Archive pour la catégorie 'Gursel Nedim'

Nédim Gursel :le fils du capitaine

14 novembre, 2020

Ce  roman de Gursel commence par un coup d’état

 A Ankara ,le premier ministre Menderes  ,démocrate , entame un changement radical de politique. Il fait voter des lois réduisant fortement les libertés publiques (interdiction des meetings politiques, emprisonnement des journalistes…) et, surtout, assume délibérément un virage pro-islamiste

Il s’ensuivit un coup d’état  ,le 27 Mai 1960

Cliquez ICI 

**

Le fils du capitaine raconte : 

c’est alors que ,mon père quitta l’armée qui avait fait pendre trois hommes politiques l’un était  le premier ministre , Adman menderes  et  les 2 autre ministres (p27)

 Mon père fréquentait des ministres  et même Cemal Gursel  le président  de la république ( p28)

Cliquez ICI 

**

Sa grand-mère est née en Bulgarie  

elle me narrait en détails les malheurs des Turcs de balkans (p31)

« on avait fui  dans un wagon à bestiaux ‘p( 35

 

Ma grand-mère  se souvenait en particulier de la mosquée de Tetovo ,dont l’intérieur était un vrai ,paradis  Des forets se dressait sur les murs,  des nénuphars  s’y épanouissaient  ,des oiseaux y battaient des ailes (p 34)

Cliquez ICI

En Macédoine  on imposait aux chrétiens la nationalité turque  et ceux qui resistaient étaient pendus sans  jugement  (p39)

**

Il vivait a Istamboul , d’où l’on apercevait ,avec des jumelles   l’ile de Yassiada où fut jugé Menderes

 Cliquez ICI

 Devenu vieux  le fils du capitaine  raconte ses souvenirs en particulier  au lycée Galatasaray d’Istambul

 **

Nedim Gursel en profite pour donner son opinion sur la politique actuelle en Turquie

cliquez  ICI

et nous donner un aperçu sur  l’histoire et la vie culturelle dans son pays 

Cliquez ICI

 

 

Nedim Gursel : « Le fils du capitaine » et la politique en Turquie

13 novembre, 2020

Nedim Gursel  dans son roman «  le fils du capitaine ne craint pas la censure ou… le pire ; il dit ce qu’il pense sur le chef , tant pis pour lui

Le chef  s’affiche à la télé à longueur de journée  Pour montrer sa force ,Il est toujours prêt  interdire quelque chose  A ce train là il va finr par nous interdire d’aller aux chiottes (p100)

 Il n’aime pas être critiqué  ni les mises en garde  Il est comme Allah omniprésent et omniscient (p110)

Tout m’énerve  en lui à commencer par ses manières , « son langage corporel » avec ses airs de tout savoir  sa morgue sa confiance mal placée(p111)

 

Cet homme sait tout ;Il décide par exemple qu’une  statue n’est pas belle  et la fait détruire

tel le monument de l’humanité à à Kars (p112)

Cliquez ICI 

 ou la statue d’Atatürk

Cliquez  ICI 

La tour de Galata  qu’on avait pas encore coiffée de son bonnet de plomb  se dressait au coeur de la ville  sans ressembler comme aujourd’hui  à un phallus circoncis  (105) 

 On tient le conservatisme comme une vertu  tandis que la pensée critique est méprisée  quand elle n’est pas interdite  (p113)

 Nous avons adopté la culture occidentale ,mais nos relations avec le France ne sont plus ce qu’elles étaient

Non content de faire psalmodier en arabe l’appel à la prière ,il a a multiplié dans le pays les séminaires de formation d’iman  (p179)

 

Nedim Gursel : le fils du capitaine et la culture

12 novembre, 2020

Nedim  Gursel  dans son roman « le fils du capitaine» nous  présente plusieurs aspects de la culture des Ottomans  

**

Une épopée : Ergenekon 

Dans cette épopée ,il est question des loups gris  

En effet les Turcs auraient pour ancêtre le loup gris (p 57 )

cette  épopée inspire encore actuellement  les Turcs nationalistes

 Ergenekon est ainsi  le nom d’un présumé réseau criminel Turc qui serait composé de militants de l’extrême droite , d’officiers de l’armée et de la gendarmerie, de magistrats, de mafieux ,d’universitaires et de journalistes.

Cliquez ICI   

En Novembre 2020 «  des loups gris sont encore venus en France pour semer le zizanie

Cliquez ICI

**

Battal Gazi 

j’imaginais les combats de Battal Gazi .Je le voyais passer au fil de l’épée les grecs  qui comme bien d’autres infidèles peuplaient l’Anatolie…c’était un colosse ,un coupeur de tête ,un vraia preux (p 153)

Cliquez  ICI 

 **

Un pogrom

Après les événements du 6 septembre 1955 les minorités  suite à la mise à sac de leurs boutiques  ont été  forcés d’immigrer  et ce sont des turcs moustachus  vetus en paysans d’Anatolie  qui ont pris leurs place    Il n’y avait pas comme aujourd’hui des femmes voilées  (p197)

Ce n’est pas en 1453 , c’est aujourd’hui qu’Istambul est tombé

Cliquez ICI  

**

La musique

Nous étions sous le charme de la musique  en écoutant  « la marche turc » de Mozart  (p74)

Cliquez ICI 

 ou la marche des janissaires

Cliquez ICI 

**

Müzeyyen Senar (1918-2015)

Quand on entendait chanter Muzeyyen Senar  mon père se mettait à pleurer (p59)

Une artiste  de musique classique turque.

 Elle est également connue sous le nom de « Cour de la République »

Cliquez ICI 

 

Zeki Muren

Cliquez ICI 

je ai  souvent  écouté et je l’aime toujours autant (p 150)

Cliquez ICI 

 

Les ecrivains

Nazim Hikmet (1901-1963)

 Notre poésie lui doit tout ( p137)

Cliquez ICI 

 

Cahit Sitki (1910-56)

surnommé le raseur car ses poémes semi baudelerien  etait à périr d’ennui  (p144)

 Cliquez ICI  

 

Yahya kemal  (1884-1958)

 Cliquez ICI 

Halit Ziya

celebre pour son roman « un amour interdit »

Sa langue n’est pas un cadeau mais un véritable supplice

Cliquez IC

Nedim Gürsel : les filles d’Allah

19 mars, 2020

Nedim Gürsel  ,écrivain turc né en 1951

Cliquez ICI

**

Les filles d’Allah

Ce Roman est une histoire  sainte   La vie de Mahomet  racontée à un enfant par sa grand-mère  qui aime les belles histoires et son grand père ,ancien combattant  mais très pratiquant   Une histoire sainte qui commence en Arabie

Sur l’hémisphère nord ,entre deux mers étroites   au-dessous d’une 3é mer,  accrochée comme un linge ,toute desséchées ,bordes à l’ouest  d’un volcan éteint …tu la verra cette presqu’ile ;L’Arabie (p 14)

C’est aussi une histoire qui est loin d’être sainte

celle des  3 déesses Al-Lāt, Manat et Uzza ..qui régnaient à la Mecque et qui furent  détrônées par  Mahomet   Que vous en semble des divinités, Lat et Uzza, ainsi que Manat, cette troisième autre? (Q53,19)  

Des déesses vénérées par les habitants de la Mecque et Uzza se vantait ils écrivaient des poèmes et les suspendaient aux murs de la Kaaba  …ils tournaient  en procession autour de moi  jeunes et vieux ,hommes et femmes (p 52)

**

Abraham 

Il y eut d’abord  Abraham

Avant ton Dieu qui était ton Dieu  ?(p21)

Avec son fils Ismael, il avait construit  la Kabba de ses mains  …par la suite on recouvrit ses quatre murs d’une étoffe précieuse  mais ses fondations portaient encore l’empreinte du pied d’Abraham (p49)

 **

Le royaume de Saba

puis vint la reine de Saba

la reine de Saba ..à qui Salomon envoyait des s tonnelles d’argent et des cadeaux  lorsque plus tard elle devint sa maitresse (p 47)  

Constantinople

Théodorat  était la femme de Justinien ,maître de Constantinople

« il imaginait Théodorat telle qu’elle était dans sa jeunesse, toute nue allongée sur le dos  ,les cuisses ouvertes ( p 62)

  Mahomet

  puis vint le prophète  

Cliquez ICI 

    Les musulmans  …l’empire ottoman .. et le démantèlement de  l’empire Ottoman après la guerre de 1914 c’est au cours de cette guerre  que le grand père de l’enfant perdit un bras au combat   mais  qui malgré tout  est toujours resté fidèle à sa foi 

Cliquez  ICI    

Nedim Gürsel « les questions d’un ancien combattant musulman

18 mars, 2020

Dans son livre « les filles d’Allah » Nedim Gürsel  nous  parle longuement de  Rahami Dey

 

Rahami bey

est un bon musulman

croyant ,il transmet sa foi a son petit fils

la foi c’est une chose qu’il est possible de partager  ,mais impossible d’expliquer (p173)

Cliquez ICI

**

Rahami Bey  est aussi  un ancien combattant

Il a été  a  la Mecque et à Médine

non en pèlerinage

mais  pour faire le guerre en tant que Turc contre les arabes en 1916 

c’est alors qu’il se pose ,  des questions qui le rongent  mais qu’il rejette

**

La Mecque c’est la  ville du prophète mais aussi celle des déesses

«  Pouvez donc imaginer que celui qui trône dans les cieux  écrive des livres et fit descendre des versets,.N’avait il rien de mieux  à faire .Il aurait pu en charger les déesses  Lat Uzza et Manat (p180)

«  Nous sommes des déesses , ils ne sont que des hommes ..C’est dire que nous leur sommes très supérieures (p287)

 la Mecque tomba le 9 juillet 1916 après moins d’un mois de résistance (p228)

 **

A Médine

Rahami  Bey combattit encore les Arabes

la guerre n’avait pas affectée sa foi ,bien au contraire ,mais le combat sanglant  qu’il avait livré au fideles du prophète l’avait emmené à se poser un certain nombre de questions (p 194 )

**

il se souvint qu’entre La Mecque et Médine  avait eut lieu  au temps du prophète  la fameuse bataille de Badr

Avant d’être prophète, Moise a tué un homme  et Mahomet  a revêtu l’armure ,portée l’épée  ,tiré des flèches  répandu le sang (p243)

Cliquez ICI

**

Rahami Bey savait, sans oser se l’avouer  que les musulmans ne s’étaient pas lancé dans  la bataille de Badr au nom de l’unicité de Allah ,mais pour piller la caravane de la Mecque ( p244 )….tout en murmurant des versets  du Coran  « ce n’est pas vous qui avait tué.. c’est Allah  (p240)

Aprés cette bataille il y eut celle de Ehud que Mahomet a perdu

une pierre avait blessé Mahomet  aux lèvres ,qu’il avait eu une dent de devant cassée et que des pièces  de son casque  s’était planté  dans sa joug( p 302)

Cliquez ICI

**

A Médine le prophète était  donc devenu  chef de guerre  législateur, politicien  .. il avait oublié la so

Prés de la mosquée ,il aménagea plusieurs chambres dans la cour pour loger ses nombreuses épouses…. 

il avait une préférence pour Aïcha  et il arrivait parfois ,  quand il était  auprès d’elle  que descende sur lui la révélation divine   …mais pas avec les autres femmes (p 263)

ah ¡ Aîcha , Aïcha espéce de truie ! (p 261)

 Mahomet s’était entiché d’Aïcha  il avait épousé la fillette qui jouait encore à la poupée  mais comme elle n’avait encore que 6ans ,le mariage n’avait pas encore été consommé et la petite se contentait  de jouer avec les pantoufles de son mari (p 279)

  Ommeya était le plus prodigue des notables de La Mecque .C’était aussi le plus débauché et le plus intraitable (p 281)

Ton grand père voulait oublier les jours de guerre et voir la fin des conflits et des tueries .Il s’accommodait  de la république laïque édifiée sur les ruines de l’empire et du califat  mais il réprouvait l’appel à la prière en  turc .Il préférait l’entendre en Arabe « Allah Akbar ( p 289 )

Nédim Gursel : Mahomet vu par un enfant

17 mars, 2020

Dans son livre « les filles d’Allah » ,Nedim Gürsel  nous  montre comment est perçu Mahomet   par une enfant  qui a appris les rudiments de sa foi    grâce aux récits de sa grand mère et surtout  grâce à la foi  de son grand père revenu ,handicapé  de la première guerre mondiale

**

Les merveilles

L’enfant  fut d’abord émerveillé 

en apprenant  que le grand père de Mahomet Abd al Muttalib , avait vu un éléphant envoyé  par les ennemis de La Mecque  s’incliner devant la Kaaba au lieu de la détruire (p 79)

Cliquez ICI

Le jour de la naissance de Mahomet  une étoile filante  apparut dans le ciel……et dans le palais du rois sassanide  en Perse quatorze balcons vitrés s’écroulèrent….. tandis qu’à Constantinople le toit du palais Justinien s’effondra (p 82)

Une nuit,  alors que Mahomet était encore chez sa nourrice  deux formes immatérielles s’étaient approchées de lui, avait ouvert sa poitrine et après avoir  lavé son cœur avec de l’eau de neige ,l’avait remis au berceau  (p 150)

Cliquez ICI 

Quand Mahomet allait en caravane jusqu’ à Damas , Allah protégeait  du soleil son serviteur bien aimé  avec un nuage  sur sa tête …quand Mahomet arrêtait son chameau ,le nuage s’immobilisait aussi et quand il repartait ;le nuage en faisait autant (p139 )

D’après  l’iman de la mosquée,  l’islam n’avait pas besoin de miracles…mais l’enfant trouvait que les   imans   étaient insignifiants et que l’on mourrait d’’ennui en les écoutant (p89)

**

Le voyage céleste  

A Jérusalem , Mahomet avait pris appui sur le rocher …et il s’était envolé au ciel… sans qu’il lui pousse des ailes ,sans même monter sur Al Buraq ,il s’était envolé en compagnie de Gabriel (p 127)

**

Les filles d’Allah et les femmes de Mahomet 

Mahomet une seul fois,  dans sa jeunesse  a offert un sacrifice à Uzza …Il faut dire qu’Uzza était la plus puissante ,la plus attirante  de nous toute ..Son éclat  avait l’éclat de l’étoile du matin …c’était avant qu’il épouse khadidja . (p99)

….A la Mecque les yeux des hommes étaient accaparés par la soif du profit  …ils ne songeait qu’au plaisir et à la débauche …Ils  préféraient les filles d’Allah … (p148)

 mais ayant atteint la quarantaine  ,Mahomet n’attendait  plus rien de ces déesses muettes, aveugles et incapables de penser ;Il était en quête d’un autre mystère (p147)

**

La révélation

 Les versets se détachaient  avec force.. étaient plaisants à l’oreille et mettaient en garde…

et les lettres qui précédent certains versets ? C’est en elles, peut- être que réside le mystère divin (P 163)

 Les versets  sataniques

 » Que croyez-vous de al-Lat, de `Uzza et de Manat, la troisième ?

Est-il possible que Dieu ait des filles, et vous des garçons ?

La belle répartition des tâches que ce serait là…  »

Dieu aurait  donc gardé les filles pour lui et lâché les hommes dans la nature ? (p169)

 Ces idoles sont d’illustres divinités, dont l’intercession doit être espérée. « 

Cliquez ICI  

 **

Khadidja

.  Contrairement à l’usage ,ce ne fut pas Mahomet qui demanda sa main aux ainés de sa famille  elle s’offrit un garçon qi avait 15 ans de moins qu’elle (p137)

ce qu’elle aimait en Mahomet, c’était son enfance d’orphelin

 le prophète a rendu son âme dans les bras de d’Aicha son épouse de 19 ans . Pourtant Aicha lui disait :l « Messager d’Allah si je meurs avant toi ,après m’avoir enterré, tu feras la fête avec d’autres épouses (p119).

 

Nedim Gürsel :les filles d’Allah :poésie et questions

15 décembre, 2009

Je viens de lire un livre que j’ai beaucoup apprécié

D’abord pour la poésie et la nostalgie du passé qui s’en dégage

Ensuite pour les questions d’un croyant respectueux de sa foi mais qui ose quand même se les poser …ces  questions

**

L’histoire  de ce roman ? Peu importe !

Importe la poésie !

La poésie  des mots

Celle des « mille et une nuits » ,celle des poètes de Shiraz et d’Ispahan ,bien que Nédim Gürsel ne soit ni perse ni arabe, mais turc

Poésie des soufis ,des derviches qui vénèrent le Dieu Unique , « qui est en nous et nul par ailleurs »

 

**

Violence et tendresse, Amour et sexe

Sang, désert, oasis, parfum et  encens, or et  argent, tapis d’orient, chameaux ondoyants  ,chevaux fougueux 

Vraiment !

Combien, notre monde moderne de béton et de fer semble  fade à coté de cette féerie de l’orient 

Combien notre vie semble sans attrait et décadente devant celle de ces héros du désert dont les exploits enchantaient notre enfance

**

C’était la vie des ancêtres de nos jeunes de banlieue

ils ont le même sang , la même vigueur, la même violence retenue

On peut comprendre leur frustration  en se voyant devenus des marginaux d’une société qui en a peur. 

**

les pieuses légendes racontées par la grand mère

les poissons devenue  rouges quand Nemrod voulu faire périr Abraham par le feu

les déesses de
la Mecque  ,la pierre noire et
la Kaaba

Abraham l’homme d’un seul Dieu

Mahomet l’homme d’un seul Dieu ,le visionnaire ,le mari de Kharidja ,l’homme de la bataille de Badr ,l’homme blessé 

**

Le grand père qui perd un bras en combattant contre les  arabes regroupés autour de Lawrence d’Arabie

L’ horreur devant les crimes commis au nom d’Allah et pire contre des croyants par des croyants

P 393« les innocents égorgés au nom de prières ferventes troublent ton sommeil »

**

L’histoire de ce roman ? Peu importe !

Importe la poésie .

Importe la parole d’un homme vrai !

Un homme de foi, un homme qui ne veut pas douter

Qui reste fidèle à la foi de ses grands parents

Mais un homme qui ose se poser quand même des questions ,comme tous les croyants de toutes les religions qui vraiment vivent leur foi

Et ce questionnement est sain   

Nous ne pouvons qu’apprécier cette démarche, celle de tous les hommes de foi, de toutes religions d’hommes humbles ,face aux mystères divins