Archive pour la catégorie 'Abdelwahab Meddeb'

Abdelwabad Medded : le devoir de séparation du politique et du religieux

16 janvier, 2020

Dans son livre “Sortir de la malédiction »  pose la question: Faut il séparer les pouvoirs politiques et religieux ?

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Ibn khaldum

Il constate que l’idéal califale ( le mélange des pouvoirs politiques et religieux ) n’ a été  respecté que par les quatre premiers  califes (les califes bien guides) (p34)…Plus tard avec l’émergence des pouvoirs politico militaire  le pouvoir temporel  du calif s’est affaibli

 il constate aussi que chez les juifs après l’exil ,le pouvoir temporel était aux mains des perses ,des grecs puis des Romains  

enfin Il constate  que chez les chrétiens le pouvoir temporel et religieux ne sont pas confondus à l’origine 

« Rendez à César ce qui est à César  et  à Dieu ce qui est  à Dieu »

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Quand khaldum  vint habiter  Caire,  il a pu constater que le pouvoir du Calife  était bien faible depuis que celui-ci avait été chassé de Bagdad par les mongols en 1258  

il s’agit d’un rejeton abbaside repêchés  par les mamelouks  et siégeant symboliquement dans leur capitale  (P37)

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Frederic II

en 1229 quand l’empereur Fréderic II entreprit sa croisade  pacifique  à Jérusalem

il  a vu  en négociant avec le vizir que les militaires musulmans pouvaient discuter avec lui sans avoir affaire au Calif ,ce qui n’était pas son cas puisqu’il devait ,quant à lui se soumettre au pape  (p38)

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Khomeiny

En 1979  Khomeiny  en Iran  a renoué les 2 pouvoirs  

le triomphe  du clerc sur le philosophe ne peut être que funeste  … un clerc peut se transformer en fauve   p 47 

 

Abdelwahab Medded : L’apostat

15 janvier, 2020

dans son livre “Sortir de la malédiction »  aborde la question de l’apostat

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Des lois incompatibles :

 Pourquoi ne pas regarder le vérité en face ?

La sharia pose aux valeurs de notre époque de sérieux  problémes ; Nombre des ses dispositions sont une contradiction flagrante avec la déclaration des droits de l’homme : Nul doute,  il y a incompatibilité entre l’une et l’autre  

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L’apostasie  

la sharia condamne à mort l’apostat, tandis que les droits de l’homme garantit la liberté de conscience (p 69)

Il importe donc de déclarer  l’irrecevabilité de la sharia

Le plus  simple ,le plus évident  c’est cet appel à la rupture , à la coupure des liens avec la supposée loi divine qui ignore  sinon le libre arbitre,  du moins le principe de liberté , submergé par la sauvegarde » de la communauté (70)

 

Le mot « ridda » a été employé a propos de ceux qui au temps de Mahomet étaient revenus au culte païen

c’était « un retour en arrière

C’est de retour qui était  condamné !

 

mais l’apostasie actuelle est différente  

l’apostat premier était régressif ,il allait du neuf à l’ancien

l’apostat  actuel est  progressif ,il va de l’ancien à quelque  monde nouveau ,pour lui inexploré(p71)

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Le coran

Il est dit nulle part qu’il faut condamner à mort l’apostat

Il est dit seulement que

Dieu le châtiera d’un châtiment douloureux en ce monde et dans l’autre (QIX,75)

ou

ceux qui sont dans cette situation sont maudits de Dieu (III,87)

Selon les hadiths Mahomet aurait dit  « celui qui change de religion tuez le » ..mais les hadiths ne sont pas intouchables(p 72)

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Tourabi

il etait un intégriste soudanais ‘pur et dur’ grand défenseur de la Sharia

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or voici qu’en 2008  il a  fait volte face .

Stupéfiant !,

Il déclare  pêle mêle l’illégitimité de l’exécution de l’apostat ,le non fondé de la prescription du voile   

,l’absence d’interdiction de la mixités entre les sexes ,l’irrecevabilité de la  prohibition qui empeche les femmes musulmanes de prendre un époux de son choix dans les altérités  monothéiste ….(p 75)

……Plus de 80 intellectuels artiste et universitaires ont pris sa défense 

 

Cette volte face de Tourabi  est étonnante  

Ce n’est pas la première

Tata Husayn, ministre de la culture en Egypte  ou Mahfouz, prix Nobel de littérature ,furent aussi étonnant  (p 76) 

 

Abdelwahab Meddeb :le Djihad

14 janvier, 2020

Dans son livre “Sortir de la malédiction   Abdelwahab  Meddeb nous parle du djihad

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Le djihad

« la maladie de l’islam » va jusqu’à légitimer le crime (p 82)

 le Djihad offensif n’ a été conçu par Muhamed que pour convertir les tribus

Au début le djihad  n’était obligatoire que pour se défendre des agressions (p83)

Le djihad n’est attesté comme arme politique que d’une façon tout a fait exceptionnelle par les ismaélien, adepte du vieux de la montagne  (p 84)

Selon les chiites, seul l’iman pouvait déclarer la guerre sainte  

Or il est « occulté » ;Son absence suspend donc automatiquement  le djihad  (p85)

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Mohammed Abduh ((1849-1905)

et les oulemas réformistes du XIXé siecle ont nettement circoncis la question du jaihad  à la seul  défense en cas d’agression (p 86 )

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Abdud voulait neutraliser le djihad en invoquant les nécessités du temps présent ,désormais engagé dans la quête de la paix perpétuelle  (p 104)

 Nous n’avons qu’à encourager l’ijtihad,  cette effort qui convie au législateur à partir en quête de solutions juridiques e adaptes aux principes de notre siecle (p87 )

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 Le vers dans le fruit

Un jour Abdelwahab entra dans la mosquée de la médina de Fez

où une foule considérable chantait les louanges du Seigneur …la création ,la tendresse ,la miséricorde .

Cela dura 3 heure

il y reconnait la santé d’un islam populaire ,vernaculaire ,naturellement rebelle à l’uniformité théologique… loin, très loin des détonations qui déchoquent des innocents  …

 et puis subitement au milieu du chant il  est question

de boucliers de lances, arcs traits ,butoirs, à mettre au service de la guerre conduite sur la voie de Dieu et au nom du prophète  ( p 92 )

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Le sacrifice Abrahamique

je suis sûr que celui qui continue à célébrer le sacrifice abrahamique pour l’aîd kebir, ne peut évoluer

 Comment ne pas penser que ce mémorial  autour du sang versé incline au geste qui coupe le cou de l’homme ?Le manque de pudeur avec lequel a été diffusé la mise en scène de l’égorgement de l’ otage américaine ..procède il pas de l’accoutumance à ce rite  célébré annuellement ? Nul doute pour moi, le temps de muter le sacrifice réel en un geste symbolique est venu  (p 129) 

Abdelwahhab Meddeb : Tata Hussein ne craint pas l’occidentalisation

13 janvier, 2020

Dans son livre  « sortir de la malédiction » Abdelwahhab Meddeb  cite plusieurs fois Tata Hussein

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« Amis  égyptiens  souvenez vous ,Tata Hussein a ecrit en 1938 son livre « L’avenir de la culture en Egypte »  alors que l’Egypte  venait  d’acquérir  son indépendance

 il conviait  alors ses compatriotes à assimiler l’apport occidentale  lequel constituai l’étape ultime de la civilisation .

de même que l’Europe n’avait pas craint  au moyen âge d’imiter l’islam lorsqu’il  représentait  la civilisation

Une telle  occidentalisation est légitime

L’Egypte et l’islam ne partageaient ils pas avec l’Europe les mêmes fondements  spirituels et philosophiques  à savoir la tradition monothéiste .. ainsi que la Grèce et Rome ?

 

Taha  Hussein rappelait à ses compatriotes la  contributions d’Alexandrie  à l’affinement de la pensée, de la science , de la technique grecques pendant le derniers stade de son développement

…j’ajouterai le rôle de l’Egypte dans l’histoire biblique (p161)

 

Tata  Hussein assistait avec tristesse à la déchéance de son pays

quelque temps avant  sa mort en 1973 il dit au cours d’un entretien  

«  je vous quitte  avec beaucoup de douleur et peu d’espoir » (p172)

Il constate  que la nouvelle génération est moins cultivée que la sienne ; Il estime que ce que  les intellectuels comme lui ont  semé n’a pas germé …le délabrement actuel de l’espace académqiue est le signe de leur échec

Que Taha Hussein dirait , s’il revenait parmi nous en ce moment où la situation est bien pire qu’en 1973 ?(p 174)

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le Shaykh Sharawi

ce refus de l’ occidentalisation a été formule par une des voix officielles ,le shaykh  Mohammed  Sharawi (1911-1998) ,un théologien musulman très populaire grâce à ses apparitions télévisuelles régulières dans le cadre d’émissions consacrées à l’islam, Il a joué un grand rôle dans la diffusion de l’islam rigoriste (p168)

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Abdelwahab Meddeb : l’école d’Ankara

12 janvier, 2020

Dans son livre  « sortir de la malédiction » Abdelwahhab Meddeb   nous présente  l’école d’Ankara qui  enseigne un islam libéral

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L’ecole  d’Ankara 

A l’origine de l’enseignement donné à Ankara  se trouve un un pakistanais  Fazlur Rahman Malik(1919-1988)

ex professeur à l’université de Chigago qui exigeait qu’on laiss couler le texte du coran mot à mot pour le redéployer (p 143)

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mais les maitres d’Ankara  furent avant tout Ömer Özsov et Mehmet Pacaci  .

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Ömer Özsoy

 Il est né en 1963 en Turquie

 Il a été  le premier professeur de théologie musulman dans une chaire en Allemagne depuis 2006. 

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Özsoy ne considère pas le Coran comme intemporel et universellement valable.

« Seulement  dix pour cent de ce que le Coran veut dire se trouvent  dans le texte,  le reste a besoin d’une interprétation qui tient compte du contexte historique

Le Coran doit être lu comme  le discours de Dieu à un groupe particulier de personnes à un moment particulier

 En conséquence, le message préhistorique du Coran ne peut être compris qu’en plaçant son texte dans ce contexte historique.

 Cette approche permet de faire une distinction entre des règles individuelles basées sur l’histoire, qui ne sont plus littéralement contraignantes aujourd’hui, et le contenu normatif du Coran qui est au-delà du temps. (p143)

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Metmet Paçaci

Il estime qu’il faut approcher le coran comme on le fait pour la bible , en s’inspirant  de l’herméneutique historique et critique ….Ainsi il réussit  à isoler  dans le coran les  motivations particulières  spatiales et temporelles au sein de la révélation (p 144)

 

Suyuti ,un exégète  du XVI e siècle  peut servir d’exemple aux  exégètes modernes (p 144)

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Mustafa Cagrici

Mustafa Çağrıcı ,né en 1950 est un professeur Turc de Théologie et un ancien mufti d’Istanbul

Il a guidé le  pape Benoit XVI lors de sa visite à la mosquée du sultan Ahmed à Istanbul le 30 novembre 2006.

 Il a  remarqué que les pays musulmans ne possèdent aucune université de la qualité d’Harward …

de son poste officiel, il avait  accordé l’imanat aux femmes ainsi que la possibilité pour elle de precher   enfin il estime que la seule solution à la crise des cités islamiques  c’est l’adoption de la démocratie avec la liberté qu’elle apporte  (p 145)

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Abdelwahhab Meddeb (1946-2014): la maladie de l’islam

8 janvier, 2020

Qui donc est Abdelwahhab  Meddeb?

un écrivain ,poète ,animateur de radio franco-tunisien

Directeur de la revue «  Dédale », spécialiste du soufisme..

il anime , jusqu’à son décès, l’émission hebdomadaire Cultures d’islam sur France culture

Il est connu pour ses prises de position publiques en faveur d’un Islam libéral

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Un musulman  

un vrai musulman

qui vénére  Mahomet et lit le Coran

mais pas un ami de Tarik Ramadan

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Dans son livre  » la maladie de l’islam » il apparait comme un homme ouvert, cultivé  optimiste

heureux de vivre

certainement pas un terroriste

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Un homme cultivé

qui aime la raison

un admirateur de Derrida dont il fait l’éloge dans un article de la revue « Esprit » en décembre 2004

« Jacques Derrida ,du Maghreb, salut ! »

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Un amoureux de la vie

ce que les intransigeants vont lui reprocher ,quand il s’émerveillera devant les transes de certains soufis 

On pourra m’objecter ;Comment prenez vous la défense de ces scènes barbares ,produit de l’irrationnelle alors que vous vous êtes présenté  jusque  là comme partisan de la raison …

alors je répondrais :Depuis longtemps je fais la séparation des instances aunart de vivre pour ne pas être victime de la réduction qu’impose la raison .En politique,j’use de prudence ,de modération, de bon sens ,je me déclare  réaliste et me soumets  aux enseignements d’Aristote , Voltaire ,Kant …  alors qu’en poésie , en art  dans l’aventure de l’expérience intérieure je me transforme en homme de l’excès p 75

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Fier de sa civilisation

une civilisation raffinée ,belle

Selon un Hadith

Dieu est beau et aime la beauté (p 139)

la beauté des mosquées à Ispahan  , Chiraz… Istanbul , au Caire

 

la beauté des arts mineurs

la civilisation de l’islam a été une des grandes cultures des arts dits mineurs ; profusion d’objets réalisés à traves le bois,le travail du bois ,du cuivre ,de la pierre , de la céramique ,,du tissu, coton, laine …tant de belles choses destinées  à exalter  le corps en ses mouvements (p138)

 

La musique

le choeur des muezzins à voix nues ,timbres suaves venant des poitrines ,de gorges , du palais ( p138)

les derviches tourneurs .. les chœurs  de Meknes ..

 

Les milles et une nuits que les occidentaux ont tant appréciés

Pourquoi les oreilles n’ont elles entendues que les contes « des milles et une nuits’  immergés dans la satisfaction des sens  procurée par les  biens terrestres…des plaisirs considérés comme  des dons divins  p 136

 

L‘amour du corps 

 la première mesure  des chrétiens  après l’expulsion  des maures fut la fermeture des bains publics qui était dans la seule ville de Cordou au nombre de 270  (p137)

 Comment donc s’est volatilisé la société qui consacra une large part aux droits du corps ? … Qu’est il advenue  de la communauté perçue  par les chrétiens médiévaux   comme une association de débauchés ( en raison  des dispositions légales qui rendaient licite  la polygamie ,le concubinage ,le divorce (p 136)

 Comment les islamistes intégristes et hypocrites peuvent ils reprocher aux occidentaux d’êre immoraux ?

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La maladie de l’islam

Ibn  khaldoun  en arrivant au Caire en 1382 écrivait   

le Caire , métropole du monde ,jardin de l’univers ,lieu de rassemblement des nations, fourmilière humaine …haut lieu de l’islam ,siège du pouvoir … Des palais sans nombre des médersas …Que de fois m’a-t-on fait éloge de cette capitale …Celui qui n’pas vu le Caire ne pourra jamais mesurer le degré de puissance et de gloire de l’islam (P101

et maintenant des  bidonvilles

le Caire ,l’Egypte d’un paradis s’est transformé en enfer ; Pour s’en convaincre ,il suffit  de voir le corps des femmes livides  ,souffrant  de la chaleur ,accablées par leurs foulards ou leurs voiles noirs.  Corps maltraités dans une mégapole où s’affairent des- millions d’habitants

 Cette maladie si pernicieuse

se trouve déjà à l’origine même de l’Islam

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Abdelwahab Meddeb : La généalogie de l’intégrisme

7 janvier, 2020

la maladie de l’Islam c’est l’intégrisme  ..c’est l’utopie des « salafis » de Médine   qui  a souvent été réactivée au cours des siécles  depuis Ibn Hanbal jusqu’à nos jours…c’est ce que nous explaiue  Abdelwahab  Meddeb ds son livre la maladie de l’Islam  (P112)

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D’abord  ,une tolérance relative avec Ibn Hanbal, le docteur de Bagdad (IXés)…Puis la  critique radicale  de Taimiyya , le théologien  de Damas (XIVé s)..et l’action violente  et à la destruction des mausolées séculaires  par le sectateur arabique Wahhah  (XVIIIé) en plein siècle de lumière en  Occident  De nos jours l’Arabie Saoudite  ne compte plus une seule tombe hormis celle du prophète à Medine

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Ibn Hanbal

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Taimiyya

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Malgré son intransigeance et son appel au Djihad ,,on peut souligner  qu’il  était un intellectuel de haut niveau  lorsqu’il se détournait  des invectives et des anathémes (p70)

 son livre « la réfutation  des logiciens »  comporte une profusion  de subtilités  qui  ouvraient des perspectives sur la logique moderne

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Wahhab (1703-1792)

Ce mouvement puriste qui enfantera  plus tard l’actuelle Arabie  saoudite  (p 67) fut lancé au  cours du 18 e siécle pendant  que les lumières éclairaient l’europe 

Si nous lisons son livre le plus célébre « kitab attawhid » (  pour le culte de Dieu)   nous découvrons un scribe sans aucune once d’originalité ;Ce livre bourré de citations révèle que son auteur est  plus un copiste qu’un  créateur (p 68)

 Wahhab est hanbalite mais  encore  plus rigide que le fondateur  Ibn Hanbal qui etait strict pour ce qui concernait le culte mais  libéral pour ce qui etait de la coutume (p69)

un contemporain de Wahhab l’ accuse d’avoir ouvert la voie de l’ignorance et d’avoir autorisé des hommes incultes à éteindre de leur souffle la lumière divine (p 71)

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les wahhbites furent chassés  du Hijaz  par  les troupes du vice roi d’Egypte Mohammed Ali (1769-1848)  (p73 )

ils ont maintenant repris du souffle    

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Le wahhabisme actuel

C mouvement était né avant le succès occidental,  avant la conquête du monde par l’impérialisme bourgeois .Les musulmans n’avaient  pas subi d’agression colonial

mais uniquement les coups d’une violence interne..  celle du vice roi d’Egypte et des ottomans

La position rigoureuse  des Wahhabites  contre les privilégiés du livre,  juifs ou chrétiens, n’était pas un anti occidentalisme

Au contraire les anglais étaient bienveillants avec  les wahhabites

 et les américains  venus pour le pétrole étaient bien accueillis  (p113)  

En vérité ,il faudra attendre les années 1920-1930 pour assister à la naissance de l’anti-occidentalisme (p 114 ) avec  Rashid Ridha

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Rashid Ridha (1865-1935)

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IL  réveille le wahhabisme

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Hassan al Banna (1906-1949)

Il est le fondateur des frères musulmans  qui entreront dans la clandestinité et pratiqueront  l’assassinat  politique

;Nous avions constaté combien le discours de Wahhab , homme du XVIII és , était pauvre au regard des maitres médiévaux ,et nous voici maintenant avec des textes écrits par Hassan al Bana ,face à un discours encore plus pauvre ;

La médiocrité se creuse ,elle est sans fond…On y reconnait un des symptômes de la maladie de l’Islam  …un discours  rudimentaire  accueilli par des oreilles  avides des semi-lettrés minées par le ressentiment ( P116 )

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Shaykh Sha’rawi (1911-1998)

Au début des années 1970 , la démographie galopante correspond à la démocratisation de l’enseignement ;Le nombre des diplômes universitaires croit au prix d’une formation au rabais et la  masse des semi-lettrés croit (p123

c’est le triomphe  de la télévision ,de la lucarne de lumière , nouvelle boite à merveilles qui  déportera vers la périphérie la création cinématographique et litteraire  qui était le vecteur de l’européisation  

La classe cultivée , raffinée égyptienne s’évapore ..

 

La rééducation d’une telle société  se fait par le truchement du prêche et  de l’enseignement du Shaykh Sha’rawi

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un obscurantiste …avatar supplémentaire  des semi-lettrés

pédagogue du pauvre qui postillonne et gesticule avec des gestes emphatiques (p127)

 

Abdelwahab Medded : La culture musulmane

5 janvier, 2020

le  livre d’Abdelwahab « la maladie de l’islam »  se termine par une longue lamentation

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Les Ismaéliens

En Occident il n’y a plus que du mépris  pour les musulmans

On ne voit plus que la maladie des terroristes ,des extrémistes  

des « assassins » d’antan

imités en nos jours par les  kamikazes qui font des attentats 

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Faut il revenir aux ismaéliens quand on évoque les terroristes du 11 novembre ? ..Je per çois  en eux 2 similitudes…..d’une part leurs chefs  se sont réfugiés dans des montages inexpugnables . Hassan i Sabbah a fondé sa citadelle à Alamut sur la crête d’une montagne…ainsi a fait Ben Laden…   D’autre part leur entreprise se terminera par un échec inéluctable  (p 185)

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La culture musulmane

Pourquoi donc  un tel mépris  pour une telle culture ?

Pourquoi ne pas reconnaître ce que l’islam a apporté au monde ?

j’ajouterai l’importance  d’une telle reconnaissance dans les champs séculiers de l’art ,de la poésie ,de la philosophie , des mathématiques …ce legs islamique aux sources de la pensée  et de la création ( tout autant que le fonds grec, latin, hébraïque ,japonais ,chinois indien ) serait un gage supplémentaire  pour la constitution de la scène commune qui devrait être celle de la culture mondiale  dont les produits seraient les œuvres  de l’esprit   se situant au-delà des traditions, sans interrompre le dialogue  avec  elles  (p 205)

Ainsi nous parviendrons à une reconnaissance réciproque

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rôle des interprètes

D’où l’importance des  traducteurs pour nous apprendre à nous connaître

L’interprète  s’efforce d’être le médiateur  de cette activité spirituellement universelle et entreprend de promouvoir l’échange  réciproque .La traduction est  et restera une des activités les plus importantes et les plus dignes dans l’échange   mondial universel (p 206),

 

 

Abdelwahab Meddeb : Le terrorisme venu d’Afghanistan

4 janvier, 2020

Dans son livre « la maladie de l’islam » Abdelwahab Meddeb nous montre que  depuis Hanbal , puis  Taymiyya et enfin  les  frères musulmans ,les islamistes purs et durs n’ont pas cessé d’augmenter et de se radicaliser en Syrie, en Egypte ,en Arabie et en Turquie  

 

Pendant ce temps, au Pakistan et en Afghanistan ,les musulmans pratiquaient  leur religion pacifiquement

Non problème !

puis vinrent les radicaux 

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Mawdudi (1903_1979)

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Il n’y a qu’un seul maitre

Dieu et lui seul !

tout lui doit être soumis ! Point barre !

. Vous n’adorez, en dehors de Lui, que des noms que vous avez inventés, vous et vos ancêtres, et à l’appui desquels Allah n’a fait descendre aucune preuve. Le pouvoir n’appartient qu’Allah. Il vous a commandé de n’adorer que Lui. (QXII,40 )

A partir  de cette justification scripturaire Mawdudi mène la guerre contre tous les systèmes politiques  Il n’y a plus de légitimité qu’en Dieu ( p119)

 dans cet ethnocentrisme forcené absolu , jamais aussi radicalement pensé ,le monde se transforme en un cimetière ;Si Mawdudi reproche à l’Occident  la mort de Dieu ,on peut lui reprocher la mort de l’homme ,son système délirant  excite  les disciples et les incite à semer la mort et la destruction sur tous les continents ( p 121)

Il faut préciser  que Mawdudi insistait pour que cette révolution s’opéra par des moyens pacifiques (p 120)

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Sayyid Qutb (1906-66)

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Il est le disciple égyptien de Mawdudi …radical

 tout doit disparaître ,sauf  la parole de Dieu (p 121)

 Après s’être  soumis à l’asservissement que réclame la souveraineté de Dieu,  l’homme sera affranchi de toutes les autres servitudes du siècle. ;  celle de la machine comme celle que cherche à exercer l’homme sur l’homme .Voila la conclusion des livres du Sayyid Kutb dont l’œuvre est lue par des milliers d’yeux fascinés ,rêvant de cette libération promise qui transformerait l’homme en un mort vivant sur une terre brulée ( p 122)

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La medersa ad-diwindiyya

il faudrait y ajouter  la mosquée rouge au Pakistan à Islamabad (p 133)

Cliqiuez ICI

la 2é école de théologie dans le monde après Al Ahzar

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Durant les années  1980 les 2 tendances extrémistes  venues d’Afghanistan et d’Arabie se rejoignent au cours de la guerre en Afghanistan  p 121

mais qui sont coupables d’un telle dérive ?,

Les intégristes ,les  talibans n’attaquaient pas les occidentaux  mais à leurs propres coreligionnaires ,

Le terrorisme ne  serait il pas engendré en partie par les armées venues d’Amérique ? 

Ibn Taimiyya (1263-1328) par Abdelwahab Meddeb

30 décembre, 2019

 Abdelwahab Meddeb , dans son livre ‘la maladie de l’islam  (p55ss)  nous donne son opinion sur Ibn Taimiyya si prisé actuellement par les extrémistes  musulmans  

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Ibn Taimiyya

Il  a  vécu au cours d’une époque où l’islam fut fortement ébranlé

En 1258  a eut lieu le  sac de Bagdad et de sa très riche bibliothèque, par les Mongols d’Hulagu Khan.

Ce fut  la fin des Abbassides….la suspension du califat

En 1270 :  a lieu la  huitième croisade, dirigée par le Roi de France, saint Louis qui meurt à Tunis.

En 1325 : Ibn Batuta voyage à travers le monde oriental.

EN 1332 : est né à Tunis  Ibn Khaldoun, la dernière lumière de la science arabe d’observation sociale.

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On, comprend dès lors la lutte que Ibn Taimiyya va entreprendre

 pour préserver la vraie  doctrine des musulmans 

lui un fervent disciple de Hambal

et pour lutter contre les ennemis de l’orthodoxie

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Sa doctrine (la sisaya)

il fait  la chasse aux effets  de la philosophie et aux retombées grecques dans le discours théologique ;

Il fustigea nombre de sectes ésotériques ,décrétées hérétiques  à cause du privilège qu’elles accordaient   à l’herméneutique ;

Il dénonça la théorie et l’expérience de l’unicité de l’être prôné et vécue par les soufis …(p56)

 

Il écrit un petit livre de 100 pages, fréquemment publié qui fait le bonheur des intégristes

Une sorte  de manifeste … une charte qui lie le princes et ses sujets soumis à la Sharia 

Ce livre a pour titre  ‘ la politique au nom de la loi divine pour établir le bon ordre dans les affaires du berger ( siyasa) P57

 Il invite tous les musulmans à faire le djihad ; Lui-même est à la pointe  des combats

Son ‘sisaya »est l’élaboration d’un théologien  qui, en temps de crise, s’est transformé en combattant de la foi…une utopie ,qui sera réactivée par les intégristes actuels ( p 62)

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Une  utopie qui pouvait se comprendre à l’époque de Taimiyya

Ibn Taimiyya ne pouvait pas  oublier les croisades dont le chapitre venait juste  de  se clore ……

A considérer l’évolution historique  tout être sensé constate que le jugement de notre théologien n’est que conjoncturel(p 63)

 En fait ,la réussite islamique a eu lieu dans le corpus soufi, qui fut dénoncé par Taimiyya ..et l’échec de l’islam s’est concrétisé en politique (p 64)

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Meddeb  nous donne un témoignage de Ibn Batutta qui avait rencontre Taimiyya   

Ce témoignage nous montre un théologien agitateur, enthousiasmant les foules  scandalisant ses pairs sunnites  même  les hanbalites  Son attitude  et ses provocations excédait  la bienveillance de l’autorité politique. Il représente  une voix idéologique qui gêne le pouvoir sans faire l’unanimité des savants.

 Par contre il semble que la vox populi lui soit  acquise,  elle qui s’accommode des simplifications et préfère l’adhésion sans effort au sens  apparent de la lettre.  C’est cette voix de censeur  belliqueuse   théâtrale  qui sera  la voix écoutée au-delà  des siècles  par les incendiaires  de l’intégrisme  A commencer par le fondateur du wahhabisme (p 66)