Archive pour la catégorie 'Histoire de l’eglise'

Görres (1776-1848) : L’historien des mystiques. le « gourou » de « la table ronde » à Munich

11 avril, 2016

Görres et né à Coblence en 1776 et meurt à Munich en 1848

Cliquez ICI

**

Le journaliste

Görres se fait d’abord remarqué en tant que  romantique  et journaliste miltant e »n faveur des catholiques

 il y a une entente générale dans toute l’Allemagne protestante ,pour dénaturer  et évincer les livres catholiques ;il nous faut un périodique de pénétration générale « 

Ce sera le journal ‘Catholique’

Les romantiques avaient réintégré le catholicisme dans l’art

Görres réintégrait le catholicisme par la science, et supprimait les cloisons étanches entre la révélation et le savoir 

**

Professeur d’histoire

En 1833 le roi Louis1 de Bavière ouvre l’université de Munich et demande à Görres d’y enseigner l’histoire 

**

Görres enseigne une  philosophie de l’histoire plutôt que l’histoire elle-même »

Pour lui l’histoire est 

La servante de la fraîche et verte vérité qui n’ a pas besoin de manteau pour se couvrir

**

Görres cherche Dieu

Et le devine à travers les événements  historiques

« et si Dieu voulait se taire, il lui arracherait ses tacites pensées » 

**

Ancien romantique, il célèbre les « oiseaux des tempêtes» qu’avaient été les mystiques du moyen âge

Le jeune Montalembert qui a suivi un moment ses cours écrivit   

Là s’ouvrit pour moi une source nouvelle d’études et de jouissances :La nature envisagée sous le point de vue catholique  et populaire du moyen âge

**

La mystique

Entre 1836 et 1842 il publie 5 volumes sur « La mystique divine, naturelle et diabolique »  « 

Troublante encyclopédie de tous les merveilleux ,diabolique et divin, scientifiquement classés. Les extatiques s’y racontent et les stigmatisées saignent

La mystique  de Görres est peut être la protestation la plus ferme et la plus vigoureuse que la science catholique ait faite de nos jours contre le rationalisme des temps modernes (Freppel)

**

La table ronde

Görres est un charismatique ,un polémiste mais aussi un rassembleur

Des  littérateurs ,artistes ,juristes, théologiens … se rassemblèrent  autour de lui pendant plus de 20 ans

**

On rencontrait autour de « la table ronde » des juristes , des canonistes ,des hommes qui  voulaient que les catholiques interviennent activement dans  la vie politique 

 **

On rencontrait Clément Brentano, un poéte et un mystique

C’est lui qui poussa Görres à écrire sa « mystique’ »

C’est encore lui qui fera connaître Catherine Emmerich en écrivant sa vie

 cette princesse de contes de fées qui ne pouvait ouvrir la bouche sans en laisser échapper des perles » (Döllinger )

**

Sous le toit de « papa Görres » on faisait mieux que de nouer des relations ,l’on resserrait des liens d’âmes

Quels nobles et ardents entretiens….les apologies enflammées du vieux Görres ,les savantes déductions, de Döllinger ,la verve originale de Brentano (Falloux)

**

Lamennais ,Montalembert ,Lacordaire  rencontrèrent Görres à Munich en 1832  

(Voir le chapitre sur l’école de Munich par G. Goyau dans L’Allemagne religieuse tome 2)

**

« La table ronde » de Görres  et « le cercle » de la princesse Galitzine 

On a vraiment envie de comparer la table ronde du «papa Görres » de Munich

avec le cercle de la « sainte famille » de Munster

réunie autour  de la princesse Amélie Galitzine

vers 1800

Cliquez ICI 

La principauté de Munster au début du 19é siècle

10 avril, 2016

Munster était au début du 19é s une principauté ecclésiastique

gouvernée par un évêque

En 1802 elle fut sécularisée par la Prusse

**

Le diocèse était géré par 2 prêtres remarquables 

 

François  de Fürstenberg (1729-1810)

Il  était le vicaire général de Munster depuis 1762

puis il fut exclusivement préposé à l’instruction publique à partir de 1780

C’était à la fois  un homme « éclairé » et un croyant strict et zélé

D’une part, Il luttait contre l’ignorance et  voulait que le peuple soit instruit  

D’autre part, il rejetait  un certain rationalisme  qui ne s’attachait qu’aux choses matérielles

**

Bernard Overberg (1754-1826)

Ce prêtre pauvre et zélé fut appelé par Fürstemberg  pour le seconder aux service des écoles

C’était  un saint et en un excellent pédagogue

Il était  aussi très estimé par la princesse Galitzine qui le choisit comme directeur spirituel

**

Sur l’obélisque qui lui fut érigé, il était écrit

Instituteurs des instituteurs pendant 43 ans. Ainsi lui fut il donné de devenir le bienfaiteur de toute le ville de Munster…une grande partie de la jeunesse d’Allemagne est ,de plus en plus, élevé d’après sa méthode .IL provoquait le règne de Dieu par ses paroles et par ses actes (G Goyau L’Allemagne religieuse 1 p 287)  

**

En outre, 2 personnages illustres vinrent habiter dans cette ville 

**

La  princesse Amélie Galitzine  (1748-1806)

Cliquez ICI 

Cette princesse érudite et dévote , qui retrouve la foi en 1786

fut attirée par la sagesse de Fürstenberg et vint s’installer à Munster

L’ancienne amie des philosophes, de Diderot… de Jacobi ..  était aujourd’hui l’amie des hommes d’église ;Elle s’éclairait en les écoutant ,ils s’éclairaient  en la faisant  parler  .Overberg mangeait à sa table et vivait sous son toit.  Fürstenberg la visitait  presque chaque jour (G Goyau, l’Allemagne religieuse p 254)

La sainte famille de Munster réunie autour de la princesse était  plus qu’un laboratoire de pensée chrétienne  ; elle était comme une fédération d’âme sœur et mieux encore….Toutes ses âmes ensemble montaient de Platon vers le Christ  (p 284)

**

Stolberg écrit en 1806

 « Ce fut une des âmes les plus riches ,les plus grandes et les plus aimables qu’il  ait connu …des philosophes l’ont admirée pendant  sa vie .. ;et l’innocente  jeunesse de son village met des fleurs sur sa tombe »( p 285)

**

Friedrich Stolberg

fut attiré aussi par la ville de Munster

et par l’ambiance fervente et catholique  qui y régnait

et vint y habiter à son tour  

Cliquez ICI 

Friedrich Stolberg (1750-1819) poéte et historien

8 avril, 2016

Le comte Friedrich Léopold de Stolberg est un poète allemand

Cliquez ICI 

**

Un jeune exubérant

 « attablé chez la mère de Goethe, le jeune Stolberg  demanda à boire du sang des tyrans »

et en même temps il détestait « le poison de Voltaire » (G Goyau l’Allemagne religieuse1 p 175)

**

Un poète ,un savant

Il traduit l’ Iliade (1778),Platon (1796 à 1797),Eschyle (1802) et Ossain (1806)

Cependant il refusait d’encenser les dieux grecs et proclamait que

si la poésie n’est pas consacrée à la vérité ,elle scintille mais ne réchauffe pas »

**

Sa conversion

Stolberg  cherchait cette chaude vérité

mais ne trouvait chez les pasteurs qu’une froide théologie 

**

Avec  sa femme il lit Fénelon ,et François de Sales

puis étudie « le catéchisme du concile de Trente » et « l’exposition de la doctrine catholique  par Bossuet

et surtout ils rencontrent  la princesse Gallitzin

une femme savante qui tient salon à Munster 

une femme dévote qui a retrouvé sa foi catholique en 1786

Cliquez ICI 

Stolberg écrit  « Elle est à l’aise avec son Dieu ,ne vivant que pour lui et dans lui » (p 178)

**

Amélie Gallitzin fut pour les Stolberg ce que sera Bloy pour les Maritain

Cliquez ICI   

En Mai 1800 Stolberg  recevait avec sa femme  le baptême dans la chapelle de la princesse Galitzine à Munter

**

Histoire de la religion de Jésus

Cette histoire fut  éditée en 15 volumes  entre 1807 et 1819 date de sa mort 

une histoire qui commence avec la création du monde et se termine avec la mort de saint Augustin  

**

« Dans ces 15 volumes, la science souvent est fraîche et trop fraîche ,

mais l’âme est chaude ,toujours chaude

trop longtemps on avait grelotté sous la froide étreinte du rationalisme .Solberg voulait aller au-delà

 par la même qu’elle est humaine ,la raison humaine ne peut atteindre à la connaissance des vérités divines et Dieu réserve cette connaissance à l’humilité qui écoute sa parole et à elle seule  (p 276)

….L’étude de l’histoire de Jésus est avant tout une  chose de cœur  

 

Johann Michael Sailer (1751-1832):Un François de Sales allemand

7 avril, 2016

J Michael  Sailer est né en 1751

En 1775 , il a été ordonné prêtre; 

De 1777 à 1794  ,il enseigne la théologie en divers lieux puis «il est mis au placard »

car il sympathise avec le mouvement des réveillés 

En 1800 , il refait surface et enseigne à Landshut  la Théologie pastorale, la liturgie…  la catechése.

en 1829   il est nommé évêque de Ratisbonne

il meurt en 1832   .

Cliquez ICI

**

Un François de Sales Allemand

« Peu d’hommes furent aimés comme celui là …Sous l’attrait de cette personnalité l’Allemagne  religieuse s’unifiait. Tout ce qu’il y avait dans la réforme d’âmes croyantes et mystiques éprouvaient pour ce prêtre catholique un sentiment de piété…. Sailer rendit  au-delà du Rhin le même service que chez nous saint Francois de Sales ( G.Goyau l’Allemagne religieuse tome 1 p 292)

Ses œuvres innombrables formeront plus tard 41 volumes

**

Pendant 100 ans le rationalisme avait dominé en l’Allemagne .

Avec Sailer  la religiosité tant protestante que catholique ,réapprit à prier

en 1783 il publie « un livre de prières »

en 1799 il écrit « ses méditations » 

**

Ses relations avec les mystiques  

Face au rationalisme ,Sailer propose  une dévotion acceptable à la fois par les catholiques et les protestants 

Par l’intermédiaire du prêtre  Martin Boos (1762-1825) un de ses anciens élèves, il sympathise avec les  groupements des « réveillés » qui se multiplient alors en Allemagne ,

Il encourage donc les mystiques ,mais ceux-ci trop souvent ont tendance à former de sectes ,ce que Sailer ne peut accepter

  « je regarde toute fondation de secte ,toute séparation d’avec l’église catholique romaine  comme inintelligente et coupable « (p300)

Cependant en 1819 ,quand il fut question que Sailer soit nommé évêque en Prusse , Rome refusa car on considérait  que Sailer était  trop bienveillant avec les « hérétiques  et autres schismatiques »  

**

Sa théologie pastorale

Sailer avant de publier son livre sur « la Theologie pastorale » donne son ensegnement dés 1789

**

Depuis le siècle des lumières ,le rôle du prêtre était 

de« célébrer les services éminents  qu’un bon instituteur apporte à sa patrie (p 305)

mais Sailer voit plus loin, plus haut

Certes ! Le prêtre en dehors de l église pourra aider le peuple en  étant professeur d’économie ou de morale . Il pourra fonder des écoles technique ,faire du social

mais  en chaire c’est du Christianisme qu’il parlera …. le prédicateur ne doit pas traiter en chaire  un sujet lorsqu’il lui semble  ,qu’à sa place ,Jésus, Pierr ou Paul ne l’auraient point traité »

La chaire chrétienne est exclusivement consacrée à l’enseignement de la vie éternelle

**

D’instituteur du peuple, le prêtre redevient l’homme de Dieu

Par un tel enseignement Sailer marquera profondément toute une génération de chrétiens et de prêtres

tel que le jeune romantique  Melchior de Diepenbrock qui deviendra plus tard cardinal

ou Brentano qui écrira la vie de Catherine Emmerich

**

« Sailer est le plus sage ,le plus fidele ,le plus pieux le plus sanctifié des bavarois (Görres)

 ce qui n’est pas un mince éloge de la part de l’auteur de la mystique 

Sailer fut un homme vraiment grand ,et plus grand encore dans l’intimité (Diepenbrock) p 309 

Kant (1724-1804) et la religion

7 avril, 2016

Il parait que pendant le19é siècle

 on ne trouvait pas les œuvres de Kant

dans les bibliothèques des séminaires  

Trop dangereux pour la foi des nos petits anges !

et pourtant ! 

**

Voici quelques citations de Kant qui furent rejetées avec horreur

par les éducateurs de nos seminaristes 

et pourtant !

**

Critique de la raison pure

Que puis je savoir ?

Kant écrit  

 L’Aufklärung, c’est la sortie de l’homme hors de l’état de minorité dont il est lui-même responsable. L’état de minorité est l’incapacité de se servir de son entendement sans la conduite d’un autre. On est soi-même responsable de cet état de minorité quand la cause tient non pas à une insuffisance de l’entendement mais à une insuffisance de la résolution et du courage de s’en servir sans la conduite d’un autre. Sapere aude ! [Ose savoir !] Aie le courage de te servir de ton propre entendement! Voilà la devise de l’Aufklärung.. »

Finalement c’est la démarche de tous les philosophes depuis toujours

que ce soit Socrate ,Descartes  ou Dérrida

**

Kant ajoute .

« On ne peut rien savoir ni sur Dieu ni sur l’âme ni sur l’au-delà »

OK !

En quoi cette affirmation peut elles choquer un croyant ?

On ne peut rien savoir sur Dieu, par la raison pure . Point barre !

**

C’est évident !

Dieu dépasse notre entendement

et c’est justement parce que l’on peut rien dire de lui

que l’on croit en lui

**

Critique  de la raison pratique

Que dois je faire ?

« Je suis moralement certain c’est dire que la foi en un Dieu et en un autre monde est tellement unie à ma disposition morale ,que je ne cours pas le risque de perdre cette foi ..

..ou je crois infailliblement à l’existence de Dieu et à une vie future et je suis sûr que rien ne peut rendre cette foi chancelante  parce que cela renverserait  mes principes moraux eux-mêmes auxquels je ne puis renoncer sans devenir  digne de mépris à mes propres yeux

Que dois je espérer ? 

Vers quoi tendre ?

Il est évident encore que tout homme doit se poser de telles questions

**

Que font donc nos professeurs de philosophie

pour engendrer une jeunesse qui ne se les pose pas ?   

Que  font nos théologiens

qui sont les premiers à vouloir tout démontrer par  la raison ?

Cliquez ICI

Débats en Allemagne sur le symbole des apôtres :le Pasteur Schrempf

6 avril, 2016

Le pasteur Schrempf

Cliquez ICI 

Son pére était alcoolique et violent   

En 1884 il devient pasteur à 24 ans  et déclara loyalement dés le début de son apostolat

qu’il ne prêcherait que les 3 évangiles  synoptiques

Rien de plus !

**

Il rejette La Trinité ,le péché originel ,la divinité du Christ

 A Noël je prêchais non sur l’enfant Jésus et l’étable , mais sur le Christ sur  ce qu’il nous apporte ,sur ce qu’il veut de nous

A Pâques je rappelais que seule  la foi au Sauveur assure au chrétien la vraie joie …

A l’ Ascension ,je parlais de la maitrise de Jésus sur l’église et le monde entier

 (Goyau L’Allemagne religieuse ,le protestantisme p 144 )

**

En 1891 il prévient  le consistoire qu’il supprimera à l’avenir la récitation du symbole des apôtres lors des cérémonies du baptême 

En 1892 il doit quitter son service pastoral à cause de sa trop grande franchise vis-à-vis du consistoire  

**

Plusieurs pasteurs suivirent l’exemple de Schrempf

car les églises conservent des  villes structures et entretiennent l’hypocrisie »  (P 149) 

Friedrich Schleiermacher (1768-1834) Le supranaturalisme ?

6 avril, 2016

Fils d’un pasteur protestant il est d’abord élève  chez les frères moraves.

Puis il étudie la philosophie ,la théologie et l’exégèse à l’université de  Halle .

Il s’intéresse aux arts, aux sciences et à la littérature.

En 1799 il écrit  le «  Discours sur la religion » puis « les Monologues »(1800).

En 1802, il devient pasteur

En 1807 il enseigne  à Halle

Cliquez ICI

**

Sa pensée

Pendant tout le 19é siècle

Schleiermacher marque de sa pensée tout le protestantisme allemand

**

Schleiermacher est un prophète ,pieux ,grave ,qui attire 

un panthéiste qui voit 

le fini dans l’infini 

l’individu dans le tout

la personne humaine absorbée par l’univers

**

Le vrai croyant doit se  libérer des mesquineries théologiques  et des  religions d’Etat

et être  directement en relation avec Dieu

par un contact personnel

« dans son cœur » 

Sans tenir compte des livres ,ou des dogmes.

On croirait lire la lettre que  Tyrell  écrira à un professeur d’anthropologie à la fin du 19é s  

 Cliquez ICI 

**

La vie de foi est une expérience

En ce sens Jésus est un prototype

car il était constamment  en relation avec son père  

C’est ainsi que Jésus nous libère

et que la rédemption devient le point de départ de toute la théologie

**

Ainsi la foi crée la théologie …et la théologie ne fait qu’enregistrer les données empiriques de la foi …Le parfait chrétien qui saura le mieux s’observer lui-même, sera le plus parfait théologien  ( G.Goyau : L’Allemagne religiuse ,le protestantisme   P 79)

.**

A cause de cette expérience personnelle

Le croyant comprend mieux les écritures

Il consulte l’histoire ,les livres saints, la tradition

et y trouvent un certain nombre de notions religieuses 

qui font parties de l’expérience religieuse de la communauté

et auxquelles il peut adhérer (p 83) 

**

Entre l’âme et le croyant Luther avait évincé toute autorité,toutes institutions humaines..

Schleiermacher à son tour évince un canon révélé  et un dogme extérieur »

« L’église évangélique, en maintenant les dogmes, se met au service du papisme …

C’est l’homme intérieur  qui fait la religion (P 85)

**

L’herméneutique

Schleiermacher est  le véritable fondateur de l’herméneutique moderne,

Il influencera tous les théologiens et historiens  protestants allemands de son siècle  

Jean Adam Möhler (1796-1838) : Historien catholique ouvert à l’œcuménisme

5 avril, 2016

Jean Adam Möhler

En 1822 alors qu’il était déjà prêtre

Jean Adam Möhler veut savoir ce qu’enseignent les protestants 

Il est curieux !

Il est ouvert !

Il croit en l’Esprit saint !

Il se rend d’abord à Berlin et suit les cours d’ Auguste Neander

**

Auguste Neander (1789-1850)

Cliquez ICI

Neander est un juif devenu protestant 

qui enseignait l’histoire de l’église à Berlin

En fait ce qui l’intéressait

ce qu’il enseignait

c’était l’histoire des « cœurs pieux »

en relation personnelle avec Dieu

Neander recherchait et décrivait le « surnaturel » dans l’histoire des hommes

et  fut considéré comme l’un des chefs de l’école piétiste

**

Son enseignement fut une révélation pour Möhler

Une certaine affinité d’âme ,un commun dégout pour la froide sécheresse d’une théologie à demi sceptique rapproche les 2 hommes .

C’est en contact avec Neander que Möhler sentit s’éveiller en lui « l’instinct catholique »

**

L’Eglise 

En 1825 il écrit « l’Unité dans l’Eglise »  

« Le christianisme avant d’être devenue parole écrite existait  dans les âmes des apôtres ,remplis de l’esprit, et sans l’Esprit , les Ecritures sont inintelligibles (G Goyau L’Allemagne religieuse  Tome 2 p 26)

 La nature et l’histoire ne font connaître Dieu qu’à ceux qui le portent déjà dans leur cœur 

**

Cependant  Möhler ,en lisant saint Ignace d’Antioche découvrait que c’est par l’amour puisé dans le sein de l’église que nous possédons et propageons l’esprit

C’est en Eglise qu’on découvre le Christ (P 27)

**

L’hérétique est celui qui cherche Dieu en dehors de la vie en Eglise 

L’hérétique qui vit dans une communauté de fidèles ,même limitée, possède une plus haute idée du Christ que celui qui veut rester tout à fait seul(p 29)

**

C’est en Eglise que la première définition formelle de le divinité du Christ fut donnée à Nicée Ces jours là ,les fidèles furent réunis pour écrire, la première  fois  leurs « pages d’amour » (p 30)

Les affirmations de la foi sont des récompenses de l’amour

**

 

L’œcuménisme 

Möhler  milite donc pour l’unité entre les églises 

réunies si possible autour du pape

**

Pour faire cette unité

les débats théologiques  ne lui faisaient pas peur 

au contraire !

Grâce à ces discussions

grâce à ces rencontres

les chrétiens, enrichis par leurs diversités

approfondissaient toujours plus

ou purifiaient  toujours plus

leur foi

**

En 1827 Möhler  écrit sur « Athanase le grand et l’arianisme »

En 1832 il écrit « La symbolique » pour comparer l’enseignement des catholiques et des protestants

 En 1838 Il meurt à Munich

**

NB

Möhler ne fut il pas un précurseur du cardinal Newman qui quelques années plus tard

sera   à l’origine du mouvement d’oxford et du rapprochement des catholiques  et des protestants

Cliquez ICI  

**

Môhler ,ne fut il pas aussi à l’origine d’une ecclésiologie nouvelle  qui sera ,un siècle plus tard celle de Vatican II ?

Cliquez ICI    

Anton Günther (1783-1863)

4 avril, 2016

Anton Günther est un prêtre autrichien ,catholique qui est ordonné en 1821

il a été novice chez les Jésuites mais a quitté la compagnie au bout de deux ans

Il est docteur en théologie !

**

Le Güntherianisme 

Anton est surtout connu pour sa doctrine

Lui, docteur en théologie  rêve d’expliquer tous les mystère de la foi avec la raison

contrairement à Kant ,le philosophe qui proclame haut et fort qu’il est impossible de parler de Dieu, de l’au-delà et des âmes  

**

La raison par son propre travail nous aiderait à comprendre la révélation

la raison expliquerait  mieux que les scolastiques ,les formules dogmatiques

 en tenant compte des progrés scientifiques et philosophiques

Il faut donner des formules nouvelles susceptibles

« de  mieux approprier le fonds dogmatique aux modes de la pensée en marche

Cliquez ICI 

**

Les sympathisants

Cette doctrine se répandit en Allemagne entre 1830 et 1870

Döllinger l’appréciait

ainsi que plusieurs évêques et pas des moindres comme le cardinal Schwarzenberg de Prague

l’Allemagne catholique ne peut pas se contenter d’une demi philosophie ,car les attaques contre l’Eglise sont purement philosophiques  et pour y répondre formellement il faut une philosophie  de valeur  Telle est celle de Gunther qui a déjà essayé ses forces contre l’hégélianisme (Mgr Arnoldi  Goyau tome IV  p 206)

**

L’école de Gunther  fortifiera notre église et la fera vaincre (Baltzer)

Baltzer enseignait la doctrine de Gunther à Bonn  (Goyau p 296 )

**

Les adversaires 

Gunther voulait devenir le philosophe officiel de l’église allemande

…mais cette ambition effrayait  Mgr Geissel le  cardinal  archevêque de Cologne

 Les disciples de Gunther veulent au plus vite devenir professeur et n’être ecclésiastique  que par surcroît .La vraie conduite serait de devenir d’abord ecclésiastique et d’être tel par l’exercice du ministère p 208

 

Geissel  préférait les scholastiques

pour qu’en Allemagne , saint Thomas ressuscité mit un terme au fidéisme inconscient où s’était enlisés les imaginations romantiques et au rationalisme formel dans le quel se drapait  l’apologétique Guntherienne (Goyau p 211) 

**

Dénoncé par le  cardinal Geissel, Pi IX  condamna les écrits de Günther qui sont mis à l’index en 1857

Günther se soumet 

Mgr Ketteler (1811-1877), évêque de Mayence

3 avril, 2016

Wilhelm Emmanuel von Ketteler, est né à Munster

En 1844 il est  ordonné prêtre   .

En 1848, il est élu député  au parlement de Francfort

En 1850  il est nommé Evêque de Mayence 

**

En 1848  Ketteler prononce l’oraison funèbre  du prince Auerswalde tué par des émeutiers

Il s’ecrit

J’ai consacré ma vie aux yeux des pauvres et plus j’ai appris à les connaître ,plus j’ai appris à les aimer ….ce n’est pas notre brave peuple allemand qui a commis cet acte monstrueux .Les meurtriers ce sont les hommes qui méprisent  ,tournent en dérision et bafouent le Christ ,le christianisme l’église devant  le peuple (P 122)

**

Un ouvrier de la commune de Paris  dira la même chose à Albert de Mun qui se désolait en regardant l’incendie des Tuileries 

« Nous sommes pas les coupables …Vous êtes les coupables !

**

Ketteler voulait être en mission au service du peuple et quand il devint curé à Berlin

Il se réjouît « C’est le plus beau lieu de mission de l’Europe «    

**

En 1864 il publie

« la question ouvrière et le christianisme »

Il réclame une juste répartition des biens non par la force, mais grâce à la conversion des cœurs 

Il demande  pour les travailleurs  le droit de  se réunir en association

et comme il se doit ,de profiter des bénéfices de leur entreprise

**

Surtout il faut le redire

Il  insiste toujours sur l’amour ,et la conversion intérieure

** 

Le fondateur du socialisme allemand ,Lasalle, fera l’éloge de Ketteler

Mais celui-ci se méfie des socialistes  qui sont pour la plupart hostiles aux ctaholiques 

 **

Ketteler  apparaît ainsi  comme un des pères de la démocratie chrétienne allemande.

Et sera surnommé l’Évêque social.

En 1871-1872. Il s’opposera à la politique Kulturkampf de Bismarck

12345...91