Archive pour la catégorie 'Histoire de la messe'

Les antiphonaires de la messe ou graduel

8 septembre, 2013

Les antiphonaires sont les livres de chants

employés pendant  les liturgies de l’église

 http://musiconis.blogspot.fr/2012_04_01_archive.html

On distingue l’antiphonaire de l’office

et celui de la messe

qui  est  appelé le graduel

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Le graduel comprend les chants de la messe

introït , répons graduel ,alléluia ,offertoire ,communion

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le kyrie eleison

était déjà chanté par les premiers  chrétiens

 lors des processions au début des cérémonies

Ce chant est  repris au  début de la messe à Rome en  529

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Le sanctus

est chanté après la préface dés le 5é  siécle

Ce chant est en l’honneur de la Trinite

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L’agnus dei

est chanté  au moment  de la fraction du pain

C’est comme le kyrie un chant en l’honneur du Christ

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Le credo

Cette expression de la foi est chanté avant de commencer le mystère eucharistique

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Ces prières se trouvaient  parfois dans les sacramentaires

mais sans les mélodies

 

voir Eric Palazzo : « Le Moyen Age » edt Beauchesne  

L’hostie : Pain de vie . Le pain azyme : Pain de la liberté

24 juillet, 2013

La communion dans la bouche

Au temps de Charlemagne

Au temps d’Alcuin

grande fut la dévotion au Saint Sacrement

et la vénération pour l’Hostie  

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On ne peut la toucher

surtout pas avec les mains

Alcuin préconisa donc la communion dans la bouche

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Oui ! Mais il y a des miettes !

et pour les éviter rien de tel que le pain sans levain

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Alcuin a donc transformé le pain de communion

en pain sans levain

mais pas en vain !

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Le pain azyme

Les rabbins en commentant  les récits de Pâque

expliquent que  le pain azyme est du pain brut qui n’a pas encore été levé

qui n’a pas encore été travaillé, malaxé

un pain sans artifice 

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Dans un sens allégorique  

manger du pain azyme ,sans levain étranger  

c’est donc prendre un nouveau départ 

se purifier de tout savoir ,

de toutes idées préconçues

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Ce pain nous rend libre ,neuf

C’est la pain des voyageurs

des pèlerins

qui s’éveillent la nuit avant de partir

enfin libre !

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L’adoration au saint Sacrement  

Les catholiques

qui au « Sacré Cœur » de Montmartre

ou ailleurs

prient des heures durant

devant le Saint Sacrement

exposé dans des ostensoirs en or

adorent le sauveur   

qui  s’est donné à nous

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L’Hostie

comme le pain azyme

est donc le signe du salut  

de la liberté retrouvée 

Enfin libéré !

Histoire de la messe : « la fraction du pain » des premiers chrétiens

26 juin, 2013

La fraction du pain

Jésus, le soir du jeudi saint, rompit le pain

avec ses disciples

en disant « ceci est mon corps ….

faites cela en mémoire de moi …

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il rompit de nouveau le pain avec les disciples d’Emmaüs

après avoir expliqué les Ecritures 

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Saint Paul rompit plusieurs fois le pain

au cours de ses voyages

après avoir commenter les Ecritures

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Prière dans les synagogues

Dans « les actes des apôtres »

Paul et les premiers chrétiens se rendaient encore à la synagogue

puis peu à peu ils se réunirent dans leur propre maison

en pratiquant les mêmes cérémonies que les juifs 

lectures des écritures  chants ,homélies

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Puis ils ajoutèrent le récit de la Cène

et la fraction du pain  

suivie d’actions de grâce

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On a donc déjà le schéma de la messe

D’abord la lecture et l’explication des Ecritures

puis la fraction du pain   

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Ce culte s’appelait « la fraction du pain »

puis dés le 2é siècle on appela l’ Eucharistie (= rendre grâce)

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A Rome ,au temps des persécutions

les chrétiens  célébraient dans les catacombes

Histoire de la messe : « la fraction du pain » des premiers chrétiens dans Histoire de la messe 2es-eucharistie_callixte-300x134 catacombe de Calixte

 

Les chrétiens se réunissaient  en « église » c’est-à-dire en « communauté » 

C’est pourquoi peu à peu les maisons où ils se réunissaient  

seront appelées des églises et non des synagogues

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Justin (+165)

dans sa première apologie Justin écrit

On lit les mémoires des apôtres ou les écrits des prophètes

 …puis le lecteur s’arrête et le président prend la parole

pour faire une exhortation et inviter à suivre les bons exemples …

Tous se lèvent ensuite et l’on fait des prières

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Enfin la prière étant terminée ,on apporte du pain ,du vin et de l’eau ;

Le président rend grâce aussi longtemps qu’il peut ;

Le peuple répond par l’acclamation amen

On distribue à chacun sa part des éléments bénis

 et l’on envoie la leur aux absents par le ministère des diacres (Justin apologie 1,6)

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On a donc bien les 2 parties

les lectures puis le pain eucharistique

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La « tradition apostolique » d’Hippolyte (217)

Hippolyte écrit un peu plus tard

qu’il  y avait une première cérémonie

au cours de laquelle on lisait les lectures, on chantait des psaumes ,on écoutait les homélies

puis les catéchumènes sortaient

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Puis commençait , la vraie liturgie

le peuple apportait des offrandes 

puis l’evêque disait 

« Elevons notre cœur 

il est juste et bon Seigneur de te rendre grâce …

car votre enfant bien aimé , que vous avez envoyé en ces derniers temps   comme sauveur rédempteur et messager de votre volonté s’est livré à la mort et combattit le diable …

…Il prit  le pain ,le rompit …

en faisant mémoire de la mort et de la résurrection  (Anamnèse)

et en invoquant le saint Esprit (épiclèse )

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L’évêque récitait cette formule sans s’interrompre 

puis il terminait par une anaphore qui ressemblait à la nôtre

« par lui ,avec lui,en lui  … »

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Ensuite  l’évêque fractionnait le pain

et les fidèles communiaient

 

 

Histoire de la messe : Les constitutions apostoliques du 4é siecle

26 juin, 2013

L Duchesne dans son livre

sur « les origines du culte chrétien » (P 57ss)

décrit le déroulement de la liturgie au 4é siécle en orient 

d’aprés les « constitutions apostoliques » 

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L’assistance est réunie

les hommes sont d’un côte, les femmes de l’autre ,

le clergé est dans l’abside

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Les lectures

Les lectures commencent aussitôt ;

elles sont coupées par les chants d’un soliste

les dernières modulations du chant sont repris par l’assistance  

c’est ce qu’on appelle un répons

qu’il faut distinguer de l’antiphone  (quand le psaume est exécuté en alternance par 2 chœurs)

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Il doit y avoir  un certain  nombre de lectures

la dernière étant l’évangile

puis les prêtres prennent la parole …

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Après l’homélie a lieu le renvoie des catéchumènes qui ne doivent pas assister au Saint Mystère

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Le Kyrie eleison

quand il ne reste plus dans l’église que les fideles communiants ,ceux-ci se mettent en prière

et écoutent le diacre qui entonne une litanie

« Pour la paix …pour la sainte église …pour les néophytes …etc

Entre chaque supplication ,le peuple chante le kyrie eleison 

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Le baiser de paix

commence alors la liturgie chrétienne proprement dite

Un diacre invite les fidèles à se donner le baiser de paix …

puis les diacres apportent les pains

l’evêque se lave les mains et revêt un habit de fête

Puis tous ensemble  s’approchent de l’autel

C’est un moment  solennel

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L’Eucharistie

l’évêque fait le signe de croix et dit 

« Que la grâce du Dieu tout puissant, l’amour de NSJC

et la communion de l’Esprit soit avec vous

…elevons notre cœur

..Nous le tournons vers le Seigneur

rendons grâce au Seigneur

Cela est juste et bon

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Au cours de la prière eucharistique

on loue  la majesté du Dieu inaccessible

on le remercie pour tous ses bienfaits envers les créatures …

puis  le peuple  élève la voix  en mélangeant son chant au chœur des anges

saint, saint,  saint ,…

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Le récit de la cène

le chant terminé ,le silence se fait de nouveau

et l’évêque dit les paroles prononcées par Jésus la veille de sa mort

….faites ceci en mémoire de moi

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puis l’evêque prie pour l’église, pour les prêtres, les diacres etc…

et toute l’assistance répond

Amen

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On récite le Pater 

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Puis l’évêque dit

Les choses saintes sont pour les saints

et le peuple répond

Un seul saint ,un seul seigneur ,un seul Jésus Christ pour la gloire de Dieu le père ,béni dans les siècles Amen

Gloire à Dieu au plus haut des cieux

paix sur la terre ,bonne volonté aux hommes ;

Hosanna au fils de David !

Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur

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puis a lieu la fraction du pain et la communion

L’évêque dépose le pain consacré dans la main droite ouverte et supportée par la gauche

 

Histoire de la messe : La messe romaine au 9é siècle

25 juin, 2013

L. Duchesne

dans son livre « origines du culte chrétien » (P173ss)

nous montre les modifications introduites dans la messe

entre le 4é et le 9é siècle

d’après un rituel romain du 9és publié plus tard par Mabillon

Histoire de la messe : La messe romaine au  9é siècle dans Histoire de la messe 9es-messe-romaine-9e-autun-sacramentai-300x201enluminure du 9è

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Procession d’entrée

Au cours de cette procession, un clerc apportait au pape un fragment de pain consacré,

provenant de la messe précédente (p173 )

Arrivé près de l’autel ,le pontife baissait l’autel ainsi que le livre des évangiles

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Pendant ce temps on chantait des litanies 

et le peuple répondait en chantant  Kyrie eleison selon la coutume des Grecs

bien que parfois chez les romains ,le peuple préférait chanter « Te rogamus domino »

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Le Gloria

fut d’abord chanté en Orient

C’était un hymne qui faisait parti de l’office de matines

Il fut introduit à Rome lors de  première messe de Noël  

puis le pape Symnaque (+514  ) en étendit l’usage aux dimanche

il fut introduit en Gaule par saint Hilaire au 4è

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Les lectures et le graduel

Il y avait 3 lectures

la lecture des prophètes ,les épitres, l’évangile

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Entre la lecture des prophètes et l’épitre on chantait un psaume

 qu’on appelait  le graduel car ce psaume était chanté par un diacre sur l’ambon

C’est pourquoi « pour être diacre il fallait avoir une belle voix et posséder à fond l’art de la musique « (p180)

Entre l’épitre et l’évangile on chantait l’alléluia ou le trait pendant le careme

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La lecture prophétique étant supprimée vers  le 5é siécle

le psaume et l’alléluia maintenant se suivent

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Le credo de Nicée

fut introduit dans la messe par par des adversaires du concile de Chalcedoine (451)

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Le récit de l’institution

et l’anamnèse n’offrent aucune particularité par rapport aux siècles précédent

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Le « Pater » et le « libera nos » ont été placés juste après l’anaphore par le pape Gregoire le grand  au 6é

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La fraction du pain (p 196)

cliquez ICI

 

l’Agnus dei

depuis le pape Sergius (+701) pendant la fraction du pain on chante l’agnus Dei

 

Histoire de la messe : La fraction du pain au cours des messes romaines et gallicanes

25 juin, 2013

A Rome

au cours de la messe romaine

le pape met dans le calice,

le fragment de pain consacré

qui lui a été apporté au commencement de la cérémonie

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Puis il rompt son « hostie » et en laisse la moitié sur l’autel

 Cette moitié marque l’unité dans le temps entre toutes les messes  (Jungmann p 196)

Elle  sera remise au célébrant au début de la célébration suivante  

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L’autre moitié est envoyée aux autres prêtres chargés de célébrer ailleurs

Cette moitié marque l’unité dans l’espace entre toutes les messes

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En Gaule

Chez les gallicans la fraction du pain était très compliquée

(Duchesne   origine du culte chrétien p 232)

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On divisait le pain en 7 ou 9 morceaux

et on  disposait les 7 morceaux en forme de croix

en prononçant les noms correspondant à chaque morceau

 

corps

        mort                  nativité              résurrection

Cicumcission

apparition

passion

gloria    regnum

Pendant  ce temps le chœur exécutait une antiphone

mais une certaine dose de superstitions

s’introduisit vite dans ce rite

qui fut interdit par le concile de Tours en 567

Histoire de la messe : La messe carolingienne

24 juin, 2013

Sous les carolingiens on aimait

l’or des encensoirs

la somptuosité des cérémonies

et en même temps

les fidèles ,se sentaient pécheurs  

et demandaient pardon pour leur fautes

 (Missarum Solemnia Jungmann p 106ss)

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Les  encensoirs

Que d’encensements !

encensement de l’autel au début de la messe et avant l’offertoire

encensement  au moment du livre de l’évangile

encensement des clercs et des fidéles 

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Les oraisons 

Que d’oraisons !

on ne cessait d’en ajouter

Prière pour s’habiller 

Prière pour se laver les mains 

Prière  pendant les encensements

« orate fratres »

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Des prières étrangement appelées des « apologies »

pour confesser ses fautes, ses nombreuses fautes

dont « le confiteor »

mea culpa ,mea culpa ,mea maxima culpa

et autres supplications à tous les temps forts de la messe

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Il est vrai qu’à cette époque la confession sacramentelle n’avait lieu qu’une fois par an 

C’est le temps  où Louis le pieux,  roi de France

a dû faire pénitence à Soisson pour avoir fauté gravement

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Les prières pour la paix ,avant la communion

serait attribuées à Alcuin (p111)

Le prêtre ne prie plus dans la position de l’orant antique mais les mains jointes

(geste apparenté  à celui du vassal  qui posait ses mains dans les mains de son suzerains ) 

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Histoire de la messe : La messe  carolingienne   dans Histoire de la messe 9es-rabanmaur-alcuini raban Maur et Alcuin

 

 

encore sous l’influence des ariens

les oraisons finissent « par celui qui vit et règne avec le saint esprit  …

tout comme on terminait les psaumes en disant  « gloire au père et au fils …. »

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 La théologie

le corps du Christ c’est la présence reelle de Jésus dans l’hostie

selon jean chrysostome 

cliquez ICI 

et beaucoup moins comme l’enseignait Augustin

l’eglise « corps mystique »

clqiuez ICI 

L’eucharistie n’est plus le peuple qui rend grâce

mais c’est Dieu qui descend vers nous pour nous donner  sa grâce

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il faut recevoir cette grâce en  silence

l’étrange silence pendant le canon  

la messe devient le mystère de la descente divine

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Les hosties 

Avec Alcuin et Raban Maur  on commence  à employer des hosties blanches et rondes

car elles ne faisaient pas de miettes

et était plus facile à mettre dans la bouche des communiants

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La participation des fidèles

la séparation entre le clergé et les laïcs s’accentue 

mais les fidéles  chantent le kyrie, le gloria, le sanctus ,l’agnus dei

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Amalaire donne une explication allégorique aux gestes de la messe

qui sera souvent reprise au cours des siécles suivants    

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Additions

Les Francs ajoutèrent

la prière d’entrée « Introibo ad altare Dei »

et au moment de verser l’eau dans le calice, ils disaient

« comme cet eau se mêle au vin puissions nous être unis à la divinité de celui qui a pris notre humanité »  

Histoire de la messe :La messe gothique et la multiplication des gestes selon Jungmann

24 juin, 2013

L’Art gothique du 12 é siècle

on connaît !

mais comment célébrait-on au sein de ces  dentelles de pierre

qui ornaient les cathédrales Gothiques

on le sait moins !

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Tout était beau, raffiné

les voûtes ,les vitraux ,les stalles

et la messe était aussi devenu un merveilleux spectacle

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Multiplication des gestes

Selon Jungmann ,dans son livre « Missarum Solemnia » p142ss

A partir du 13é siécle

…On multiplie de plus en plus les rites visibles …

On augmente le nombre de signes de croix

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A chaque fois que le prêtre remonte à l’autel ,il doit le baiser

Il étend les mains comme Jésus en croix ,après la consécration  

Il  élève les mains en pensant à la résurrection et à l’ascension

il incline sans cesse la tête

multiplie les génuflexions

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Pourquoi met on le missel à droite pour lire l’épître

et à gauche pour lire l’évangile ?

Allez savoir ?

pourquoi l’évangile à gauche ?

n’est ce pas le côté des damnés ?

Histoire de la messe :La messe gothique et la multiplication des gestes selon Jungmann dans Histoire de la messe 12es-sacramentaire-12e-arras-300x206

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Significations allégoriques

Tous ces usages qui s’offrent aux yeux avides des fidèles

 reçoivent leur signification allégorique       

surtout à partir de Yves de Chartres (+1117)

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Ainsi le prêtre dit le canon en silence

comme le grand prêtre qui est seul le jour de l’expiation

puis il dit tout haut le Notre Pére

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3 signes de croix faits  sur les oblats évoquent la raillerie du grand prêtre ,d’Hérode et de Pilate

et les 5 signes de croix ,évoquent les 5 plaies ( Jungmann p 145)

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A la messe s’accomplissent sur un mode nouveau ,

la proclamation de la loi, la victoire sur Amalec lorsque Moise priait les mains au ciel …

La cuirasse de guerre du célébrant sont ses ornements 

Son hérault est le lecteur 

Les cloches et les chants sont les fanfares (p148)

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Les vêtements 

Sous le pape Innocent III des couleurs liturgiques

sont attribuées aux vêtements (rouge pour les martyrs …)

Sur la chasuble gothique  ,ample et formant manteau

on représente  la croix ou autre images  sur le dos

ce qui entraine la modification de la chasuble pour avoir une surface plate

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Des épiphanies

Au cours du déroulement de la liturgie

ce n’est plus l’église qui offre et qui remercie ,

mais c’est le rédempteur qui vient parmi nous

Au lieu d’une Eucharistie ,nous  avons maintenant une épiphanie (p 155)

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Seul le prêtre est actif ,

le fidèle contemple

D’ou les élévations car le peuple voulait voir l’hostie

tant et tant qu’on finit par exposer le « saint sacrement » dans des ostensoirs

D’où un nouveau rite ,la génuflexion devant le saint Sacrement

D’où l’importance des chants grégoriens

 

Histoire de la messe : la réforme de Trente

23 juin, 2013

Le moyen âge c’est le temps des  saints Mystères

du « merveilleux » de l’étrange ,du « surnaturel »

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Il n’est plus permis aux laïcs de toucher  l’hostie

On va à la messe pour récolter des fruits 

On paye des messes privées pour avoir des mérites

D’où les messes se multiplient…. à la va vite

des messes pour les défunts

des messes votives  

des trentains ,des neuvaines (Jungmann missarum Sollemnia p167)

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On dit que c’est la faute au pape  Grégoire le grand (+610)

qui aurait parlé de Trentains dans « ses dialogues »

mais dans cs cas ces habitudes duraient depuis plusieurs siécles 

Cliquez ICI

Les honoraires de messe montèrent en flèche

une bonne affaire pour les clercs  

Histoire de la messe : la réforme de Trente dans Histoire de la messe 16e-honoraire-de-messe-208x300

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Les théologiens  s’élevèrent contre de telles pratiques

en n’y voyant qu’un abominable culte d’idoles

en vain ! (Jungmann p171)

Luther écrivit « sur l’abomination de la messe basse » (1524)

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Le concile de Trente

Les catholiques réagirent un peu plus tard

au concile de Trente 

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Dorénavant

Les évêques doivent réglementer les honoraires de messe

les prêtres ne pouvaient plus célébrer que dans des lieux sacrés

Les trouble au cours des cérémonies  devaient être bannis

de même que la musique légère

Il fallait  cesser avec le calcul superstitieux du nombre de messes fixes

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Le missel réformé par le  pape Pie IV

devient l’exemplaire type de toutes les églises

On ne devait plus rien y changer 

Histoire de la messe :La messe Baroque

23 juin, 2013

La « Réforme » protestante 

Les réformateurs  protestants

niaient le caractère de l’état sacerdotal

et de plus

ils niaient la présence réelle de Jésus dans l’hostie ?

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Les Prêtres

Les catholiques réagirent

et vont désormais insister  au cours des liturgies

sur la différence entre prêtres et laïcs

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Un prêtre c’est sacré, c’est le ministre

il prie dans le chœur de l’église

il est revêtu de l’aube et de la chasuble

Le laïc est le peuple

il prie dans la nef

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La messe est un mystère sacré ,

C’est l’affaire des prêtres

Elle n’est pas à la portée des fideles

Les croyants ne suivent que de loin ce qui se passe

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et pour marquer le coup

on met un jubé entre chœur et nef

c’est clair et net

on mélange pas

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 C’est ainsi que  le célébrant disait  l’offertoire

pendant que les fidèles chantaient encore le credo

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La Chaire

La messe est un mystère

mais la prédication est nécessaire

Or on ne pouvait mélanger la célébration et la prédication

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La prédication eut donc lieu avant la messe

non plus dans le chœur

mais à partir de la chaire

dorénavant placée dans la nef

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Les concerts d’Eglise

La messe étant un mystère  et l’affaire du prêtre se déroulant dans le chœur

il faut occuper les fideles ,dans la nef

On leur demande de réciter le rosaire

ou on leur propose d’écouter la musique des grands musiciens de l’époque

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C’est  ainsi qu’à certains jours on a pu parler

« des concerts d’église avec présence liturgique »

c’est sans doute à partir  de ce moment que la chaisière

passa dans les rangs pour faire payer les « auditeurs »

et que le bedeau plaça les gens à leur place

Histoire de la messe :La messe Baroque dans Histoire de la messe 17es-messe-baroque

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« L’église est devenue une grande salle des fêtes,

 les murs étincellent de marbre et d’or .

Les peintures des plafonds …semblent ouvrir sur ma gloire céleste…

On trouve même des loges et des galeries

 

La liturgie est devenue un spectacle  ( Jungmann Missarum Sollemnia p 192)

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La présence réelle

La théologie de l’école française

avec Berulle (+1639), Condren(+1641) ,Olier (+1657)

est basée sur « le verbe incarné »

Le verbe vraiment présent dans l’hostie

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Le tabernacle

C’est ainsi qu’au 17è siécle

ce n’est plus l’autel

la table de la cène

la table de la fraction du pain

qui a la première  place

mais c’est  le tabernacle

qui contient l’hostie

la présence réelle

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« Vu du fond

 ce qui ressort dans l’édifice, c’est le trône où l’on expose le saint Sacrement

c’est le tabernacle maintenant intégré à l’autel ( Jungman p 193)

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C’est le temps des grandes processions qui rivalisent avec la messe

des cérémonies  royales dans la chapelle de Versailles

des prédicateurs mondains

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