Le président Macron lors de son discours au mureaux propose
1) Un ensemble de mesures d’ordre public et de neutralité du service public,
Des élus, parfois sous pression ont pu envisager d’imposer des menus confessionnels à la cantine.
D’autres élus projettent d’exclure les hommes ou les femmes de certains créneaux d’accès aux piscines.
Une fois, la loi votée, le préfet pourra suspendre les actes municipaux correspondant à ces situations en constatant cette carence républicaine. Et si sa décision n’était pas appliquée, se substituer à l’autorité locale avec l’accord du juge. C’est à la fois une mesure de protection de ce qui est la neutralité des services publics, de ce qui est aussi le maintien de l’ordre public
Et c’est ce qui dans certaines situations peut aussi permettre de protéger face à de telles pressions nos élus – parce que je ne sous-estime pas pour certains la pression sur le terrain qui peut exister.
Sur des sujets relevant du domaine médical, ..Des contrôleurs qui refusent à des femmes l’accès aux bus en raison de leur tenue ..des demandes de port de signes ostentatoires d’agents,
Ce que ce texte de loi permettra de faire de manière très concrète, c’est que l’obligation de neutralité sera applicable aux agents publics dans le cadre, évidemment, de leur action.
.A l’islamisme radical, brandi comme une fierté, nous devons opposer un patriotisme républicain assumé et aller plus loin.
2° une réflexion sur les associations.
Nos associations sont un pilier de notre pacte républicain ; extrêmement importantes
mais Ce que nous constatons
c’est que nombre d’associations proposant des activités sportives, culturelles, artistiques, linguistiques ou autres, déploient en réalité des stratégies assumées d’endoctrinement.
Les associations doivent unir la nation et pas la fracturer
Les motifs de dissolution des associations en conseil des ministres étaient jusque-là très limités : limités aux faits de terrorisme, de racisme et d’antisémitisme. Ils seront étendus à d’autres motifs comme les faits d’atteinte à la dignité de la personne ou de pressions psychologiques ou physiques.
Avant la dissolution, il y a le financement. Toute association sollicitant une subvention auprès de l’État ou d’une collectivité territoriale devra signer un contrat de respect des valeurs de la République
Si le contrat est rompu, ses responsables devront rembourser car il est nécessaire que l’argent public ne serve pas à financer les séparatistes ; c’est d’évidence.
**
3) l’école.
L’école, c’est le creuset républicain
C’est vraiment le cœur de l’espace de la laïcité, et c’est ce lieu où nous formons les consciences pour que les enfants deviennent des citoyens libres, rationnels, pouvant choisir leur vie. L’école est donc notre trésor collectif. C’est ce qui permet dans notre société de bâtir ce commun qu’est la République.
. Aujourd’hui, plus de 50 000 enfants suivent l’instruction à domicile, un chiffre qui augmente chaque année.
Chaque semaine, directeurs et directrices découvrent des cas d’enfants totalement hors système.
Des parents d’élèves viennent voir le directeur ou la directrice d’école et disent : “le cours de musique, c’est terminé, sinon, il ne reviendra plus. La piscine avec les autres, c’est terminé, sinon, il ne reviendra plus”..
.. Parfois, ils ne reçoivent aucune éducation. Mais ils vont dans des structures qui ne sont nullement déclarées.
Dès la rentrée 2021, l’instruction à l’école sera rendue obligatoire pour tous dès 3 ans. L’instruction à domicile sera strictement limitée, notamment aux impératifs de santé. Nous changeons donc de paradigme, et c’est une nécessité. Notre école, ensuite, ne peut en aucun cas faire l’objet d’ingérence étrangère.
La République s’est construite autour de l’école, qui forme plus que des individus, qui élève des citoyens, qui façonne des esprits libres.
**
4) Bâtir enfin un islam en France qui puisse être un islam des Lumières.
C’est-à-dire un islam qui puisse être en paix avec la République, en respectant toutes les règles de séparation et en permettant d’apaiser toutes les voix.
Ce n’est pas le travail de l’État de structurer l’islam. Mais nous devons, nous, permettre, accompagner cette émergence, et c’est ce que ce dialogue, toute cette préparation nous a permis de faire.
D’abord, en libérant l’islam en France des influences étrangères.
Ensuite,en protégeant les responsables des mosquées des putschs, des prises de contrôle hostiles par des extrémistes,
Enfin en formant en France une génération d’imams mais aussi d’intellectuels qui défendent un islam pleinement compatible avec les valeurs de la République
Nous avond demandé au Conseil français du culte musulman, d’organiser organiser des formations d’imam dans notre pays. et d’écrire une charte dont le non-respect entraînera révocation des imams.
Ce que je vous décris là, ça n’est pas l’État qui le fera, en vertu même du principe de séparation, ce sera au Conseil français du culte musulman.
l’État doit lui aussi s’engager. et soutenir ce qui, dans notre pays, doit nous permettre de faire émerger une meilleure compréhension de l’islam
Je pense en particulier au développement d’études islamiques de haut niveau à l’université.
Je veux que la France devienne ce pays où on puisse enseigner la pensée d’AVERROES, d’IBN KHALDUN, que nous puissions être un pays d’excellence dans l’étude des civilisations musulmanes.
Parce qu’il n’y aura pas de réussite du projet que j’évoquais depuis tout à l’heure si nous ne connaissons pas mieux, si nous ne comprenons pas mieux les civilisations qui de fait cohabitent sur notre sol compte tenu de ce qu’est aujourd’hui le peuple français.
Il nous faut aussi, enseigner davantage la langue arabe à l’école
Car notre jeunesse est aussi riche de cette culture plurielle et il faut sur ce sujet, sortir de l’hypocrisie dans laquelle nous sommes. Quand nous nous ne l’enseignons pas à l’école ou dans un périscolaire qui est compatible avec les lois de la République, nous acceptons qu’il y ait plus de 60 000 jeunes aujourd’hui qui vont l’apprendre dans des associations qui leur proposent pour le pire et qui sont manipulés par ceux que j’évoquais.
5° faire aimer la république
Notre République a réussi quelque chose d’extraordinaire à la fin du 19ème siècle et au début du 20ème siècle, elle a réussi parce qu’elle a conquis, elle a installé un ordre républicain, elle l’a réussi par l’école, elle l’a réussi par ses services publics, par la justice mais elle l’a réussi parce qu’elle a fait aimer la République, parce que pour des tas d’enfants, la République a donné un avenir.
Notre horizon est simple : c’est assurer une présence républicaine au bas de chaque tour, au bas de chaque immeuble. Là où nous avions reculé il faut revenir.
J’ai commencé à égrener des pistes pour l’égalité des chances, nous les poursuivrons en cette matière, dans la lutte contre les discriminations, en matière d’emploi et de logement …
En matière de logement, nous devons changer enfin radicalement nos textes. Nous ne pouvons pas continuer d’ajouter la pauvreté à la pauvreté.
Tant que nous n’arrêterons pas cela, nous continuerons les difficultés éducatives, de formation et les problèmes que j’évoquais. Ce texte doit porter une réforme profonde de notre organisation en matière de logement, en particulier de logement social. De la même manière, nous devons porter, assumer la part de la relance qui ira à ces quartiers de la République. Il doit y avoir une part de ce plan de relance qui permet l’émancipation culturelle, économique, écologique de nos quartiers.
Arrêtons de traiter une partie de notre jeunesse ou de nos citoyens comme des consommables, ou au fond des simples récipiendaires de politiques publiques. Ils veulent faire. Ils veulent l’excellence. Ils veulent qu’on leur laisse la chance de réussir. Et donc dans ce plan France Relance, il doit y avoir et il y aura, j’aurai l’occasion de les présenter dans les prochaines semaines, là aussi, des changements profonds pour permettre à nos quartiers et à nos quartiers les plus en difficulté de mener les projets éducatifs, culturels, entrepreneuriaux qui sont souhaités et de réussir la transition, à la fois numérique et environnementale. Là aussi, ces transitions doivent être conduites. Là aussi, nous devons aider à réussir.