Archive pour la catégorie 'Bahiyyih Nakhjavani'

Bahiyyih Nakhjavani :Eux et nous

26 juin, 2020

Bahiyyih Mahjavani  née en iran en 1948  veut « résister, écrire ,imaginer»

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Eux et nous

Ce livre publié en 2016  est un roman mais ne se lit pas comme un roman

quasiment  pas d’intrigues

beaucoup ,de réflexions

Un livre sur les iraniens qui ont dû émigrer à l’étranger

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L’immigration  

l’agent des services d’immigration ..commençe à feuilleter  le passeport au hasard …puis elle s’étonne , hésite à mettre le tampon…puis elle nous dit  « un instant je vous prie  et on nous fait signe de nous pousser de côtè et d’attendre   (p49)

 Le mensonge  

c’est simple !

il faut  toujours être d’accord avec ce que les gens disent .Quoique ce soit  il ne faut jamais dire non…  Jamais contredire ,quoi qu’on vous ait dit (p 61)

Puisque tout ce qu’on sait, ne peut pas être dit , et puisque tout ce qu’on dit ne peut pas être compris correctement ,…nous ne disons rien (p 70)

 Nous les avons cru ..Ils ont cru ..Le pays entier  a cru ces mensonges …Nous nous les sommes pendus autour du cou avec les clés en plastique du paradis (p71)

 ..mais nous avions ignorés le pouvoir grandissant de l’establishment cléricale (p 277)

et le pourcentage exact des actions que posséde les gardiens de la révolution (p 279)

 Nostalgie

 Ce sera comme dans le bon vieux temps avec les parents ! ah ! ces Piqueniques en famille dans les collines  au nord de Téhéran (p 76)

Que d’humidité  dans les yeux quand nous évoquons le thé rouge  sucré …(p 85)

 Conversations

il ya tant de choses à ne pas dire

nous évitons les sujets des prisons par exemple ou de la torture  .La religion est naturellement taboue…et si nous nous risquons  en terrain politique  c’est en nous excusant(p 84)

 Religion

Bien que nous soyons définitivement écœurés de la religion ,nous ne pouvons pas nous empêcher d’invoquer Dieu à l’instant où nous nous séparons ;Inch allah (p 86)

Il ont fait de nous des matérialistes…Je suis devenu athée depuis que j’ai quitté l’Iran (p88)

 Ils en avaient tellement assez du régime qu’ils se convertissaient à toutes sortes de religions .. C’était devenu un vrai problème (p 94)

 la culture iranienne

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Un livre sans intrigue mais avec des personnages bien sympathiques

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Bahiyyih Nakhjavani : Bibi, Ali ,Lili en occident

25 juin, 2020

Dans son livre « Eux et nous » Bahiyyih  nous présente des personnages bien sympathiques  …une grand-mère … et des enfants bine turbulents  

 Bibi

La vieille grand-mère Bibi ,arrivée en France  trouvait ahurissant qu’on pût vivre côte à côte avec des gens depuis des années et continuer à ignorer totalement qui ils étaient  ….A Téheran elle avait été amie  avec tous ses voisins et leurs chats (p 132)

 Dans le quartier des marais à Paris , »la chambre de bonne » était petite…l’appartement était bruyant  même la nuit, quand les camions  poubelles  se brinquebalaient … …les trottoirs étaient couverts d’ordures et de touristes japonais …(p159)

 Pour monter au 3é étage il n’y avait  pas d’ascenseurs , les marches en bois datant du 17è siècle .. en colimaçon étaient dangereusement en pente (p159)

 

L’occident

Bibi s’étonne en contemplant les arbres de la place  des Vosges

Pour elle ,une société où on ampute les arbres   ne pouvait qu’à peine être civilisée (p185)

La liberté de presse n’existait pas ici pour les arbres   ils étaient élagués  férocement  chaque année  .. aucun arbre   n’était autorisé à devenir plus haut..  plus large ..Tous étaient en forme de cube …      avoir trop de branches mettait  l’arbre en danger (p191)

Leurs troncs étaient entravés par des piques en métal (p191)

Cela avait peut être à voir avec la guillotine dans ce pays (p195)  

 La vraie difficulté en France  était la froideur  des gens

c’était encore plus difficile  à encaisser que les grottes des chiens  dans les rues ou des pigeons sur les bancs publics (p189)

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Ali

 Pendant la guerre contre l’Irak, son fils Ali avait à jamais disparu ..

Le jeune envoyé au front a préféré  crevé de faim avec les hérétiques  d’Evin sur le pain noir de la vérité plutôt que de s’engraisser en mentant (p72)

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Bibi pensait  à son fils dont les os sont éparpillés dans les montagnes kurdes  ou qu’il fût en train de mourir de la tuberculose  à cette minute même , en mangeant le pain  noir et moisi en compagnie  de 15000 autres détenus politiques et prisonniers  d’opinion (p183)

 Ali avait bel est bien cru  à ces absurdités .. cru que le pays pouvait être nettoyé de la corruption par les clercs. Il était certainement convaincu que son  sacrifice rendrait l’Iran sa gloire passée  (p204)

Il  avait eu quelque chose d’un saint en même temps que d’un idiot (p213)

Les jeunes soldats avaient été envoyés en  première ligne   .. Ali avait  peut être  refusé de lancer sa grenade à la main il en aurait été chatié (p215 )

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Lili

Elle est la jeune sœur d’Ali ,

Elle habite dans les marais  à Paris  ou elle reçoit sa grand mère Bibi

Elle est devenue  célèbre en prenant en photo des femmes nues

 

Bahiyyih Nakhjavani : La culture Iranienne

24 juin, 2020

Dans son livre « Eux et Nous , Bahiyyih Nakhjavani , nous parle longuement de la culture iranienne

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Evitons le mot « iranien » auquel se sont attachés des interprétations si suspectes  .. n’avions nous pas enduré assez de discussions politiques ? N’étions  nous pas  saturés des discussions religieuses . Ne gâchons plus notre temps en controverses stériles ,ni nous lancer dans des querelles idéologiques  (p111)

Qu’en est  il de notre littérature ,de notre philosophie (p 112)

 Il est contraire à notre culture d’offenser quiconque  (p113)

 En occident il est grand temps que les gens découvrent  à quels points les iraniens sont raffinés Nous ne sommes pas que fondamentalistes et puissances nucléaires ..Sachez le …nous sommes poète nous sommes musiciens  Nous excellons dans tous les domaines .Supérieurement doués (p119),

 La sombre fille

il est vrai que certaines œuvres  sont parfois dérangeantes , telle la BD de « la sombre fille de la Perse »  (p120)

« Elle a fait beaucoup de noir …Fonds noirs . Avant plans noirs .. Bases noirs Téhéran noir …(p 119)

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oui !une grande colère floutée … (p121)

 Blancs noirs …c’est typiquement persan :Voir le monde en noir et blanc..  Manichéen même (p122)

 Une  version féministe de Damien Hirst.. une Judy Dater iranienne  

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Lili s’était photographiée crucifiée sur des bambous entre 2 Burgas afghanes (p188)

c’est un chose de se faire un nom .. mais c’est une tout autre de déshonorer son pays ; Pourquoi aller jusqu’à faire honte à notre nation ? Jamais nous ne lavons notre linge sale en public ..Jamais ! Ce ne serait absolument pas iranien  p 125)

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Littérature

Ce sue nous préférons c’est la logique  métaphorique pas l’intrigue  …

Nous aimons la façon déraisonnable qu’ont les métaphores de changer de direction

des images appropriées à notre héritage ,notre religion notre histoire ,l’emblème  de l’ancien régime   des kadjars, le soleil qui se lève ou se couche derrière le lion doré brandissant en l’air un cimeterre incurvé … (p 153)

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Les iraniens sont des poètes nés :les métaphores s’épanouissent sur nos lèvres (p175)

 …mais la conférencière  devenue une star ..est une héroine au milieu de ces dilettantes égocentriques , de ces intellectuels snobs qui vivaient dans une bulle de leur propre fabrication (p180)

Bahiyyih Nakhjavani : Les femmes Iraniennes

23 juin, 2020

Qui sont les persanes ?

Bahiyyih Nakhjavani dans son livre « eux et nous » parle de leurs difficultés  mais aussi nous les présente parfois avec beaucoup d’humour !

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Elle étudiait la façon dont les femmes émigrées  se trouvaient piégées chez elles ,dépendantes de leurs maris,  ignorantes  de la langue et confrontées à des questions qu’elles ne pouvaient pas comprendre .Elle  s’interrogeait  sur la mesure dans laquelle les pays hôtes étaient  responsables de leur isolement , de leur radicalisation potentielle (p 89 )

 Nous iranienne,  nous pouvons penser  que nous sommes occidentales ,mais en réalité  nous préférons que nos filles épousent des persans qui ont des revenus substantiels (p  92)

 Tout en respectant les apparences  nous nous hâtons de faire notre propre cuisine (p 93)

 Les occidentales sont celles qui se tiennent au courant de tous vos rendez vous avec le  dentiste le cardiologue …et  s’il vous arrive quelque chose  ,elles sauraient exactement quoi faire…Elles   voleraient à votre secours ..Elles vous traineraient  à l’hôpital..Elles laisseraient les médecins vous mettre des tubes partout ..Elles ne vous laisseraient pas  mourir  …mais nos chers compatriotes pleureraient , et ,que Dieu les bénisse ,elles nous laisseraient partir (p224)

 Lorsqu’il s’agit d’utiliser la souffrance comme aiguillon ,les iraniennes n’ont pas leur pareil … La moitié du temps, elles imaginent  des catastrophes ..mais par contre quelle énergie !

Qu’aurions nous pu faire après avoir quitté tout ce que nous connaissions et peru tout ce que nous avions fait , sans nos sœurs , nos épouses ,nos filles .Les iraniennes ont cette étonnante  capacité de se réinventer ( p260)