Hegel :La phénoménologie de l’esprit

Hegel écrit

Ce que nous sommes ,nous le sommes historiquement  lorsque nous nous retournons vers le passé ,nous ne pouvons plus le capter comme ceux qui le vivaient puisqu’il nous a poussé beaucoup plus loin qu’eux et qu’il a ainsi décentré notre perspective .mais il n’en subsiste as moins dans notre présent (Hegel par J D’Hondt p  30

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La perception du monde

Notre conscience du monde a évolué

au cours des siècles

l’homme a d’abord regardé ,senti ,touché la chose (à la façon de Condilac)

puis il a mieux perçu et compris chaque chose en les définissant   

enfin il a  découvert les lois qui les régissent

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La vie sociale

lI y a eu

les hommes primitifs

les philosophes grecs

les guerriers  romains

La foi du moyen âge 

le triomphe des lumières

la victoire de l’esprit moderne actif et utilitaires

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Les religions

Il y a eu

la religion de la nature au cours de la préhistoire 

la religion symbolique des  Egyptiens

la religion esthétique des grecs

la religion absolue  des chrétiens 

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La dialectique

Comme tous les philosophes depuis Platon

Hegel  cherche la vérité  par la discussion

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ce qui ressemble à la « mahloquet » des juifs

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ou à la philosophie de Descartes 

ou encore à la déconstruction de Dérridda

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Hegel cherche la  contradiction

mais cette méthode n’est pas toujours constructive

Le simple face à face est stérile 

il ya des dialogues de sourds et des guerres inutiles

Il y a les dogmatiques qui coupent la parole à leurs interlocuteurs qui ne les écoutent pas

Il y a  les fanatiques qui tuent 

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Certains conflits  changent les esprits  

Rome n’est plus la même après la conquête de la Grèce 

la bourgeoisie Française  humiliée par les nobles avant la révolution se montre  ensuite arrogante avec ses serviteurs  

Le renversement des valeurs est donc  parfois une charnière importante

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L’idéalisme

Hegel  se dit idéaliste absolu

« pour qui rien n’existe que ne soit une idée pure »

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Hegel et l’idéalisme

L’ idéalisme

L’idéalisme ,c’est ne pas reconnaître le fini comme étant l’être véritable

« l’idéalisme absolue est mouvement, progression »

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L’esprit est vie   

Selon Hegel les « phénomènes de l’Esprit »  ce sont les représentations de l’esprit

La matière est figée

Elle est finie

Elle reste ce qu’elle est

Un état de choses dans lequel  tout est calculé à l’avance ,en particulier l’éducation …..tout cela répugne d’une façon générale à la nature de l’esprit ( Hegel par J D’Hondt p 102)

L’esprit n’est pas figé mais est à l’origine  du progrés, du changement

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Ainsi il y a la nature et il ya les outils créés par l’homme

Les outils qui furent inventés par  l’homme relèvent de l’esprit et il faut estimer ces outils plus que les objets de la nature  

Il ya l’ eau ,le vent, la puissance de la nature

et le vent et la nature sont employés judicieusement par l’homme grâce à son esprit

« vent ,fleuve puissant ,océan puissant ,contraint, domestiquée »

L’esprit va toujours de l’avant car seul l’esprit est progrès

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De même l’esprit d’un peuple évolue

il se manifeste dans toutes les actions et les aspirations d’un peuple .ll se développe dans la religion, la science les arts ,les destins les événements  

mais cet Esprit change 

la tache de l’histoire philosophique consiste précisément à montrer l’enchainement de ce mouvement (p 105)

 C’est parce que l’homme est passionné

parce qu’il est « intéressé »

parce qu’il est à l’affut du la nouveauté et  de la beauté

…c’est à cause de tout cela ,que le progrès à lieu

Rien de grand ne se fait  sans passion (P108)

Celui qui consacre son activité à une chose ,n’est pas seulement  « intéressé » d’une façon générale mais « s’y intéresse »    

 

J H Newman :L’essai sur le développement

 Newman écrivit l’essai sur le développement en 1845,

juste  avant sa conversion au catholicisme

Il cite  d’abord  Vincent de Lérins 

  Qu’il en soit de la religion des âmes comme du développement des corps. Ceux-ci déploient et étendent leurs proportions avec les années, et pourtant ils restent constamment les mêmes (Vincent de Lérins )

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L’église est vivante 

Le corps  évolue  avec l’âge  tout en restant lui-même

Un corps qui n’évolue pas est un corps mort   

De même ,l’église  évolue au cours  du temps

sans se renier elle même

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L’Eglise est fidèle à son  passé

Elle va de l’avant

L’église est vivante 

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Fidèle à son passé 

Newman prouve cette fidélité à partir de 7 critères

puis montre  que les doctrines des pères de l’église sont conformes à l’esprit de l’évangile  

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Surtout ! surtout !

ce qui est important pour Newman 

et le convainc à  devenir catholique 

il montre que les papes ont toujours été légitimes

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L’église évolue

Les dogmes  énoncés par la suite et les additions à la doctrine

n’ont  absolument pas  remis en question la foi des premiers chrétiens

 et les enseignements de l’évangile

mais les ont éclaircis   

Le cardinal Manning (1808-1892)

 Le cardinal Manning fait parti des anglicans d’Oxford qui se convertirent au Catholicisme

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Il suivit donc un parcours  analogue à celui de Newman

mais les deux hommes étaient vraiment différents 

L’un Newman était plutôt un  mystique et un intellectuel

L’autre Manning était un homme de gouvernement,

Un chef !  Autoritaire 

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Manning est un militant

il s’engage à fond pour défendre ses convictions

Ainsi il approuve « le Syllabus »

Il défend le pouvoir temporel et l’infaillibilité pontifical

dont il fut au concile Vatican un des plus farouches defenseurs

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En 1865 ,devenu archevêque de Westminster

il n’accepte auprès de lui que des clercs dociles

surtout pas Newman

ce qui fut très regrettable car Newman aurait pu lui être vraiment utile

pour créer une université catholique

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Zélé, il fonde la congrégation des ‘oblats de saint Charles’ formés de  prêtres missionnaires et diocésains qui vivent dans les quartiers pauvres

en 1890 il avait créé 33 missions et 17 stations annexes 

Il veut un clergé instruit  et pieux

et écrit pour eux « le sacerdoce eternel »

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Manning fut avant tout le cardinal des pauvres

qui accueillit avec enthousiasme l’encyclique de Léon  XIII

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Le cardinal Manning et « rerum novarum »

Le cardinal Manning

c’est le cardinal « rouge » des anglais

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Le cardinal des ouvriers

le cardinal des pauvres

Le cardinal aussi des irlandais exploités

par l’empire britannique 

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Le cardinal Manning

c’est « rerum Novarum »  

l’encyclique  de léon XIII

non pas écrit

non pas seulement pensé

mais vécu

et appliqué

bien avant sa rédaction en 1891

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La gréve des dockers

ainsi en 1889  Manning se trouvait au milieu des ouvriers 

lors de la première grève d’envergure qui eut lieu à Londres

Les ouvriers qu’on emploie au docks  de Londres sont généralement des infortunés ,des parias des exclus de tous les métiers ,marins compromis soldats déserteurs …ils forment  comme ils le disent eux mêmes l’espoir perdue de l’armée du travail… .Ils leur arrivait de n’être employés que une ou deux heures par jour ..En outre il devaient se laisser enrôler par des exploiteurs qui se mettaient entre eux et les compagnies ….

le 20 aout la grève était  général. 60000 hommes traversèrent toute la ville aux accents de la marseillaise

C’est alors que Manning intervint

C’était un grand spectacle que de voir cet illustre cardinal chargé de ses 80 ans ,plein de miséricorde pour le peuple ,venu  intercéder  en leur faveur

au plus fort de la grève on lui avait dit  :mon éminence c’est du socialisme que vous faites là ; Je ne sans pas si c’est du socialisme pour vous  répondit il ,mais pour moi c’est du christianisme (Cardinal Manning par Lemire p 104-114)

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Rerum Novarum

On retrouve dans les écrits et les déclarations publiques de Manning  

les idées maitresses de l’encyclique « rerum novarum »

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Droit au logement

En  1885 Manning  entre dans la commission royale pour le logement des pauvres

et réclame pour  tous un logement décent

Des familles entières vivent dans une seule salle ;parfois plusieurs familles grouillent ensemble dans la même pièce  chacune dans son coin . Est-ce  tolérable ,  

Manquer d’espace, manquer d’air, n’avoir qu’une chambre comme dortoir ,séchoir, atelier ,cuisine ; être  exposé dans ces réduits à toutes sortes d’affections chroniques …scrofule ,chlorose que sais je ….vivre dans une promiscuité déplorable …dépérir dans ces bouges au moral comme au physique  ,alors que non loin de là les richesses s’accumulent et les capitaux s’entassent

Est ce un état  de chose qui puisse continuer indéfiniment? Non je le déclare ,sur des bases pareilles une société ne peut pas tenir debout (le cardinal Manning par Lemire p 137  

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Le juste salaire

Manning comme Léon XIII réclame un salaire juste  c’est à dire un salaire qui permet à l’ouvrier de vivre décemment ,lui et sa famille

Le salaire minimum ,l’ouvrier s’en contentera t il toujours ? quand le patron fait des profits énormes et toujours croissants ,quand il n’y a aucune proportion entre le revenu du capital et la rétribution du travail ner que cependant l’on sait que le travail seul fait valoir le capital  se contenter  de ce salaire minimum n’est ce pas l’effet d’une resignation surhumaine ( p 217 )

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Les associations

dans un discours prononcé à Leeds en 1874

il déclare

Pour résister ,les ouvriers ont le droit de s’entendre de s’entraider ,et d’acquérir par l’union(p la force qu’il n’ont point comme individus  ..

Remontez si haut que vous voulez dans l’histoire saxonne ,vous trouverez des associations distinctes de la famille et de l‘état  connues sou le nom de guildes. Elles avaient tantôt un but religieux ,tantôt un but d’assistance mutuelle mais souvent aussi elles protégeaient les travailleurs contre la juridiction oppressives des autorités locales (p 170)

Le respect des personnes

Dans certains cas ,la non réglementation du travail  conduit à la  destruction de la vie domestique ,à la négligence des enfants  si elle transforme les femmes et les mères en machines vivantes ,les pères et les époux en bêtes de somme ,qui se lèvent avant le soleil et retournent au gite le soir ,épuisés de fatigue ,et n’ayant plus la force de prendre un morceau de pain et de se jeter sur un grabat pour dormir ;la vie de famille  n’existe plus et nous ne pouvons pas continuer de ce pas (P 177)  

« Le sacerdoce royal » du cardinal Manning : comparé aux écrits de Newman

En 1883 Manning publie un livre  « le sacerdoce royal »

destiné à son clergé et aux membres de la nouvelle congrégation des « oblats de saint Charles »  qu’il avait fondé

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La succession des apôtres  

Pour Manning comme pour Newman

 deux anglicans devenus catholiques

le problème de la validité des ordinations

et de la succession des apôtres était évidemment un  sujet brulant

abordé à la même époque

par Léon XIII

dans son encyclique « Satis Cognitum Dei »

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Le sacerdoce royal

Les apôtres transmirent les prérogatives sacerdotales  aux uns  (les évêques )dans toute leur plénitude c’est-à-dire avec le pouvoir de les transmettre à leur tour et à d’autres (les prêtres) avec la restriction  que le prêtre ordonné ne pourrait pas transmette la juridiction qu’il avait reçu (Le sacerdoce royal p 3)

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Manning des le début de son livre est affirmatif

et pourtant ce qu’il dit ne se trouve pas dans les évangiles

mais chez les pères de l’Eglise

il cite Jérôme ,Jean Chrysostome   …

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Newman aussi avait étudié les pères de l’Eglise

avant sa conversion 

mais il préférait  parler de leur vie

que de leur doctrine

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Enfin Manning  cite Saint Thomas d’Aquin que Léon XIII avait remis à la mode

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Le théologien

Manning veut tout expliquer

comme beaucoup de théologiens

qui n’aiment pas les « Mystères »

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Manning ne rêve pas comme Newman

Il raisonne 

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Qu’est donc ce  caractère sacerdotal imprimé en l’homme le jour de son ordination ?

D’ou vient la puissance du prêtre qui consacre les hosties ? 

(Saint  Thomas nous dit que l’ordination imprime un caractère  qui est un sceau spirituel et ineffaçable  qui rend l’âme apte à exercer les actes du culte divin  (Le sacerdoce royal p 8)

..Dans l’ordre des actions divines ,le sacerdoce place le prêtres ,par rapport au pouvoir de la consécration  immédiatement après la Vierge Marie ,le tabernacle vivant  du Verbe incarné et par rapport à la garde du Saint Sacrement immédiatement après saint Joseph  ,le gardien du fils de Dieu  (p 19)

Bof !

du délire !

je préfère les rêves de Newman

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La sainteté de Dieu

Newman se trouvait toujours en présence de son créateur

il n’avait pas peur

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 Par contre Manning en parlant de Dieu nous fait peur

Un homme qui n’est pas saint et qui recherche le sacerdoce va à la mort éternelle ,car « Qui peut habiter e avec les feux eternels (Is 22,14)

Ainsi les disciples durent être purifiés

Les disciples pendant 3 ans respirèrent une atmosphère de pureté et de perfection  et de jour en pour le vil esprit mourait  en eux (p 31)

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Meilleurz est   la phrase suivante qui est valable pour tous les croyants et non pas seulement pour les prêtres

L’union du prêtre avec son divin maitre est en tout la même ,excepté  la présence  sensible,   que celle des apôtres. Elle est personnelle, réelle et permanente

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Un moraliste

Il faut suivre les règlements

Il faut obéir à l’église, à l’évêque, à la loi, à la  discipline

Après la messe quotidienne  ,le prêtre doit faire une longue action de grâce  

être fidèle à l’office divin ,aimer l’étude  (P 68ss )

Quand un homme n’a pas de travail ou n’ a pas des études suffisantes pour occuper son esprit ,il subit les tristesse de la monotonie et il soupire après les changements. Il est las d’être inoccupé et il cherche quelque chose qui l’intéresse.Il ne trouve rien chez lui .Il cherche au dehors (  p 96)

Ne pas être trop actif ou au contraire oisif

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La prédication

Manning se veut théologien

il est  moraliste

mais ce qu’on peut apprécier le plus chez lui ce sont ses conseils  aux prédicateurs

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Le cardinal Manning : La prédication

Dans son livre « le sacerdoce royal »

le cardinal Manning nous a laissé des pages remarquable sur la prédication

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Avant de prêcher il faut vivre l’évangile

comme les apôtres l’ont vécu avec le Christ  

Ce qu’ils  annonçaient ,ils l’avaient vu ; ce qu’ils enseignaient ,ils l’avaient appris des lèvres de leur maitre .Leur prédication était l’expression spontanée de leur immuable conviction

 Ils furent aussi remplis de l’Esprit Saint le jour de la pentecôte

On ne saurait se représenter  ces messagers du royaume de Dieu travaillant à composer leurs discours ou étudiant les règles et les beautés du style littéraire

 Certes il faut se  préparer à prêcher

,mais c’est  l’homme qui prêche et non le sermon  et tant vaut l’homme tant vaut le sermon ((Le sacerdoce royal p 204ss)

si nous étions unis ,comme nous devrions l’être ,de cœur et de volonté à notre divin maître ,nous ne manquerions jamais ni de lumière  ni de ferveur

 Le grand obstacle à la parole  c’est l’inhabitude de penser .Nous lisons ou nous copions les autres .

c’est le désir d’être éloquent et de briller comme un orateur qui engendre chez un homme le ton faux ,la vaine gloire et la fatuité

 Il faut absolument  que la plume à la main notre sujet soit préparé 

…mais ensuite il ne faut pas lire  

Le sermon écrit est ce que nous pensons  au moment où nous l’ écrivons. Le sermon parlé estt ce que nous pensons au moment  de parler .Il est l’expression  de la conviction actuelle de notre intelligence et du sentiment de notre cœur .Il est donc réel et ceux qui l’entendent en ressentent la réalité

Nous ne saurons jamais alors en ce monde ce que Dieu a pu faire par nous ,sans que nous en ayons eu même le soupçon    

Le cardinal John Henry Newman (1801-1890)

Newman

fut  à l’origine « du mouvement d’Oxford » avec son ami Keble

qui prononça le 14 juillet 1833 à Saint-Mary un sermon sur l’« Apostasie nationale »,

« ce fut  Keble qui inspira,

Froude qui donna l’impulsion

et Newman qui poursuivit l’œuvre »,

( Richard William Church.)

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Newman se convertit au catholicisme en 1845 

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Un chercheur

Newman est assoiffé de vérité

dés l’âge de 15 ans

l’âge, dit on ,de sa première conversion

Sous l’influence des méthodistes

il découvre alors que Dieu est toujours avec lui

« demeurer dans la pensée de deux êtres et de deux êtres seulement, absolus et lumineusement évidents :

Moi-même et mon Créateur. »

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Il recherchera toujours  Dieu

non seulement avec  sa raison

mais aussi  avec  ses  « convictions intérieures »

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Oxford

Le jeune Newman est intelligent ,studieux ,sérieux ,timide  admiré

mis en avant par ses enseignants  

Il étudie à Oxford

où il rencontre des méthodistes qui l’impressionnent fortement

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En 1826 il est nommé « tutor » à Oriel

alors qu’il n’avait que 25 ans 

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Il cherche ! 

Il étudie les pères de l’église

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En 1832  il se rend à Rome avec son ami  Froude

il admire la nature et les couleurs  de la mer méditerranée

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Il cherche !

En 1833 il est impressionné par le sermon de Keble sur « l’apostasie nationale »  

et  avec un groupe de ses amis  se trouve à l’origine du « mouvement d’Oxford »

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En 1843 ils prononce plusieurs sermons sur » la raison et la foi » à l’Université 

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Catholique

en 1845 Il écrit son   » essai sur le developpement »

et en conclut  que la Vérité  est  à Rome

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En 1845,il devient catholique

En 1847 il  est ordonné prêtre ,chez les  oratoriens

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En 1848 il fonde l’Oratoire de Birmingham

tandis que Faber fonde l’Oratoire de Londres

En 1850 ,il fonde ,à la demande des évêques irlandais » une faculté catholique à Dublin

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Mais tout n’est pas pour le mieux 

Faber le soupçonne d’hérésie

le pape pie IX ne lui fait pas confiance

en 1864 Newman se défend donc et publie alors « son apologie »

pour s’expliquer 

et en 1870 sa « grammaire de l’assentiment »

ce fut un succès

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Newman est discret

mais grâce à ses écrits on eb sait davantage sur sa vie intérieure

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pour lui le sur naturel était naturel  

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Léon XIII le nomme cardinal en  1879

John Wesley et John Newman

On le sait

Newman  encore étudiant

fut attiré par les disciples de Wesley

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John Wesley

le fondateur des méthodistes 

est à l’origine du réveil des anglicans

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Wesley était mort en 1791 

et son influence était encore grande à Oxford

en 1824 quand Newman (né en 1801) entra dans cette université

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Or c’est à Oxford que Wesley

en lisant le commentaire de l’épitre aux romains par Luther

comprit que l’homme est justifié par la foi en Jésus Christ

ce fut une révélation!

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Newman

Ce fut aussi à Oxford

que le jeune Newman vivait déjà de cette conviction

 quand il rencontra les méthodistes

il sympathisa avec eux et écrivit dans leur journal

Son père fut stupefait et lui ecrivit 

 je sais que vous avez écrit dans le « Christian Observer » ;Eh Bien mon opinion du Christian observer est que c’est une blague «(Newman par L Bouyer p 92)   

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En fait !

Newman sympathisa avec les méthodistes 

mais n’adhéra pas

C’était peu être sa foi

il avait tellement confiance  en son créateur toujours présent avec lui !

mais ce n’était pas son genre 

« les particularité distinctives de la religion évangelical ne lui avaient jamais convenu ,quoiqu’il eût imaginé  qu’il y adhérait. Sa dévotion émotive et fiévreuse et ses expressions tumultueuses étaient étrangère à sa nature …. Il était d’une certaine manière comme physiquement incapable d’enthousiasme ….(Bouyer p 93)

L’influence de John Wesley et des méthodistes sur l’église anglicane

 

Wesley a fondé les méthodistes 

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D’accord!

mais il a fait beaucoup plus

il a réveillé les anglicans

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Pour s’en rendre compte

il suffit de citer M.Saint-Marc Girardin qui écrit dans « le journal des débats » du 9 novembre 1861

 

 Voltaire s’inspire de l’esprit irréligieux des anglais au début du 18è  

Pendant  que la France se livrait de plus en plus à l’esprit philosophique ,en Angleterre l’esprit religieux se réveillait et se répandait par le méthodisme …Il y avait en Angleterre un  grand mouvement irréligieux  au commencement du 18è siècle Voltaire y avait trouvé cet esprit d’incrédulité et l’avait rapporté en France   Cette incrédulité  n’effrayait pas Wesley et Whitefield

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 Ils résolurent de défaire par la pensée et par la parole ce qu’avait fait la pensée et la parole et d’opposer la liberté de la foi à la liberté de l’impiété

Ils prêchèrent ,ils écrivirent ;ils furent moqués ,ils furent persécutés  ils persévèrent et réussirent .Wesley et ses disciples ranimèrent l’Esprit chrétien dans ceux mêmes qui les combattaient ….La société sortit plus religieuse et plus forte des luttes soutenues  pendant la seconde moitie du 18 é siècle par le méthodisme et contre le méthodisme

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et comme c’était  une foi sincère que cette foi rallumée par liberté de discusion ,quand vint la question de l’abolition de l’esclavage ,cette foi agit et travailla pendant  30 ans à faire triompher  l’abolition de l’esclavage

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Cornelis de Witte  écrit

dans « la revue des 2 monde » du 15 mai 1861

Tout en se séparant de l’église anglicane beaucoup plus qu’il ne l’aurait voulu ,Wesley lui a fait infiniment plus de bien qu’il n’aurait espéré …il a agit sur elle par ses paroles ,par ses exemples par la chaleur rayonnante de sa foi .

Il ne lui a pas rendu seulement le zèle ecclésiastique ……il lui a rendu aussi  la vie religieuse …

SI l Angleterre d’aujourd’hui ne ressemble plus à l’Angleterre du commencement du 18é s ,elle le doit en grande parie à Wesley

ces 2 articles sont cités par  M Lelièvre dans son livre sur Wesley p 504