Mgr Dupanloup et l’académie Française
25 août, 2015Les belles lettres
Dupanloup aime les belles lettres
il les enseigna dans son séminaire
de Saint Nicolas du Chardonnet
au grand dam des prêtres de saint Sulpice
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Les journalistes de « l’Univers » le lui reprocha aussi
avec tant de virulence que Dupanloup réagit :
Nous défendons à tous les supérieurs, directeurs et professeurs de nos séminaires diocésains,
de s’abonner au journal « l’Univers, »
et leur enjoignons de cesser, dès ce jour,
la continuation des abonnements déjà faits. »
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Dupanloup fut un grand prédicateur dans sa cathédrale
un grand orateur à L’Assemblée nationale
un grand écrivain toute sa vie
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En 1854 il fut donc élu à l’académie française en 1854
et là encore il montra sa force personnalité
son franc parler
comme plus tard à l’assemblée nationale
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Ainsi ,parce que Littré était Athée
Dupanloup s’opposa à son élection
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Sa candidature était désastreuse à ses yeux,
Il en voulait pas
Non à cause du personnage lui même, qui était honorable,
mais à cause de ses doctrines
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Le positivisme, en effet, n’est pas autre chose
que l’athéisme et le matérialisme
sous des apparences scientifiques.
L’étude des ouvrages de ce candidat
donna le frisson à l’évêque;
il ne s’était pas encore trouvé
en face de négations aussi crues et décidées,
et de déductions aussi vigoureuses et aussi rigoureuses,
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Et ce qui l’émut encore plus,
ce fut de voir que M. Littré n’était pas seul ;
D’autres écrivains surgissaient,
qui arrivaient par des méthodes différentes au même résultat,
et ruinaient toute foi,
non seulement chrétienne, mais rationnelle
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.Tels étaient M. Renan,
son ancien élève au petit séminaire de Saint-Nicolas,
et un jeune écrivain plein de talent et d’audace,
M. Taine, qui venait de faire une entrée brillante et bruyante
dans la littérature ,par une attaque ouverte
contre les philosophes spiritualistes.
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En de telles circonstances
appeler aux premiers honneurs de l’esprit français
l’apôtre du matérialisme, de l’athéisme et du socialisme,
parut à l’évêque d’Orléans un scandale et un désastre. (Lagrange Tome 2 ,327)