Archive pour la catégorie 'Ayfer Tunç'

Ayfer Tunç : Nuit d’Absinthe

25 janvier, 2021

En littérature ,,aussi bien ,en Turquie qu’en Egypte ,en Afghanistan ou en Iran ,souvent les récits ne suivent pas un ordre chronologique; est  ce propre aux écrivains musulmans  ? Il en est ainsi dans le coran

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C’est le cas de ce roman  

le récit d’une femme qui rêve à son passé

en désordre 

les bons moments puis les mauvais

les vieux amis puis les mauvais

dans un ville qui expire  

 

C’est quand ? C’est Où ? On ne sait pas toujours

on passe souvent  du coq à l’âne

du père malade ,à l’amant qui disparait ,revient , repart

Une  société en décomposition, immorale, hypocrite    

Beaucoup de mélancolies  de révoltes , de  dégouts , de tristesse

Du Flaubert … du Sartre   

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Histoire d’une femme

C’est l’histoire d’une femme révoltée

son père est devenu infirme et alcoolique après un accident de travail

sa mère trompe son mari puis divorce

la jeune fille elle est mise en pension

où elle est harcelée par un professeur

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Plus tard  elle devient  vraiment amoureuse d’Ali  qui est beaucoup plus âgé ,mais celui ci préfère disparaître à cause de la différence d’âge  

Elle se marie enfin  avec Osman un musicien qui se croit génial  et qui la trompe  

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Elle est désabusée, révoltée  par ce monde riche et  hypocrite

Par défi ,elle se fait photographier par un couple  Kubi et Gun ,qui font des photos porno  ,non par vice mais tout simplement pour vivre  

Gun est une brave femme qui la prend sous sa coupe

et devient pour elle  une véritable amie 

mais Gun meurt du cancer

 

Par vengeance   contre un société corrompue ,elle provoque un énorme scandale  pour dénoncer les vices des notables de la ville qui la méprise 

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Ayfer Tunç : Nuit d’Absinthe et la vie pitoyable de Kubra Khademei

24 janvier, 2021

En lisant le roman « nuit d’absinthe » de Ayfer Tunc qui est Turc,on pense aussitôt  à la vie pitoyable de Kubra Khademei qui elle aussi se révolte contre la domination des homme dans son pays en Afghanistan

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La  narratrice  raconte sa vie pitoyable  en regardant  des photos de son passé 

 

Du Placard situé au-dessous de la bibliothèque  je sortis une  boite de photos aux motifs variés (p 124) ..

mon histoire à moi était pitoyable(p125)

Tandis que les années passaient , je sentais  que le temps défilait à toutes vitesse comme un film qu’on embobine  nous transformant en ruine..    Tel est le but de la vie   ..Que dois je emporter avec moi ? (p114)

Ils étaient vêtus de chapeaux on ne sait plus ridicule,  sous prétexte que c’était  le nouvel an (p145)

Jeune , mise en internat elle s’encanaille avec d’autres filles révoltées

Elle est violentée par un professeur

Cela ne faisait pas longtemps que cet homme s’était rendu à La Mecque .Il avait beau désapprouvé la consommation  de l’alcool ,il s’était  accoutumé à cette saloperie (p152)

Je me demandai où était passé cette chose qu’on appelle l’amour ; je me dis qu’elle avait peut être jamais existé …  quel monde de merde.. ,quel empire des choses inexistantes (p160)

C’est agréable d’être ensemble ; Nous sommes les yeux dans les yeux  et soudain une explosion

Plus nous serons ridicules mieux cela vaudra …Nous avons tous vecu ,c’est si peu de chose le temps !

La où je suis c’est la capitale de la solitude (p161)

 

La crise est en permanence dans ce pays .Il n y aura jamais  de nouveaux jours  plus d’espoir (p 234)

J’ouvris toutes les fenêtres..  l’air frais me revigora pour un instant…  Pour un instant seulement . Et oui c’est cela l’espoir  Un instant seulement (p235)

Nous sommes des acteurs après tout .Le monde est un théâtre  magnifique..A nous de jouer donc  (p235)

  Ce qu’on a fait    aujourd’hui  ce n’était qu’un rêve non vécu …C’est  déjà passé…Demain on se réveillera , ce sera un autre jour… A quoi bon ? (p 245)

 Vivre c’est tourner en rond comme un chien qui se mord la queue   et la terre étant ronde on finit toujours par revenir au point de départ (p 246)

 Tout finit par la mort  ..tout …C’est le bon côté de l’incroyance . Je ne crois qu’à la mort (p289

 

Faire parti de ceux qui changeaient le monde grâce à leur art ..Pourtant ce n’est pas l’art mais la autres qui avaient changé le monde (p 295 )

On croirait entendre Kubra Khademi

 

Ayfer Tunç : la « Nuit d’Absinthe » et Cioran

21 janvier, 2021

Le roman  « nuit d’Absinthe » d’Ayfer Tunç nous décrit un monde immonde à en vomir»

A quoi bon vivre ?

Des textes aussi sombres que ceux de Cioran ,qu’elle cite  plusieurs fois  

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Elle veut en finir avec ce voyage vers l’inconnu .Mais que les minutes sont longues

Une catastrophe oui ! …c’est toute notre vie qui est une catastrophe …c’est l’inconvénient d’être né

 

La fin de la vie ? un naufrage !…

Une tempête  comme prés « des rochers éplorés » à Sile  (p 329 )

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Nus contemplons les rochers éplorés . La mer noire était  en fureur  p334 )

 

Pourquoi nos histoires familiales   quoique différentes ,étaient elles toutes à ce point pathétiques ?…sans même verser une larme, sans même avoir les yeux mouillés (p 33) 

 Je n’ai rien trouver à quoi m’accrocher ..à part la poésie(p390)

 

Cioran qui déclarait «  je ne peux me pardonner d’être né » est mort de la maladie d’Alzheimer. Cet homme dont l’esprit semblait un miroir reflétant  la totalité de la vie … et qui voulait percer à jour le boucher er le moine … était donc mort, la mémoire en morceau (p391)

Il n’y avait rien à comprendre Il y avait la vie.. Rien d’autre ..il n’y a que notre présence …(p394)

D’où mon désir d’autodestruction dont je n’avais jamais, au grand jamais réussi de me défaire (p398)

l’Internet ouvrait toutes les boites de Pandore ..Même la mort n’existait pas …chacune de nos traces nous poursuivait jusqu’ la mort  ..Notre passé était livré à l’avenir  dans ce monde sans temps et sans espace.. ..Nulle possibilité de se perdre dan le passé  (p 426)

 Ne pouvant concevoir d’être obligé de vivre  il se sentit horrifié d’être obligé de vivre (p500)

La moitié de ces êtres dits humains sont des créatures ignobles et l’autre moitié des jouets entre les mains des premiers (p595)

l’hypocrisie vit son âge d’or et le monde n’est qu’un immense cloaque … Tout est si corrompe que même le plus humain d’entre nous s’imagine que rien ne vaut la peine de se sacrifier.. Or quoi de plus importent qu »n être que se sacrifie pour une jusre cause ? (p 598) 

 Si Noé avait eu le don de lire l’avenir, il n’est pas douteux qu’il se fut sabordé (Cioran ) (p599)

 Rester humain est une tache difficile depuis que l’homme a pris conscience de son humanité (p636)