La calligraphie
est une sorte de poésie du trait qui reconduit la transmission ducoran sublime par le fait même qu’elle embellit les sourates et les rend accessibles à toute âme éprise de beauté (p13)
grâce à une infinité de chevauchements de lettres et de mots ,la calligraphie est devenue la science de la dissimulation et de l’ esquive
Le monogramme des sultans ottomans ,un sceau administratif ayant la forme d’un arc tendu et signifiant « le toujours victorieux Allah (p25)
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Le tatouage
On parlait, sans aller plus loin, du tatouage de esclaves ,des soldats ou des bagnards .. Mais les poètes n’ont accordé le moindre crédit à cette limitation (p33)
le tatouage est le signe du désir :
Le désir d’être , de paraitre , désir d’exister ,désir d’aimer et d’être aimé (p33)
Tout comme la femme qui met du henné désire être aimé (p34)
mais en islam ,comme dans les 2 monothéismes qui le précédent ,l’être humain est perçu comme une part sublime de la création divine ,mais il ne aurait pas faire concurrence à l’œuvre de Dieu qui est le sculpteur suprême et incomparable (p35)
Le tatouage est doc mal vu dans l’aire islamique où il est pris comme une « souillure », une profanation de l’œuvre de Dieu (p36)
Corps et hystérie
L’hystérie n’est pas « féminine » comme pourrait le laisser entendre son étymologie organique (uterus)
Elle était regardée comme un sensation de douleur obscure remontant de la matrice féminine à la gorge , pouvant entrainer une suffocation (p44)
comme une partie du corps,qui se disloque ..
Dans cette perspective ,il faut nous interroger sur le statut des chiites qui se flagellent d’une façon hystérique les jours de l achoura
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l’Achoura symbolise l’extrapolation d’un douleur insoutenable (p44)
se flageller pour prendre de la distance avec soi même .. sortir de soi-même
Le nu
En terre d’Islam ,la nudité reste la transgression par excellence (p47)
il n’est pas exclu que la culture orientale ait voulu développer son intériorité pour marquer sa haine du nu ( p50)
En 2012 l’exposition consacrée par l’institut arabe au corps dénudé intitulé « le corps découvert » et à laquelle plus de 80 artistes arabes contemporains ont participé a montré l’enjeu politique qu’il y avait à montrer la pilosité féminine …
La chevelure en elle même échappe à cette diabolisation …la chevelure est magnifiée ,le poil est dénigré (p56)
Cependant entre le XIé s et le XVIé siècle de l’ère chrétienne ,les musulmans d’Andalousie comme ceux de Bagdad n’ont pas cessé de magnifier le corps de la femme et particulièrement sa chevelure
Beau et Beauté en Islam
La quête du beau en islam est une recherche effrénée de Dieu et peut être une manière de participer à sa divinité (p65)
mais combien de peintres musulmans se sont abstenus de signer leurs chefs-d’œuvre de peur de rivaliser avec le créateur (p70)
C’est l’occasion de s’interroger sur la place de l’art figuratif ,de l’image dans l‘islam
On a beau retourner le coran ,on n’y trouve aucun texte iconoclaste (p70)
Le coran peut il interdire les images au moment où il libère davantage l’accés aux loisirs et aux plaisirs
« N’interdisez pas les réjouissances qu’Allah vous a permises (Co V,87) (p73)
chez Hallaj comme plus tard chez ibn Arabi ,il n’est de beauté que divine (p78)
Un hadith attribué au prophète est rapporté par Rusbehan
Lorsque le prophète voyait une rose ,il lui donnait un baiser et la portait à ses yeux en disant « la rose rouge appartint à la beauté de Dieu (p 81)
Les pierres précieuses
La passion des musulmans pour les pierres précieuses remonte à la plus haute antiquité
…Bien avant l’islam ,les égyptiens faisaient un grand usage des gemmes et des cristallisations d’or
Dans le Coran il en est souvent fait mention
Voilà ceux qui auront les jardins du séjour (éternel) sous lesquels coulent les ruisseaux. Ils y seront parés de bracelets d’or et se vêtiront d’habits verts de soie fine et de brocart, accoudés sur des divans (bien ornés). Quelle bonne récompense et quelle belle demeure! (Co.XVIII,31
Certes Allah introduit ceux qui croient et font de bonnes oeuvres aux Jardins sous lesquels coulent les ruisseaux. Là, ils seront parés de bracelets d’or, et aussi de perles; et leurs vêtements y seront de soie. (Co XXII 23) …
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La pierre noire de la Mecque est restée un mystère indéchiffrables pour les musulmans qui la vénèrent et veulent la toucher (p 96)
