Franck Frégosi : Penser l’islam dans la laïcite
28 mars, 2021Dans son livre « penser l’islam dans la laïcité » Franck Frégosi pose la question : Qui donc se retrouve à la tête des musulmans de France ?
Le coran est il un texte politique ? ( 26)
Dans la première période ,à La Mecque ,le message du prophéte revêt une teneur essentiellement spirituel. La priorité est donnée à l’apostolat
« o vous qui croyez ,obéissez à Dieu, obéissez au prophète et à ceux d’entre vous qui détiennent l’autorité (Co4,59)
Ainsi La conception coranique du pouvoir ne diffère guère ,dans l’absolu de sa variable chrétienne telle que l’énonce Paul dans l’épitre aux Romains
« que toute personne soit soumises aux autorités supérieures »
Plu tard cependant il sera écrit :
Ecoutez pas les ordres des impies qui corrompent la terre et ne s’amendent pas (Co 26,150
En fait ,le coran ne se prononce pas de façon détaillée sur l’organisation interne de la cité laissant cela à l’appréciation des croyants comme le recommande un célèbre hadith
« vous êtes mieux instruits de vos affaire temporelles » (p 34)
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Le Jihad (p29)
Combattez ceux qui ne croient pas en Dieu et au jour dernier (Co 9,29)
ce verset a été dit dans un contexte strictement historique
Ailleurs les textes sont plus modérés
Ne te soumet pas aux incrédules lutte contre eux avec force au moyen du coran (25,52)
nous devons quitter le petit jihad (par les armes) pour le grand jihad (le jihad des âmes)
et maintenant , même Tarik Ramadan parle du jihad « social » pour lutter contre la faim ,la pauvreté les injustices
Chez les chrétiens il y a eu saint Augustin qui disait à propos des incroyants
« Forcez les d’entrer »
il ya eu les croisades ,les cathares …(p33)
Thomas d’Aquin parlera de la guerre juste (p33)
La séparation du religieux et du politique
Le prophète s’est donc d’abord imposé en tant qu’autorité religieuse à la Mecque avant de prendre une quelconque direction politique de la commuté lors de la phase médinoise (p38)
A Médine c’est le seul moment dans l’histoire islamique où l’on est fondé à parler d’une indivision
du spirituel et du temporel (p 41)
Plus aucun régime musulman ,plus aucun prince musulman pourront des lors prétendre au double magistère, la religieuse et la politique
IL y a une net séparation entre le califat et la religion à partir du refus d’admettre le califat d’Ali à la mort du prophète en 632 (p43)
Sous Khomeiny ,cette séparation rigoureuse disparaît ,ce que ne peut admettre Am Sistani en Irak (p 44
Même ibn Hanbal le plus rigoriste des juristes s’est opposé au calife Al Ma’mum (786-833) à ce propos
« Si le calife a le devoir de défendre la religion ,il ne saurait pour autant prétendre en fixer e contenu
la distinction entre le dogme et la politique s’est concrétisé au sein de l’empire musulman entre l’institution politique (califale et sultanienne) et l’institution religieuse (corps des ulemas ) p47