Archive pour la catégorie 'Les curés du XVIIIésiècle'

Le XVIIIe siècle : L’évangélisation de la France par les curés des paroisses

7 juin, 2015

L’évangélisation de la France profonde a eu lieu

non pas au 17è siècle

mais au 18 é siècle

qui fut aussi en ce sens

un siècle des lumières

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Et oui !

surprenant !

Affirmer cela,  va à contre courant de ce qu’on pense d’habitude 

Oui ! c’est vrai

Le peuple de France devient chrétien au cours du 18è siècle

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Auparavant, l’église était celle des nobles  des moines et  des bourgeois

Ce n’était  même pas l’église du bas clergé 

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Cette évangélisation fut assurée par les curés de paroisse

qui se trouvent enfin à la hauteur 

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Le curé de paroisse

C’est d’abord celui qui officie

celui qui célébre

celui qui prêche

celui qui enseigne

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L’officiant

Tronson écrit dans « ses entretiens »

« l’église ne peut se tromper, …or je vois qu’elle a toujours respecté particulièrement les cérémonies..…elle ne les a pas voulu laisser à la liberté de ses enfants    elle les règle toutes  en détail  jusqu’à une  démarche ,à la posture du corps ,à une inclinaison profonde ou médiocre  ,à un mouvement de tête .Le célébrant doit avoir un certain air non pas du monde mais de Dieu un air qui donne de la dévotion et du respect

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Au cours de la messe ,le peuple est réduit au silence

il est invité à accompagner par des prières intérieures les mystères qu’il ne comprend pas 

Le canon de la messe doit être récité en silence

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La catéchèse et la prédication 

 Le traité des devoirs d’un curé »  de Collet explique tout ce qu’il faut enseigner et comment enseigner 

« un curé  qui n’instruit pas manque à une des plus importante fonction de son ministère …il doit enseigner aux hommes les vérités de la foi et des mœurs Il doit les porter à la pénitence, à les faire entrer dans la pratique des vertus » (Collet)

Donc les curés privilégient la morale au détriment du dogme  

Souvent à la fin des prédications, le curé  récite les prières, le notre Père , je vous salue Marie ,le credo, les actes de foi d’espérance et de charité ….histoire de rafraichir la mémoire des participants 

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Les missions

ces missions lancées par le père  Maunoir et saint Jean Eudes au XVIIe se multiplient 

On ne cherche plus à lutter contre l’ignorance religieuse  mais à améliorer les mœurs

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Les cantiques

En chantant on apprend aussi 

En 1776 l’ abbé Pellegrin publie   

« des cantiques spirituels sur les principaux points de la religion et de la morale chrétienne »

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Des  images pieuses sont imprimées à profusion

Des comédiens vont aussi de ville en ville

pour présenter des scènes de l’ancien et nouveau testament

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Les livres

35 à 40 % des livres imprimés sont des livres religieux 

et oui !

il n’y a pas que les encyclopédies !

 

L’Eglise du XVIII e siècle en France : Une religion de la peur

4 juin, 2015

Au début du 18è siècle

L’église en France  est devenue une institution

réglementée, structurée

Il faut obéir !

Point barre !

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Les curés dans leur paroisse  enseignent  la crainte de Dieu

Les curés parlent du péché à des pécheurs 

Les curés culpabilisent

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Les fidèles ,certes, pratiquent de plus en plus

mais parce qu’ils ont peur

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La mort

 Les livres pour se préparer à une bonne mort

(Ars Morendi), n’ont jamais été si nombreux

« pensez y bien » du père  de Barry

et « Le miroir des pécheurs » du Pére Huby

parus à le fin du 17é siècle sont réédités

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Il ne s’agit plus de faire peur comme au Moyen âge 

II n’y a plus  des estampes avec des horribles diables et les flammes de l’enfer

Il  s’agit de bien se préparer à mourir en vivant selon les commandements

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Le péché

Avant  de parler de l’amour de Dieu

les  curés parlent de la crainte du péché 

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Dans son livre la « retraite spirituelle pour un jour de chaque mois »

publié par un jésuite ,le  pére Croiset  (1656_1738) ,

Dieu est un Dieu qui punit

Combien de personnes d’une vertu distinguée ,comblés de mérites ,arrivée à un degré sublime de sainteté ,pour un seul péché mortel sont malheureusement damnées » (Croiset) 

En Même temps le père Croiset propagea le culte du sacré cœur 

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Le sexe

Le plus grand péché

le plus horrible

ce n’est plus le manque de charité

c’est l’impureté 

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A partir des années 1740

on commence à parler ouvertement de la contraception

Ce n’est pas encore la pilule

mais c’est  tout comme

Les bons curés et les auteurs des « conférences de Paris sur le mariage » s’indignent  

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Les femmes se sentent moins culpabilisées que les hommes car elles rejettent la responsabilité de leur faute sur  leur mari

il en résulte que les hommes ,honteux ou dégoûtés commencent ,à la fin du siècle à s’éloigner de l’église

et que les femmes continuent à remplir les églises 

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La confession

D’ou la peur !

D’où les confessions réitérées

D’où l’affaire des billets de confession

D’où la recherche du prêtre au moment de la mort

D’où le récit romanesque sur Voltaire, qui à l’agonie , aurait été assisté par le curé de Saint Sulpice

 

(voir les hommes et Dieu dans la France du XVIIIé par Jean Quéniat)

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