Archive pour la catégorie 'Le XIXe siècle'

Mgr Philippe Gerbet (1798 -1864 ) : Un évêque journaliste historien et poète

21 octobre, 2015

Sa jeunesse

En  1814 Il entre au séminaire de Besançon

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Il a une santé fragile

et sera souvent malade  

En 1818  cette maladie le forcera de quitter le séminaire saint Sulpice et l’obligera plus atrd  à renoncer aux fonction d’aumônier d’ Henri IV

En 1822,il est prêtre

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Disciple de Lamennais

Dés 1823 ,il rencontre Lamennais

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En 1830 il a une attaque du cholera qui laissera chez lui des traces..je ne crois pas exagérer en affirmant que les 10 années de son épiscopat furent dix années de souffrances

…je suis convaincu ,l’ayant  étudié de prés qu’il regardait la maladie et la souffrance comme une messagère de Dieu ,chargée de purifier de plus en plus l’œil de son âme et par là même d’en augmenter la perspicacité   …c’est presque toujours au milieu de ses plus cruelles souffrances qu’il produisit ses œuvres les plus achevées  (De Ladoue : Mgr Gerbet Tome 1P 27ss  

C’est aussi en 1830 qu’il  fonde « l’avenir »

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de 1833 à 1837 il enseigne

la philosophie de l’histoire à Juilly

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En 1839 il part à Rome

et écrit « l’esquisse de Rome Chrétienne »

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En 1849, son ami  Mgr de Salinis,  devenu évêque d’Amiens, le nomme Vicaire général

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Evêque de Perpignan

En 1854, Gerbet  est élu évêque de Perpignan

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En 1860 il donne « une instruction pastorale sur les  diverses erreurs du temps présent. »

car «  Les grandes commotions intellectuelles et sociales font éclore des essaims d’idées fausses et corruptrices qui s’abattent sur les âmes et qui semblent avoir reçu le pouvoir de nuire aux hommes qui n’ont pas sur le front le signe de Dieu (Apc 9)

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Il énumère  85 idées fausses

en particulier ,comme il se doit en ce temps là

les  opinions sur le pouvoir temporel du pape ,

 sur la famille ,la propriété ,l’éducation ,

ou encore sur les rapports entre la société et la religion

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Cette instruction fit un tabac !

Elle  fut publiée dans les journaux

et envoyée au pape

qui en fut ravi

car il  voulait aborder les mêmes sujets pour sa future encyclique 

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 Effectivement cette instruction servit de basse  pour la rédaction 

de  l’encyclique «  Quanta cura » et le « syllabus »  qui parurent en 1864 

L’Abbé Gerbet, disciple de Lamennais

21 octobre, 2015

En 1823 l’abbé Gerbet

à peine ordonné prêtre

lit « l’essai sur l’indifférence »   de Lamennais

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Ce fut un choc !

Emerveillé, il rejoint le prophète de la Chesnaie et devient son plus fidèle disciple

En  1824, avec l’ abbé de Salinis ,il fonde une revue « le Mémorial catholique » pour répandre les idées de son nouveau maître .

En 1827 Lamennais l’envoie au collège de Juilly pour enseigner    

C’est alors que Gerbet écrit  2 livres ,où l’on retrouve l’empreinte de Lamenaais

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Sur les doctrines philosophiques

Il écrit

«  Des Doctrines philosophiques sur la certitude, dans leurs rapports avec les fondements de la théologie »

pour commenter les deux grandes doctrines qui se répandent en ce temps là :

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Il distingue entre le rationalisme et le cartésianisme

Le rationalisme proclame l’indépendance de la raison

Ainsi Victor Cousin surnommé le « roi des philosophe » veut remplacer  le catholicisme par la philosophie

Le cartésianisme qui  ne nie pas l’ordre surnaturel

prétend enseigner une philosophie en dehors de la révélation

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Descartes c’est le doute 

je doute donc je pense ;je pense donc je suis

certes il faut avoir l’esprit critique

mais notre esprit est limité

nous avons besoin de la révélation 

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Le dogme générateur

En 1829 Gerbet écrit  dans « le dogme générateur » que

nous avons  besoin de la révélation qui se trouve dans le dogme Chrétien

Ce dogme nous fait revivre

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L’Eucharistie est le cœur du Christianisme 

L’Eucharistie c’est la présence réelle et personnelle de Dieu dans le monde

Lorsque la volonté de l’homme ,soulevée par un ardent désir ,parvient à se mettre en  contact avec  la volonté suprême ,le miracle de l’intervention divine s’accomplit …La prière qui nous rend présent Dieu est une sorte de communion  …

De plus « l’Eucharistie remue le monde pour le soulever vers le ciel ;le sacerdoce est son levier

,la présence réelle est  son point d’appui 

l’eucharistie convenait  à cette âme tendre et élevée et lui inspira le plus beau livre qu’on aitt écrit en ce siècle en  l’honneur du très saint Sacrement ,:le dogme générateur ….il avait pris son vol jusque dans les profondeurs du mystère ..(éloge de Mgr de Bouillerie

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L’avenir

en 1830 après la révolution

Gerbet fonde le journal « l’Avenir »

toujours pour diffuser les idées de Lamennais 

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En 1832

Grégoire  XVI condamne la revue

Gerbet se soumet

Lamennais se révolte

et écrit « les paroles d’un croyant »

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A regret, l’abbé Gerbet  qui veut obéir au pape

se sépare de son maître  

L’abbé Gerbet fonde le journal « le mémorial » puis « l’Avenir » et enfin « l’université Catholique »

20 octobre, 2015

Le mémorial catholique 

En  1824, ,l’abbé Gerbet avec l’ abbé de Salinis avait  fondé une revue « le Mémorial catholique »

dans les locaux du collège Henri IV ,au sein de l’université

«  pour défendre les vérités chrétiennes que les professeurs universitaires  les plus célèbres voulaient  détruire »

Le premier numéro apparut avec un lettre de Lamennais

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L’Avenir

En 1830 Gerbet  fonde « l’avenir » en remplacement du « mémorial »   

car c’est lui le  vrai fondateur de « l’Avenir »

et non Lamennais qui en est que le directeur

Lacordaire et Montalembert furent sollicités par Gerbet pour devenir les rédacteurs  

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La révolution  avait renversé Charles X

qui rendait un culte à Dieu 

mais qui avait aussi restreint les libertés

Dieu sans la liberté  

La devise du nouveau journal était 

« Dieu et la liberté »

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Pour le lancement du journal

Gerbet avait écrit à Lamennais 

Il est d’une extrême importance que le premier numéro contienne un article de vous .Cela fixera l’intention publique  et décidera promptement de la fortune du journal    

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Lamennais appréhendait l’avenir

Pour lui, peu importait le changement de la dynastie

ce qui était grave c’était le changement de la religion

Il semblait prévoir le mot d’ordre de Louis Philippe

« La liberté ,sans Dieu » 

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La liberté

Lamennais et Gerbet

voulait aussi la liberté

la liberté d’enseignement ,la liberté de discipline ,de culte …

et  même la séparation de l’église et de l’état

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oui mais !

il ne faut pas confondre avec les doctrines professées par le  libéralisme

qui sont inacceptables pour l’Eglise

Les censeurs ,les envieux ,firent la confusion ,dénoncèrent certaines affirmations

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résultat !

en 1832 ,le Grégoire XVI  condamne le journal

Lamennais se révolte

Gerbet se soumet

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L’université Catholique

Décidemment Gerbet ne peut se passer de la presse 

Sous louis Philippe ,les catholiques n’avaient  pas le droit de donner un enseignement oral de leur croyance

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Peu importe !

ils vont enseigner par écrit  

En 1836, Gerbet  fonde avec l’ abbé de Salinis et l’abbe de Scorbiac une nouvelle revue «  l’Université Catholique » et celle-ci aura vraiment un avenir

Chaque numéro contient  des cours

qui sont  divisés en « facultés  de sciences religieuses , de science sociales,  de lettres etc…

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Le but de ces cours est de :

rapprocher l’esprit chrétien de l’esprit du siècle ,l’ancienne religion et la société nouvelle …Telle est la pensée qui a inspiré l’université catholique » (Guizot)

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On peut dire ainsi que Gerbet fut l’ancêtre des universités catholiques 

 

L’abbé Gerbet à Rome (1839-1849)

15 octobre, 2015

L’abbé Gerbet partit à Rome en 1839

en compagnie de Mgr de la Bouillerie qui  raconte

Nous entrâmes à Rome ensemble Il me dit à son arrivée qu’il devait y passer 3 semaines .il y resta 10 ans…ces années s’écoulèrent pour lui dans une contemplation et une étude constante .Rome était pour lui un admirable symbole et  la réalité vivante de l’église .Il écrivit alors  son « Esquisse de la Rome chrétienne » qui  fut une véritable révélation   ( Gerbet par De Ladoue Tome 3 p 368)

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La conversion de Ratisbonne

En 1842  Gerbet rencontre Ratisbonne qui vient de se convertir

Il écrit à une amie

J’ai vu ce matin Mr Ratisbonne et  j’ai recueilli de sa bouche divers détails  ;Il est impossible de vous dire a quel point il donne une vive idée de la conversion de saint Paul ….Une force irrésistible l’a entrainé ,il y est tombé à genoux et il a été à l’instant chrétien .ce Ratisbonne est le fils d’un banquier  de Strasbourg qui jouit d’une grande fortune et de beaucoup de considération (Gerbet par De Ladoue tome 2 p 155ss)

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La fuite du pape

En 1848  Pie IX est obligé de fuir loin de Rome

 comme un criminel ,la nuit, travesti

Gerbet écrit

Voila donc Rome ,la grande Rome ,livrée de nouveau aux barbares

nos Vandales  ne détruisent  pas les églises …Il saccagent  les grandeurs morales.Ils jettent aux vents.les cendres de la couronne que les siècles chrétiens lui ont faite et que deux cent millions d’hommes  entourent de leur respect et de leur sympathie »

Il ne peut plus rester à Rome et se rend à Gaète pour  rejoindre le pape

Le séjour de Rome ne m’était  plus supportable entre les bouleversements de la veille et les incertitudes du lendemain (Tome 2 P 238ss)

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La sérénité du pape

Gerbet  rend donc visite au pape Pie IX

 et garde  longtemps après cette rencontre

le souvenir d’un pape profondément serein

un pape en paix

Lorsque qu’il y a 10 ans ,nous eûmes le bonheur de recevoir votre bénédiction ,de recueillir quelques unes de vos paroles sur le rocher de Gaète ,nous sentîmes en vous écoutant  que les eaux du  port tranquille  ne pouvait jamais être aussi calme que votre âme …Vous êtes dans la paix non seulement malgré vos tribulations mais aussi à cause de vos tribulations  (Tome 2 p 239 ) 

L’abbé Gerbet : Un poéte qui parle de la philosophie de l’histoire

13 octobre, 2015

Entre  1833 et 1837

l’abbé Gerbet est  professeur au collège de  Juilly  

mais il ne pouvait pas se contenter d’avoir que  des élèves

il voulait des disciples !

C’est pourquoi il ouvrit « la maison des hautes études » de Thieux à quelques kms de Juilly

dans le but d’y enseigner non l’histoire

mais la philosophie de l’histoire

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La philosophie  de l’histoire

Cette philosophie  est capitale pour mieux comprendre notre vie présente

Lors de sa première  conférence il déclare 

Le passé est un tombeau mais ce n’est pas un sépulcre vide.  Il contient les vénérables archives du gouvernement de la providence. Ill faut faire pénétrer à travers les nuages de l’obscur avenir, les leçons de l’expérience »

…..Cette histoire  vous apprendra, messieurs, à supporter avec calme les agitations présentes  et à vous reposer en paix

…. Cette sérénité ira croissante  …vous apprendrez à contempler avec une intelligence plus pure les merveilleuses lois par lesquelles Dieu gouverne les destinées de l’humanité ..

Assurément les chrétiens savent que du plus grand des forfaits et du plus grand de sacrifices est sorti le salut universel (De Ladoue : Mgr Berget Tome  1 p 259)

Que les ministres de l’enseignement en  Françe se le disent , à l’heure actuelle !

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Cette histoire est prévue  par Dieu

La variété  des événements dont se compose l’histoire de l’humanité recouvre un plan providentiel qui s’accomplit graduellement (Tome 2 P177)

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L’esquisse de Rome Chrétienne

En 1839 ,l’abbé Gerbet se rend à Rome et y restera  10 ans

mais il continue à cogiter sur l’histoire

et veut profiter de son passage à Rome pour lutter   contre les préjugés des français sur la papauté

il va donc écrire une esquisse sur l’histoire romaine

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Non pas en dissertant

mais en racontant l’histoire des monuments  

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Une fois de plus

comme il en a l’habitude ,

il déconcerte les spécialistes 

en mélangeant tous les genres

est il historien, poéte ou théologien ?

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Ce livre ressemble plus à un livre de piété qu’à un livre d’histoire 

Gerbet fait de Rome « une incarnation monumentale » du verbe divin

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Tous les monuments parlent de Dieu ,incarne Dieu

Les ruines antiques nous parle de la chute des empires païens qui ne durent pas 

les catacombes et les reliques  nous parlent des martyrs et de  la résurrection

Rome est l’ossuaire sacré du christianisme le plus complet qui existe ..

Cette réunion universelle de reliques   y réalise  cette image de Jésus  Christ  que chaque saint a porté dans son sein et dans sa chair … 

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La multiplicité des églises  rappelle la piété des chrétiens au cours des âges depuis saint Pierre jusqu’à Grégoire XVI

On peut remonter d’église en église jusqu’à l’oratoire fondé par l’apôtre en 45 tous les pays y trouvent  une église où l’on vénère un saint dont il a été  la patrie

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Gerbet conclut

Parmi les chaires apostoliques,  seule celle de saint Pierre a été sauvée de la destruction par  quelque chose qui se nomme je crois ,la providence  …Considérée dans ses attributs extérieurs ,la papauté est comme un monument vivant qui contient l’esprit des monuments d’airain ou de marbre ( De Ladoue Tome 2 p 197)

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Rome a maintenu la foi intacte 

et en même temps elle a propagé la foi chez les païens

En parcourant l’enceinte de Rome ,on peut y rencontrer  de distance en distance les nids d’où se sont envolés les aigles de la prédication évangélique …(p 201)

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Un poéte

Gerbet écrivait beaucoup de poésie

et même  dans ses receuils les plus sérieux

on trouve des phrases très poétiques

ainsi 

l’aumône se répand comme une rosée terrestres sur celui qui reçoit pour retomber comme une rosée celeste sur celui qui donne (Le dogme VII,93)

 

L’ éloge funèbre de Mgr de Salinis ( 1798 – 1861) par Mgr Gerbet

12 octobre, 2015

Philippe Gerbet et Antoine de Salinis 

furent, tout au long de leur  vie, de grands amis

Tous les deux furent  disciples de Lamennais

Ensemble ils furent aumôniers au Collège Henri IV de Paris

Ensemble ,vers 1830, ils  enseignent au collège de Juilly

Ensemble ,en 1836, ils fondent la revue « l’Université  catholique »

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En 1861 ce fut donc Mgr  Gerbet qui prononça l’éloge funèbre de son ami en rappelant surtout ce qu’ils avaient vécu en commun

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L’éloge de Mgr de Salinis par Mgr Gerbet

Mgr de Salinis fut avant tout un grand éducateur 

 L’éducateur et le polémiste 

« L’abbé de Salinis avait parfaitement compris ce qu’il y avait de nouveau dans les besoins spirituels des jeunes gens qu’il devait diriger.

 Pour les prémunir contre la contagion  les  erreurs du  temps,

il s’appliqua à faire, pour les élèves des premières classes,

 un cours de conférences polémiques, 

où il discutait d’avance les préjugés et les sophismes irréligieux

qu’ils étaient exposés à trouver sur leur chemin à leur entrée dans le monde

…Il suivait ainsi l’exemple de M. Frayssinous qui avait inauguré avec tant de succès le discours polémique », 

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Directeur de juilly

«l’ancien collége de Juilly, que Mallebranche avait  habité, 

se trouvait  dans un état de décadence intellectuelle et morale….

 Les vieux Oratoriens, accablés par l’âge, étaient impuissants à soutenir cette maison,  

Ils tournèrent leurs  yeux vers les hommes qui leur semblaient être les plus capables,

 par leurs lumières, leur zèle, leur expérience, 

de relever ces ruines.

 Leur voeu fut accueilli. les deux amis quitterent des places justement honorées

et le célèbre collège, passant  sous leur direction  retrouva un avenir

On a pu constater que, non-seulement presque tous les jeunes gens 

qu’il a formés ont conservé l’empreinte chrétienne qu’ils y avaient reçue, 

mais aussi qu’un grand nombre d’entre eux sont devenus de nobles athlètes de la foi et de la charité.

 Ce résultat est dû surtout à l’influence de M. de Salinis, qui a été comme le génie de cette institution. » 

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La Vierge et le saint Siege

Voulez vous savoir quels ont été  les 2  grande traits  de sa dévotion ?

ce furent la Vierge et le saint Siège »

Ce fut en fait les 2 grands problèmes pour tous les catholiques du 19é Siécle

en ajoutant ,il est vrai le syllabus  

Mgr Henri Maret, Mgr Darboy, Pie IX et les ultramontains

11 octobre, 2015

L’abbé Maret (1805-1884 )

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Maret est très influencé  dans sa jeunesse par Lamennais

qui était à la fois ,à cette époque ultramontain et  démocrate

puis évolue

en 1848 il fonde le journal « l’ére nouvelle » avec  Ozanam et Lacordaire  pour défendre la démocratie Chrétiennes.

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Sous Napoléon III ,il est de plus en plus influent 

il se  rapproche nettement des gallicans

En politique, il cherche l’appui du gouvernement contre les interventions romaines

il fait nommer plusieurs évêques gallicans dont Mgr Darboy

En théologie il est considéré comme le plus grand théologien français du 19 és

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Doyen à la Sorbonne

En 1841 L’abbé  Maret est nommé  professeur de dogme à la Sorbonne par Mgr Affre

puis devient  doyen de la faculté de théologie en 1853.

Il recrute alors  un corps professoral ouvert aux problèmes du temps

Il renouvelle les programmes ,change les méthodes

Il  accueille un large public composé de laïcs 

et lutte contre la théocratie cléricale, 

Il  obtient de Rome l’institution canonique pour une telle faculté dans l’université  de France

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Il lutte contre ceux qui désirent  le retour  à une monarchie absolue

et évidemment contre la centralisation romaine

Il veut une église libre dans une société pluraliste

Dés 1848 il avait milité pour le rétablissement des synodes diocésains

et en 1870 , il fait parti de la minorité anti-infaillibiliste.

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Evêque

C’est bien malgré le pape, qu’il est nommé évêque de Lépante en 1882

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Ses rapports avec Mgr Darboy

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Mgr Darboy a été choisi par le gouvernement grâce à l’Abbé Maret

«  IL  n’est pas le chef des gallicans mais il en est l’âme et le centre » (Mgr Mabile)

il est excédé par les procédés de Veuillot qui se permet de critiquer les évêques dans  « l‘Univers »

« ces étranges  catholiques dont la piété consiste principalement à saluer le pape de loin pour insulter les évéques de prés » 

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Pie IX lui reproche cette attitude envers  Veuillot mais Darboy ne s’incline pas 

il proteste  contre « l’ingérence directe et immédiate de la papauté  dans l’administration épiscopale et déclare

 Je suis prêt à, m’opposer autant qu’il m’est possible  à ce déplorable système d’annexion  à cette confiscation imméritée de l’autorité épiscopale et je crois rendre un véritable service à l’église et au saint Siege .Je ne doute pas du reste que mes vénérables collègues les évêques de France ,des qu’ils seront mis au courant de cette affaire ,ne m’accordent  avec leur sympathies l’appui de leurs conseils et de leurs autorité

 

Le cardinal Jean Baptiste Pitra (1812-1889)

10 octobre, 2015

Sa jeunesse

Jean Baptiste François Pitra est né à Champforgeuil dans le diocése d’Autun en 1812  

il est ordonne prêtre en 1836 

mais dés 1835  il est nommé professeur d’histoire et  de rhétorique  au petit séminaire de la ville

et commence des recherches sur la vie de Saint Léger

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Il aime les études ,la vie de prière ,la vie monastique  

et dés septembre 1840, il se rend à Solesmes et prend l’habit des moines des mains de Dom Guéranger,

En 1843 il prononce ses vœux

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Prieur à St Germain

En 1843 Dom Guéranger  le nomme prieur d’une nouvelle fondation à Paris

Ce prieuré est aussitôt fréquenté par des hôtes de renom

Montalembert et le comte de Falloux  qui défendront la liberté de l’enseignement ,

Desgenettes ,curé de ND des victoires,

le père Lacordaire qui venait de rétablir les dominicains en France

ou Mgr Parisis ,évêque de Langres, qui allait devenir un des chefs du parti catholique

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Mais de suite Dom Pitra se trouve confronter à des difficultés

 Une kabbale contre Dom Guéranger

Dom Guéranger venait de publier  le 2é volume des « institutions liturgiques »

et démontrait que la liturgie en France ,depuis le 17è siècle n’était plus  conforme aux décrets  du Saint Siége .IL fallait selon lui revenir à la liturgie romaine

Evidemment ce fut un tollé chez les Gallicans .Mgr d’Astros archevêque de Toulouse et plus tard cardinal monte aux créneaux   

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Dans une lettre ouverte à Mgr Gousset, Dom Guéranger rappelle que la liturgie relève non de la l’autorité d’un évêque particulier mais de celle de l’eglise unie à son chef . Donc un évêque n’ a pas le droit de réformer la liturgie de sa propre autorité

L’hostilité aux congrégations

Les parlementaires comme certains gallicans étaient hostiles aux congrégations religieuses

en commençant par les jésuites qui sont revenus 

En 1843 Mgr Affre lui même qui avait invité les bénédictins à venir à Paris commençait à leur reprocher leur volonté d’indépendance et par ailleurs  retirait aux jésuites la permission de confesser dans son diocése

En 1845  à la chambre ,Montalmenbert était monté à la tribune pour y defbdre les ordres religieux

Des difficultés administratives  

le prieuré est mal géré

Il est trop petit

l’économe prend des risques et  acquiert en même temps  l’ hôtel de Montmorency à Paris et une maison à  Bievres

mais il ne peut payer

d’où le commencement de soucis pécuniers pour Dom Pitra

qui se retrouve seul  pour rétablir la situation

Il s’en sortira qu’avec l’aide d’un comité où l’on retrouve Montalembert,  le comte de Falloux

Mgr Gousset et Mgr Parisis …

En 1845 le prieuré de Saint Germain et celui de Bievres sont  fermés

mais pendant des années, le bâton de pèlerin à la main ,

il ira en France et à l’etranger pour mendier

et pouvoir ainsi payer ses dettes

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Ses voyages et ses travaux

Dom Pitra voyageait beaucoup

Pas seulement pour quêter

mais  comme Mabillon, bénédictin comme lui et bien avant lui

il allait de bibliothèque en bibliothèque 

recopiait des manuscrits

accumulait des notes 

et dormait peu

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Il collabore à la patrologie de Migne

Il écrit dans la revue de Guéranger « l’auxiliaire Catholique » consacrée aux sciences ecclésiastiques

Il termine sa « vie de st Léger » 

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A Paris il aimait se rendre chez les pères du Saint Esprit où il rencontrait le père Gaultier

et le père Libermann dont il écrivit la vie plus tard

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Solesmes et Ligugé (1853-1858)

En 1853 Dom Pitra  retrouve enfin sa tranquillité

Il va pourvoir se consacrer totalement à ses chères études

et mener une vie de prière en communauté avec ses frères

il séjourne tantôt à Solesmes  tantôt à Ligugé

Mgr Pie avait en effet acheté l’ancien monastère et l’avait offert à Dom Guéranger en 1852

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Rome

Cela ne dure pas

Pie IX qui  rêve de renouer des liens avec l’église orthodoxe installée en Russie

pense en lisant des articles de dom Pitra

que ce bon moine serait un ambassadeur idéal

pour assurer ce rapprochement

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C’est reparti !

En 1858 Dom Pitra part vers Saint-Pétersbourg ,Moscou, le monastère de Troïtza puis l’autriche

Il retrouve la France en 1861

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Cardinal

C’est pas tout !

Décidemment il ne sera jamais tranquille

le pape le nomme cardinal puis responsable de la bibliothèque vaticane 

qui compte plus de 25000 manuscrits

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En 1878 le pape, Pie VII meurt

Il est remplacé par Léon XIII à la fin d’un conclave qui ne dura que 3 jours 

En 1879 Dom Pitra est consacré évêque de Frascati,

car ce siège était toujours attribué au cardinal le plus âgé 

Mgr Edouard Pie (1815-1880) évêque de Poitiers

9 octobre, 2015

Louis-Édouard  Pie est  un cardinal qui fut évêque  de Poitiers

Comme saint Hilaire de Poitiers, il allait combattre toute sa vie contre les « ariens «  de son temps

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Sa jeunesse

Edouard est né  en 1815 ,peu après la bataille de Waterloo

à Pontgouin  un petit village en Eure et Loire

où son Père était cordonnier

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En 1835 il est envoyé à Saint Sulpice pour faire ses études

par le curé de la cathédrale de Chartres  l’abbé Lecomte  

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La ferveur alors était grande à saint Sulpice,grâce à un juif converti ,chétif ,

 Jacob Libermann, le futur fondateur des pères du saint Esprit

qui rassemblait autour de lui  des « bandes » pour prier

Edouard y fera allusion plus tard

Ils ont entendu la parole de l’évangile, ces jeunes lévites que nous vîmes dans le séminaire de la capitale  où nous résidions ,groupés autour  de celui qui sera leur fondateur…en les enflammant avec le récit des œuvres de Pierre Claver   

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Il y avait aussi d’excellents professeurs

mais il préférait les offices de la paroisse de saint Sulpice .Il écrit à son ami l’Abbé Lecomte 

« Tout est sec dans ce pays de la scholastique ,hormis nos magnifiques offices ,parce que c’est la sainte douceur de Dieu qui n’est altéré par personne : C’est le cœur à cœur avec lui

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En 1836 Il est atterré en apprenant que le toit de la cathédrale de Chartres s’est effondré, suite à un incendie

EN 1839 il est ordonné et nommé vicaire à Chartres

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En 1848 c’est la révolution

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En 1849 il est nommé évêque de Poitiers

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Puis ce  fut l’empire et des relations assez tendues avec Napoleon III

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Relations avec le Vatican

Entre 1860 et 1870 Mgr Pie ne cesse de défendre les droits du pape de garder ses terres pontificales

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En mai 1880 il célèbre la pentecôte à Angoulême et meurt la nuit suivante d’une crise cardiaque

(« histoire du cardinal Pie » par Mgr Baunard)

L’Abbé Pie ,vicaire de Mgr Clausel de Montals à Chartres (1839-44)

9 octobre, 2015

En 1839 Edouard Pie est ordonné prêtre

et  nommé vicaire à la cathédrale de Notre Dame de Chartres

 

L’abbé Lecomte

Il a désormais comme curé son grand ami l’abbé Lecomte

qui avait enseigné à Versailles , les lettres et la philosophie

et qui connaissait bien  les parents de Edouard  à Pontgouin

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Clausel de Montals  (1769-1857) 

Edouard a pour évêque

 Mgr Clausel de Montals qui  était un « sacré »  personnage

 ancien aumônier de la dauphine duchesse d’Angoulême , avant d’être nommé  évêque de Chertres

en 1824 .

Il n’avait pas la langue dans sa poche et attaquait l’Etat  quand il le fallait

C’est lui qui en 1828 avait déclenché la croisade contre la loi sur l’enseignement primaire  

Si les apôtres  avaient eu les ménagements tant recommandés par les sages d’aujourd’hui ,le monde serait encore païen ou arien   …Je n’aime pas la guerre  à coup d’épingle …Quand il faut la faire, je tache de la faire à coup de canon

« La cour ne l’aimait pas ,tout en l’estimant ;

L’école le redoutait ,la presse l’insultait .

Lui ne cessait de frapper ,de presser ,de parler ,

sonnant de la trompette sacrée autour de Jéricho,

jusqu’à ce qu’il en vit tomber les remparts devant l’arche »(Mgr Baunard)

Il ternait tête aussi à Mgr Sibour en refusant de se rendre au concile provincial de  Paris

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Le prédicateur

Dés 1840

son évêque lui demande de prêcher le carême à Notre Dame de Chartres

comme Lacordaire le faisait à Paris

Il est moins connu évidemment que l’illustre dominicain

mais  aussi apprécié par les fidèles de Chartres   

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Evidemment , comme beaucoup d’autres en son temps  

il fait l’apologie du Christianisme

tant dénigré et rejeté en ce siècle  

 l’Eglise ,fille du roi du ciel ,ne saurait être en sous ordre…Toute captive qu’elle soit ,elle veut qu’on la traite en reine ,non par grâce ,mais de droit  

avant d’être apologiste ,Edouard Pie est l’homme de la bible qu’il cite abondamment

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L’historien et l’archéologue

Il aime sa cathédrale

Il la connaît

Son rêve est de restaurer la crypte de Notre Dame de sous terre

Que de fois ,au soir des grandes solennités ,je suis allé m’agenouiller dans cette crypte obscure et abandonnée …Seul au milieu des ténèbres et du silence, je me demandais si ce désert ne retrouverait pas un jour la vie      

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Il s’intéresse à l’histoire de sa région

en 1841, il escrit une « notice sur saint Cheron » le village où se trouvait le petit séminaire

puis une « vie de saint Fulbert » et projette d’écrire sur Yves de Chartres  

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En 1843 il fait réparé la chapelle  de « Notre Dame de la brèche »

pour y remettre la statue de Marie qui avait protégé la ville de Chartres au moment  de l’assaut d’Henri 4 en 1568

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Dom Guéranger

Edouard aimait aussi la liturgie romaine

il avait lu « les institutions » de Dom Guéranger  

qui un jour vint dire la messe à Chartres

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En 1850 il  est nommé évêque de Poitiers 

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Ses relations avec les gouvernements

furent souvent  tendues

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