Archive pour la catégorie 'Elif Shafak'

Elif Shafak : Bonbon palace

2 octobre, 2020

Ce bâtiment nommé « Bonbon Palace » fut édifié  à Istambul par  un émigré Russe à l’endroit d’un ancien cimetière 

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Le salon de coiffure 

Au rez de chaussée  se trouve un  salon de coiffure pour femmes, tenu  par 2 frères jumeaux dont  l’un était taciturne et  l’autre très bavard .

Ce salon était un endroit idéal pour les commères de l’immeuble  qui déblatéraient sur leurs  voisins

A mourir de rire !

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La cour ,

Non seulement les habitants de l’immeuble y jetaient leurs ordures par la fenêtre ,,mais aussi les voisins

D’où la puanteur, surtout au moment  des grandes chaleurs

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Les locataires

Elif Shafak va donc nous raconter  la vie des locataires avec parfois beaucoup  d’humour

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Comme Alaa el aswany  avait lui même raconté , la même année ,l’histoire des locataires de « l’immeuble Yacoubian »  au Caire

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Ekif Shafak présente ses personnages par chapitre( éparpillés diversement ) dans son livre comme l’avait fait  son compatriote Ohran Pamuk dans son roman « Mon nom est rouge » ,publié  en 1998

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Les faits 

L’odeur aigre des poubelles qui enserraient « Bonbon Palace » leur causait bien des soucis .Ils ne supportaient plus cette odeur  (p250 )

 Finalement pour que les gens ne jettent plus leurs ordures en cet endroit ,l’auteur du récit décide d’écrire sur le mur  « Sous ce mur repose un saint ..Ne jetez pas d’ordures ! » (p317 )

ce qui entraina de grandes discussion entre les clientes du coiffeur

Ce saint était il  un homme ou une femme ?

mais existent-elles des saintes en Islam ? Aïcha ,Fatima  Rabia …? (p337)  

Elif Shafak : Les locataires de « bonbon Palace »

2 octobre, 2020

 

Le logement du « grand père » Hadj (p141)

 Ce grand père qui est aussi gérant du « Bonbon Palace » devait surveiller  les enfants de  sa fille,  tandis que celle-ci travaillait et que  son mari cherchait du travail

Pour occuper ces enfants dont le plus âgé avait 7 ans ,il racontait des histoires ,en particulier les origines de l’empire ottoman  fondé par Osmam

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ou de Mehmed ,le conquérant de Byzance

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La maîtresse bleue :un peu folle  (p179)

Elle se trouvait à mi chemin et oscillait sans cesse entre deux états.  Mi épouse ,mi dépravée  ,a le fois bleue et maitresse

Pendant 2 ans , sans faute ,chaque semaine ,elle assista aux prêches de 3 ordres religieux différents 

Au fil du temps elle réalisa qu’elle ne s’intéressait pas au prêches  mais aux chants ;Elle se laissait  emporter non par le sens des mots mais par des mélodies et le rythme des persécutions (181)

Pour elle ,la foi ne consistait pas à vivre selon les préceptes infrangible d’un Dieu qui ordonne,mais plutôt dans un lumineux souvenir d’enfance. Et puisque ces souvenirs étaient les plus beaux moments  de sa vie, elle demeura toujours ,avec une constance impertubable , une fervente croyante (P182)

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La secrétaire du professeur

Elle s’appelait Nadya  et avait été pendant  9 ans la secrétaire  du professeur  Kandinky qui étudiait les comportements des insectes

Les insectes disposaient d’une aptitude étonnante à développer  leur système immunitaire  pour faire face aux  dangers

En 1946 ils n’étaient capables de résister qu’ à 2 types d’insecticides ;A la fin du siècle, ils avaient la capacité de résister à plus d’une centaine de ces produits  (p211)

Ainsi Nadya, après la mort des son professeur,  se marie avec un demeuré

mais comme  beaucoup de femmes en foyer ,elle  sut faire face à cette misère, à la manière des insectes  

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Meryem, la superstitieuse

Le mari de Meryem  était Mussa et son fils se nommait  Muhammed  

Elle était très pieuse  

Si par accident elle faisait tomber  un miroir ,elle courait en acheter un neuf et le brisait aussitôt ,histoire de soigner le mal par le mal.   Lorsque elle coupait le pain ,elle le posait à sa droite…A son réveil elle posait d’abord le pied droit …  

Toute la journée  ,elle était à  l’affût des signes et déchiffrait  les signes .Quand son oreille droite sifflait c’était un bonne nouvelle ;Si c’était l’oreille gauche  c’était mauvais…. (p226)

Sur les murs, elle avait affiché des prières de protection… suspendus  des fers à cheval ,.et .elle  avait aspergé de l’eau sacrée de lA Mecque ..(p 228)

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Siar ,l’étudiant fauché

Sidar vivait  au sous  sol du « Bonbon palace » , avec son chien  

La simplicité qui régnait dans cet appartement humide s’achevait brutalement au plafond …La Haut,il avait collé ou épinglé des affiches, des photes , des slogans… (p235 )

Une  gravure de Goya , « Gare au croque-mitaine »  

Des citations de Cioran sur maitre Eckhart …

Une photo de Wittgenstein

Une affiche de Spiderman ,accroupi sur une des tours de World trade center

Un portrait du poète Neyzen Tevfik

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Des gravures de Willian Blake  …….(p236)

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Siar  pensait souvent à la mort…

pour lui la mort n’était pas affligeante au point de s’en effrayer, ni effrayante au point de s’en affliger .Il essayait de comprendre (238)

De même qu’il pouvait avoir de la considération pour quelqu’un  de moralement condamnable parce qu’il était mort d’une façon remarquable pour la simple raison qu’il trouvait sa mort banale … Alexandre le grand ? Il a fini d’une manière minable .Il est mort d’indigestion et de diarrhées ( p239)

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Hygiéne Tijen  

Il ya plusieurs   façon de faire le ménage et de mettre de l’ordre dans on appartement

Tijen était une radicale 

elle jetait tout par la fenêtre

elle envoyait valser le nid des microbes hors de chez elle  249

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MadameTeyze

 une vieille dame …très vieille

elle ne voulait rien jeter

« L’enfant s’approcha à pas feutrés ,ouvrit tout grand la porte et resta interdite…que des  vieux linges et  des objets usagés …en tas  (p384)

Finalement toute la puanteur de l’immeuble  venait de chez elle 

Elif Shafak : La bâtarde d’Istambul

9 avril, 2020

 

L’amitié   entre  2 marginales  

Asya Kazanci ,la bâtarde ,une turque qui habite Istamboul et  Armanouch  surnommé Amy   une arménienne qui habite en Amérique et dont le père  Mustafa est l’oncle de la bâtarde Asya

 Leur rencontre à Istamboul fut fulgurante

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Zehila la mère de la bâtarde    avait ouvert un salon de tatouage à Istanbul  

Ses motifs uniques et personnalisés s’adressaient à une seule catégorie d’individus : Les largués .les quittés ,les déprimés, les blessés ,les furieux …Istanbul étant  une ville de cœurs brisés ,elle ne tarda pas à prospérer  .(p92)

 Nous sommes  coincés entre l’Est et l’Ouest… entre le passé et l’avenir … des modernistes si fier du régime séculier qu’ils ont instauré  et des traditionnalistes  si infatués de l’histoire de l’empire Ottoman ( p 101)

Nous faisons un pas  en avant et un pas en arrière comme l’armée ottoman ,en son temps … vous savez ce que nous sommes… un triste  tas de boue (p102)

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Le génocides des arméniens

Les écrivains ,les poètes ,les artistes et les intellectuels arméniens  avaient été les premières victimes du gouvernement ottoman …On s’était  débarrassé des cerveaux (p117)

…Sans compter que si les livres étaient puissamment nocifs en général ,les romans étaient les plus dangereux que tous …la magie envoutante de l’imagination étant  périlleuse (p118)

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Humour

tout en traitant d’un sujet aussi grave que le génocide  

Elif Shafak sait aussi  nous faire éclater de rire

Elle a un humour à la fois caustique et hilarant  

Hilarant quand elle raconte des dialogues entre ivrognes

ou en se moquant  de certaines femmes déconnectées   

toutes dingues !

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Quand la jeune arménienne arriva à l’aéroport ..

la tante  apparut avec sa jupe incroyablement courte et ses talons incroyablement hauts ..

 et qu’ ensuite elle aperçut une autre   tante

vétue d’une robe longue et coiffée d’un voile rouge,  pieuse au point de faire  sa prière 3 fois par jour  …

elle fut vraiment déconcertée ,elle qui s’était habillée en blue-jeans pour faire modeste

.Elle ne voulait pas être décalée dans un milieu traditionnel (p179)  

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Tolérance

Si l’impiété se transmettait génétiquement comme le cancer du sein ou le diabète  a quoi bon lutter ? (p179)

 Zehila demeurera et mourra agnostique . sincère et pure  face à son sacrilège . Allah existe et observe de la haut ;Il appréciera cette intégrité digne de la poignée d’élus qui ne se laissent  pas amadouer par des fanatiques religieux  (p242)

 Nous devons travailler ensemble .juifs ,chrétiens et musulmans .Cela fait des siècles que nous partageons cet empire dans des proportions inégales..A présent ,tous ensemble ,nous avons la possibilité de rétablir l’équilibre  (p 252)

 Pour la premières fois  depuis son ,arrivée à Istanbul la petite arménienne sentit dans ses propres veines ,le pouls d’Istambul  et elle comprit pourquoi tous ces gens étaient amoureux de leur ville  en depit des douleurs qu’elle pouvait leur causer p(278) 

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Elif Shafak : Soufi ,mon amour (1)

2 mars, 2020

Est-ce que relier  les terres lointaines et les cultures étrangères n’est pas une des forces de la bonne littérature ( p 26)

 Voici quelques  citations de ce roman merveilleux qui raconte l’amitié entre 2 grands mystiques Rumi et Shams 

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Shams

En 1242 le derviche Shams de Tabritz   disait :  Je cherche Dieu

Dieu ne dit il pas : Je suis  plus proche de toi que ta veine jugulaire (p 47)

je m’allongeai  dans  le noir et je me remémorai les événements  du jour pour réfléchir à tout signe divin dont j’avais pu être témoin (p57)

J’ai évité les tours d’ivoire des érudits  préférant passer mon temps aves les marginaux ,les expatriés et les éxilés (P 60)

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Cet homme rayonnait de vigueur et de vitalité ; il brûlait intérieurement comme une boule de feu ;Il était vraiment t Shams le soleil (p72)

La Charia est comme une bougie..Si nous oublions où nous allons et nous nous  concentrons sur la bougie à quoi sert elle ? (p 72)

L’intellect est toujours précautionneuse et conseille « méfie toi de trop d’extase ! Alors que l’amour dit  « oh peu importe ! Plonge ! « (p 95)

 Quand le jeune Roumi rencontra la grand mystique Attar , pharmacien et parfumeur ,celui-ci dit de lui «  ce garçon va ouvrir une porte dans le cœur de l’amour et allumer  une flamme dans le  cœur de tous les amoureux mystiques  (p  98)

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Terriblement délicate et pourvu d’une solidité surprenante ,la soie ressemble à l’amour….les vers détruisent la soie quand ils sortent de leur cocon  c’est pourquoi les éleveurs doivent choisir entre  la soie et le ver à soi ; Ils tuent donc le ver quand il est encore dans le cocon afin de tirer intact le fil de soie ;Il faut sacrifier la vie de centaines de vers pour un seul foulard en soi ( p114)

 Il y plus de faux gouroux  et de faux maitres dans ce monde que d’étoiles  dans l’univers  

 Un maitre spirituel authentique n’attirera  pas l’attention sur lui  et n’attendra de toi ni admiration ni obéissance absolue  …les vrais mentors  sont aussi transparents que le verre.. Ils laissent passer la lumière de Dieu (p125)

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Konya

je me moque bien que le lieu appartienne à des musulmans, des chrétiens ou des juifs ; je crois que les saints dépassent ces distinctions triviales ; Un saint appartient à toute l’humanité (p 139)

Chacun et une œuvre d’art  inachevée (p 151)  

 Il est facile  d’aimer le Dieu parfait ; Il est beaucoup plus difficile  d’aimer nos frères  humains, avec leurs imperfections et leurs défauts ; Sans aimer la création de Dieu on ne peut sincèrement aimer Dieu (p151)

 Hassan le mendiant (p 144) ou Rose du désert, la prostitués (p182) ou Suleyman l’ivrogne (p188)

…Ce sont tous  des gens ordinaires  qui souffrent d’une même maladie ;l’aliénation de l’Un ; C’étaient le genre de personnes  que les érudits dans leur tour d’ivoire  ne voyaient pas (p 207)

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Le soufi  croit qu’il voit…. Le philosophe  croit qu’il sait..  l’homme de la loi obeit (p206)

Les  soufis ne vont pas aux extrêmes.Un soufi reste toujours clément et modéré

 

Elif Shafak :Soufi mon amour (2) La rencontre de Rumi et de Shams

1 mars, 2020

Voici quelques  citations de ce roman merveilleux qui raconte l’amitié entre 2 grands mystiques Rumi et Shams 

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Rumi

Avec sa première femme  qui meurt prématurément, ,Rumi a 2 fils Aladin (p 220) et Wallad (p270) 

et une fille adoptive Kymia ( p 231)…Il se remarie avec Kerra (p 228

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C’est  alors qu’ ayant rencontré Shams de Tabriz,

Rumi  commença à se poser des questions 

« Jusqu’où étais je prêt à aller dans l’effacement de ma personnalité afin d’être absorbé en Dieu ? Toi grand prédicateur ,crois tu avoir le courage d’aller jusqu’au bout ? Quelle est la taille de ta coupe  (p227)

Quand on en revient au fond des choses ,les chrétiens ordinaires et les musulmans ordinaires ont plus  de choses en commun entre eux, qu’avec  leurs érudits respectifs (p 244)

La foi n’est qu’un mot si l’amour ne réside pas en son centre ,elles est vasque ,sans vie vague vide .. ..Pitié  pour le fou qui pense que Dieu est un épicier qui tente de soupeser nos vertus et nos méfaits …Dieu est il un clerc méticuleux qui note nos péchés dans son livre de compte ?

Ni épicier, ni clerc ,mon Dieu est un Dieu magnifique ,un Dieu vivant (p 246)

Dans le vent et les inondations, sec et assoiffé ,je chanterai ,je danserai pour lui …je briserai mon ego en mille morceaux (p 247)

l’enfer est ici  et maintenant   chaque fois que nous nous haïssons (p 249)

Un jour Shams dit à Rumi « Tu es le magicien des mots  .. mais désormais ,au lieu d’un cerveau prêcheur ,tu as un  cœur chantant (p 280)

 

Comment les gens peuvent ils être aussi méprisants et dédaigneux à propos de choses dont ils savent si peu ?(p 283)

La foi et l’amour transformaient les êtres en héros  parce qu’elles ôtaient toute peur et tout angoisse de leur cœur (p  313)

 Il arrive parfois  qu’il soit nécessaire de détruire tout ce à quoi on est attaché ,y compris notre réputation  pour vaincre son ego (p 324)

 l’eau se  mélange t elle avec de l’huile..Pas plus que musulmans et chrétiens (p340)

 la foi est un processus graduel qui nécessite son contraire apparent :l’incrédulité (p417)

 Aucun œil ne voit aussi loin et aussi profondément que l’œil de l’amour (p 457)  

Elif Shafak : 10 minutes et 38 secondes dans ce monde étrange

29 février, 2020

Elif Shafak  est née en 1971 à Strasbourg de parents turcs,  best-seller en Turquie,

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Elif Şafak  et une féministe engagée, cosmopolite, humaniste et imprégnée par le soufisme et la culture ottomane ..

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10 minutes et 38 secondes dans  ce monde étrange

 Ce dernier  roman  est  effectivement très étrange mais débordant de tendresse 

 Un monde étrange  où les plus pauvres les plus petits   et pourtant les plus aimants  sont odieusement  rejetés par des « minables » 

 

 Tequilla Leila est issue d’un famille pauvre

Ses parents  voulaient la marier   toute jeune à un « très » vieux 

elle se sauve à Istamboul  et devient, bien malgré elle,  une  prostituée

Pourtant ,elle  se fait des amis … des vrais

aussi pauvres ,aussi abandonnés , aussi rejetés qu’elle

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Nalan un transsexuel

il vivait dans un sous sol humide , pas loin de la place Taksim ,dont le parquet était en pente ,les fenêtres de traviole et les murs courbés  (P77)

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Sinan

Fils  d’une pharmacienne, autoritaire  et méprisante ,Il est intelligent  mais «  maladroit » ;On le surnomme « sabotage »

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Jamellah

Une noire ,née en Somalie d’un père musulman et d’une mère chrétienne ,Sa mère étant morte ,elle est rejetée par sa belle mère ,

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Zyanab une naine qui disait l’avenir

les gens semblaient fascinés à l’idée qu’une naine leur prédise l’avenir  mais dans les rues on se moquait  d’elle et on la plaignait ( p 168 )

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Humeyra

a 16 ans elle était déjà mariée et considérée comme esclave

Epouse, apporte le thé  ,fais cuire le riz  ,va laver les draps.. Une fois son mari lui brisa un cintre sur le dos ,une autre fois lui frappe les jambes …elle aussi se retrouve à Istanbul avec Leila (p 203)

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D / Ali 

nommé ainsi parce que artiste peintre ,militant, communiste ,anti américain  

Il apporte beaucoup de bonheur au  5 précédents ,mais il fut tué au cours d’une émeute  à Istanbul 

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Leila Teiqilla fut odieusement assassinée

mais ses amis voulurent lui offrir une sépulture digne d’elle