La conférence Impériale d’Innsbruck en 1563

Lors des sessions du concile de Trente en 1563

l’empereur Ferdinand ,à juste titre, s’impatiente

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A Trente rien ne se fait

Les évêques ne bougent pas

il faut les réveiller, les bousculer

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Ferdinand réunit donc à Innsbruck 

du 15 au 22 février 1563

plusieurs théologiens

pour discuter des sujets traités au concile

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Parmi ces théologiens ,il y avait évidemment un jésuite

Pierre Canisius venu avec l’accord de son supérieur le père  Lainez

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Les sujets traités

On traita de nouveau sur les éternels et mêmes sujets

On en sort pas !

Toujours les mêmes rengaines !   

Fallait il, au concile s’occuper des réformes dans l’église ou des questions dogmatiques ?

Le pape avait il la primauté sur le  concile ?

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Est il nécessaire de recourir si fréquemment à Rome ?

Faut il concéder le calice aux laïcs ?

Peux t on autoriser le mariage des prêtres ?

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Canisius évidemment est pour la primauté du pape

et s’oppose absolument  à une suspension du concile

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Le cardinal de Lorraine  

Voici que le 16 février 

le troublions arrive !

Cela  effraye le pape

qui projette aussitôt d’envoyer le prélat Gonzague à Innsbruck

pour y rencontrer  l’empereur et tempérer  l’influence de Charles de Lorraine

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En fait celui-ci n’a fait que du bruit

Il s’est montré ! 

Par déférence il a été mis au courant des discussions de la commission théologique

Rien de plus !

Charles ne semble pas avoir donné sa propre opinion

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Conclusion de la commission

le 3 mars, le roi Ferdinand écrit au pape que les légats impériaux au concile

n’aborderont pas le problème épineux de la supériorité du pape sur le concile

Il  regrette aussi la lenteur des travaux au concile

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Il se veut très respectueux vis-à-vis du pape 

Il projetait de se rendre au concile et espérait que le pape s’y rendrait aussi 

Il demande au pape de se reformer lui même et l’invite à mieux choisir  ses cardinaux

Il  insiste sur la liberté du concile .

Il n’est pas bon que les sujets à débattre soient d’abord traité à Rome ; Ils doivent l’être sur place

( Dumeige Histoire des conciles p 357ss )

Les délégués protestants au concile de Trente

Les protestants étaient particulièrement concernés par le concile de Trente

C’est évident !

puisque ils en avaient été une des causes lointaines

et qu’en plus on parlait beaucoup d’eux au cours des assemblées 

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En octobre 1551  le duc de Wurtemberg avaient donc  envoyé 2 délégués au concile

mais ceux-ci furent pas très sympa !

Ils  refusèrent de rendre une visite de courtoisie au légat ,président de l’assemblée

Cependant le pape Jules III avait recommandé à ses représentants de tout accepter avec patience

sans dévier des devoirs de la  charité

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En Janvier 52

d’autres délégués arrivèrent

envoyés, cette fois ci, par Maurice de Saxe

Ceux là  rencontrèrent les représentants de l’empereur

mais ne voulurent pas voir ceux du pape 

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Tous exigeaient des « saufs conduits »  pour leurs théologiens

et voulaient qu’en attendant l’arrivée  de ces théologiens

que le concile soit suspendu 

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Ils voulaient en outre

que toutes les décisions dejà prises soient révoquées

et que des juges  autres que les évêques accusés de partialité

furent établis pour trancher les décisions

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Malgré de telles exigences

le légat Crescenzi accepta de les recevoir de façon officielle en congrégation général 

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Les protestants  présentèrent leur confession de foi, exprimèrent leurs désirs

Puis  réclamèrent « des saufs conduits » pour leurs théologiens 

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Un nouveau texte de « saufs conduits » leur fut donc proposé 

Les protestant pouvaient en toute sécurité venir à Trente  y défendre leur doctrine  sans que le concile puisse les frapper  pour « cause de religion »

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C’est alors  que commença la guerre de Smalkade

et on ne vit plus de protestants à Trente

(Fliche et Marin 17 p 135) 

Les séminaires et le concile de Trente

Une des grandes réforme du concile de Trente

fut celle des séminaires

C’est plus qu’une réforme

c’est du neuf

car auparavant ,ils n’y avaient pas de séminaires 

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La formation des clercs

Pour former les jeunes clercs

ils y eut des communautés regroupées

autour de saint Augustin ou d’Hilaire de Poitiers

puis au Moyen âge  les écoles cathédrales

et les universités pour les gradés

mais cela ne suffisait plus pour le clergé des paroisses

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En 1552 Ignace de Loyola et Morone ouvrent à Rome le collège germanique

et Réginald Pole ouvre le séminaire anglais

En 1556 Charles Borromée ouvre le séminaire romain

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Ces séminaires vont servir de modèles pour les évêques du concile de Trente

qui seront désormais  obligés d’ouvrir à leur tour des séminaires dans leur diocèse

pour la formation des jeunes 

car c’est dès l’âge le plus tendre qu’il faut inculper la piété et la religion ……

…Qui tient la jeunesse tient l’avenir

…Pour assurer l’avenir de l’église, il faut s’adresser à des jeunes

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Toutes les églises cathédrales devront ouvrir

un collège dans lequel serait reçus un nombre déterminé d’enfants pour y être éduqués religieusement et formés aux disciplines ecclésiastiques (Fliche et Martin 17 P 210 )

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Dans ces collèges seront admis des enfants légitimes ,âgés d’au moins 13 ans, sachant lire et écrire donnant par leur caractère et leur volonté ,l’espoir de se consacrer au ministère apostolique

Il faut de préférence choisir des enfants pauvres 

les élèves porteront la tonsure et constamment l’habit ecclésiastique

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On est sorti du moyen âge  et il n’est plus question de trivium et quadrivium

Ils  seront initiés aux humanités que la renaissance remet en honneur

Ils étudieront les écritures saintes, les livres religieux ,les homélies des saints

les livres sur l’administration des sacrements surtout la confesssion

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en outre ils devront être pieux

il assisteront tous les jours à la messe et se confesseront uns fois par mois 

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L’ oraison méthodique 

La grande nouveauté des séminaires consistera moins dans la formation théologique des futurs prêtres

que dans la formation ascétique et mystique

et en tout premier lieu ,dans la pratique de « l’oraison méthodique »

c’est sûrement à cette pratique 

qu’il faut en définitive attribuer la réforme de l’église catholique  au 16è s  (Fliche et Martin 17 p 253)

Au Concile de Trente ,Opinions du cardinal de Lorraine et du pére Lainez sur le sacrement de l’ordre

Le cardinal de Lorraine

Lors des discussions au concile de Trente en 1563

sur le sacrement de l’ordre

le cardinal de Lorraine  très intéressé intervint plusieurs fois

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Il fut le premier à prendre la parole

et très longuement selon son habitude

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Il s’en prit d’abord aux élections des évêques

Quelles soient faites par le pape ,par les princes ,par les  chapitres ,

aucune ne trouvait grâce à ses yeux

Il fallait revenir aux usages de l’église primitive

Sans admettre l’élection par le peuple ,

il pensait que l’élection des clercs devait s’accompagner d’une sérieuse enquête

sur la vie et les mœurs du candidat 

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« On rendit hommage à la prose du cardinal

bien que de vouloir parler de tout, l’orateur trop disert embrouille plus qu’il n’éclaire» (Dumeige 11 p 370)

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Les cardinaux

Oh ! l’étonnant, le bouillonnant cardinal de Lorraine

ne serait  il  pas parfois sympathique

quand il déclare ,lui qui est devenu cardinal à 13 ans,  

« il ne faut pas élever au cardinalat  des jeunes gens et même des  enfants de 13 ans » ?

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Et pourquoi faut il des cardinaux prêtre ?

un cardinal et un prêtre, ce sont deux fonctions différentes

Est il bien de ‘cumuler les deux mandats ?

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Il a dû jubiler de joie quand le concile décréta

Les cardinaux sont appelés à travailler avec sollicitude à la gloire de Dieu

Ils doivent enflammer  les fidèles dont le salut est en jeu

Surtout leur vie constitue une prédication muette de la frugalité, de la modestie, de la continence, de l’humilité .Il s’ensuit que le mobilier ,la table ,la nourriture ont à s’inspirer  de la simplicité ,du zèle, de Dieu  et du mépris des vanités (Dumeige histoire des conciles 11 p 512 )

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Lainez   

Le pére Lainez s’investit aussi sur ce dossier

Il commence à parler de la réforme de la cour romaine

et du bienfait  d’une direction unique dans l’église  comme dans l’état

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En parlant de l’élection des évêques

il pense qu’il faut  mieux que les évêques soient choisis par un seul prince

plutôt que par la multitude ,

car le peuple  est une bête multiforme

et il se gouverne avec plus de témérité que de prudence

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Il ajoute « je crains toujours la multitude et la multitude des évêques

Pas tellement un grand démocrate ,notre jésuite !

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Cette fois çi le discours de Lainez fut guère apprécié 

et depuis lors ,en tout cas Morone s’abstint le plus souvent de recourir aux services de Lainez 

Le cardinal de Lorraine se soumet au pape

Le cardinal de Lorraine perturbe trop souvent le concile de Trente

Pour l’éloigner, le pape Pie IV  pense un moment  l’envoyer en  France en tant que légat auprès du roi

cela aurait flatté l’ego de notre turbulent ecclésiastique

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Mais peu à peu le cardinal toujours instable  ou diplomate

se radoucit et se rapproche du pape

alors que les autres évêques français soutiennent de plus en plus les thèses des gallicans

c’est pourquoi Pie IV l’invite à Rome 

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Voyage à Rome

Il reste 3 semaines à Rome en octobre 1563 

et ce voyage fut regardé comme très important et a permis de bien clôturer le concile

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Le cardinal de Lorraine ,avec son éloquence qui lui valait toujours de l’admiration

exprima devant le ape son dévouement total au saint Siège et au concile

Au cours d’une grande envolée lyrique

Il déclare  « les hérétiques vont de la paix à la dispute et de la dispute à la révolte incendiaire

Nous avons suivis le chemin inverse pour arriver à l’esprit de paix

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Discours à Trente

A son retour au concile il  prononce un discours  vraiment edifiant  

Il avait toujours voulu 3 choses ,

l’attachement à l’autorité suprême du souverain pontife

la fidélité envers les légats ,

la charité et le savoir parmi les pères

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ll exprima ensuite sa joie pour la visite qu’il vient de faire à Rome

et son admiration pour Pie IV

mais cela ne l’empêcha pas de réclamer certains privilèges  pour l’église gallicane 

« il ne doit en résulter aucun préjudice pour les nations qui ont des privilèges supérieurs 

*

Morone reçut de Rome dès le lendemain de ce discours

l’ordre de se faire aider par le cardinal pour clôturer  ,vite fait ,le concile 

Préparation du concile de Trente

 Depuis le coup d’éclat  de Luther en1517   

les protestants se répandent

les catholiques tremblent

la vieille chrétienté est bousculée 

et tout le monde demande la réunion d’un concile

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Adrien VI  (1523 )

était un pape allemand ,digne, austère qui  avait été précepteur de Charles Quint

Adrien sait qu’il est urgent de réunir un concile

Luther lui demande, le premier, de le faire

en précisant qu’il veut un concile « libre et chrétien»  

Adrien approuve mais  meurt au bout d’un  an 

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Clément VII (1523-1534)

Il est Italien ,un Médicis

Il n’est pas très chaud pour un concile

Cela  doit l’ennuyer ! 

et puis le moment n’est pas favorable

En 1527 Rome été saccagée et occupée par les troupes de Charles 

qui en plus ne cesse de guerroyer contre  François 1^er

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En 1530 Cajetan le théologien du pape

rédige des instructions qui contenaient que des objections théologiques et politiques contre la tenue d’un concile

En 1531 Cajetan accepte quand même de faire des concessions considérables

comme le mariage des prêtres et la communion sous les 2 espèces

mais cela reste lettres mortes

En 1532 ce sont les catholiques qui deviennent impatients et réclament à leur tour « un concile général »

encore lettres mortes

en 1533 Clément VII et François 1^er  se rencontre à Marseille  à l’occasion du mariage de Catherine de Médicis  et de Henri 2 qui avaient tous les deux 14 ans

François 1er jugea alors que la convocation d’un concile serait  impossible tant que Charles Quint et lui-même ne seraient pas réconcilié  

en 1534 Clément VII  mourut donc en ayant rien fait

un pontificat riche en débats indécis

en variations et subtilités

en si et en mais, comme en oui et en non

en peut être et cependant

riche en paroles , pauvres en actes( F Berni)

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Paul III (1534-1549)

C’et un vrai pape de la renaissance 

C’est un Farnése

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mais peu importe !

devenu pape  Farnése devient sérieux

iI est vraiment décidé à  reformer l’église 

le plus vite possible

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En 1536,,moins de 2ans après sa nomination

il demande à la ville de Mantoue de se préparer à recevoir ‘un concile général ,libtre et chrétien » 

mais le duc de Mantoue refuse car il lui faudrait trop d’

 hommes pour assurer la sécurité

 En 1538 une deuxième convocation a lieu pour Vicence 

en vain !

car Charles Quint et François 1^er  sont toujours en guerre

Charles veut le concile sur son territoire

il parle même de réunir le concile à Cambrai

en vain 

enfin en  1545  le concile se réunit à Trente

     

Les Farnèse et le concile de Trente

La famille du pape  Paul III

Avant de devenir pape

Paul III avait eu 4 enfants et de nombreux petits enfants

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Ddevenu pape, il devient sérieux

mais il va quand même prendre soin de sa petite famille

et s’en servir  pour préparer le concile

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Diplomate

Charles Quint et Fancois1er ne cessent de se faire la guerre

ce qui nuit à la convocation du concile

il faut donc se les amadouer

Pourquoi pas avec des mariages ?

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Paul III  tente ainsi de marier un de ses petit fils

avec Marguerite d’Autriche ,fille naturelle de l’empereur

en vain !

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Du côté français, c’est François 1^er qui propose de marier

  une petite fille du pape avec le duc d’Orléans

encore en vain ! 

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Le cardinal Alexandre Farnèse

Dés sa nomination en 1534

Paul III élève au cardinalat 2 de ses petits enfants ,

l’un le cardinal Alexandre  Farnèse qui  a 14 ans

et l’autre qui a 16 ans

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En 1538 il  devient le secrétaire  de Paul III aidé par son ancien précepteur

Marcello Cervini  qui deviendra lui aussi cardinal

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En 1543 ,Le pape envoya Alexandre devenu plus âgé

en délégation pour promouvoir la paix

chez François 1^er qui le reçut bien 

puis au début 1544 chez Charles Quint qui le reçut mal 

Il est mieux reçu à la diète de Worms où il représente le pape 

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Nominations

Cependant en vue du concile il nomme en 1535  des cardinaux de valeur

dont Jean du Bellay

le diplomate laîc Contarini

Jean pierre Carafa ,le futur Paul IV

Sadolet un humaniste évêque de Carpentras

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Reginald Pole un humaniste anglais

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Le concile de Paul III (Dec 45-Mars 47)

Le concile de Tente commença à se réunir en décembre 1545

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L’Assemblée était peu nombreuse

rien à voir avec les conciles des premiers  siécles

On comptait une quarantaine de personnes

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Le pape n’était pas là 

Il est représenté par des légats

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Les débats

Les légats étaient trois

Les pères  vont donc se diviser en 3 groupes pour les discussions

et se retrouver ensuite régulièrement en assemblée générale

Finalement  c’est la méthode employée au cours de tous nos « séminaires modernes »

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Les sujets discutés

Sous Paul III on discuta  sur le canon des écritures

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le péché originel et la justification

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Dispersion du concile et mort du pape

en 1547 un évêque meurt

on craint un épidémie

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C’est un prétexte !

En fait les légats veulent quitter les terres  de Charles Quint

car l’empereur et ses représentants  faisaient sans cesse obstruction 

Le déplacement du concile vers Bologne était donc une libération

Il fallait  sortir des griffes de l’empereur 

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Mais Charles rugit

les disputes se prolongent

Finalement Paul III donne l’ordre au concile de se disperser

Point  barre !

Il y en a marre ! 

et puis le pape avait 81 ans 

et meurt 

L’ambiance au concile de Trente sous Paul III

Trente

 est une ville petite et  malsaine

absolument pas une ville pour recevoir des prélats riches et délicats 

De plus le climat n’était pas excellent

au point  que beaucoup de bons pères eurent des indispositions

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En été les réunions se tiennent le matin et non l’après midi

car avant  le repas l’esprit est plus reposé et plus alerte ,

tandis qu’après ,les hommes sont naturellement portés au sommeil

et perdent quelque peu de leur vigueur intellectuelle 

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La fête

Ils savent faire la fête

Le secrétaire du concile Massarelli  si précieux pour les anecdotes 

note dans son journal personnel l’histoire suivante

A l’occasion du carnaval ,le cardinal de Trente (Madruzzo) organisa des fêtes en son palais …

et il y eut un bal en présence de nobles dames

Comme le cardinal avait reçu de évêques à sa table, il les pria d’ouvrir le bal …

Tout ceci se passa d’ailleurs très honnêtement avec la modestie  et la charité chrétienne qui convenait

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Le cardinal de Trente fut informé  du déplaisir des légats

il en fut très étonné 

…aussi leur envoya t il quelques uns de ses gens pour s’en informer

Del Monte répondit qu’il en aurait fait autant par civilité

de même que Reginald  Pole

mais Cervini était très mécontent

surtout en cette ville et  en temps de concile .

 …Ne diras ton pas,

ils se sont réunis pour corriger les mœurs  du peuple chrétien ,pourvoir à le réforme de l’église quel bien peux t on attendre des évêques réunis à Trente quand ils se livre à la danse ….

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Ils  savent prier

Massarelli parle  dans son journal

des offices de la semaine sainte à Trente   présidé par Del Monte à la cathédrale

et de la ferveur qui unit  aux citadins de Trente , les Théologiens du concile

il ajoute

Le jeudi saint Cervini a réunit tous ses gens ,les exhorta à la contrition de leurs fautes ,à la fidélité et leur donna à tous le corps du Christ

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Ce mélange de laisser aller et de prière est vraiment typique de la renaissance

l’ambiance de la dernière période du concile sous le pape Pie IV

sera nettement différente  

plus religieuse

moins « renaissance »…Plus jésuite

 

Les premiers animateurs et légats du concile de Trente

Le concile de Trente  

après bien des tribulations  

débuta  enfin le  13 décembre 1545

sous la garde du prince évêque de  la ville

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Le Prince évêque  Cristoforo Madruzzo 

C’est  un humaniste ,devenu évêque de Trente à 26 ans puis cardinal  à 30 ans

Il avait fait ses études à Bologne en compagnie d’Alexandre Farnèse qui lui fut cardinal à 14 ans

C’est un homme de relations

Il a des amis en Allemagne et en France,

 ce qui sera un atout précieux pendant le concile

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Les légats

les 3 légats qui représentent le pape à Trente  sont : 

Jean Marie  del Monte 

né en 1487 .Il  est le futur Jules III

 A la suite de ces études, son oncle, le cardinal Antonio del Monte le fit entrer dans le service de la curie, sous Jules II, et il en remplit diverses fonctions au temps de ce pape, puis des Médicis : il fut notamment gouverneur de Rome et, à ce titre, figura parmi les otages que Clément VII

En 1527 au Château Saint-Ange. Il faillit même être exécuté, parce que sa rançon ne venait pas assez vite; il réussit plus tard à s’échapper, en enivrant ses gardiens. Le service rendu ne devait pas s’oublier,et Paul III en tint compte

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Marcello Cervini

né en 1501

« Il était universellement  estimé pour la sainteté de sa vie et pour la variété et l’étendue de  ses connaissances .Il étudia de bonne heure, les lettres et 1es arts, les sciences exactes que son père pratiquait Surtout  le fils  s’avéra un homme d’étude et se rangea de bonne heure parmi les humanistes (Hefele 9 p 206 )

Il est l’oncle de Bellarmin

le précepteur d’Alexandre Farnèse 

et futur pape Marcel II (mais il mourut trés vite)

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Il est intransigeant et critique le népotisme du pape

mais a quand même d’excellentes ralations avec Alexandre Farnèse

**  

Reginald Pole

né en 1500, un humaniste anglais, plus conciliant que Cervini 

Il prend rarement la parole

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Le secrétaire Massarelli

c’est le secrétaire de Cervini ,qui fut choisi comme secrétaire du concile

« Il gagna, grâce à son immense et tenace labeur, la confiance générale, surtout celle des Pères, qui finirent par l’employer pour tous les travaux du concile, au dehors aussi bien que dans les séances. Ce travailleur acharné, un peu diffus et hâbleur, n’a pas seulement laissé des Acta concilii uniques au point de vue historique, et dont ont bénéficié de tout temps les annalistes de l’assemblée tridentine; mais il conserva dans l’intervalle des sessions et, pendant les longs arrêts des travaux ;

mais il conserva dansl’intervalle des sessions et, pendant les longs arrêts des travaux, des matériaux considérables qu’il sut mettre en ordre, et qui furent d’une importance capitale pour toute la suite. Il fut réellement la cheville ouvrière du concile ». (Hefele histoire des conciles 9 p 227)

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Réformer l’église  ou discuter sur la doctrine ?

Madruzzo, sincèrement catholique  désire que l’on réforme d’abord l’église avant que  de parler des dogmes

il déclare

« Toute la chrétienté a les yeux fixés sur nous ;

S’ils voient que nous agissons d’abord ,

avant de faire la leçon

,les chrétiens ne refuseront pas de nous obéir »

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Cervini  veut  d’abord réformer l’église

il aurait dit cette boutade :

« Si nous ne nous réformons pas ,nous serons réformés »

Reginald Pole  réclame aussi la reforme 

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Mais le pape ne veut pas que l’on parle trop vite de la réforme

son secrétaire Alexandre Farnèse l’écrit aux légats

« Il faut  d’abord s’occuper de la doctrine et répondre aux Luthériens »