Archive pour la catégorie 'Nicolas Bergier'

L’Abbé Nicolas Bergier, un encyclopédiste oublié du 18és

13 mars, 2015

Nicolas Bergier et les philosophes

Comment se fait-il qu’un homme qui ait tant écrit

un homme qui a réfuté les plus grands  esprits de son siècle

ait pu  être complètement oublié ?

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Evidemment on ne peut comparer Bergier à Diderot 

N’empêche !

Il en avait des collaborateurs, Diderot !

Il en avait une équipe, Diderot 

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Bergier, Lui  !

Il fut seul pour écrire en 7 ans

son dictionnaire de théologie en 3 tomes

qui eut un énorme succès 

en 1882 ,un siècle plus tard  on pouvait en dénombrer 31 éditions en Français ,7 en Italien ,4 en espagnol

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Pas un mot dans les livres scolaires ?

De toute façon le 18é siècle  est le siècle des lumières

point barre !

Les théologiens ne peuvent qu’être des hommes des ténèbres

des infâmes ! 

Alors le clergé on connaît pas

ah si ! parfois on signale des illuminés comme Dom Pernety 

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même les auteurs catholiques l’ignorent

Mouret dans ‘son histoire de l’église » en plusieurs volumes n’en parle pas

Fliche et Martin (21 volumes) lui réserve que quelques lignes

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Bergier et  la cour de Versailles

Pourtant quel homme sympathique ,instruit ,intellegent que ce Bergier  !

Il résida 18 ans  à Versailles

en tant que confesseur des tantes de Louis XVI ,Adelaïde, Victoire  et compagnie

mais grâce à Dieu ces dames ne se confessaient qu’une fois par mois

et ne désiraient pas rencontrer leur confesseur par ailleurs

et puis…., a la grande satisfaction  de notre abbé

toutes changèrent de confesseur ;Ouf !

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Il ne cherche pas la gloire

Il ne courtise pas

Il dit sa messe chaque jour dans la chapelle du chateau

Le reste du temps il se retire dans sa chambre pour écrire

C’est son bonheur !

Il se promenait tout les jours dans le parc de Versailles et 2 fois par mois se rendait à pied à « Notre Dame » de Paris  

même à 70 ans

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Les convictions de Bergier    

Il défend contre les attaques de Rousseau , Mgr de Beaumont (archevêque de Paris pendant 35 ans de 1746 à 1781)

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Mgr de Beaumont ne fut pas ingrat et l’envoya à Versailles

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Bergier attaquent les  jansénistes qui troublent tout le monde

en publiant  « les  nouvelles ecclésiastiques »

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Quand il commente la Bible ,il semble ignorer totalement les écrits de Richard Simon

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A Rousseau qui disait que 

  beaucoup d’hommes pleins de respect pour nos livres sacrés 

n’ont cependant pas reconnu dans le récit de Moïse l’absolue création de l’univers 

il répondait

nous ne connaissons pas ces hommes pleins de respect pour nous livres sacrés

et qui  n’y voient point la création  

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Dans son traité de la vraie religion

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Bergier  donne le récit de la chute d’Adam et Eve

puis ajoute

« Telle est  en deux mots,

 l’Histoire qui scandalise les Incrédules  

et pourtant ,la croyance de cette tache héréditaire 

a persévéré constamment 

chez les descendants des Patriarches : 

Moïse nous l’a transmise par tradition

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Si il est rétrograde  en exégèse

Bergier  est plutôt à l’avant-garde en prêchant sur la grâce

a un tel point qu’il n’ose pas publier son dernier livre

le traité de la rédemption

pour ne pas être condamné

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Il craint la censure 

comme son contemporain

le curé Meslier devenu athée

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M. l’abbé Nicolas Bergier (1718-1790) remarquable adversaire des philosophes

12 mars, 2015

En 1743  Nicolas Bergier est ordonné prêtre et devient docteur en théologie en 1744

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Curé de Flangebouche 

En 1749, il est nommé curé de la paroisse de Flangebouche,

C’est un petit village situé à 700m d’altitude  dans les montagnes du Jura ,

à 50 kms environ de Besançon  où il se rendait souvent à cheval

Il lit beaucoup et  accumule ses connaissances

En 1763 il fait imprimer à Besançon une dissertation dans laquelle il esquissait un portrait de Voltaire sans le nommer

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L’adversaire des philosophes

 A Besançon

En 1765  il devient principal du collège de Besançon

En même temps, peu à peu ,il aiguise sa pensée ,accumule ses arguments

et  décide de se consacrer entièrement à la défense de la religion

Il s’attaque alors à «  l’ Emile » de Rousseau, en écrivant  le Déisme réfuté par lui-même,

En 1768 Il écrit l’apologie de la religion chrétienne pour  réfuter « le christianisme dévoilé » d’Holback

il y ajoute des « remarques » sur les articles du dictionnaire philosophique de Voltaire 

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A Paris puis Versailles

En 1769 il devient chanoine de  Notre Dame de Paris

En  1771, il s’attaque au «  Système de la nature » d’Holbach

« le livre le plus terrible qui ait été fait depuis la création du monde »  

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La même année il devient confesseur de Madame Adelaïde, fille de Louis XV

et va dorénavant résider à Versailles 

où ,il écrira  deux ouvrages monumentaux

en 1780  le Traité historique et dogmatique de la vraie religion,

Pendant 7 ans il travaille sur son  Dictionnaire théologique qui parait en 3 volumes  de 1788 à 1790

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Avant de mourir il confie à ses amis, 2 manuscrits qu’il n’avait pas oser publier

mais auxquels il attachait beaucoup d’importance

le tableau de la miséricorde divine

le traité de la rédemption

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Jugement des philosophes

Il était certes l’adversaire des philosophes

mais ceux-ci reconnaissaient sa valeur et l’estimaient  

ainsi Grimm  écrivait 

M ; L’Abbé Bergier est un homme très supérieur aux gens  de son métier

,c’est-à-dire à ceux qui se battent pour la cause de l’église contre tout venant

 Il a de l’érudition et même de la critique  …

…le principal du collège de Besançon répond toujours et répond à tout …Oui, oui, répons ,mon ami ;tu n’auras pas sitôt fini (Grimm)

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Voltaire reconnaissait la valeur de Bergier ,et accepter de discuter avec lui sur un ton correct

sans le cribler de sarcasme comme il le faisait souvent avec ses adversaires

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Diderot écrit à son frère abbé

vous connaissez apparemment l’abbé Bergier .

eh bien je vis d’amitié avec lui     

Abbé Nicolas Bergier et les philosophes

12 mars, 2015

Nicolas Bergier est considéré comme le plus important apologiste de son temps

érudit et respecté même par les philosophes qu’il provoque

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Il se rend vite compte ,en lisant les philosophes

et en côtoyant les chrétiens ,même fervents

que le christianisme était mal enseigné

et  mal compris

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Un christianisme rigoureux

Un christianisme trop axé sur le péché

sur le jugement dernier

sur la  damnation

sur le peu d’élus

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Rousseau se scandalise quand on déclare que les enfants morts sans baptêmes sont condamnés …et il a raison  

Bossuet affirme dans le  catéchisme de Meaux

« qu’on ne peut être sauvé hors de l’église catholique

.Ainsi les juifs ,les païens ,les hérétiques n’auront pas la vie éternelle » 

Dans le catéchisme d’Avignon ,la ville des papes 

il est dit qu’il y aura beaucoup de damnés 

parce que le plus grand nombre même des chrétiens vit dans le crime

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L’église prêche aux fideles une morale si rigoureuse que bien peu parvienne à l’observer

 et Rousseau déclare

Ce sont là des dogmes cruels peu conformes à l’idée que je me fais de l’être suprême

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Une telle religion n’est pas crédible

elle est  rejetée  non seulement par les  philosophes

 mais encore par toutes personnes sensées

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Dans le dictionnaire de théologie (article sur la rédemption)

Bergier répond  clairement

 Les écrivains sacrés témoignent 

que la grâce de la. Rédemption est générale 

et s’étend à -tous les hommes sans exception

…..Le divin Sauveur s’est offert lui-même à la mort dans ce dessein

il a répandu son sang pour  tous sans exception.

…Dieu n’à -pas envoyé son Fils dans Íe monde pour le juger, 

mais pour le sauver ( Luc).

donc Dieu veut que tous les hommes soient sauvés 

 

..S: Jean dit qu’il sera la victime de  propitiation pour nos  péchés:

-non-seulement pour les nôtres 

 mais pour tous  ceux du monde entier .

 Nous ne savons par quelle subtilité

 l’on peut obscurcir des passages aussi clairs.  

 

L’évangile

Bergier va donc répondre aux attaques des Philosophes

en expliquant l’évangile

un évangile qui prêche

la bonté ,la miséricorde ,le pardon

un évangile qui nous présente Christ  sauveur

doux et humble de cœur 

non un juge impitoyable

**.

Le verbe divin a daigné se faire homme ,

se revêtir de notre chair et de nos faiblesses ,

habiter parmi nous pour nous servir de modèle :

Il a donné sa vie pour nous .

Il se donne encore à nous sous la forme  d’un aliment ,afin de s’unir plus étroitement à nous … ;

ces idées sont non seulement grande et sublimes mais affectueuses et consolantes

Elles élèvent l’âme et l’attendrissent

l’homme quoique faible et pêcheur est donc précieux à Dieu

Par les excès de sa bonté divine ,nous pouvons estimer le prix du bonheur qu’il nous prépare

Il est notre père dans l’ordre de la nature

Il  est notre sauveur  dans l’ordre de la grâce …

de là naissent des sentiments d’humanité  de charité ,de fraternité envers nos semblables  …

Ils ont fait éclore la multitude d’institutions utiles dont aucune autre religion n’a eu seulement l’idée ….

( dictionnaire de Théologie article  Misericorde) 

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Le titre de ses derniers livres en dit assez long

sur son enseignement 

le tableau de la miséricorde divine

le traite de la rédemption 

Abbé Nicolas Bergier et les jansénistes

11 mars, 2015

Pas de problème !

Bergier n’est pas janséniste

mais alors ,pas du tout ! 

il ne peut accepter l’intransigeance  des « nouvelles ecclésiastiques »

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La Miséricorde de Dieu

dans son dictionnaire de theologie

 cliquez ICI

et son article sur la miséricorde

il écrit

**

la miséricorde ..C’est le plus consolant des attributs divins , 

le seul qui fonde notre espérance,  

c’est aussi celui dont les livres saints nous donnent la plus haute idée.

Dieu fait consister sa gloire à pardonner aux pécheurs

Il fait justice jusqu’à la troisième et la quatrième génération ,  …

**

Comme si la tendresse d’un père n’était pas encore  touchante,

 Dieu compare la sienne à celle d’une mère ; 

« une mère peut-elle donc oublier son enfant, manquer de pitié pour le fruit de ses entrailles ? 

Quand elle en serait capable , je ne vous oublierai point»,

 (Isaïe,49,14).

…. Dans le  Psaume 135 , tous les versets ont pour refrain 

« que la miséricorde de Dieu est éternelle »

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Jésus-Christ, parfaite image de Dieu son père,

 a été la miséricorde personnifiée

il s’est revêtue de notre nature ; 

il n’a dédaigné , rebuté , humilié aucun pécheur ;

 il n’a fait que pardonner.

**

La brebis perdue , l’enfant prodigue, la pécheresse de Naïm, 

Zachée, la femme adultère, S. Pierre, le bon Larron ,

La prière qu’il a faite sur la croix pour ceux qui l’avaient crucifié ;

 quelles leçons ! 

**

Par ces traits, Jésus-Christ a prouvé sa divinité aussi efficacement que par ses miracles : 

Un homme n’aurait pas poussé la miséricorde jusque-là.

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Les Pères de l’Eglise ont épuisé leur éloquence à relever tous ces traits.

 Pelage eut la témérité de soutenir qu’au Jugement de Dieu aucun pécheur ne recevra miséricorde,

que tous seront condamnés au feu éternel. 

Qui peut souffrir, lui répond Saint Jérôme 

que vous borniez la miséricorde de Dieu, ?

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Saint Augustin

Dans le même article ,Bergier se fait un malin plaisir de citer saint Augustin si vénéré par les jansénistes

Que Pelage , dit S. Augustin, puisse penser qu’au jour du jugement

 aucun pécheur ne recevra miséricorde, 

 mais qu’il sache que  l’Eglise n’adopte point cette  erreur ; 

car quiconque ne fait pas miséricorde 

sera jugé sans miséricorde 

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Certains  prétendent que St Augustin

n’a pas été du même avis

 et qu’il a. donné aux passages dé S. Paul 

différentes .explications  qui prouvent. 

qu’il ne regardait comme .véritablement rachetés que les Prédestinés;

…..Nous; pourrions leur demander d’abord 

si le sentiment particulier de S. Augustin

 devrait prévaloir à une tradition constante 

des quatre premiers siècles

mais l’essentiel est de savoir ce que saint Augustin a vraiment pensé

**

La grâce

Le « gros » mot des jansénistes

Au -mot Grâce nous avons dit que suivant la Doctrine

 il  n’y a pas un seul homme

qui soit absolument  » privé de grâce ;

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L’Abbé Nicolas Bergier et « le système de la nature » d’Holbach

10 mars, 2015

L’abbé Nicolas Bergier va s’attaquer systématiquement à tous les grands philosophes de son siècle

Il commence par Rousseau

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puis Il s’attaque à D’Holbach qu’il fréquente dans les salons mais sans savoir qu’il est  l’auteur du livre qu’il critique

Parmi le grand nombre de ceux qui ont écrit contre les Dogmes du Christianisme
il n’en est aucun qui l’ait fait avec plus de véhémence que l’Auteur du « Systéme de la nature » 

On peut dire même avec plus de fureur. Il n’a point fait d’objections nouvelles, mais il a rassemblé  toutes les anciennes et  il a cru leur donner une force invincible par l’énergie des expressions . 

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Personne  n’a distillé un fiel plus amer sur les articles essentiels  de notre croyance

 sur l’idée que nous avons de Dieu, 

sur les effets dont il prétend que la Religion a été la cause 

Elle est selon lui, le plus funeste présent que  l’on ait pu faire aux hommes 

la détruire et la déraciner de tous les coeurs  serait le plus grand service que l’on pût rendre à la société 

** 
Une invention des théologiens ?

II prétend d’abord que les Théologiens,

 convaincus de l’incompatibilité et de la contradiction des idées qu’ils avoient de la Divinité 

ont défendu aux hommes d’en raisonner  

et qu’ils ont accumulé les Mystères

  pour se rendre maitres d’expliquer à leur fantaisie les voies et  les desseins du Dieu énigmatique qu’ils fallaient adorer 

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Le lecteur apercevra aisément la contradiction de ce reproche. 

Sont-ce les Théologiens qui sont les premiers Auteurs de la Religion ?

Alors on pourrait leur attribuer les idées que les hommes ont conçues de la Divinité.

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 Mais l’Auteur a enseigné lui-même

que les Peuples sauvages n’ont point attendu qu’il y eût des Théologiens pour penser à un Dieu; 

Ils y ont été forcés, selon  lui, par le sentiment de leurs besoins et de leurs maux 

Ils ont puisé en eux-mêmes et non dans le cerveau des Théologiens, les attributs qu’ils lui ont donnés. 

Le mal était donc déjà fait, et l’erreur établie lorsque les Théologiens sont arrivés.

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L’intolérance des athées

En déclamant contre l’intolérance des Théologiens ,il montre cent fois plus d’intolérance et de fanatisme qu’eux.Et voilà le ton qui règne dans tous les livres des Incrédules. 


Ils disent que les seuls noms de Dieu et de religion mettent leur imagination en feu 

qu’ils répandent partout la consternation ou l’ivresse,

produisent dans les esprits les plus affreux ravages 

Mais l’Athéisme en  produit de bien plus terribles et nous en avons la preuve  sous les yeux 

Il étouffe les plus plus pures lumières du bon sens 

Il donne des vertiges à ceux qui en font infatués 

Il leur souffle une fureur aveugle conne tous ceux qui croient en Dieu 

L’Abbé Nicolas Bergier et Rousseau : Le déisme réfuté par lui même

9 mars, 2015

L’abbé Nicolas Bergier va s’attaquer systématiquement à tous les grands philosophes de son siècle

Il commence par Rousseau

et sur sa manière d’enseigner la Religion

Il travaille méthodiquement

consciencieusement

analysant ,semble t il à la loupe

tous les chapitres « d’Emile »

les uns après les autres

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Ironie

A propos de l’enseignement religieux 

Bergier commence par  ironiser

Il est pas méchant

mais il se moque

il sourit

c’est sa méthode !

**

Vous ne pouviez, Monsieur, exercer vos talents sur un sujet plus essentiel
au bonheur de la société, que l’éducation de la jeunesse;

mais il serait à souhaiter, que moins jaloux de donner un système nouveau, vous vous fussiez attaché à réformer, …Je ne prétends pas insinuer non plus que votre plan ne renferme plusieurs observations très utiles ;d’autres vous ont précédé dans ce travail ; et il  y aurait bien du malheur,si quatre volumes ne contenaient que des fausses  idées 

**

Peux t on enseigner la religion aux enfants ?

Une des principales leçons que vous donnez, c’est qu’il ne faut point parler de Dieu ni de Religion à un enfant avant l’âge de dix-huit à vingt ans. Selon vous, avant cet âge il ne peut avoir une idée juste de Dieu :Vous écrivez :« Tout enfant qui croit en Dieu, est Idolâtre ou Anthropomorphite, parce qu’il s’en fait toujours quelqu’image »

 Vous ne voulez pas que la jeunesse ait une Religion, avant que sont jugement soit en état d’en sentir la vérité.
Il est étrange, Monsieur., qu’ayant étudié si attentivement le génie des enfants,
 ils vous semblent si stupides. car des enfants font souvent des uestions dont la sagesse étonne, saisissent les éléments des sciences avec une facilité surprenante.

 Croirons-nous que Dieu , qui veut être connu ait rendu cette connaissance si difficile , qu’il faille être philosophe , et grand philosophe, pour l’ acquérir?

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Le déisme réfuté par lui même

 Et Bergier arrive à ses fins

Il prouve que se contredit

….Vous dites qu’il y a des vertus que on doit apprendre aux enfants par imitation, en les pratiquant devant eux.
Vous observez très-à-propos que « l’homme est imitateur »

Pourquoi donc n’apprendrait-on pas aux enfants , par cette voie, la Religion qui est une vertu ? Pourquoi ne leur ferait pas imiter de bonne heure les pratiques de piété dont il est essentiel de leur donner une forte habitude ?

..Qu’un enfant n’ait sous les yeux que des modèles de vertu il ne fera jamais vicieux ; s’il est environné d’exemples de piété, il prendra du goût pour elle.