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Taha Hussein : Le livre des jours

10 janvier, 2020

Taha Hussein(1889-1973)  est un universitaire ,romancier et critaiue littéraire égyptien, devenu aveugle au cours de son adolescence.Il fut par la suite  ministre de l’éducation nationale sous Nasser.

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Abdelwahhab  Meddeb  dit de lui dans son livre  « sortir de la malédiction »   : 

j’aurais aimé cité avec  Mahfuz ,le plus prestigieux et le plus audacieux de ces ténors de la lumiére : Je veux parler  de Taha Hussein (p 76)

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Le livre des jours

ce livre de Tâhâ Husayn compte trois tomes, le premier rédigé en 1926, le troisième en 1955. 

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Ce livre n’est ni un roman ni une autobiographie 

mais une série de témoignage sur son village

puis sur  université d’Al Azhar

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Son village

Il en parle avec beaucoup de tendresse , de nostalgie

le maitre qui lui a appris à réciter par cœur le coran

Les bons musulmans qui n’oubliaient pas les 5 prières quotidiennes

Les  ancêtres qui leur apparaissait en songe  

il courait dans le peuple à son sujet,  après sa mort, mainte histoire de songes dans lesquels il s’était manifesté avec tous les signes de la glorification qu’Allah réserve à ses élus  dans le paradis  p 69 

les mystiques 

les adeptes de la science ésotériques puisaient à la source du Coran  directement ,le comprenant comme ils le pouvaient ,non selon  la vérité ni son vrai sens (p 71)

Ces cheikhs de la mystique étaient nombreux et dispersés  dans tous les coins de la campagnes (p 72)

des hommes de science

mais une science  en tout point opposée à celle des ulémas  qui tiraient la leur des livres et qui se rattachaient p!us ou ou moins à l’université d’Al Azhar(p 76)

 

L’université d’Al Azhar

L’ enfant Taha  s’y rend avec enthousiasme

Il est d’abord ébloui ! 

mais peu à peu  au cours de ses 8 années de présence en ce lieu prestigieux

il désenchante !

En effet il eut souvent l’occasion d’entendre vanter la remarquables intelligences  de certains professeurs ,quelque fut leur notoriété ,on signalait aussi pour les uns  comme pour les autres  toute sortes de défaut  tenant à leur caractère ,à leurs  mœurs ,ou même à leur compétence

 Tel Cheikh enviait ses collègues  .d’autres avaient de biens médiocres sentiments  religieux .. ,bien qu’iis manifestaient une grande dévotion à l’intérieur d’Al Azhar ..mais ils se livraient aux vices les plus abjects (p221)

 Un autre était  célèbre pour son  intelligence   fallacieuse et inutile ,pour cette éloquence qui étourdit les oreilles sans parvenir à l’entendement ..Il disait    grâce à Dieu ,je peux parler deux heures d’affilée  sans ma faire comprendre ,sans comprendre moi même un seul mou   (p227)

 

cependant Taha parle  longuement avec admiration du Cheikh Marsafi  qui est resté célèbre

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Marsafi Al Husayn (1815-90 ) selon Taha Hussein

10 janvier, 2020

Taha Hussein  dan son écrit « le livre des jours » est très critique envers les enseignants de l’université d’Al Azhar …mais il signale quand même l’un ou l’autre de ses maitres qu’il a vénéré  et parmi eux Marsafi  Al Husayn

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Taha en parle  mais ne l’a sans doute pas connu puisque Marsafi est mort en 1890  et Taha Hussein est né en

 Marsafi  comme Taha  Hussein était devenu aveugle à l’âge de 3ans 

il enseignait la littérature à Al Azhar   

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Taha Hussein raconte :

 Un jour un groupe d’étudiants témoigna d’un fanatique enthousiasme pour un nouveau cours de littérature  donné sous le portique « Abbas »  par le cheikh Marsafi …..ils prirent la résolution d’être assidu à ce cours  (p242)

 L’enfant et ses amis étouffaient à  Al Azhar… ils aimaient  l’ indépendance ..

je ne connais rien de tel que la littérature pour exciter les âmes ,principalement les âmes d’adolescents , au culte de la liberté et souvent avec excès ; Que dire alors des causeries littéraires  du cheikh  Marsafi

 C’était  en premier lieu une libre critique du pète ..puis du commentateur,  des lexicographes …et avec quelle habilité surprenante , il savait mettre en évidence la beauté  dans un  moreau de prose ….

 Quelle  leçon de culture  que ces comparaissons constante entre le mauvais  goût qui régnait a Al Azhar  et la délicate finesse d’autrefois,  entre l’appauvrissement de la vie intellectuelle de l’université et la vivacité de l’intelligence dans l’antiquité  (p 246)

 Marsafi n’était pas seulement professeur mais homme de lettre …il était  indépendant  

Il donnait son opinion franche sur les hommes et le choses  sans affectation  et sans réserve ,comme le faisaient les auteurs  anciens   

Il évitait les défauts  les plus communs au corps enseignant  de Al Azhar , comme l’intrigue  la calomnie ,la fourberie, la  flagornerie  envers les supérieurs ..(p247)

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Marsafi était pauvre  et vivait simplement