Archive pour la catégorie 'Histoire de la messe'

Histoire de la messe : La messe des « Lumières » et de « la restauration »

21 juin, 2013

La liturgie du 17è siècle

La liturgie baroque

était devenue un somptueux spectacle

On allait à la messe pour voir et se faire voir, comme à l’opéra

ou pour entendre de la grande musique

ou encore écouter un prédicateur renommé      

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La messe proprement dite était occultée

mise au second rang

Elle se déroulait là bas  ,très loin  

à l’autel

en catimini  

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Le siècle des lumières

Or !Surprise !

ironie du sort

farce divine !

Ce fut pendant le siècle des philosophes

le siècle « des lumières »  

que la « messe » retrouva sa dignité première   

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Retour aux origines

Les philosophes se penchèrent sur les écrits anciens

à la recherche des  origines

Les théologiens en font tout autant

et comme les auteurs de l’encyclopédie

ont souci d’ instruire les fidèles

et de les libérer des mauvaises coutumes

qui se sont accumulées au cours des siécles  

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L’ église est un lieu de prière

ou se réunissent les croyants

partageant la même foi

et communiant au même pain 

et non une salle de spectacle

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Le devoir du prédicateur est d’instruire et d’expliquer les évangiles

comme le préconise au cours de la révolution le si décrié Abbé Grégoire

et non se complaire  à décrire les vices de la cour de Versailles  comme Massillon

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On répandit des livres qui donnaient une traduction fidèle de la messe   

Les fidèles doivent communier ,en même temps que le prêtre

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La restauration

Vint la restauration

le retour des rois et d’une église catholique triomphante  

et les réformes du 18è siècle furent mise en sourdine

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Pensez donc !

Des réformes faites au temps des philosophes

des réformes faites par des révolutionnaires

par des prêtres assermentés comme Grégoire

c’était scandaleux !

c’était dangereux !

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Certes !

On ne reprit pas la musique baroque

mais les chants en langue vulgaire furent rejetés

et les textes « sacrés » furent de nouveau dit en silence et en latin

au nom du « Mystère »

Histoire de la messe : La messe des « Lumières » et de « la restauration » dans Histoire de la messe 19es-messe-et-chapelet**

 

Les fidèles n’étaient plus au concert

mais disaient leur chapelet

tandis que l’orgue grondait      

 

Histoire de la messe :La messe de Pie X

21 juin, 2013

Pie X (1835-1903)

est surtout célèbre pour avoir permis aux enfants

de  faire leur première communion

à l’âge de 7ans

et  pour  avoir encouragé

l’utilisation du chant Grégorien au cours des liturgies  

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Mais ce n’est pas tout

De son temps, la messe fut aussi  été légèrement transformée

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La communion fréquente

Dans la primitive église  la communion faisait partie intégrante de la messe

Cela allait de soi

Pas de cène sans fraction du pain

Pas de fraction du pain sans communion

Pas de messe sans communion

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C’était  un non sens que de séparer la messe de la communion

Or au temps de pie X la communion était devenue rare ou séparée de la messe

On donnait la communion avant ou après la messe

(Ce qui avait encore lieu vers les années 1950)

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Mais  sous Pie X,  la communion retrouve son lien naturel avec la liturgie

Elle est la participation du peuple avec le sacrifice de la messe

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La messe dialoguée

Dans  la primitive église

le peuple participait activement au repas eucharistique

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Or la messe était devenue au début du 20é s ,l’affaire du prêtre seul, qui disait les prières à l’autel, « recto tono » ou en silence

Les fidèles étaient devenus de simples spectateurs

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Pourtant un effort fut  entrepris dés Pie X

pour rétablir ce dialogue entre  le prêtre ,le lecteur ,le chœur des chanteurs et le peuple

Le prêtre se retournait de plus en plus souvent en disant 

                   « Dominus vobiscum »

et le peuple répondait

                    « et cum spiritu tuo »

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Cette lente évolution pour que l’assemblée participe davantage à la messe put avoir lieu

mais  pas un mot ne fut modifié dans les prières de la messe et le  canon fut encore et encore récité en latin jusqu’au concile Vatican 2

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N’empêche !

La messe avant le concile Vatican 2  était devenue un non sens

L’épitre et l’évangile au lieu d’être proclamés devant  tout le peuple

étaient lus, à voix basse ,dos au peuple par le prêtre penché sur son missel

côte épitre ou côté évangile

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La messe au lieu d’être le rassemblement de croyants, priant à l’unisson

était devenue un agglomérat de personnes individuelles

Les uns disaient le chapelet

Les autres se confessaient

(vers les années 1950,les fidèles avaient le droit d’aller se confesser pendant toute la première partie de la messe  ….Il y avait la queue au confessionnal .IL fallait mieux se confesser avnt de communier )

La chaisière ramassait ses sous

le Bedeau recouvert d’un tricorne placait les gens arrivés en retard

et pendant ce temps le prêtre disait « la messe » dans une langue incompréhensible

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Pour recevoir la communion ,on se mettait à genoux au banc de communion

 on ouvrait la bouche ,on ne touchait  pas le pain

.Quel rapport y avait  t il alors avec la fraction du pain ?

 

 

Adoration du saint Sacrement :éloge du silence !

8 août, 2009

Origine 

de l’adoration du Saint sacrement

Au 12é siècle les chrétiens affluaient dans les cathédrales toutes neuves

La foule était vivante, jovial, turbulente, ignare

Au cours des célébrations, les fidèles gesticulaient, riaient, discutaient à haute voix, chahutaient  

Ils n’avaient aucun sens du sacré, tout en pratiquant la magie

Il fallait donc éduquer cette foule

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D’où l’introduction de divers rites

Dés la fin du 12é siecle, Maurice de Sully évêque de paris avait prescrit la pratique de la génuflexion devant l’hostie consacrée 

1  La cloche

Pendant la messe, au moment où le célébrant consacrait l’hostie, on sonna de la cloche pour dire aux fidèles de se taire et de se tenir  tranquille

2    l’élévation

Les fidèles voulurent alors,  voir l’hostie consacrée

Donc le prêtre prit l’habitude de lever l’hostie 

3  mais l’élévation étant trop rapide, on décida, pour permettre à tous de voir l’hostie de l’exposer dans un « ostensoir »,  à la fin de la messe

Ce fut à l’origine, autour des années 1200, de l’adoration du saint sacrement et de ce qu’on appelait le  « Salut »

4    La fête-Dieu 

En 1246 la dévotion pour le saint sacrement devient telle que l’on commença à faire des processions en ville avec l’ostensoir qui contenait  l’hostie.

Au 17é siècle ; le grand siècle catholique en France, cette adoration du saint sacrement fut très populaire et fortement  intériorisé par les religieux

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Toutes ces coutumes qui datent du 12é et 13é siècle durèrent jusqu’à nous mais disparurent peu à peu depuis le concile de Vatican 2 .Par contre les traditionalistes  les conservent jalousement

Mais si l’adoration du st sacrement est moins pratiqué chez les catholiques ,elles existent encore  dans les lieux de pèlerinage ou à l’occasion de grandes fêtes .Les charismatiques catholiques ou d’autres mouvements catholiques comme l’opus Dei  les remettent en vigueur

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Maintenant  quelle signification faut il  donner à cette « adoration » ? 

 

Certains théologiens, des  intellectuels considérèrent que cette adoration était de l’idolâtrie béate, une dévotion pour mystique en mal d’affection, pour des rêveurs qui n’avaient pas conscience des réalités humaines 

Le chrétien doit s’engager, agir, témoigner

Le chrétien  ne doit pas rêver, ne doit pas planer

D’autres théologiens rejetèrent ces coutumes, ces traditions car elles ne furent pas instituées par Jésus .On en trouve aucune trace dans les évangiles

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Oui, Mais !

Dans les évangiles il est dit que Jésus se retirait très souvent pour prier dans le silence

Dans les évangiles il est dit de communier ensemble dans un même esprit

Dans les évangiles il est dit

Mtt 18,20 Que deux ou trois soient réunis en mon nom, je suis là au milieu d’eux

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1)  L’importance du silence dans un monde de bruit

 Le bruit de la vie ,le bruit des mass media ,le bruit même en vacance ,le bruit partout,même dans les monastères  réputés autrefois pour leur silence .Ce silence qui manque tant au cours des messes ! Ce silence même plus respecté dans les « retraites » car il faut partager … 

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On disait avant qu’on devait  «Se recueillir »

Je suis ni charismatique, ni traditionaliste, plutôt contestataire et sur les parvis, mais j’ai besoin de silence

Un silence qui nous libère des lavages de cerveaux, des contre vérité assenées en permanence

Un silence qui nous remet en question ,qui nous permet de penser autrement 

Un silence qui nous aide à voir clair

Ce silence partagé avec les autres, on le vit d’une façon exceptionnelle, lors de ces expositions du saint sacrement

Même des non croyants peuvent en être très impressionnés   

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  ce silence nous apaise

Ce silence calme nos humeurs ,nos jalousies ,nos haines, nous aide à pardonner ,à regarder les autres avec un autre regard, à être miséri-cordieux  (le coeur ouvert à la misère des autres ) à  se retrouver en communion  avec les autres,selon le souhait de Jésus dans l’évangile

« qu’ils soient un comme nous sommes uns »

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2)  Il se peut que pour certains, le sens de cette  adoration se soit déplacé.

Au 12és on vénérait l’humanité du Christ  présente dans l’hostie.

Maintenant  on communie  avec le corps du Christ  formé  par l’ensemble des fidèles rassemblés autour de l’hostie

Ce n’est pas tant l’hostie dans l’ostensoir qu’il faut vénérer, mais le christ ressuscité en son église

L’église est ce peuple qui se rassemble pour prier et non une institution hiérarchisée

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 3 Le sentiment d’une présence  au  coeur du monde

« Le sans fin qui plonge dans le sans fond » (Lamartine)

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