Hakan Gunday : Les clandestins « Encore »
31 juillet, 2020Dans son roman Hakan Gunday nous montre un jeune garçon qui garde des clandestins dans un dépôt
il se pose des questions et ne se lamente pas sur leur sort
Les clandestins
J’étais chargé de l’entretien d’un égout par lequel transitaient des être humains (P64)
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Putain ! Pourquoi diable ne restent t ils pas chez eux ,dans leurs villes ?
Je hurlais à la face de chacun d’eux :On fait la guerre dans les rues ? C’est ça ? On s’entre tue devant ta porte ? Eh bien ! Va te battre toi aussi ! Fais toi tuer ..On crève de faim chez toi là bas ? …aller à l’autre bout du monde ,qu’est ce que tu vas y gagner ? Tu te figures qu’on t’attend et qu’on va t’accueillir à bras ouverts…Tu verras ! Personne ne voudra s’asseoir à côté de toi dans l’autobus (p 65)
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Des clandestins venus de pays en guerre
Au proche Orient ,les guerres des sectes sont comme la mode
En occident ,les gens ont depuis longtemps appris à s’habiller selon leur gout et ne font plus couler le sang que pour des raisons valables par exemple les carburants fossiles ..mais on ne font pas la guerre chez soi (p79 )
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J’avais vu plusieurs fois la planète terre ,dans des documentaires) .C’était une sphère bleue, verte et blanche suspendue dans le vide ténébreux de l’univers . En la regardant ainsi de loin ,on n’aurait pas imagner qu’on y violait des enfants (p103) »
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La dernière Cène
pour « aider » les clandestins, ils y avaient les passeurs
mais aussi des « officiels » , des policiers , des maires
tous des traites , des faux jetons
à l’image des 12 disciples du Christ
qui avaient mangé « le corps du Christ et bu son sang »
« On dirait que Jésus avait été crucifié et personne ne saurait jamais que les apôtres l’avaient dévoré (P106 )
avec la bénédiction de la Trinité
car en fait, mon père ,le dépôt et moi même nous constituons une Trinité ( p108)
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Bamiyan
Gunday ne ménage pas les religions
les disciples du Christ sont des mangeurs d’hommes
Les Bouddhas de Bamiyan seraient elles des exceptions ?
mais elles furent détruites !
Comment aurions nous pu savoir qu’il, y avait dans un pays qu’on appelle l’Afghanistan une vallée nommée Bamiyan et que des moines bouddhistes y vivaient dans des grottes il y avait mille cinq ans … Tous les matins les gens avaient sous les yeux, deux statues de Bouddha hautes ,l’une de 53 mêtres et l’autre de 25 metres (p 110)