L’indifférence constitue une menace pour la famille humaine.Alors que nous nous mettons en marche vers une année nouvelle, je voudrais inviter chacun à reconnaître ce fait, pour vaincre l’indifférence et conquérir la paix.
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L’indifférent,
est celui ferme le cœur pour ne pas prendre en considération les autres,
celui qui ferme les yeux pour ne pas être touché par les problèmes des autres,
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De nos jours, cette indiffernce a dépassé nettement le domaine individuel et devient une « globalisation de l’indifférence
La première forme d’indifférence dans la société humaine est l’indifférence envers Dieu, dont procède l’indifférence envers le prochain et envers la création.
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Forme d’indifférence
Il y a celui qui est bien informé, écoute la radio, …lit les journaux
Il sait mais garde son regard, sa pensée et son action tournés vers lui-même.
Malheureusement, nous devons constater que l’augmentation des informations peut entraîner une certaine saturation qui anesthésie
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Il ya ceux qui se satisfont simplement en accusant les pauvres et les pays pauvres de leurs maux,
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il y a ceux qui préfèrent ne pas s’informer, et vivent leur bien-être et leur confort, sourds au cri de douleur de l’humanité souffrante.
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En vivant dans une maison commune, nous ne pouvons pas ne pas nous interroger sur son état de santé, comme j’ai cherché à le faire dans Laudato Si. La pollution des eaux et de l’air, l’exploitation sans discernement des forêts, la destruction de l’environnement, sont souvent le fruit de l’indifférence de l’homme envers les autres, parce que tout est lié
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Dans ces cas, et dans d’autres, l’indifférence provoque surtout une fermeture et un désengagement, et finit ainsi par contribuer à l’absence de paix avec Dieu, avec le prochain et avec la création.
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La paix menacée par l’indifférence globalisée
« Gloire à Dieu et paix sur la terre aux hommes qu’il aime »
il existe un lien intime entre la glorification de Dieu et la paix des hommes sur la terre»
(on commence par mépriser Dieu. On finit par mépriser l’homme )
L’indifférence envers le prochain, est fille de l’indifférence envers Dieu,
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L’indifférence envers l’autre, envers sa dignité, ses droits fondamentaux et sa liberté, investit le niveau institutionnel, dans une culture imprégnée de profit et d’hédonisme, constitue des menaces à la paix.
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L’indifférence vis-à-vis de l’environnement naturel, qui favorise la déforestation, la pollution et les catastrophes naturelles
crée de nouvelles pauvretés, qui seront néfastes en termes de sécurité et de paix sociale.
Combien de guerres ont été conduites et combien seront encore faites à cause du manque de ressources ou pour répondre à l’insatiable recherche de ressources naturelles
De l’indifférence à la miséricorde : la conversion du cœur

Le Seigneur dit à Caïn : “Où est ton frère Abel ?”. Il répondit : “Je ne sais pas. Suis-je le gardien de mon frère ? (Gn 4, 9-10).
Caïn est indifférent envers son frère,
Quelle tristesse ! Quel drame fraternel, familial, humain !
Dieu, au contraire, n’est pas indifférent : le sang d’Abel a grande valeur à ses yeux et il demande à Caïn d’en rendre compte.
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Quand plus tard, les fils d’Israël se trouvent en esclavage en Égypte,
Dieu intervient à nouveau. Il dit à Moïse : « J’ai vu, j’ai vu la misère de mon peuple qui est en Égypte.
Dieu observe, il entend, il connaît, il descend, il libère.
Dieu n’est pas indifférent. Il est attentif et il agit.
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Jésus lors de la multiplication des pains dit
j’ai pitié de cette foule
il n’est pas indifférent
Quand Lazare meurt , l se laisse émouvoir et il pleure (cf. Jn 11, 33-44).
Et il agit pour mettre fin à la souffrance, à la tristesse, à la misère et à la mort.
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Jésus nous enseigne à être miséricordieux comme le Père de l’enfant prodigue
Dans la paraboledu bon samaritain , il dénonce l’omission d’aide devant l’urgente nécessité de ses semblables :
« le scribe le vit et passa outre » .
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La miséricorde est le cœur de Dieu.
un cœur qui bat fort partout où la dignité humaine – reflet du visage de Dieu dans ses créatures – est en jeu.
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. La vérité première de l’Eglise est l’amour du Christ. De cet amour, qui va jusqu’au pardon et au don de soi
l’Eglise doit être un “oasis de miséricorde”» .
. Cela demande la conversion du cœur : c’est-à-dire que la grâce de Dieu transforme notre cœur de pierre en un cœur de chair (cf. Ex 36, 26), capables de s’ouvrir aux autres avec une solidarité authentique.
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Cela est beaucoup plus qu’un « sentiment de compassion vague ou d’attendrissement superficiel… La solidarité « est la détermination ferme et persévérante de travailler pour le bien commun,
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Promouvoir une culture de solidarité et de miséricorde pour vaincre l’indifférence
La solidarité, exige un engagement d’une multiplicité de sujets, qui ont une responsabilité de caractère éducatif et formateur.
Au sein des familles
où se vivent et se transmettent les valeurs de l’amour et de la fraternité, de la convivialité et du partage, de l’attention et du soin de l’autre. Elles sont aussi le milieu privilégié pour la transmission de la foi, en commençant par ces simples gestes de dévotion que les mères enseignent à leurs enfants
Les éducateurs et les formateurs
. Les valeurs de la liberté, du respect réciproque et de la solidarité peuvent être transmises dès le plus jeune âge.
Que chaque structure éducative soit un lieu de dialogue, de cohésion et d’écoute, où le jeune se sente valorisé dans ses propres potentialités et ses richesses intérieures, et apprenne à estimer vraiment ses frères.
Les agents culturels et des moyens de communication sociale
doivent être au au service de la vérité et non d’intérêts particuliers.
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La paix : fruit d’une culture de solidarité, de miséricorde et de compassion
.Je voudrais rappeler quelques exemples d’engagement louable,
Il y a beaucoup d’organisations non gouvernementales et de groupes caritatifs, à l’intérieur de l’Église et en dehors d’elle, dont les membres, à l’occasion d’épidémies, de calamités ou de conflits armés, affrontent difficultés et dangers pour soigner les blessés et les malades
Je voudrais mentionner les personnes et les associations qui portent secours aux migrants ….
Ma pensée va aux journalistes et aux photographes qui informent l’opinion publique sur les situations difficiles qui interpellent les consciences,.
Dans l’esprit du Jubilé de la miséricorde , chacun est appelé à reconnaître comment l’indifférence se manifeste dans sa propre vie, et à adopter un engagement concret pour contribuer à améliorer la réalité dans laquelle il vit, à partir de sa propre famille, de son voisinage ou de son milieu de travail.
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