Archive pour la catégorie 'Moutahhar al-Azdi'

Abou Moutahhar al–Azdi : 24 heures de la vie d’une canaille

18 mai, 2020

Ce livre a fait scandale

vulgaire ,grossier répugnant

de la merde !

Toi dont l’odeur est plus fétide que celle de la sentine ménagée entre 2 maisons

sache que je te réserve des assaisonnements de ma façon ..

 ..O Toi ,le pou femelle, regardes toi qui traine parmi  la crotte

 attachée au poil de balai de l’éboueur des rues

(p 50)

**

En fait ce livre et une  merveille

C’est la perle  qu’il ne faut  pas jeter aux porcs

l’histoire racontée avec humour et forces détails

de la capitale des Abbasides  à son apogée

 

des habitants joyeux ,heureux de vivre

Cliquez ICI

des demeures luxueuses

Cliquez ICI

la ville des plaisirs

Cliquez ICI

la ville des poétes

 Cliquez ICI

mais aussi la ville des croyants

Cliquez ICI  

Abou Moutahhar al–Azdi : La ménagerie de Bagdad

17 mai, 2020

 Selon al Azdi das son livre : » 24 heures de la vie d’une canaille »

Qui habite la ville ?

on rencontre

des musiciens, des joueurs de pandore

il y a ceux qui aiment plaisanter et à badiner (p48)

celui qui fait  sa tournée quotidienne , laquelle consiste à venir s’s’emplir  puis se vider le ventre chez autrui

celui dont les pantalons bouffants font office de serviette (p52)  

 

Il ya un Seigneur vénérable à qui il faut son train de serviteur  …

Il ne vient pas te saluer ;Il est venu parce qu’il a besoin de toi …allons donne lui vite à manger …

 

Cet homme a un intendant  qui a l’œil sur le train de la maison , et qui pourvoit à tout ce dont son maître a besoin :nourriture, boisson filles

« J’étais  simple factotum me voici devenu maquereau »

Ce qui en dit long sur son maître  

car celui qui prend pour guide, un corbeau

ne peut manquer  à son exemple

de fréquenter les charognes (p57)

 

Un jeune adolescent  imberbe  qui monnaye ses turpitudes auprès de vieux dégounts

Mon joli chéri veux tu gouter de cette chose dont la tête crache ue semence … (p 58) ….

 

A quoi bon battre le rappel ! Ils sont sourds, muets  aveugles et ne raisonnent  pas(p 63

Vivez à Bagdad  plutôt qu’à Ispahan

 

Ispahan

Ne va pas à Ispahan

Votre ville est trop haut juchée ..Son air dessèche tout…ses gazons sont pâles (p 72)

j’ai vu les gens d’Ispahan

ce n’étaient qu’hommes de peine ,  préposés à égaliser la terre des enclos … que des balayeurs qui encensent l’air sous les narines des passants …qu’éboueurs qui  se chamaillent  , tout prêts à se fendre le crane pour un lot de crotte (p77)

 

A Bagdad  les hommes sont comme des chevaux de race  

Ne  serait il pas question plutôt du chevalier ?  ,   

une telle monture  aurait pour elle le calme de la montagne  ,l’ardeur du charbon incandescent

lent à céder  à la colère, elle accepterait inlassablement les excuses , serait assurer contre tous les faux pas

Son seul  fouet les dons qu’il a reçu .Son hippodrome :la terre sans limites ;

C’est le fils de la bourrasque dont va naitre l’éclair 

il saura toujours avancer à grands pas

il ob serve et ses yeux sont doux comme deux hyacinthes (p83)

 

un souffle ,capable de rivaliser avec  le vent

cette ardeur sait  se mettre au service des cœurs  rongés d’inquiétude

au lieu  que chez vous , à Ispahan je ne vois que des boucs à califourchon sur des ânes …batards humains plantés sur des mulets (p 98 )

 

Abou Moutahhar al–Azdi : Le luxe de la capitale des abbasides

15 mai, 2020

Dans son lire « 24 heures de la vie d’une canaille » Al –Azdi  etale  devant  nos yeux eblouis le luxe de la capitale des abbasides  à l’epoque des carolingiens ,où seuls les moines  savaient lire et écrire

**

fins manteaux de la terre d’Egypte

écharpes de Chypre …

 

 plafonds lambrissés de bois de platane

tapis en provenance de Cordoue..

 

Palais parfumés  Sueurs de fleurs …camphre indien

Précieuses chandelles parfumées au camphre

vaisselle chinoise

 

boulettes de viandes parfumées au persil,  fromage blanc grillé

le Tourdine la spécialités des kurdes …

ainsi devraient être toutes les tables de l’Itrak

 

visages épanouis

à la vue du sucre candi (p114)

une confiture safranée,  telle est la pulpe du fruit,  appelé » fugue ministérielle » (p 138)

**

Le vin

le vin couleur d’incendie , couleur de sang  couleur de rose

je veux un vrai vin qui souffle dan mon être

comme s’il était l’haleine même de l’Esprit,  la respiration de la joie  (p123)

 

Je veux un vin qui soit l’extrait de la joue pressée  du soleil (p124)

Vois ce vin issu du soleil  déployer sa lumière  entre les parois d’un verre, faconné dans la clarté même du jour

le vin verse  sur la nuit, la couleur du jour

 

le festin

il goûte ,il apprécie  il regoûte, il compare … …

  Je pique en plein dans la pâte avec ces deux doigts  (il montre l’index et le majeur )

je laisse mon pouce  découper tut autour une jolie bouchée ,j’appelle au secours ce  doigt là (l’annuaire) pour extraire un lot de mon butin, puis le petit  doigt qui vient  parachever l’emballage  et j’enferme le tout en ma bouche .. avec la rapacité  du juge de malheur qui s’apprete à depouiller l’orphelin (p262)

 Savez vous seulement goûter ?

 vous savez faire  jouer vos canines ,soit .

 mais l’art d’apprécier  ne saurait se borner à cela (p264)

 **

la bière

 A celui qui se plaint des  pénibles effets du vin qu’il a bu avec excès

j’offre toujours  à boire cette blonde boisson ,pur encens liquide aux reflets d’orés (p269)

 

et pour conclure ,  Al Qasim  cite le Coran

Vous mettriez-vous en tête de compter les bienfaits de Dieu ,vous ne pourriez les dénombrer Q,XIV 34 )

**

Le jeu d’échec à Bagdad

prend garde à celui qui s’entend à manœuvrer  sa Tour  ,crains l’attaque enveloppante du cavalier ,et méfie toi de la marche biaisée du fou..Cela  dit ne reste pas pour autant à l’écart de tes semblables ( p254)

Cliquez ICI  

Entre l’an 600 à 1500

 De son origine indo-persane le jeu d’échecs sera vite acquis par les arabes qui écriront les premiers livres consacrés à ce jeu. Les meilleurs joueurs sont alors auprès des califes de Bagdad 

Abou Moutahhar al–Azdi : Bagdad la ville des plaisirs

14 mai, 2020

« 24 heures de la vie d’une canaille… Ce livre ecrit par Al-Azdi  fit scandale.  il a trop parlé , avec vulgarité et délectation   des prostitués , des homosexuels , des pédophiles , de vicieux ,des ivrognes 

**

Certes ! il a parlé des chanteuses voilées  du véritables amour

le  véritable amour  qui dépasse tout amour  ne peut être  que voilé  de peur de nous terrasser

 

Qu’il daigne pour une fois considérer ce visage ;une mousseline de soie brodée  à vous arracher un cri d’admiration

œuvre d’un artisan ’Egypte

 

ce fin voile  un doigt au teint d’aurore

légèrement l’écarte (p138)

 

ce voile  l’art de dissimuler  toute en révélant l’essentiel

le creux sombre des des 2 yeux …

 

IL parle aussi de  l’amour vrai entre 2 amants

qui souffrent quand on les oublie

je suis arrivée chez lui et l’ai trouvé  le cœur ailleurs et si distrait qu’il ne s’est même pas aperçu d »e ma venue … (p199)

 

mais surtout.. surtout il parle  du  quartier des plaisirs d’Al Karkh (p178)  actuellement en Zone verte

 Bagdad ,on le sait  est un lieu  de tourment pour l’indigent ,mais un paradis pour l’homme opulent (p190)

**

elle pisse et son ventre parait

un puits intarissable :elle vente  et sa vesse

imite le chant du hautbois

…tandis  quelle  déploie ses jambes comme la brebis écartelée à l’étal du boucher (p 161)

**

L’ivresse de la luxure  

Voilà à quel transport lyrique  nous convie la poésie en l’honneur des rois de Perse (p200)

Voyez les transports de joie d’Ibn al Hariri

Le délire où l’on a pu voir plongé un vénérable juge  à l’audition de ‘La Perle’ qui déclamait   

Voyez Ibn al Hadjadj ( le maitre d’ al Qasim ) le  poète  subjugué par la voix « de jeunesse princière » qui était à la fois sa voisine et son amante…il a publié au moins 10 volumes de poésie dont beaucoup sont perdus (p205) 

Voyez l’amoureux délire d’ibn al Warraq  le grammairien ..

 

Abou Moutahhar al-Azdi : Les exilés de Bagdad

13 mai, 2020

Dans le livre «  les  24 heures de la vie d’une canaille »  écrit par Al-Azdi ,le « héros»  Abou‘l-Qâsim ,gémit  car il a quitté Bagdad

La cité qui s’est offerte à moi comme la cité de l’espoir ,

 comme le but de tous les chemins

 comme la haute idée qu’on désespère d’atteindre

,comme la demeure ou je rêvais m’attacher (p 71)

 

Oh habitants de Bagdad

Se séparer de vous … c’est s’exiler loin des hommes

 

Etre proche de toi ,,ö Bagdad

…voilà le sommet de la chance… dormir entre tes murs  (p76)

 N’est elle pas la ville de la paix ?

 Je vous rappellerai qu’elle est aussi la coupole de l’islam ,le précieux gisement d’où est extrait le khalifat ,la demeure de miséricorde et de compassion ….le séjour de l’habilité et de la finesse d’esprit (p77)

 

Jamais  je ne reprendrai le chemin de l’exil

quelque épreuve que je subisse

Que serait-ce  si demain,  il me fallait m’en éloigner pour de bon (P 80)

**

Nostalgie des exilés de Bagdad

voici des  vers attribués à Hadjadj mort en 1007

Ô navires empressés de regagner Bagdad 

faites vite,

 car mon cœur 

sachez le ,fais route à vos côtés !

…j’ ai laissé la bas ,au loin mes deux fils.

 

Depuis que je me trouve séparé

de ceux qui me sont chers  tout au loin dispersés

 mon âme charnelle n’ a qu’un rêve

s’offrir pour  sa rançon et bientôt les revoir (p235)

 

mon souhait ardent :que Dieu daigne enfin réunir

les amis séparés ! Mais un vœu plus encore

 attise mes soupirs : Qu’on nous rende les lieux que nous  avons perdu espoir de retrouver (p235)

**

Sans regrets

mais d’autres poètes ne regrettent pas Bagdad

Ainsi le poete kalif ibnal Mutaz (861-908)

un fils de khalif qui fut porté au trône  contre son grès et ne régna qu’n jour .Il fut assassiné

Que ton cœur ne s’émeuve plus au nom de Bagdad

  cette ville dispense le charme de l’illusion (p274)

aux yeux de qui rêve de s’y rendre un jour  et sert de repoussoir aux yeux de qui l’approche  

…Voyez donc son ciel ,tout rempli de fumées…

Cliquez ICI

 

le poète D’abal (mort en 860)

 n’est guère plus emballé

Comment vivre en un tel pays qui voit chaque soir les puces partir au combat par couple, par phalanges …

Bagdad que jamais plus, l’averse tombée des nues ne vienne rafraichir  ses rues, ses places

..

Al azdi lui même écrit   

ses places  ne sont elles pas le rendez vous des chiens errants  la mare de la poulaille caquetante ,le chemin des ânes ? …(p276)

nos Bagdadiens boivent de la liqueur de millepertuis

Jamais avant ce jour n’avais ouî

d’une assemblée de buveurs réunis

autour d’un nectar  qui m’avait tout l’air du produit de quelque colique  (p 277) 

Abou Moutahhar al–Azdi : la piété scandalisée :

12 mai, 2020

Dans le livre «  les  24 heures de la vie d’une canaille »  écrit par Al-Azdi ,le « héros»  Abou‘l-Qâsim ,est il vraiment une canaille ?  Ne serait il pas plutôt  un bon musulman un bon croyant qui attaque avec force grossièreté, l’hypocrisie  de ses coreligionnaires , en commençant par les soufis  eux mêmes

**

Les soufis

« Cet individu  a étudié dans les meilleurs ouvrages  « la connaissance à reculons » ou « Comment oublier le savoir    

Rendez grâce  Dieu ,car le voici tout prêt d’accéder au dernier gradin de l’ignorance .

Il vise à n’être  rien et ce rien même ne signifie rien à l’intelligence de cet  honorable cheick  (p33 )

.. C’est un mystique soufi vêtu de laine grossière ,à la manière des sages   qui tend la main à notre générosité mais qui ne mettra jamais rien dans la notre  (p 40 )

**

Les élites

Comme d’autres suivent Ali pour la vertu du rayonnement de son pouvoir, lui il s’attache au pas des Ommeyades parce qu’il a entendu parler de sa marmite et qu’elle est  bien garnie (p44)

Vous vous êtes délivrés des frères de la tyrannie ,

de cette troupe d’individus qui placent le mérite de l’homme dans la longueur de sa barbe ..

de ces gens privés de la connaissance réfléchie et qui sur le chemin de la science religieuse marchent en fait  à reculons

L savoir  chez ces gens n’augmente que comme un écho  répondant à un autre écho  dans le vide …

et leur science jamais ne sera que poursuite du néant !  (p 273)

**

Écoutons plutôt les humbles

qui parlent avec leur cœur 

Il  y avait  la chanteuse  qui, dans le quartier  du Karkh  ,excellait  dans les lamentations funèbres …

les gens d’Irak professait un goût étrange  pour cette  gémissante musique

 il y avait encore le délire du soufi qui chantait

ascète, j’ai renoncé  au monde
..o mon âme charnelle , dis-moi
que me monde n’est pas digne d’être aimé
dis-moi de l’abandonner à ceux dont l’esprit  a choisi
de persévérer sur le chemin de l’égarement   (p216)

Ces maitres de la voix ont tout ce qu’il faudrait pour te plaire :aimable dehors, liberté dans la parole, agrément dans leur manière …créatures issu du jardin du paradis (p225)

**

Il y avait Abu Al-Faraj Al-Isfahani. (de son vrai nom Ahmed al-Kurayshi) un auteur arabe originaire de Quraysh né à Ispahan en 897 et mort à Bagdad en 967

Cliquez ICI 

Il a été accusé de « provocateur en débandade devant les principes de la religion

ou de  « coupeur de routes embusqué sur le droit chemin du comportement vertueux »

Que signifient ces reproches alors que le poète n’est là que pour mêler au sérieux le plaisant ,le flou au détail précis ..Qui oserait le blâmer comme on ferait  d’un juge ou d’un docteur de la  foi,(p 212)

**

Abou‘l-Qâsim ,lui même se trahit en parlant du véritable amour

l’amour de Dieu, l’amour exprimé par des « fans » 

 ses paroles sont des tours de magie qui ne sont pas loin de faire  risquer la mort au Musulman le plus circonspect elles coulent d’abondance  mais ne fatiguent pas (p 141)

son babil est un filet tendu aux âmes ,
un jardin où  se promener en paix ,
un siège dont on ne s’arrache qu’à regret
 
un amour qui réveille les morts
l’un d’eux tend l’oreille, reprend goût à la vie et s’écrie tout à sa joie retrouvée
Me voici !Allons vers le Seigneur (p143)

**

N’oublions pas la première école des mystiques  musulmans fut à Bagdad  

Cliquez ICI

**      

Finalement  l’autorité, de nouveau, s’en revient à Dieu ! (p. 377).

Abou’l-Qâsim en terminant récite des versets du Coran.

Comment un croyant peut-il exprimer de la joie alors qu’on a fait périr Hussein  cette victime immolée