Le journal de Trevoux

 

Les journaux

Au cours du XVIIIé siecle

deux journaux importants

rendaient compte de tous les livres qui était publiés

que ce soit des romans ,des poésies, des encyclopédies ou des livres scientifiques 

il s’agit du journal des  savants et du journal de Trevoux

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1)  Le journal des savants

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Fondé sous le patronage de Colbert en 1666

il existe  toujours mais sous une autre forme 

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2)  Le journal de Trevoux

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Les jésuites publiérent de 1701 à 1767

« Les Mémoires pour l’histoire des sciences et des beaux-arts »

 plus connus sous le nom de Journal de Trévoux 

avec la protection du duc de Maine, prince de Dombe (Bresse) et de Trévoux

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Le but

 Le but des Jésuites était

 « de donner au publique un état fidele de tout ce qui paraissait  de curieux tous les jours dans le monde

 en quelque  genre de science que ce soit »

avec la ferme volonté de protéger « le temple de l’église romaine » 

Il est urgent ainsi  de rectifier les erreurs concernant la doctrine

catholique qui s’enracine dans les écrits  des péres de l’Eglise

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La  direction

est confiée àu père Tournemine de 1702à 1719

Tournemine avait eu pour éléve

au college Louis le grand 

Voltaire et plus tard le futur cardinal de Bernis 

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A partir de 1745   le père Berthier assure seul la direction jusqu’à sa suppression en 1767

A la fin il tirait à 1000 exemplaires

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Les recensions

Tournemine  avait insisté sur l’histoire « édifiante et raisonnée »

sur l’origine de la révélation chrétienne et  la mythologie antique

D’où les recensions  sur les livres de Ramsay ou de Terrasson

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Berthier  s’intéresse davantage aux sciences et aux arts

d’où les belles recensions

sur les savants jésuites

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et l’abbé Pluche

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ou sur Réaumur  

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Outre leur journal les jésuites publièrent également

« les mémoires de Trévoux »

«  un recueil de critique littéraire, puis scientifique, historique, géographique, ethnologique et religieux »

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3) Les nouvelles ecclésiastiques

On ne peut oublier  ce journal qui a tant provoquer de scandale

ce journal publié par les jansénistes, clandestinement  de 1728 à 1803

Ils commentaient aussi les livres de théologie et de philosophie

mais c’était  surtout un journal polémique  

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De Fénelon à l’abbé Terrasson en passant par Ramsay , 3 romans à succés du XVIIIe siècle

Fenelon : Les aventures de Télémaque (1699)

 

Un an juste !

Un an avant le  siècle des lumières

« les aventures de Télémaque » de Fénelon sont publiés malgré lui

c’est un tabac !

car tout en  racontant l’histoire romancée  de Telémaque ,fils d’Ulysse et de Penelope ,

pour le jeune dauphin ,le duc de Bourgogne , fils de Louis XIV 

il ose s’attaquer à l’absolutisme du roi soleil

qui par son despotisme ,répand les ténèbres de l’ignorance autour de lui

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Il fut un  des livres les plus réédités, les plus lus de toute la littérature jusqu’en 1900.

Ce fut le « livre divin de ce siècle » selon Montesquieu

 

Ramsay : Les voyages de Cyrus (1727 )

 

Andrew Michael Ramsay (1686-1743)

 est né en Ecosse 

sa mère est anglicane

son père est calviniste .

il s’initie à la franc maçonnerie anglaise ,avec le pasteur Desaguliers

qui prêche la tolérance et la paix religieuse

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Où donc est la vérité ?

en 1709 il rencontre Fénelon et il devient catholique

puis il est séduit par la doctrine du « pur amour » de Madame Guyon et devient son secrétaire

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Il s’intéresse alors à l’antiquité

et commence à étudier la philosophie des anciens

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Les voyages de Cyrus

Ramsay écrit un roman avant tout philosophique,

inspiré entre autres des Aventures de Télémaque de Fénelon,

Télémaque cherchait  son père

Cyrus cherche la  sagesse

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Comme son maître Fénelon ,

Ramsay ,toujours insatisfait

se veut  pédagogue 

Au cours de son voyage , Cyrus  découvre l’enseignement des sages de l’antiquité

 

Zoroastre 

 Cyrus rencontre des mages et leur chef Zoroastre sur les bord du golfe persique

Il  est initié « aux sciences chaldéennes, Egyptiennes ,et juives »

 « La sagesse descendit dans mon cœur ,elle dessilla les yeux de mon esprit »

Il admire « les lois les plus certaines de la belle physique » 

et le corps humain « cette machine si composée ,si délicate et si admirable  

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Hermès

En Egypte, Cyrus découvre Hermès Trismégiste qui a restitué l’ancienne religion des Egyptiens

Cyrus comprend  alors que Dieu est BON

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Pythagore

En Crète

Cyrus  découvre Pythagore et le tetraktys

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et comprend que les athées sont néfastes

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La bible

De retour à Babylone, Cyrus rencontre des juifs

et  comprend que le Dieu des juifs est supérieur à tous les autres

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Le pur amour

Il faut bien que Ramsay en rajoute

lui qui est devenu le secrétaire de la Guyon qui prêche « le pur amour »

C’est pourquoi il conclut son livre

en remarquant que Cyrus a perçu la lumière

mais il n’est pas encore vraiment touché

car il n’a pas découvert « le pur amour »

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Puis vint l’abbé Terrasson

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Abbé Terrasson : Sethos (1731)

L’abbé Terrasson (1670-1750) 

est né à Lyon 

Il avait 2 frères oratorien

lui-même est resté quelques temps chez les oratoriens

mais il ne fut jamais prêtre

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Il est surtout célèbre pour avoir parlé des « mystères Egyptiens »

en publiant son roman «  Sethos » en  1731

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Sethos

C’est  le récit d’un voyage en Egypte 

d’un jeune prince qui se nomme Sethos

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Les prêtres le font entrer dans une  immense bibliothèque

où sont cachés les « mystères » et les pratiques de la religion égyptienne.

Sur la porte d’entrée il est écrit  « la nourriture de l’âme » 

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Puis le jeune prince pénètre une lampe à la main dans une  pyramide à l’ouverture étroite

  et accède dans le saint des Saints , le  sanctuaire des prêtres 

ou il lit gravé dans le marbre ,’inscription suivante

Quiconque fera cette route tout seul et sans regarder derrière lui ,sera purifié par le fieu ,par l’eau et par l’air  et s’il peut vaincre le frayeur de la mort ,il en sortira au sein de la terre ,il reverra la lumière ,et il aura droit de préparer son âme à la révélation  des mystères de la grande déesse Isis

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Dans le sanctuaire il est soumis comme Gilgamesh ,,bien avant lui, à plusieurs épreuves  dont le jeûne et le silence

Ensuite  comme Cyrus il reçoit un enseignement  qui le mène, peu à peu  sur le chemin de la révélation  

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D’Alembert écrit   

« Cet ouvrage, quoique bien écrit et estimable par beaucoup d’endroits, ne fit cependant qu’une fortune médiocre Le mélange de physique et d’érudition que l’auteur y avait répandu, et par lequel il avait prétendu instruire et
plaire, ne fut point du goût d’une nation qui sacrifie tout à l’agrément, 

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Terrasson avait moins  étudié en homme du monde qu’en philosophe.

mais si le roman de Séthos est inferieur en cela  au Télémaque son modèle, il n’y a rien
dans le Télémaque  qui valent la morale ,les  réflexions fines et les discours sublimes qu’on trouve dans Séthos »

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 Terrasson décrit, dans toute sa pompe, l’initiation de ce prince; et par ses ingénieuses conjectures d’une vive imagination tempérée par les profondes recherches d’une saine érudition il donne un tel degré de vraisemblance a la manifestation des mystères d’Isis, répu- tés jusqu’alors impénétrables, qu’on croirait qu’ils lui ont été révélés par l’Un des inities ou  l’un des prêtres égyptiens. 

 (Voir Bernard Barthet : Sciences ,histoire  et thématiques  ésotériques chez les jésuites en  France )

 

 

Le pasteur Jacques Souverain (1650- 1699) et les pères de l’église

Jacques Souverain

est un pasteur

surtout connu pour son livre

« le Platonisme dévoilé »

qui ne fut publié qu’en 1700

et qui fit scandale

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Souverain  était un disciple de Socin

qui ne croyaient pas en la Trinité

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Il avait donc tout pour déplaire aux jésuites

qui commentaient  tous les livres qui paraissaient,

dans le journal de Trévoux

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Attaque des pères de l’Eglise

Selon Souverain

les pères de l’Eglise

sont des théologiens qui ont bâti des dogmes

avec les termes des philosophe grecs

Il est Dieu, né de Dieu,  lumière, née de la lumière, vrai Dieu, né du vrai Dieu,engendré non pas créé, de même nature que le Père ; et par lui tout a été fait.

Ce sont des intellectuels disciples de Platon 

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Platon dans la « Timée » parle d’un Dieu ni eternel ni engendré ,

un Dieu  bon (le père) sage (la parole) ,l’âme du monde (L’esprit)

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Les pères de l’église se sont laissés séduire par ces idées

et y ont découvert la Trinité

C’est alors qu’ils ont dévié

Ils ont fait de la philosophie

ils ont mélangé le platonisme et le Christianisme

et ils ont fait fi des évangiles 

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Or la théologie  ce n’est pas de la philosophie

Le théologien doit s’occuper de la révélation et des évangiles

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Par ailleurs les pères de l’église ,sont adeptes de la mystique des nombres  selon Pythagore

le nombre 7  ne se trouve t il pas  environ 700 fois dans la bible  

Les interprétations de saint Augustin a ce niveau sont impressionnantes

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Le Pére Germon

Dés 1703 ,tout en étant moins virulent un jésuite ,le Père Germon

avait critiqué

non les doctrines des pères

mais les traductions de leurs écrits par les mauristes

où il découvre beaucoup d’erreurs dues à des copistes

et des faux attribués à saint Augustin

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Le journal de Trévoux

Ce sont surtout les jésuites du journal de Trévoux qui répondent à Jacques Souverain

en particulier le pére Baltus qui est surtout célèbre pour avoir attaqué « l’histoire des oracles » de Fontenelle

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Baltus démontre que les pères de l’église n’ont pas été  influencés par les platoniciens

et mieux encore ce sont les platoniciens qui se sont inspirés des textes de l’ancien testament 

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S’il est vrai  que les pères de l’église se sont servis du vocabulaire des philosophes   

C’était pour se faire comprendre par les païens

Ils retenaient le meilleur de leur doctrine

et en rejetaient leurs erreurs

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ainsi

Saint Augustin reproche aux Grecs d’adorer plusieurs Dieu et de leur faire des sacrifices

et rappelle que la sagesse de ce monde n’est que folie 

 

(Voir Bernard Barthet : Sciences ,histoire  et thématiques  ésotériques chez les jésuites en  France)  

L’abbé Pluche (1688-1761) :Le spectacle de la nature

Noël-Antoine Pluche, est un prêtre né à Reims,

Le spectacle de la nature

Pluche est  célèbre pour son encyclopédie en 9 tomes publié entre 1732 et 1750

avant celle de Diderot publiée de 1751à 1772

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Pluche  donne un sous titre à son œuvre 

« Entretiens sur les particularités de l’histoire naturelle »

car il a présenté ses articles sous forme d’entretiens

comme c’était souvent la mode au XVIIIe siècle

 Ainsi fit aussi le père  Noel Regnault en 1729

en publiant « la physique nouvelle en dialogue »

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Les lettrés et les savants du XVIIIe siècle  aimaient s’entretenir dans leur petit cabinet,

remplis souvent de nombreuses curiosités

comme celui du  père Claude du Molinet 

à Sainte Geneviève

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Retentissement du livre

Ce fut longtemps un  best seller

traduit en plusieurs langues

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Les  journalistes jésuites lui consacrent  dans  « le journal de Trévoux »

 six articles entre 1733 et 1750 

Ils se méfient  de l’auteur

car c’est un janséniste

et examinent donc son livre à la loupe

avec un œil critique 

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De plus ces braves jésuites sont un peu jaloux

Pluche  semble faire concurrence à leur grand savant Kircher

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Pourtant comme les jésuites

Pluche admire la création

et il écrit   

N’importe quelle fleur surpasse la magnificence de Salomon .. la tulipe avec son calice ,ses feuilles ,ses paillettes ,son pistil son panache de lait blanc ou jaune vif doré ……vois la beauté du ciel étoile ,la lune éclairée par les soleil ,  le secret du crépuscule ,le soleil et ses bienfaits

Nul besoin de mathématique pour s’ébahir

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Une encyclopédie Chrétienne 

Justement voilà le problème

c’est un livre chrétien écrit par un abbé

pour faire découvrir à tout le  monde le beau et l’utile 

et rendre gloire au créateur

il fut donc rejeté ,oublié

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Diderot et d’Alembert sont venus  

les philosophes athées sont intervenus

et Pluche disparut

 

(Voir Bernard Barthet : Sciences ,histoire  et thématiques  ésotériques chez les jésuites en  France) 

Athanase Kircher (1601-1680) : Un Teilhard de Chardin baroque

Athanase Kircher

est un égyptologue ,un physicien ,un jésuite né en Allemagne

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Un savant

Il  s’intéresse à tout

Il cherche Dieu en tout   

Il écrit sur tout

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 « Musurgia universalis »

Ce livre est un vaste traité sur la musique

Il y parle certes de l’harmonie musicale

mais aussi et surtout de l’harmonie  universelle

car Dieu a créé un monde harmonieux

il a créé le monde minéral ,les pierres, les plantes, les arbres ,…les oiseaux …les quadrupèdes

« Quelles merveilles à nos yeux » !

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Ars Magna Lucis et umbrae

Kircher s’émerveille devant la lumière des étoiles   

et « l’immense océan des espaces  célestes

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Oedipus Aegyptiacus

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Kircher a recherché Dieu dans la nature

mais aussi dans les textes des anciens  

Il croit que les hiéroglyphes  auraient été  inventés par Hermès Trismégiste pour préserver les écrits des sages antédiluviens

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Dans son Oedipeus

Kircher consacre aussi 150 pages à la kabbale

et s’attarde sur la nature mystique de l’alphabet Hébreu afin de percer  le mystère du Nom de Dieu

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Par contre il s’intéresse peu à l’alchimie en vogue de son temps 

Selon lui ,l’alchimie ne fait que décrire le processus de la création 

or il ne s’intéresse pas à l’évolution

il s’intéresse au créateur au tetagramme   à YHWH

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Kircher ,le père des scientifiques jésuites

Après  Athanase Kircher

nombreux furent les jésuites qui s’illustrèrent pour leur savoir scientifique

sans parler des jésuites astronomes  qui furent si bien accueillis par les mandarins chinois

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Au cours du XVIIIe  s’illustrèrent particulièrement  deux enseignants au college Louis  le grand

les pères Regnault et Castel

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Kircher et Teilhard de Chardin

On a vraiment envie de comparer Athanase Kircher avec Teilhard de Chardin

 

Comme Kircher ,Teilhard  était un scientifique jésuite

Comme Kircher, Teilhard cherchait Dieu à travers la création  

dans la lithosphère, la biosphère, la noosphère

Comme Kircher il admirait l’harmonie  dans l’univers 

et y découvrait le « milieu divin »

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Teilhard évidemment  venu après Darwin

s’intéresse davantage à l’évolution

Deux scientifiques jésuites enseignants au collège Louis le grand au cours du 18è s

Le père Noel Regnault  (1683-1762)

 Ce père jésuite est   professeur de physique à Louis le grand

Il a le don d’enseigner 

C’est un vrai pédagogue

qui écrit le plus simplement possible

pour se faire comprendre par tous

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La physique nouvelle en dialogue

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Ce livre  est un entretien entre Ariste un philosophe  et Eudoxe un physicien

Le père Regnault  aime dialoguer car

 la conversation est  un des plus doux agrément de la vie »

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Son livre est une encyclopédie de la nature

un « recueil de curiosité »

l’auteur  s’émerveille devant les mystères et les merveilles de la création 

Il  s’étonne devant certaines expériences sur la magnétisme ou les phénomènes électriques

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Avec l’enthousiasme d’un adolescent il écrit

Les spectacles que l’art nous donne …n’ont qu’une beauté  fragile et de peu de durée …

Celui que l’univers nous présente à nos yeux a quelque chose de plus solide  

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Comme Kircher, son maitre, Regnault connait et vénère Hermès Trismégiste

dans son livre sur

« l’origine ancienne de la physique nouvelle »

il déclare

« Hermès contemporain de Moïse ,ce dernier tenant lui même sa science des Egyptiens selon Clement d’Alexandrie »

 

Le père Castel (1688-1757)

 

Le père Castel est né à Montpellier 

Mathématicien ,physicien ,jésuite ,il enseigne à « Louis le grand » en même temps que le père Regnault

et écrit dans le « journal de Trévoux » pendant 25 ans de 1720 à 1745

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Comme le père Kircher

Comme le père Regnault il  écrit  sur l’harmonie du monde 

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L’optique des couleurs

En 1724, Il écrit un « traité de la pesanteur universelle » en s’opposant à Newton

mais surtout il connaissait les expériences sur le prisme  

et nous a laissé  un livre magnifique sur l’optique des couleurs

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Il établit une correspondance entre les sons et les couleurs

le coup d’œil du peintre égalait …le coup d’oreille  du Musicien

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Science et foi

Regnault et Castel sont avant tout jésuites

et comme les autres jésuites scientifiques

il font  connaître la physique

pour prouver l’existence ,la grandeur et la bonté de Dieu

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 L’univers dévoile un être supérieur ,un esprit créateur ,un Dieu 

il faut être déraisonnable pour ne pas le reconnaître

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La science ne détruit pas la foi 

La Science fortifie la foi

 

(Voir Bernard Barthet : Sciences ,histoire  et thématiques  ésotériques chez les jésuites en  France )

 

Réaumur (1687-1757) : Mémoire pour servir à l’histoire des insectes

 Réaumur est un physicien et un naturaliste

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Mémoire pour servir à l’histoire des insectes

Réaumur fait paraître son mémoire en 6 tomes  entre 1734 et 1742

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Rien que la lecture de la table des matières est un régal

de quoi saliver !

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Voici quelques titres de chapitre

Sur  les changements de peau des Chenilles.
Des parties exterieures des Papillons, et principalement des ailes, des yeux, des antennes et des trompes.. ..

Idée générale des précautions et des industries employées par diverses espèces de Chenilles
pour se métamorphoser en Chrysalides. 

Comment les Chrysalides  se tirent du fourreau de la  Chenille … de la respiration des Chrysalides
De l’industrie des Chenilles qui se pendent verticalement par le derrière, la tête en bas pour se
métamorphoser. Comment la Chrysalide se trouve pendue dans la place où était la Chenille. Et de quoi
dépend leur belle couleur…

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Jugement des journalistes de Trévoux

Les journalistes jésuites sont unanimes

pour louer ce livre

ils sont ébahis !

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Ils apprennent que les insectes sont souvent répugnants

mais en fait ils cachent une réelle  beauté

ainsi en est il souvent  chez les hommes

Ceux qu’on méprisent sont souvent les plus respectables

« les premiers seront les derniers et les derniers seront les premiers »

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Nos jésuites sont encore ébahis  

par la  mutation des Chrysalides

qui se débarrassent de leur laideur originelle

et qui renaissent  sous forme d’un papillon de toutes les couleurs

« une merveille à nos yeux »

Ils y voient le Christ  sortant du tombeau

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La génération spontanée

Par contre les jésuites sont un peu gênés

Kircher leur grand savant  croyait en la génération spontanée des insectes

Or Réaumur se moque de ces auteurs qui considèrent les insectes comme des « amas de pourriture ,produits du hasard informe

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Enfin bref !

ils ne peuvent pas trop critiquer Réaumur

c’est un de leurs anciens élèves