent la solitude;

 ils montent sur le dromadaire de l’Arabe ou suivent le Cafre errant 
dans ses déserts embrasés; 

le Chinois, le Japonois, l’Indien, sont devenus leurs néophytes 

il n’est point d’île ou d’écueil dans l’Océan qui ait pu échapper à leur zèle 

 et comme autrefois

les royaumes ,manquaient à l’ambition d’Alexandre, 

la terre manque à leur charité. 

 

Lorsque l’Europe régénérée n’offrit plus aux prédicateurs de la foi 
qu’une famille de frères, ils tournèrent les yeux vers les régions où 
des âmes languissaient encore dans les ténèbres de l’idolâtrie.

 Ils furent touchés de compassion en voyant cette dégradation de l’homme; 
ils se sentirent pressés du désir de verser leur sang pour le salut de 
ces étrangers. 

Il fallait percer des forêts profondes, franchir des marais 
impraticables, traverser des fleuves dangereux, gravir des rochers 
inaccessibles 

il fallait affronter des nations cruelles, superstitieuses  et jalouses; 

il fallait surmonter

 dans les unes l’ignorance de la barbarie,

 dans les autres les préjugés de la civilisation 

tant d’obstacles ne purent les arrêter

 

Qu’un homme, à la vue de tout un peuple, 

sous les yeux de ses parents et de ses amis,

 s’expose à la mort pour sa patrie, il échange

quelques jours de vie pour des siècles de gloire 

il illustre sa famille  et l’élève aux richesses et aux honneurs.

** 

Mais le missionnaire dont la vie se consume au fond des bois

,qui meurt d’une mort affreuse, sans spectateurs, sans applaudissements,

 sans avantages pour les siens,

 obscur, méprisé, traité de fou, d’absurde, de fanatique,

 et tout cela pour donner un bonheur éternel à un sauvage inconnu. 

de quel nom faut-il appeler cette mort, ce sacrifice?