Archive pour la catégorie 'Migrants'

Le livre de Ruth dans la bible

21 août, 2015

Noémie

Il y eut une fois, au temps des Juges, une famine dans le pays. Du coup un homme de Bethléem de Juda émigra dans la campagne de Moab, lui, sa femme et ses deux fils. (Ruth1,1)

Le mari meurt

Les 2 fils de marient  avec des moabites…et les fils meurent 

Noémie reste donc  seule avec sa belle fille  Ruth une moabite

 cette femme resta, sans ses deux enfants ni son mari. Alors elle se leva, elle et ses belles-filles, et s’en revint de la campagne de Moab ; 

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Ruth

est donc une étrangère

mais une sainte 

une amie

« Ruth » veut dire « l’amie »

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« Noémie »  veut dire « la gracieuse »

comme Marie sera « la pleine de grâce »

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Fidélité

Ruth dit à Noémie

où tu iras j’irai,
et où tu passeras la nuit je la passerai ;
ton peuple sera mon peuple
et ton dieu mon dieu ;
où tu mourras je mourrai,
et là je serai enterrée.
(1,16)

Booz-et-Ruth-Poussin

Humble et généreuse 

Humble,  Ruth  glane

Humble ,elle ramasse le moindre grain

chez Booz qui le lui permet     

et  Ruth dit

Comment ai-je pu trouver grâce à tes yeux pour que tu t’intéresses à moi, alors que je suis une étrangère ? …Booz lui répondit :  On m’a raconté tout ce que tu as fait pour ta belle-mère depuis la mort de ton mari …Que le SEIGNEUR te rende ce que tu as fait !( 2,11)

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Confiante

Elle suit  les conseils de sa belle mère ,la gracieuse

Tout ce que tu me dis ,je le ferai (3,6)  

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En plus de l’odeur des gerbes ramassées 

On ressent comme un parfum d’évangile ? 

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Les migrants

Ruth  n’est pas juive

mais avec Booz elle aura pour descendant David Lui même

 Les voisines proclamèrent un nom pour lui en disant : « Un fils est né à Noémi ! » Elles proclamèrent son nom : « Oved ». Il fut le père de Jessé, père de David.(Ruth4,16)

**

Ainsi, bien souvent

Dieu se sert des étrangers

pour le bien de son peuple

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Combien d’arabes y a t il parmi les ancêtres des juifs ?

il suffit de relire les récits de la conquête pour s’apercevoir que nombreux sont les arabes

parmi les ancêtres des juifs Caleb….

 

Félicité de Lamennais et les migrants .

12 août, 2015

Félicité de Lamennais est vraiment un prophète

voici ce qu’il écrit dans « le livre du peuple » ch ; XIII

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La patrie

Lamennais défend la patrie

il défend son pays

 mais il ajoute

**

Toutefois, souvenez-vous bien

 qu’à la patrie elle-même 

vous devez préférer l’humanité ; 

car les peuples ont entre eux les mêmes relations

 que les familles entre elles et sont soumis aux mêmes devoirs.

 

 Le genre humain est un,  par essence, 

et l’ordre parfait n’existera,

 et les maux qui désolent la terre ne disparaîtront entièrement  

que lorsque les nations, 

renversant les funestes barrières qui les séparent,

ne formeront plus qu’une grande et unique société

**

Le patriotisme exclusif,

qui n’est que l’égoïsme des peuples,

n’a pas de moins fatales conséquences 

que l’égoïsme individuel :

 il isole, il divise les habitants des pays divers, 

les excite à se nuire au lieu de s’aider; 

il est le père de ce monstre horrible et sanglant

qu’on appelle la guerre.

**

Les étrangers

Quoi de plus opposé à la nature et à ses lois

 que le nom d’étranger? 

Ne sommes-nous pas tous frères,

et comment le frère

serait-il étranger au frère?

Chaque peuple doit aux autres peuples justice et charité ; 

il doit et respecter leurs droits et au besoin leur prêter secours,
soit pour les défendre si on les attaque,
soit pour les reconquérir s’ils ont été dépouillés.

 Leurs destinées sont solidaires.

Le peuple qui souffre près de soi l’oppression d’un autre peuple 

creuse la fosse où s’ensevelira sa propre liberté.

Employez donc tous vos efforts

 pour unir toujours plus les nations entre elles,

 pour détruire peu à peu les préjugés 

qui maintiennent leur séparation.

Chacune d’elles, suivant son génie, 

le lieu, le climat qu’elle habite, 

a sa fonction particulière,

 que la providence lui assigne

 pour le perfectionnement progressif de l’humanité.

**

 … Aucune nation ne saurait se suffire, 

elles subsistent et se développent

 par l’assistance qu’elles se prêtent 

mutuellement. 

Chateaubriand : Le « génie du Christianisme » ( 1e partie ,livre 5,7 ) :Les migrants

20 juillet, 2015

Dans « le génie du christianisme »  Chateaubriand nous parle de la migration des oiseaux

et en vient à parler des « migrants » de son temps

les exilés  de la révolution

partis à l’étranger en abandonnant tous leurs biens

**

II n’en est pas des exils 

que la nature prescrit 

comme des exils commandés par des hommes.

** 

L’oiseau n’est banni un moment que pour son bonheur; 

il part avec ses voisins,

avec son père et sa mère, avee ses sœurs et ses frères;

 il ne laisse rien après lui il emporte tout son cœur.

 La solitude lui a préparé le vivre et le couvert;

 les bois ne sont point armés contre lui 

Il retourne enfin mourir aux bords qui l’ont vu na2tre 

il y retrouve le fleuve, l’arbre, le nid, le soleil paternel.

**

 Mais le mortel chassé de ses foyers y rentre-t-il jamais?

 Hélas l’homme ne peut dire en naissant

quel coin de l’univers gardera ses cendres,

 ni de quel côté le souffle de l’adversité les portera.

 Encore si on le laissait mourir tranquille! 

**

Mais, aussitôt qu’il est malheureux, tout le persécute; 

l’injustice particulière dont il est l’objet devient une injustice générale. 

Il ne trouve pas, ainsi que l’oisiveté, l’hospitalité sur la route 

il frappe, et l’on n’ouvre pas; 

il n’a pour appuyer ses os fatigués que la colonne du chemin-public 

ou la borne de quelque héritage.

 Souvent même on lui dispute ce lieu de repos,

 …le ban qui l’a mis hors de son pays

 semble l’avoir mis hors du monde.

 Il meurt, et il n’a personne pour l’ensevelir.

Ah! plus heureux lorsqu’il expire dans quelque fossé an bord d’une grande route,

 et que la charité du Samaritain jette en passant

 un peu de terre étrangère sur ce cadavre

 

Pape François : Que d’esclaves dans le monde!

14 janvier, 2015

Voici quelques mots forts du message  du pape François

pour la journée mondiale de la paix 2015

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Nous sommes tous frères  et non des esclaves

et pourtant que d’esclaves dans le monde !

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Non seulement il faut en prendre conscience  

mais agir

d’abord évidemment au  niveau des lois

mais aussi chacun de nous

en chaque instant

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Le pape dit

Souvent, en observant le phénomène de la traite des personnes, du trafic illégal des migrants et d’autres visages connus et inconnus de l’esclavage, on a l’impression qu’il a lieu dans l’indifférence générale.

Dans cette perspective, je désire inviter chacun, dans son rôle et dans ses responsabilités particulières, à faire des gestes de fraternité à l’égard de ceux qui sont tenus en état d’asservissement.

 Demandons-nous comment, en tant que communauté ou comme individus, nous nous sentons interpellés quand, dans le quotidien, nous rencontrons ou avons affaire à des personnes qui pourraient être victimes du trafic d’êtres humains,

ou quand nous devons choisir d’acheter des produits qui peuvent, en toute vraisemblance, avoir été fabriqués par l’exploitation d’autres personnes. 

 Certains d’entre nous, par indifférence ou parce qu’assaillis par les préoccupations quotidiennes, ou pour des raisons économiques, ferment les yeux.

  D’autres, au contraire, choisissent de faire quelque chose de positif, de s’engager dans les associations de la société civile ou d’effectuer de petits gestes quotidiens – ces gestes ont tant de valeur ! – comme adresser une parole, une salutation, un « bonjour », ou un sourire, qui ne nous coûtent rien mais qui peuvent donner l’espérance, ouvrir des voies, changer la vie d’une personne qui vit dans l’invisibilité, et aussi changer notre vie par la confrontation à cette réalité.

 ..je lance un appel pressant à tous les hommes et à toutes les femmes de bonne volonté, et à tous ceux qui, de près ou de loin, y compris aux plus hauts niveaux des institutions, sont témoins du fléau de l’esclavage contemporain, à ne pas se rendre complices de ce mal, à ne pas détourner le regard face aux souffrances de leurs frères et sœurs en humanité, privés de la liberté et de la dignité, mais à avoir le courage de toucher la chair souffrante du Christ qui se rend visible à travers les innombrables visages de ceux que Lui-même appelle « ces plus petits de mes frères » (Mt 25, 40.45).

 Nous savons que Dieu demandera à chacun de nous : Qu’as-tu fait de ton frère ? (cf. Gn 4, 9-10)

La place privilégiée des pauvres dans le peuple de Dieu

2 décembre, 2013

Dans le chapitre  4 de son exhortation « Evangelii gaudium » 

le pape François nous rappelle que les pauvres ont une place privilégiée dans le peuple de Dieu

 

197. Les pauvres ont une place de choix dans le cœur de Dieu, au point que lui même « s’est fait pauvre » (2 Co 8, 9).

198., Je désire une Église pauvre pour les pauvres. Ils ont beaucoup à nous enseigner.

Il est nécessaire que tous nous nous laissions évangéliser par eux.

La nouvelle évangélisation est une invitation à reconnaître la force salvifique de leurs existences, et à les mettre au centre du cheminement de l’Église.

Cela implique de valoriser le pauvre dans sa bonté propre, avec sa manière d’être, avec sa culture, avec sa façon de vivre la foi. Le véritable amour est toujours contemplatif, il nous permet de servir l’autre non par nécessité ni par vanité, mais parce qu’il est beau, au-delà de ses apparences :

Le pauvre, quand il est aimé, « est estimé d’un grand prix »,

C’est seulement cela qui rendra possible que « dans toutes les communautés chrétiennes, les pauvres se sentent “chez eux”.

200. Étant donné que cette Exhortation s’adresse aux membres de l’Église catholique, je veux dire avec douleur que la pire discrimination dont souffrent les pauvres est le manque d’attention spirituelle. L’immense majorité des pauvres a une ouverture particulière à la foi ; ils ont besoin de Dieu et nous ne pouvons pas négliger de leur offrir son amitié, sa bénédiction, sa Parole, la célébration des Sacrements et la proposition d’un chemin de croissance et de maturation dans la foi. L’option préférentielle pour les pauvres doit se traduire principalement par une attention religieuse privilégiée et prioritaire.

Économie et distribution des revenus

203. La dignité de chaque personne humaine et le bien commun sont des questions qui devraient structurer toute la politique économique mais beaucoup de paroles dérangent dans ce système !

  C’est gênant de parler d’éthique, c’est gênant de parler de solidarité mondiale, c’est gênant de parler de distribution des biens, c’est gênant de parler de défendre les emplois, c’est gênant de parler de la dignité des faibles, c’est gênant de parler d’un Dieu qui exige un engagement pour la justice.

 204. Nous ne pouvons plus avoir confiance dans les forces aveugles et dans la main invisible du marché. La croissance dans l’équité exige des programmes,orientés vers une meilleure distribution des revenus, la création d’opportunités d’emplois, une promotion intégrale des pauvres qui dépasse le simple assistanat.

 L’économie ne peut plus recourir à des remèdes qui sont un nouveau venin, comme lorsqu’on prétend augmenter la rentabilité en réduisant le marché du travail, mais en créant de cette façon de nouveaux exclus.

 205.! La politique tant dénigrée, est une vocation très noble, elle est une des formes les plus précieuses de la charité, parce qu’elle cherche le bien commun.

  Je prie le Seigneur qu’il nous offre davantage d’hommes politiques qui aient vraiment à cœur la société, le peuple, la vie des pauvres !

 207. Toute la communauté de l’Église, dans la mesure où celle-ci prétend rester tranquille sans se préoccuper des pauvres .. ;finira facilement par être dépassée par la mondanité spirituelle, dissimulée sous des pratiques religieuses, avec des réunions infécondes ou des discours vides.

 Les fragilités

210. Il est indispensable de prêter attention aux gesn fragiles :  Les sans-abris, les toxico-dépendants, les  réfugiés, les populations indigènes, les personnes  âgées toujours plus seules et abandonnées etc.

Les migrants me posent un défi particulier parce que je suis Pasteur d’une Église sans frontières qui se sent mère de tous.

 211. Je voudrais que nous écoutions le  cri de Dieu qui nous demande à tous : « Où est ton frère ? » (Gn 4, 9). Où est ton frère esclave ?

 Où est celui que tu es en train de tuer chaque jour

dans la petite usine clandestine,

dans le réseau de prostitution,

 dans les enfants que tu utilises pour la mendicité,

 dans celui qui doit travailler caché

parce qu’il n’a pas été régularisé ?

 

 212. Doublement pauvres sont les femmes qui souffrent des situations d’exclusion, de maltraitance et de violence

.213 il y a aussi les enfants à naître,

les plus innocents de tous,

auxquels on veut nier aujourd’hui la dignité humaine

 

 214. Parce qu’il s’agit d’une question  qui regarde la cohérence interne de notre message sur la valeur de la personne humaine, on ne doit pas s’attendre à ce que l’Église change de position sur cette question.

Je veux être tout à fait honnête à cet égard.

Il est vrai aussi que nous avons peu fait pour accompagner les femmes qui se trouvent dans des situations très dures, où l’avortement se présente à elles comme une solution rapide à leur profonde angoisse,

 215. Il y a d’autres êtres fragiles et sans défense,

qui très souvent restent à la merci des intérêts  économiques ou sont utilisés sans discernement.

Je me réfère à l’ensemble de la création qui nous entoure,

Pensons à la désertification du sol ou à l’extinction des espèces

 

216. Nous tous, les chrétiens, petits mais forts dans l’amour de Dieu, comme saint François d’Assise, nous sommes appelés à prendre soin de la fragilité du peuple et du monde dans lequel nous vivons. 

L’expulsion des immigrés et des sans papiers

6 février, 2012

Au cours du 4é siécle

dans le 3é livre  de

son traité sur « les devoirs des ministres sacrés »

Ambroise de Milan parle du bannissement des étrangers

et de l’expulsion des immigrés

avec les termes passionnés

d’un indigné

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Ceux qui interdisent la Ville aux étrangers,

 ne doivent être en aucune manière approuvés 

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Or cette expulsion avait eu lieu lors d’une famine 

Expulser en ce temps où il faut aider,

refuser des communautés de vie déjà commencées

Ne pas vouloir avec eux, en temps de nécessité, partager les secours.

Les bêtes sauvages ne bannissent pas les bêtes sauvages

 et l’homme repousse l’homme !

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Les bêtes sauvages viennent en aide, même au semblable de leur race,

 tandis que l’homme attaque,

lui qui devrait croire que rien ne lui est étranger, de tout ce qui est humain.
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Combien il était monstrueux que les étrangers fussent chassés,

Combien monstrueux que l’homme fût dépouillé de sa condition d’homme

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Nous ne souffrons pas que les chiens restent à jeun devant la table

et nous repoussons des hommes ;

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Des gens ont été chassés de la Ville prestigieuse,

 qui avaient passé là  déjà, la plus grande partie de leur vie ;

Des gens s’en allèrent en pleurant avec leurs enfants,

 sur lesquels ils se lamentaient,

 disant que l’exil aurait dû leur être épargné comme à des citoyens ;

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Des liens d’amitié d’un bon nombre ont été rompus ; des parentés déchirés.

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Avis à nos chasseurs des immigrés et des sans papiers

et aux services sociaux d’aide aux immigrés

de notre temps

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