Pie V (1504-1572)

Avis de Charles Borromée sur l’élection du pape Pie V en 1566

Après avoir assisté au conclave

qui a élu le nouveau pape

Charles Borromée écrit

Sa grande prudence ,la perfection de son esprit ,sa longue pratique de toutes les vertus spirituelles ,

l’exemple si saint et si admirable qu’il a toujours donné dans sa doctrine , sa vie et ses œuvres

le plaçaient réellement au niveau d’une telle dignité

…cette élection m’ a été  si agréable qu’à chaque instant,

j’en éprouve une grande consolation et un grand contentement (archive des Barnabites)

et ailleurs il écrit

Je jugeais que l’on ne pouvait confier plus sûrement qu’à lui le gouvernement de l’église  chrétienne (Biblio.Ambrosienne )

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Les réformes du concile de Trente

La grande affaire de Pie V a été de faire appliquer les réformes du concile

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La bataille de Lépante (1571)

Ce qui le rendit célèbre

fut surtout la bataille navale de Lépante contre les  Ottomans   

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Dés sa nomination en 1566

Pie V décida de lever une croisade des nations catholiques pour briser la puissance  ottomane

image du pape priant pour Lépante

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En Juin 1570, il remet à Antonio Colonna son bâton de commandement et la bannière de soie ou l’on voyait le crucifié entre les princes des apôtres ,les armoiries de Pie V et la devise « In hoc signo vinces »,mais finalement ce fut Don Juan d’Autriche  qui avec la bateau amiral prit la tête de 260 vaisseaux à qui revint l’honneur de remporter la célèbre victoire de Lépante  le 7 octobre 1571

Cette victoire avait été préparée et  accompagnée par les prières  répétées du peuple chrétien  Pie V attribua donc le triomphe à l’intercession de la vierge Marie et institua la 17 mars 1572 la fête de Notre Dame du rosaire

(André Deroo Charles Borromée p 285ss)

Le catéchisme de Canisius et celui du concile de Trente

Dés 1548 Paul III proposait de publier un catéchisme

à l’usage des enfants et des adultes  illettrés

comme Luther l’avait déjà fait en Allemagne en 1529

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Le catéchisme de Canisius 

en 1558  l’empereur Ferdinand à son tour pense faire rédiger

« Une théologie pour les nuls »

Ce fut un jésuite  Pierre Canisius » qui en fut chargé

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Il en fit même Trois

un catéchisme supérieur, un catéchisme pour enfants,  un catéchisme moyen

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Le catéchisme romain

En 1561 ,lorsque le concile se rouvrit

les manuels de Canisius si bien adaptés à tous les âges étaient diffusés partout

En 1563 les pères du concile proposèrent   donc de le prendre pour modèle

pour en rédiger un nouveau avec les conclusions du concile

Une commission fut formée

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Quelques jours avant sa mort,

 Seripando repartit entre les théologiens la rédaction des divers chapitres

Les espagnols sont chargés d’expliquer le credo

et les français assurent  l’explication du pater…

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Cette répartition  des tâches était bien  compliquée ! 

Tout se complique en assemblée 

et  lors de la clôture du concile ,ce travail n’était qu’une ébauche

Il fut envoyé à Rome et Pie IV chargea ses théologiens de le terminer 

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Ce « catéchisme romain » ne fut terminé que sous Pie V

il est divisé en 4 parties :  le credo ,les sacrements ,les commandements ,le pater

(Dumeige  histoire des conciles 11 p 560 )

 

En fait  on retrouve le plan de Luther 

Pie IV (1499-1565 )

Jean Ange Medici est né à Milan d’une famille de 14 enfants en 1499

sa famille était  modeste bien que se nomnant Medici

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Sa jeunesse n’a pas été  très édifiante 

On lui connaît 3 enfants illégitimes

et son frère aîné, était un truand ,

chef d’une bande de brigands de la région du lac de Côme.

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Malgré tout, il se fait remarquer par le pape Paul III

qui le nomme cardinal en 1545

Il est vrai que Paul III  avait eu ,quant à lui ,4 enfants 

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Il fut ensuite en très mauvais  terme avec l’intransigeant Paul IV

et avait fui  Rome en 1558

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Pape

C’est pourtant lui qui devint pape en 1559

car il était « gentil » populaire, réputé charitable

Rien à voir avec son farouche prédécesseur

le terrible Carafa

On l’appelait à Rome « le pére des pauvres »

Il sortait de grand matin et était  un marcheur infatigable à 60 ans passés …

il se sent vigoureux en dépit d’accès de goutte …

très expert en droit et en finance ,beaucoup moins en théologie et en philosophie

C’est un Lombard, ami de la paix,  désireux d’être en bon terme avec les princes (Fliche et Martin 17 p 172)

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C’est bien malgré lui, qu’il  inaugure son pontificat par le procès des neveux de Paul IV qui avaient tant provoqués de scandales  .

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Paul III l’avait honoré de sa confiance et lui avait confié plusieurs missions

car il avait une connaissance étendue du droit canon

il était un bon administrateur

un diplomate prudent et conciliant ,heureux d’aplanir les conflits

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C’était un causeur agréable maniant élégamment le latin

émaillant ses discours  de réminiscences historiques, de citations littéraires ,

capable de réciter des pages entières des écrivains antiques

mais prêt à quitter les sphères éthérées pour aborder les problémes pratiques

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Il était  pourtant de tempérament sanguin  ,

il avait tendance à arrêter les flots de paroles de ses interlocuteurs en les interrompant par ses remarques

(André Deroo :Charles Borromée p 116)

un vrai pape de la renaissance

 

Charles Borromée

Le fils de sa sœur  ,Charles Borromée, était   son neveu préféré

Il le  nomma  cardinal ,et le choisit comme secrétaire   

Charles  devient ainsi bientôt  « l’œil droit » du pape selon un mot du temps

l’homme incontournable ,représentant du pape au concile de Trente      

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En 1562  la pape en en effet  rouvre le concile de Trente qui avait été suspendu par  Jules III en 1552.

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Il meurt le 9 décembre 1565 de la malaria

le concile de Pie IV (Jv 1562 –Mars 1563 )

Les légats

Cette fois ci il y a 5 légats

dont Hercule Gonzague qui était surtout un grand diplomate

et Seripando le général des augustins 

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Ouverture

le concile commença le 18 janvier

avec à peu prés  90 évêques

dont la majorité étaient des Italiens

les envoyés de l’empereur n’arrivèrent qu’en février

et les francais bien plus tard au mois de novembre

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L’Eucharistie

Le travail sérieux de cette période 

ne  commence qu’en juin

avec enfin la promulgation du décret sur l’eucharistie

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Ces  discussions sur l’eucharistie avaient 

sans cesse été interrompues par les événements politiques

Elles avaient  commencée à Trente en 1547

puis avaient été continuée ,la même année à Bologne

et enfin repris à Trente en 1551

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C’est alors que l’on entendit  les 2 jésuites les péres Lainez et Salmeron,

 que Jules III avait envoyé au concile

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Ils avaient travaillé sous le direction de Cervini

et en collaboration avec Seripando

à établir un catalogue des propositions hérétiques

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L’empereur Ferdinand exigeait la communion  au calice pour tous les fidéles

il en fit tout un plat ! 

comme si il n’y avait rien de plus urgent et de plus important 

Laynez était contre le « calice laîc » 

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La réforme du clergé

Enfin on arrivait au cœur du sujet

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D’abord en finir avec la simonie

tout en permettant au clergé pauvre d’avoir des revenus convenables

En finir  avec les indulgences qui avaient été à l’origine de la révolte de Luther

Les « quêteurs d’aumônes » devaient definitivemnt disparître dans toute le chretienté 

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Rétablir la discipline

la hiérarchie frappera de suspense …tout clerc qui ne portera pas l’habit clérical

les hommes d’église devront éviter les écarts même légers et ne présenter dans les vêtements l’attitude ,la démarche ,le discours et en toute autre chose ,rien qui ne soit grave ,modeste et plein de religion

les prêtres concubinaires s’ils ne s’amendent pas, seront privé à perpétuité de tous bénéfices

….

l’évêque devra visiter chaque année les églises  de son diocèse

il devra ordonner que des sujets éprouvés et capables  (Delumeau le catholicisme entre Luther et Voltaire p 52)

Les évêques et cardinaux se voient rappeler l’obligation de résidence

le cumul des bénéfices est condamné

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Interruption momentanée du concile

L’arrivée du cardinal de Lorraine

et de la délégation française en novembre 1563

perturba un peu la marche du concile qui avait vraiment pris son rythme de croisière 

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La mort des 2 légats pontificaux

La mort de Gonzague et de Seripando  qui dirigeait le concile

stoppa tout jusqu’à l’arrivée du nouveau légat pontifical

Morone 

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Le cardinal de Lorraine (1524-74) au concile de Trente

C’est un personnage que ce cardinal

Il est archevêque à 13 ans

Il fonde l’université de Reims à 23 ans,il faut le faire !

Il vit dans le luxe

dans son château de Meudon

ou ses propriétés de Joinville

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En 1559 ,il assume de hautes responsabilités dans la cour de Francois II  

 au point de porter ombrage à la terrible Catherine de Médicis 

Il est le chef de l’église Gallicane

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Arrivée au concile de Trente

En 1562 ,le cardinal tarde à venir au concile

Il se laisse désirer !

Il fait la coquette !

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Alors que les évêques de Trente étaient  réunis depuis janvier 62

et avaient déjà rédigés les décrets  sur l’eucharistie et la réforme du clergé

les Français  arrivèrent  enfin et  en grande pompe le 13 novembre    

le cardinal était en tête

Il était  suivi par 13 évêques  dont Charles d’Angennes de Rambouillet ,

3 abbés et 18 théologiens

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Le cardinal dés son arrivée prononce un discours de haute tenue que tout le monde admire 

en espérant bien être admis parmi les présidents de l’assemblée

mais en vain !

Quelle humiliation !

On lui réserva  quand même une place d’honneur auprès du cardinal Madruzzo, évêque de Trente

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Cependant son prestige se révéla immense

Il prit part activement à la discussion

surtout quand on aborda l’éternelle question de la suprématie du pape

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La suprématie du pape

Les français refusèrent  de décréter que  « le pape régit l’église» 

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Lorraine inquiète Rome

Borromée préconise de lui « laver la tête »et tout en  sauvegardant  les apparences ,

lui donner de bonnes leçons en le contredisant pour atténuer « son insolence et son instabilité »

 

Le  légat de Gonzague repoussa la thèse de la supériorité du concile sur le pape

Le légat Seripando la défendait

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Arrivée à Innsbruck

Charles a vraiment la bougeotte

il n’est pas seulement instable en parole 

Il veut être partout !

Il part donc à la rencontre de l’empereur Ferdinand qui tient  à Innsbruck une sorte de concile annexe

 avec des théologiens qui n’étaient pas favorables à la suprématie du pape

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La situation était donc tendue 

et soudain un de ces  coups de théâtre

qui furent si fréquents depuis le début du concile à Trente 

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Le 2 mars le légat Gonzague meurt  assisté  sur son lit par J.Laynez

Puis c’est le tour du légat Seripando de mourir le 17 mars

Bouche bée !

Tout le monde se calme

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Le cardinal de Lorraine espérait être choisi comme légat

pour remplacer un des morts

en vain !

Ce fut Morone 

qui reprit les choses ne main

et présida la suite du concile

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Ce qui n’empêche pas le cardinal d’intervenir encore souvent dans les discussions

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C’est encore le cardinal de lorraine qui aura le dernier mot

le dernier jour du concile

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Jérôme Seripando (1493-1563) : Légat au concile de Trente

Jérôme avait 14 ans quand  il est renté chez les Augustins,

dans la même congrégation que Luther

En 1510, Il était étudiant à Rome

et il y a peut être rencontré  Luther

lors de son « fameux voyage  »  dans la ville des papes

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La Justification  

Seripando était alors un brillant étudiant

qui se penchait sur la théorie de la « double justice »

qu’il allait  plus tard exposer avec brio  au concile de Trente

En aurait il parler à Luther

qui lui aussi à tant parlé de la justification

« Nous sommes justifiés par la foi seule » 

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A 21 ans Seripando est secrétaire général de sa congrégation

en 1539 il devient le général de son ordre en succédant à Gilles de Viterbe

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Comme son maitre Gilles de Viterbe

il était un esprit universel ,latiniste, helléniste, théologien subtil ,

d’une érudition immense et solide

Sans relâche il lisait les pères de l’église, spécialement saint Augustin dont son ordre portait le nom

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en 1539 il entreprit une visite de toutes les maisons de son ordre pour remédier aux abus

Pendant  2 ans, il fut le « Hérault de la réforme catholique »

il s’efforça d’éliminer de l’ordre, tous les éléments luthériens

en 1545 il prit part une première fois au concile de Trente

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en 1563 il fut légat lors de la dernière session du concile de Trente 

et mourut à la tâche 

(Fliche et Martin 17 p 283) 

 

La mort de Gonzague et de Seripando à Trente et celle de François de Guise à Orléans

 A la fin de la 1é période du concile de Trente en 1547

François Ier , Henri VIII

et le fils du pape Farnése

moururent presque en même temps

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De même  à la fin de la  dernière période  de ce même concile

moururent en Février et mars 1563

3 personnages importants

 

Le cardinal de Mantoue   

Le 3 mars Gonzague  meurt à l’âge de  58 ans

Grand seigneur ,esprit distingué et conciliant ,Mantoue avait l’estime des trois grands souverains catholiques .Il a présidé le concile avec une autorité et une prudence indéniable ,mais il n’ a pas su trouver les bonnes solutions

Sur son lit de mort il demanda qu’on lut devant lui la passion selon st Matthieu

Quand le lecteur arriva à ces mots

 « Père éloigne de moi ce calice ,mais que ta volonté soit faite » ,

il les répéta en murmurant et mourut ( Dumeige 11Histoire des conciles p 359 )

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Seripando

Le 19 mars Seripando meurt à l’âge de 70 ans 

C’était un grand théologien

et un pacificateur qui sut en particulier apaiser  le cardinal de Lorraine

et lui faire accepter les thèses du concile

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Lui aussi mourut dignement

Sa fin fut particulièrement marquée par sa dévotion pour l’eucharistie

il est vrai qu’il avait particulièrement travaillé sur l’eucharistie avec le père Lainez

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François de Guise

Le 24 février, François de Guise

le frère du cardinal de Lorraine

est tué pendant le siège d’Orléans

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La nouvelle fut connue à Rome que le 8 mars

et laissa abasourdi le cardinal de Lorraine 

Cette mort laissait présager des jours terribles pour les catholiques Français

signe précurseur de la saint Barthelemy 

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en tous les cas

à partir de ce moment Charles de Lorraine se soumet totalement au pape 

 

Le concile de Pie IV (Mars 1563 -Dec1563 )

A partir de mars 1563

suite à la mort assez soudaine de 2 légats

le concile de trente fut repris en mai et présidé par le cardinal Morone

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Le cardinal Morone (1509-1580)

Un ami de Paul III

le pape Paul III dés 1535 lui avait  confié plusieurs missions diplomatiques 

En 1542, il l’envoyé comme légat à la diète de Spire

et la même année ,il le choisit pour ouvrir le Concile de Trente

La mort de Paul III le 10 novembre 1549, le priva d’un ami sûr.

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Un ennemi de Paul IV

En 1557 Le pape  Paul IV l’inquisiteur

qui voyaient des hérésies partout

le fait emprisonner

mais le cardinal Ghisleri, le futur  Pie V le fait libérer 

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Morone est déclaré innocent et est restauré dans ses fonctions

mais il reste en prison jusqu’à la mort de Paul IV  

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Morone Légat à Trente

nommé légat à Trente il gagna d’abord l’empereur  à la conférence impériale d’ Innsbruck

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Il sut faire ensuite de l’ambitieux et inquiétant cardinal de Lorraine le meilleur allié de son action

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Tout en  respectant la liberté des évêques, il a su préparer le terrain au cours de réunions restreintes

Il a su prendre les bonnes initiatives pour résoudre sans rupture  dans l’assemblée  tridentine

 les oppositions les plus tenaces (Dumeige 11 p 539)

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C’est sous sa présidence qu’eurent lieu les débats les plus importants sur la réforme de l’église

en particulier la réforme sur la formation du clergé

 

La discussion sur le sacerdoce  

230 pères étaient  présents pour cette session

Jamais ils avaient été si nombreux 

Ce fut la session la plus importante

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On a pu dire que si le concile n’avait fait que cette session ,

il aurait accompli pour l’église l’œuvre la plus nécessaire et la plus bienfaisante

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18 ans plus tôt  au début du concile

les évêques n’étaient pas prêts pour discuter sur un tel sujet

Grâce à Dieu le concile avait été interrompu

et les pères avaient évolués

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Le décret sur le sacerdoce

Enfin fut accepté le  devoir de résidence des évêques et des curés

Tous les ordinants  devront être examinés  par des prêtres compétents

chargés de rendre compte de leur origine ,de leur caractère ,de leur doctrine et de leur foi

Pour devenir prêtre il faudra avoir 24 ans révolus

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Le décret sur les séminaires

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Clôture du concile

Morone termina le concile par ses mots

« Illustrissimes et révérendissimes pères

après que nous aurons rendus grâce à Dieu ,allez en paix »

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C’est le cardinal de Lorraine

encore lui

qui lança les acclamations auxquelles tous répondirent 

Aux papes Pie IV ,Paul III et Jules III  ,qu’ils reçoivent la paix du Seigneur et la gloire eternelle ! 

A l’empereur Charles Quint et aux rois qui avaient promus et protégé le concile

Au Sérénissime Ferdinand « orthodoxe et pacifique »  … …

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Trente fut le dernier concile vraiment chrétien selon certains historiens

puisqu’il a même été question  à Trente d’y admettre des délégués protestants  

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Quelle différence avec Vatican I et Vatican II qui n’ont été en somme que d’imposantes assemblées de l’épiscopat (Dumeige II p 533)_   

 

 

La conférence Impériale d’Innsbruck en 1563

Lors des sessions du concile de Trente en 1563

l’empereur Ferdinand ,à juste titre, s’impatiente

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A Trente rien ne se fait

Les évêques ne bougent pas

il faut les réveiller, les bousculer

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Ferdinand réunit donc à Innsbruck 

du 15 au 22 février 1563

plusieurs théologiens

pour discuter des sujets traités au concile

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Parmi ces théologiens ,il y avait évidemment un jésuite

Pierre Canisius venu avec l’accord de son supérieur le père  Lainez

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Les sujets traités

On traita de nouveau sur les éternels et mêmes sujets

On en sort pas !

Toujours les mêmes rengaines !   

Fallait il, au concile s’occuper des réformes dans l’église ou des questions dogmatiques ?

Le pape avait il la primauté sur le  concile ?

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Est il nécessaire de recourir si fréquemment à Rome ?

Faut il concéder le calice aux laïcs ?

Peux t on autoriser le mariage des prêtres ?

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Canisius évidemment est pour la primauté du pape

et s’oppose absolument  à une suspension du concile

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Le cardinal de Lorraine  

Voici que le 16 février 

le troublions arrive !

Cela  effraye le pape

qui projette aussitôt d’envoyer le prélat Gonzague à Innsbruck

pour y rencontrer  l’empereur et tempérer  l’influence de Charles de Lorraine

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En fait celui-ci n’a fait que du bruit

Il s’est montré ! 

Par déférence il a été mis au courant des discussions de la commission théologique

Rien de plus !

Charles ne semble pas avoir donné sa propre opinion

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Conclusion de la commission

le 3 mars, le roi Ferdinand écrit au pape que les légats impériaux au concile

n’aborderont pas le problème épineux de la supériorité du pape sur le concile

Il  regrette aussi la lenteur des travaux au concile

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Il se veut très respectueux vis-à-vis du pape 

Il projetait de se rendre au concile et espérait que le pape s’y rendrait aussi 

Il demande au pape de se reformer lui même et l’invite à mieux choisir  ses cardinaux

Il  insiste sur la liberté du concile .

Il n’est pas bon que les sujets à débattre soient d’abord traité à Rome ; Ils doivent l’être sur place

( Dumeige Histoire des conciles p 357ss )

Les délégués protestants au concile de Trente

Les protestants étaient particulièrement concernés par le concile de Trente

C’est évident !

puisque ils en avaient été une des causes lointaines

et qu’en plus on parlait beaucoup d’eux au cours des assemblées 

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En octobre 1551  le duc de Wurtemberg avaient donc  envoyé 2 délégués au concile

mais ceux-ci furent pas très sympa !

Ils  refusèrent de rendre une visite de courtoisie au légat ,président de l’assemblée

Cependant le pape Jules III avait recommandé à ses représentants de tout accepter avec patience

sans dévier des devoirs de la  charité

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En Janvier 52

d’autres délégués arrivèrent

envoyés, cette fois ci, par Maurice de Saxe

Ceux là  rencontrèrent les représentants de l’empereur

mais ne voulurent pas voir ceux du pape 

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Tous exigeaient des « saufs conduits »  pour leurs théologiens

et voulaient qu’en attendant l’arrivée  de ces théologiens

que le concile soit suspendu 

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Ils voulaient en outre

que toutes les décisions dejà prises soient révoquées

et que des juges  autres que les évêques accusés de partialité

furent établis pour trancher les décisions

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Malgré de telles exigences

le légat Crescenzi accepta de les recevoir de façon officielle en congrégation général 

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Les protestants  présentèrent leur confession de foi, exprimèrent leurs désirs

Puis  réclamèrent « des saufs conduits » pour leurs théologiens 

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Un nouveau texte de « saufs conduits » leur fut donc proposé 

Les protestant pouvaient en toute sécurité venir à Trente  y défendre leur doctrine  sans que le concile puisse les frapper  pour « cause de religion »

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C’est alors  que commença la guerre de Smalkade

et on ne vit plus de protestants à Trente

(Fliche et Marin 17 p 135)