Dans le livre « les 24 heures de la vie d’une canaille » écrit par Al-Azdi ,le « héros» Abou‘l-Qâsim ,gémit car il a quitté Bagdad
La cité qui s’est offerte à moi comme la cité de l’espoir ,
comme le but de tous les chemins
comme la haute idée qu’on désespère d’atteindre
,comme la demeure ou je rêvais m’attacher (p 71)
Oh habitants de Bagdad
Se séparer de vous … c’est s’exiler loin des hommes
Etre proche de toi ,,ö Bagdad
…voilà le sommet de la chance… dormir entre tes murs (p76)
N’est elle pas la ville de la paix ?
Je vous rappellerai qu’elle est aussi la coupole de l’islam ,le précieux gisement d’où est extrait le khalifat ,la demeure de miséricorde et de compassion ….le séjour de l’habilité et de la finesse d’esprit (p77)
Jamais je ne reprendrai le chemin de l’exil
quelque épreuve que je subisse …
Que serait-ce si demain, il me fallait m’en éloigner pour de bon (P 80)
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Nostalgie des exilés de Bagdad
voici des vers attribués à Hadjadj mort en 1007
Ô navires empressés de regagner Bagdad
faites vite,
car mon cœur
sachez le ,fais route à vos côtés !
…j’ ai laissé la bas ,au loin mes deux fils.
Depuis que je me trouve séparé
de ceux qui me sont chers tout au loin dispersés
mon âme charnelle n’ a qu’un rêve
s’offrir pour sa rançon et bientôt les revoir (p235)
mon souhait ardent :que Dieu daigne enfin réunir
les amis séparés ! Mais un vœu plus encore
attise mes soupirs : Qu’on nous rende les lieux que nous avons perdu espoir de retrouver (p235)
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Sans regrets
mais d’autres poètes ne regrettent pas Bagdad
Ainsi le poete kalif ibnal Mutaz (861-908)
un fils de khalif qui fut porté au trône contre son grès et ne régna qu’n jour .Il fut assassiné
Que ton cœur ne s’émeuve plus au nom de Bagdad
cette ville dispense le charme de l’illusion (p274)
aux yeux de qui rêve de s’y rendre un jour et sert de repoussoir aux yeux de qui l’approche
…Voyez donc son ciel ,tout rempli de fumées…
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le poète D’abal (mort en 860)
n’est guère plus emballé
Comment vivre en un tel pays qui voit chaque soir les puces partir au combat par couple, par phalanges …
Bagdad que jamais plus, l’averse tombée des nues ne vienne rafraichir ses rues, ses places
..
Al azdi lui même écrit
ses places ne sont elles pas le rendez vous des chiens errants la mare de la poulaille caquetante ,le chemin des ânes ? …(p276)
nos Bagdadiens boivent de la liqueur de millepertuis
Jamais avant ce jour n’avais ouî
d’une assemblée de buveurs réunis
autour d’un nectar qui m’avait tout l’air du produit de quelque colique (p 277)