Archive pour la catégorie 'Evêques du XIXe s'

Mgr Darboy ,évêque martyr de Paris (1813-1871)

15 septembre, 2015

Georges Darboy,  archevêque de Paris de 1863 à 1871

est surtout célèbre car il a été fusillé par les révoltés de la commune à Paris

Cliquez ICI https://fr.wikipedia.org/wiki/Georges_Darboy

**

Gallican 

Pie IX se méfie de Darboy 

un peu trop autoritaire

un peu trop gallican 

Le nonce de Paris et surtout Mgr de Ségur

ont dit beaucoup de mal de lui à Pie IX

**

Dispute avec Mgr de Ségur 

Mgr Darboy n’a pas apprécié

et menaça Mgr de Ségur  de l’interdire dans son diocèse

«Monseigneur  dans votre dernière visite à Rome vous avez  signalé au saint père plusieurs évêques  français (dont Lavigerie et Dupanloup) à propos de libéralisme, de liturgie, de gallicalisme et de pouvoir temporel ….

Parce que vous avez prononcé  mon nom dans cet étrange entretien , ensuite parce que je dois rendre justice à mes collègues, révoltés de votre dénonciation  je vous demande de déclarer par écrit   ou bien que vous n’avez pas parlé comme on le prétend  ou bien …si vous avez des torts,  que vous regrettez et désavouez vos ,paroles Si je n’ai pas cette lettre dans les 3 jours ,les pouvoirs de confesser er de prêcher dans mon diocèse vous seront retirés

**

Cardinal ?

Napoléon III demanda au pape de nomme Darboy cardinal

ce qui convient pour un archevêque de Paris

 Pi IX  fit la sourde oreille

**

Vatican 1

Comme Mgr Dupanloup

Mgr Darboy  commente favorablement « le syllabus » et « quanta cura »

et  encore comme Dupanloup

au concile de Vatican 1

il  trouve que ce n’est pas le moment de parler de l’infaillibilité du pape

**

Martyr ?

Il fut exécuté comme otage pendant la Semaine sanglante le 24 Mai 1872 à la prison de la Roquette

 

Mgr Sibour ,archevêque de Paris ( 1792-1857)

14 septembre, 2015

Un évêque  de la 2é république

le 24 Février 1848 Louis Philippe abdique

c’est la fin de la monarchie de Juillet

et la naissance de la deuxième république

**.

En Juillet  Mgr Affre meurt sur les barricades

un mois plus tard Mgr Sibour le remplace

**

Ce fut vite réglé !

En effet ,Mgr Sibour évêque de Digne avait été vite repéré par les jeunes républicains

Plus jeune en 1830 , il avait écrit dans le journal de Lamennais « l’Avenir »

puis devenu évêque à Digne en 1840

il avait écrit  pour gérer son diocèse

des « institutions diocésaines » 

en tenant compte des nouvelles tendances démocratiques

**

Il fut en particulier « pistonné » par le parti républicain catholique qui rassemblait des disciples de Buchez   et des journalistes  de « l’ére nouvelle »

**

L’abbé Maret ,l’abbé démocrate de la Sorbonne et un des rédacteurs de « l’ére nouvelle »  n’y était pas pour rien car il avait écrit au ministre  Mr Bastide 

« la démocratie chrétienne voila l’avenir, il n’y aura de stabilité ,d’ordre de dignité que là…et nous ne craignons pas de dire  que Mgr l’évêque  de Digne est peut être le seul dans l’épiscopat ,qui réunisse ,à un degré éminent ,toutes les conditions voulues  …Il est vénéré dan son diocèse …

Ses ouvrages sont les preuves irrécusables d’un talent tres distingué, enfin ses actes c’est-à-dire les institutions libérales  qu’il a donné à son diocèse ,prouvent une intelligence parfaire des temps actuels et un amour sincère et profond de la liberté et de la démocratie

**

Ses relations avec les gouvernements 

Sibour fut bien accueilli par les républicains 

mais ses relations avec les gouvernements

 ne furent pas toujours bien paisibles

Il a su défendre les droits de son église

Cliquez ICI   

**

Son action

Sibour fut une grand administrateur

près du peuple

prés de la jeunesse qu’il veut instruire

Cliquez  ICI

**

Le concile de Paris (1849)

Bien avant Vatican II ,Sibour avait vraiment le sens de la collégialité

En septembre 49 il réunit le concile de Paris

alors que les évêques de France avaient jusque là  l’interdiction de se réunir

**

Bof !

Sibour rassemble les siens

ce fut un succès

et cela encouragea d’autres évêques en  France à se réunir aussi  

**

Cela donna aussi l’idée à Pie IX de rassembler à son tour le concile du Vatican

**

L’univers

Sibour était démocrate certes

mais il restait quand même le chef

Ainsi  il lance un avertissement sévère contre « l’Univers en 1850 »

Les journalistes de « l’univers » ont exagéré en  affirmant comme des vérités s incontestables les opinions les plus controversées ….interprétant à leur manière, sans les évêques et quelquefois contre eux,  le actes émanés directement ou indirectement du Saint Siège …..Qu’on ne confonde pas la presse catholique et l’enseignement de l’église…Qu’on écoute pas comme l’organe de l’épiscopat la voix d’un journal qui n’en  a reçu aucune délégation  …Si par malheur nous n’étions pas écouté, il nous faudrait user des moyens que l’église met en nos mains ….

**

Sibour a donc mis les points sur les i

c’est clair ! C’est net

il faut obéir à l’évêque 

**

mais l’affaire ne s’arrête pas là

En 1853 Veuillot récidive

et Sibour réagit vertement

Nous défendons à tous les ecclésiastiques et à toutes les communautés religieuses de notre diocèse de lire le journal « l’univers »…Nous défendons  sous peine de suspense ,a tous les ecclésiastiques appartenant à notre diocèse  ou y résidant d’écrire dans ce journal

Mais pie IX intervient

et réconcilie tout le monde

**

Dupanloup aussi aura à ce plaindre de ce journal

Cliquez ICI  

**

A bas la déesse

Le 3 janvier 1857

jour de la fête de sainte Geneviève

Mgr Sibour  arrive à l’église de saint Etienne du Mont

où se trouve la châsse de la sainte

et conduit la procession  en bénissant la foule

**

C’est alors qu’un prêtre un peu fou 

le tue d’un coup de couteau en criant

« a bas la déesse »

car il reprochait à l’évêque d’avoir accepter le dogme de l’immaculée conception 

Mgr Sibour, archevêque de Paris et la politique

13 septembre, 2015

Entre son ordination sacerdotale en 1818

jusqu’à sa mort

Mgr Sibour ,archevêque de Paris

 a vu des   régimes de toutes les couleurs 

la restauration ,la monarchie de juillet,  la seconde république ,le second empire  

**

Jeune , il a été séduit par Lamennais

Devenu évêque il s’en souvient

et écrit à ses diocésains en 1848

Nous voulons pour nous et pour tous la liberté ,une liberté entière et franche »

**

La république

C’est pourquoi ,il accueille avec soulagement la fin de la monarchie de juillet

et l’établissement de la république

Il écrit 

La république comme forme sociale peut seule ,j’en suis convaincu ,réconcilier les classes ouvrières avec la société elle-même ,pourvu que le sacerdoce puisse travailler efficacement à la seconder

**

L’empire

Sibour  a du mal à accepter le coup d’état de Bonaparte

Il se soumet

sans doute à contrecœur

par pragmatisme

comme on dirait aujourd’hui

**

Cependant  il sait prendre ses distances avec le gouvernement

et défendre les liberté de l’église

« Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu »

**

Le pape

Il respecte le pape 

mais il défend aussi les droits de l’église de France

**

Il est Gallican

mais il n’aime pas cette appellation

ainsi il interdit à Veuillot de faire la distinction entre les  ultramontains et les gallicans

**

Le mandement destiné au clergé en 1851

Sibour  interdit  à son clergé de faire de la politique

ce qui n’est pas toujours bien compris

Dans l’exercice de nos fonctions sacrées nous ne devons pas faire acception des personnes ….toujours prêt à sacrifier notre vie pour tous…  sans distinction d’opinions et de partis politiques…IL faut nécessairement pour cela que nous demeurions étranger à ces opinions ,à ces partis  quelques soient d’ailleurs nos convictions et nos sympathies

…Nous ne devons pas transformer la chaire chrétienne en un espèce de tribune .Nous manquerions à Dieu ,à notre mission de paix et d’amour ….

Mgr Sibour : Les constructions ,les pauvres et l’enseignement

12 septembre, 2015

Mgr Sibour ,archevêque de Paris

 fut un grand administrateur

**

La construction des églises

Il inaugure 8 nouvelles eglises à Paris dont Saint Augustin, La Trinité, Saint Martin des champs, saint Marcel de la Salpetiére….)

et hors le ville de Paris l’église de Belleville  

**

Les ouvriers

A peine arrivé à Paris ,il visite le quartier Saint Marceau et la   rue Mouffetard  en compagnie  de la sœur Rosalie

Pendant  4 heures , il découvre  de « sombres demeures ,des taudis ,où vivent les pauvres

Puis ,peu après, il se rend à  la prion sainte Pélagie où se trouvent les émeutiers arrêtes durant les journéese juin 48

II écrit  dans sa première lettre pastorale

Nos entrailles se sont déchirées et notre âme s’est laissée abattre par le spectacle de tant de misères….…Ce sont nos frères et nos enfants qui souffrent…,la foi les ennoblit à nos yeux ….Vous serez l’objet particulier des nos soins

Il institue donc « une association générale de la charité »

**

« Il a été  un des rares évêques de son temps à prendre conscience de la question sociale  (Duroselle)

**

L’enseignement

Sibour  a le souci de former des prêtres

non seulement des pasteurs

des curés de paroisse

mais aussi des prêtres capables  de comprendre les science exactes et de dialoguer avec

des savants 

**

La faculté de Théologie

Sibour  donne un souffle nouveau à la faculté de théologie avec l’aide de l’abbé Maret 

**

L’école des carmes

Sibour affectionne l’école des carmes fondée en 1845 par Mgr Affre

Il  y ajoute  divers cours sur les sciences exactes 

et des cours préparatoires aux grandes écoles  pour des jeunes chrétiens

**

Les chanoines de sainte Geneviève 

En 1852 Sibour  institue avec l’accord de Napoléon président de la république

les « chanoines de sainte Geneviève »

 pour donner régulièrement des « conférences sur la religion »  au peuple

reconnaissant que la cause des maux qui accablent la société est l’ignorance en matière religieuse ,on a pensé que le moyen le plus facile de la détruire peu à peu serait d ‘établir une sorte de grand catéchisme 

Mgr Félix Dupanloup (1802 -1878)

1 septembre, 2015

Sa jeunesse 

Felix Dupanloup  est un enfant naturel

il est élevé par sa mère

protégé par un oncle curé

mais reçoit quand même une excellente éducation

Cliquez ICI

**

Jeune Prêtre 

Il est ordonné en 1825

et enseigne le catéchisme à « La Madeleine » jusqu’en 1834

il est brillant

il est aimé

il fréquente des  enfants de prince

En quelque sorte c’est « un prêtre de salon »  ou « un homme du beau monde »

**

Educateur

en 1834 il est nommé à saint Nicolas de Chardonnet

où il fut un éducateur remarquable 

Cliquez ICI 

**

Au chevet de Talleyrand

En 1837 ,Mgr de Quelen lui  demande d’assister Talleyrand qui est mourant

Cliquez ICI 

**

L’ami de la religion

En 1848  Dupanloup fonde le journal « l’ami de la religion »

Cliquez ICI 

**

1849 Evêque d’Orléans  

Dupanloup avait eu comme prédécesseur

au cours du 18é siècle Mgr de Jarente célèbre pour ses « dentelles »

il est moins frivole 

mais a peut être la même  prestance  

Cliquez ICI 

**

Ses relations avec Rome

Cliquez ICI

**

1854 reçu à l’académie Française

Cliquez ICI 

**

1871 Député

Cliquez ICI 

 

Voir :(la vie de Dupanloup par l’abbé Lagrange 

L’abbé Dupanloup et la rétraction de Talleyrand

1 septembre, 2015

Dupanloup fut il naïf ?

Talleyrand fut il retord ?

c’est la question que les historiens se posent 

en lisant la rétraction donnée par Talleyrand à son confesseur

**

Les conversations mondaines

Sur la demande  de la niéce du prince et de Mgr de Quelen 

l’abbé Dupanloup s’approcha du grand malade avec  beaucoup de tact et de prudence

Lui même ne croyait pas en la sincérité  du grand diplomate

 qui avait tant et tant changé de casquette au cours de sa vie

**

Il  se rendit quand même chez Talleyrand , rue Florentin 

comme un ami de la maison

ayant des conversation de salon

**

Le vieillard peu à peu se confia

parla de son passé

non de l’homme politique

mais de sa jeunesse

de  sa vie à Saint Sulpice 

on ne parla que de saint Sulpice ,des anciesn sulpiciens qui aveientété ses maîtres ,de monsiur Emery  dont il louait avec une ngrande effusion de coeur la haute vertu ….

**

Dupanloup en homme du monde

lui offrit un commentaire des œuvres de Fenelon 

**

Alors vint les jours tant redouté de la fin

et enfin Talleyrand signa  sa rétraction

**

Evidemment on en rit

on raconta même des blagues  sur la visite du roi et de madame Adelaïde

le roi aurait dit à Talleyand 

souffrez vous ?

oui ! comme un damné

et le roi aurait répondu : Déjà !

**

Renan décidemment irrespecteux  pour son ancien maître écrit  

«  M. de Talleyrand, en son hôtel de la rue Saint Florentin  sentant sa fin approcher, crut devoir aux conventions humaines un dernier mensonge et résolut de se réconcilier, pour les apparences, avec l’ Église… il fallait un prêtre mondain, lettré, aussi peu philosophe que possible, nullement théologien,

 ..M. L’abbé Dupanloup,était juste l’homme qu’il fallait. Ses relations avec madame la  duchesse de Dino  et surtout avec sa fille , dont il avait fait l’éducation religieuse, sa parfaite entente avec M. De Quélen, l le désignaient pour une œuvre de tact mondain plutôt que de théologie, où il fallait savoir duper à la fois le monde et le ciel. »

**

On peut rire …On peut douter 

mais on a retrouvé dans les papiers personnels de Talleyrand

un papier digne d’un vieillard qui regarde sa vie sans complaisance

  **

Les aveux intimes de Talleyrand

 le 2 février1837, jour anniversaire de sa naissance, 

âgé de quatre-vingt-trois ans, il écrivait les paroles que voici :

 « Voilà quatre vingt-trois ans de passés !.

 Je ne sais si je suis satisfait 

quand  je récapitule comment tant d’années se sont passées,

 comment je les ai remplies : 

Que d’agitations stériles ! que de tentatives infructueuses !

 que de complications fâcheuses, que d’émotions exagérées, 

que de forces usées, de dons gaspillés, de malveillances inspirées,

 d’équilibre perdu, d’illusions détruites, de goûts épuisés ! 

**

Les doutes de Dupanloup

Dupanloup aussi ne voulait pas être dupe

et il écrit

le moment venu

Dieu permit que malgré les angoisses de mon cœur

 je n’en fusse pas troublé ;

 …c’était évidemment une grâce d’état.

 Je lui parlai dans les termes les plus forts et les plus énergiques.

 Je ne lui cachai pas qu’il touchait au terme de son orageuse 

carrière, que la vie allait s’éteindre pour lui. 

…Ma conscience m’aurait reproché une faiblesse

 comme un crime,

 et, je dois le dire, j’aurais trahi les désirs mêmes du malade qui m’écoutait.

 Car je n’oublierai jamais 

le véritable panouissement de reconnaissance

 qui se peignait sur son visage,

 l’avidité de son regard tandis qu’il m’écoutait. 

« Oui, oui, je veux tout cela, me dit-il,

 en m’offrant sa main

 et en saisissant la mienne avec la plus sensible émotion ;

et faisant justice complète de sa vie entière, il eût immédiatement commencé 
l’œuvre de sa réconciliation avec Dieu, si je ne lui avais fait observer que sa confession ne pouvait avoir lieu qu’après sa 
déclaration, préliminaire indispensable de sa réconciliation 

Dupanloup : l’enseignant dans une « école libre »

31 août, 2015

Saint  Nicolas du Chardonnet

En 1834  L’abbé Dupanloup devient directeur des études à Saint Nicolas de Chardonnet

En 1837 il est le supérieur  jusqu’en 1845

quand il est  nommé  chanoine à Notre Dame

**

Son projet éducatif  

Renan qui fut son élève écrit plus tard

…..il voulut  que sa maison fut une maison d’éducation modèle telle qu’il la concevait et non plus un séminaire au type ascétique et cléricale …il prétendit que la même éducation servit aux jeunes clercs et aux fils des premières  familles de France …il voulait un éducation libérale sur la base de la piété  chrétienne et des lettres classiques

l’étude des sciences était à peu prés exclus :il n’en avait pas la moindre idée

Virgile lui semblait  faire part  de la culture intellectuelle d’un prêtre au moins autant que la bible

… Ce fut un éveilleur ,un excitateur incomparable …(Renan)

 

Il semblait destiner les 200 élèves à devenir tous des poètes, des écrivains ou des  orateurs 

ce qui ne plaisait guère aux  prêtres de saint Sulpice

mais qui était très appréciés par les plus doués de ses éléves

dont  Renan qui en 1841 écrivait à sa mère  

«  Dupanloup ! Quel homme le bon Dieu m’a fait connaître !

c’est l’âme la plus belle et l’esprit le plus élevé que j’ai connu jusqu’ici 

**

Un vrai père pour ses élèves

il les connaissait

les encourageait

protégeait  ceux qui qui avaient du talent

Ainsi fit il avec le jeune Renan 

trop pauvre pour se payer ses études

 **

mais  plus tard  quand il s’aperçut que Renan  commençait à douter

il lui conseilla de quitter le séminaire 

« cessez ce sacrilège  ne mettez pas sur vous cette malédiction «  

mais il lui donna le neccesaire pour qu’il puissse faire face aux prmeire necessité 

**

Son livre : « De l’éducation »,

Ce fut son œuvre capital publié en 3 tomes

De l’éducation en général,

De l’autorité et du respect dans l’éducation,

Les hommes d’éducation

**

Educateur chrétien 

Dupanloup donne donc la priorité à Dieu et à la religion

ce que certains lui reprochent

« ses élèves sont des hommes de sacristie..  et ce qui est pire des hommes de parti » 

En fait il veut une éducation nationale ,mais il ne veut pas qu’elle soit politique

**

« L’évêque d’Orléans  dans un plan plus vaste et plus simple a tout réuni et tout embrassé .C’est l’idéal de la famille telle que notre siècle devrait la restaurer ,c’est l’idéal du collège tel que notre Zèle devrait le faire « (Mgr Besson)

**

La liberté de l’enseignement 

Ils sont 3 à défendre  farouchement la liberté de l’enseignement

Montalembert ,le pére Ravignan ,et Dupanloup  

« La liberté ne se reçoit pas, elle  se conquiert (Montalembert )

**

En Avril 1844 ,à la chambre Montalembert s’écrira en défendant sa cause 

Nous sommes les successeurs de martyrs ,nous ne tremblons pas devant les successeurs de Julien l’apostat ;nous sommes des fils de croisés ,nous ne reculerons pas devant les fils de Voltaire

**

Quand les écoles « libres » furent attaquées Dupanloup proposa que l’on fasse un concours

entre les meilleurs élèves des écoles de l’état et les élèves de son petit séminaire

Le défi ne fut jamais relevé

**

La loi Falloux

 En 1848,Dupanloup fait partie de la commission extra-parlementaire qui élabore le texte qui deviendra la loi Falloux en 1850

Dupanloup: Le journaliste et « l’ami de la religion »

31 août, 2015

En 1848

ce fut encore une nouvelle révolution

mais moins anticléricale que celle de 1830

d’autant plus que le clergé est manifestement du côté des ouvriers 

**

La mort  Mgr Affre

Cette mort bouleverse l’abbé Dupanloup 

Il y voit un signe de la providence de Dieu

« la mort de Mgr de Paris est du premier ordre,

 et les impressions qui la suivent dépassent encore. 

…Quelle gloire ! quelle couronne !

 Toute cette bourgeoisie à genoux, reconnaissante, humble, religieuse,

 pour la première fois depuis cinquante années ! »

N’est-ce pas l’idéal de la mort d’un évêque? 

**

Montalembert s’exprimait lui-même en ces termes 

« Cette mort est la plus belle page de l’histoire de l’Église au dix-neuvième siècle. 

C’est l’idéal du sort d’un évêque.

Nous avons le droit d’admirer, de bénir, je dirais même de jouir.

 L’impression produite par cette mort est immense, sur le peuple 

(Lettre inédite à l’abbé Dupanloup)

**

L’ami de la  religion

La presse a joué un rôle très important au cours de événements de 1848

les catholiques en prennent conscience  

dés le mois de Février Lacordaire ,Ozanam et l’abbé Maret avaient créé « l’ere nouvelle » 

Dupanloup décide donc  de participer à ce combat

mai il trouve que « l’ére nouvelle » est trop républicain

et que « l’univers » de Veuillot trop virulent

Or ,on lui propose d’acheter « l’ami de la religion » qui ne fait plus recette

**

Quand on apprit que ce journal passait 

sous la direction de l’abbé Dupanloup, 

et quand furent connus les noms de ses collaborateurs

le P. de Ravignan, M. de Montalembert, M. de Falloux 

tous les catholiques de France se réjouirent

**

Dupanloup écrit alors au Saint Pére

 Nous ne nous présentons point dans la lice

 en agresseurs, mais en défenseurs,…

 voulant garder toujours

 la fermeté dans la doctrine,

 la charité envers les personnes, 

la mesure dans les choses, 

la convenance dans le langage., 

et par-dessus tout, attachés du fond de nos entrailles 

à la chaire de Pierre,

 qui est le fondement et la colonne de la vérité,

 **

 En quelques mois « L’Ami  de la religion » prend un place  considérable

« Dupanloup entrait tard dans la presse, et pourtant on pouvait dire qu’il était né 

journaliste, »

mais ce fut pour peu de temps

Dupanloup devient évêque

et le journal périclita 

Mgr Dupanloup : Evêque d’Orléans

27 août, 2015

Un vrai pasteur 

Dés son arrivée à Orléans

Dupanloup pense à tout 

il est zélé, passionné

**

Il réorganise l’administration; 

encourage ses prêtres

organise des retraites 

envoie des circulaires

réforme des catéchismes; 

fait refleurir les études ecclésiastiques:

**

Un Homme de priére

il rend vie aux confréries

L’adoration perpétuelle,

la  confrérie du Saint-Sacrement; 

le mois de Marie; 

**

il fonde des écoles

attire des congrégations de sœurs

**

Il restaure la cathédrale, des églises et des presbytères 

et surtout il prêche

**

Un prédicateur

il est toujours enseignant

il veut partager la parole de Dieu avec son peuple

**

Il captive, il est éloquent

un de ses premiers  sermons sur la croix

prononcé le dimanche des rameaux

est resté célèbre

**

Son sermon sur la croix

..Nous aimons à voir la croix dominer nos grandes cités : 

elle nous protège du côté du ciel.

 Nous aimons à voir les morts qui nous sont chers

 dormir à l’ombre de la croix. :

 elle protège leur sommeil jusqu’au jour de la résurrection.

**

0 vous, qui que vous soyez, 

qui n’avez peut-être pas le bonheur de partager notre foi,

 si vous n’adorez pas la croix avec nous,

 du moins ne l’insultez plus !

**

 Car, je vous le demande,

 où irions-nous chercher désormais

le secret d’oublier vos injustices,

 de vous pardonner et de vous chérir?

 Où les affligés iraient-ils chercherla consolation,

 les cœurs faibles l’assistance,

 les cœurs pénitents la miséricorde? 

**

Ah ! je vous le demande, 

par pitié pour tant d’infortunes 

qui peuplent cette vallée de larmes ;

 par pitié pour les malades, pour les mourants, 

…, respect,respect à la croix !

 Par pitié enfin pour vous-mêmes!

 car il y aura un jour où, 

lorsque tout vous abandonnera sur la terre, 

la croix de Jésus-Christ entre les mains d’un pauvre prêtre

sera peut-être votre dernière consolation.
**
» 0 croix sainte! Croix auguste! Croix adorable! Non,
jamais, jamais, rien ne pourra vous éloigner ni de nos lèvres,
de notre cœur 

**

un autre sermon est resté célébre

Dupanloup est évêque d’Orleans 

il n’oublie donc pas de louer la « reine » d’Orleans

**

Jeanne  d’Arc

Pour Jeanne d’Arc

la vraie grandeur est à Rouen : 

la grâce est à Domrémy,

la gloire est à Orléans, 

l’éclair du triomphe à Reims;

**

 Fille généreuse,

 recevez cet hommage d’un évêque d’Orléans;

 c’est avec grande joie que je vous l’ai rendu.

 A cette heure, je vous quitte, et avec regret ;

 mais nous ne sommes plus étrangers l’un à l’autre :

 nous nous retrouverons,

 nous nous reconnaîtrons quelque jour.

** 

Nous avons servi tous deux ,tour à tour, cette noble ville,

 ce peuple aimable et bon, généreux jusqu’à l’enthousiasme au jour de l’honneur.

 Vous avez sauvé les aïeux de ceux qui sont mes fils en Jésus-Christ

**

Son éloquence

« Les connaisseurs,

 ceux qui se piquaient d’être initiés aux secrets de l’art

 ne se lassaient pas d’admirer ce talent de dire;

cette attitude, toujours noble, 

même dans les mouvements les plus véhéments…

… l’évêque d’Orléans n’a jamais eu d’autre

maître ici que son âme

 rien d’artificiel ni d’étudié :

 son âme, toute seule« (Abbé Lagrange). 

**

Il aimait aussi le prône

non plus un sermon solennel

mais une causerie toute simple ,familière

une parole plus vivante car plus naturelle 

**

«  Il charmait alors l’auditoire autant peut-être 

qu’il l’avait enthousiasmé dans ses grands sermons ».  

Mgr Dupanloup et Rome

26 août, 2015

La défense des états pontificaux

En 1860

C’est évident !

Dupanloup ne peut accepter l’annexion des états pontificaux

Il réagit

il écrit 

« La souveraineté pontificale selon le droit catholique et le droit européen, »

**

 La Papauté, si elle n’est plus aujourd’hui comme autrefois

 l’aréopage politique de l’Occident,

demeure du moins, avec plus d’éclat que jamais,

et avec plus de liberté, dans une pleine indépendance,

 le tribunal suprême des consciences,

 la plus grande autorité morale du monde. 

**

… jouissant d’une suprématie spirituelle

 aussi complète et aussi incontestée que jamais,

son indépendance, mieux comprise, 

a été reconnue une nécessité pour l’équilibre 

européen et la paix du monde, 

et Rome est devenue un territoire sacré, 

interdit à toute ambition conquérante, 

asile inviolable du Pontife suprême. 

 

Les Pontifes sur leur trône,

 et les Princes sur le leur, 

et le monde moderne s’est reposé à l’ombre 

de cette concorde. »

**

Le pape Pie IX  ravi lui écrit 


Rien ne pouvait être plus 

doux à notre cœur 

que de voir nos Honorables Frères les évêques 

se tenir, au fort de la tempête,

 debout comme un mur d’airain,

 pour protéger la maison d’Israël. 

..vous avez publié sur notre pouvoir temporel

 et sur la souveraineté pontificale 

un livre plein de vérité et de lumière,

 de sorte que, parmi tous ceux qui, en ce même temps,

 se sont dévoués à cette laborieuse tâche,

nul ne parait devoir vous être comparé

 **

Le général Lamoricière

Hélas !

le Piémont  attaque Rome 

Napoléon III laisse faire

**

Seul un Français, le général de Lamoricière

à la tête d’un petit régiment

part pour défendre les territoires du pape

 il n’y a que 2 hommes en France ,Lamoricière et l’évêque d’Orléans

**

Hélas !

Lamoricière est vaincu sur les collines de Castelfidardo

Dupanloup s’écrie avec des accents dignes de Chateaubriand

 ils étaient là ,ces jeunes gens au poste du dévouement

 et ils y moururent

Le vieil honneur du sang versé ,l’honneur du sang chrétien ,

Ils l’ont soutenus jusqu’au bout

Ils sont tombés ,mais ils n’ont pas été vaincus…

Ce sont les derniers martyrs de l’honneur européen

**

Le Piémont annexe la plupart des territoires pontificaux .

laissant Rome et le Latium au souverain pontife

**

Le Syllabus

Le pape Pie IX dans son encyclique « Quanta cura »

condamne le rationalisme ,le gallicanisme ,le socialisme ,le libéralisme … 

 

En 1864 la pape insiste et  publie un catalogue avec 80 erreurs contemporaines

à la grande joie des catholiques intransigeants

c’est le syllabus !

**

C’en est trop !

Dupanloup est libéral

Il est de son temps

Il  est perplexe, embarrasé

il va donc s’efforcer

d’expliquer et de nuancer le textes

pour apaiser les passions 

**

Le concile

Le pape convoque le concile

qui se tiendra du 8 dec 1869 au 20 octobre 1870

mais maladresse ou volonté délibérée

il n’invite aucune autorité civiles 

**

Ce fut de suite un tollé !

« la séparation de l’église et de l’état était donc opéré par le pape lui-même » 

ce que voulait tant

depuis longtemps

Lamennais et les siens

**

Mais Napoléon III allait prendre  ombrage

une fois de plus Dupanloup

se trouve embarrassé

**

Puis le bruit courut qu’on allait parler au cours du concile de l’infaillibilité du pape

Horreur !

stupeur !

Les chefs d’étât n’e voulaient pas en entendre parler  !

Dupanloup non plus !

Il croyait en l’infaillibilité du pape

 mais  voyait bien que ce n’était  pas le moment d’en parler

**

Il  publia donc « des observations sur la controverse soulevée relativement

à la définition de l’infaillibilitéé du pape »

Horreur !

Stupeur !

Les ultra catholiques lui sautent dessus !

**

Plus tard, cependant Dupanloup acceptera docilement la décision du Concile

Quand, le jour de sa fête patronale, Saint-Charles-Borromée,

 le clergé Orléanais vint lui faire ses adieux,

 telles furent ses paroles : 


« Je vais au Concile, appelé par le Pontife suprême de 
l’Église. J’y vais comme juge et témoin de la foi. J’y serai, 
je l’espère, avec l’aide de Notre-Seigneur, un juge libre, 
attentif et ferme, sans aucun respect humain; un témoin 
fidèle. 

 Et le Concile achevé, quelles qu’aient été ses décisions, 
conformes ou contraires à mes vœux et à mes votes, je revien- 
drai soumis à tout, sans le moindre eiïort ; soumis de bouche, 
d’esprit et de cœur, docile comme la plus humble brebis du 
troupeau. 

» Telle est ma foi, Messieurs, telle est la vôtre. C’est pour 
elle que nous vivons, et pour elle au besoin nous saurions 
mourir. )

123456