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Homélie de Benoît XVI, Vendredi 19 juin pour la Solennité du Sacré Cœur

30 juillet, 2009

Le 19 juin Benoit XVI publie sa lettre destinée aux prêtres et au cours de la liturgie célébrée en l’honneur du sacre cœur prononce une homélie  toujours destinée aux prêtres

Cette  fois ci, nous avons  le texte  très dense d’un théologien de haut niveau

La lettre pour les prêtres était édifiante, spirituelle.

Son homélie  est une méditation hautement intellectuelle et si dense que je préfère ne retenir que des phrases chocs

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Abandonner nos certitudes humaines 

Il n’est plus question du curé d’Ars, modèle des prêtres, mais du Sacré Cœur de jésus

      Le pape dit :

 Son cœur divin appelle notre cœur .Il nous invite à sortir de nous-mêmes, à abandonner nos certitudes humaines pour placer notre confiance en lui, et suivant son exemple, à faire de nous mêmes un don d’amour sans réserve

      Commentaire :

Oui ! Il faut abandonner  nos certitudes …. Mais quelle certitude ?

Il faut penser autrement, retrouver l’esprit de l’évangile et se libérer de toutes les traditions ajoutées au cours des siècles.  Que de conciles ! Que de lois ! Que de dogmes !

Voir la parabole de la perle

Mtt 13 45 le commerçant qui a trouvé une perle de valeur « s’en va vendre tout ce qu’il avait et achète cette perle

Ce qu’il avait ; Ce sont ses certitudes

Jésus  ne cesse de le rappeler aux pharisiens ; D’abord l’amour …les lois après  

Marc 7,7  cite le prophète Isaie 29  « les doctrines qu’ils enseignent ne sont que préceptes humains »

Et Marc7,8  ajoute : Vous mettez de coté les commandements de Dieu pour vous attacher à la tradition des hommes

Car le premier et unique  commandement consiste à aimer Dieu et son prochain

Et plus bas le pape rappelle que  cela est valable  pas seulement pour les prêtres mais tous les hommes

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Le prêtre doit servir humblement et avec autorité 

       Le pape dit :

  Nous prêtres, nous sommes consacrés pour servir humblement et avec autorité ,le sacerdoce commun des fideles

       Commentaire

Dans l’évangile, les pharisiens sont étonnés,car Jésus parle avec autorité c’est-à-dire de lui-même, non comme les savants qui ne cessent de citer leurs prédécesseur  qui accumulent références sur références, notes après notes

Parler avec autorité c’est donc parler de son propre fond ,selon sa conscience après mure réflexion

A ce propos, des malicieux ont relevé dans un discours prononcé en 1968 par le cardinal Ratzinger la phrase suivante

« Au dessus du pape en tant qu’expression de l’autorité ecclésiale, il y a la conscience à laquelle il faut obéir,  au besoin même à l’encontre des demandes de l’autorité de l’Eglise ».

Mais le faire humblement, sans vouloir s’imposer et sans trop de certitude

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Le Cœur à Coeur 

      Le pape dit :

  Croître dans l’intimité de jésus qui compte sur nous, ses ministres, pour diffuser et consolider son royaume, pour diffuser son amour sa vérité…

L’étude et une formation théologique et pastorale soignée et permanente sont assurément utiles et nécessaires, mais cette science de l’amour  que l’on apprend que dans le « Cœur à Cœur » avec le Christ  est encore plus nécessaire

     Commentaire

Le « coeur à cœur » suppose un intimité constante, prolongée, profonde, personnelle, unique

Pour vivre une telle intimité il  faut profondément méditer l’évangile, se l’approprier,en être imprégné e faisant abstraction de tous commentaires

 Certes ! Les exégètes nous apportent beaucoup.

 Grâce à eux, on a énormément progressé dans la connaissance des évangiles ,mais s’il faut tenir compte de leur travaux  ,il faut aussi savoir un jour, s’en libérer pour vivre ce cœur à Cœur avec la parole  de jésus

    Le pape ajoute

Le dessein du père consiste à faire du Christ le cœur du monde Un dessein qui se réalise dans l’histoire à mesure que Jésus devient le cœur des cœurs humains

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Les voleurs de brebis Le pape parle du péché des pasteurs qui se transforment en « voleur de brebis »parce qu’il les égarent avec leur doctrine privée 

    Commentaire

Cette phrase est très déstabilisante 

Le pape nous dit d’abord qu’il faut parler avec autorité c’est-à-dire selon nos propres convictions, après  avoir médité   « cœur à cœur » avec sincérité  et ensuite il nous freine en  parlant  de doctrines privée qui égare

Comment interpréter ?

Le sacerdoce selon Benoît XVI :le prêtre est un autre Christ

30 juillet, 2009

 Dans sa lettre du 19 juin adressée aux prêtres, le pape avait surtout cité des phrases du  curé d’Ars 

Le 24 juin, le pape précise sa pensée le 24 juin  sur le sacerdoce  ,en  théologien, avec des termes techniques et très  savants  Il existe selon lui 2 conceptions du sacerdoce  Le sacerdoce : un service :une fonction   une conception socio-fonctionnelle qui définit l’essence du sacerdoce avec le concept de “service” : le service à la communauté, dans l’exercice d’une fonction…  Le sacerdoce  transforme profondément l’homme et en fait  un nouvel être,  un Alter Christus   D’autre part, il y a la conception sacramentelle-ontologique, qui naturellement ne nie pas le caractère de service du sacerdoce, mais le voit cependant ancré à l’être du ministre et qui considère que cet être est déterminé par un don accordé par le Seigneur à travers la médiation de l’Eglise, dont le nom est sacrement » 

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Le prêtre est le serviteur de la parole  La prédication chrétienne ne proclame pas des « paroles », mais
la Parole, et l’annonce coïncide avec la personne même du Christ, ontologiquement ouverte à la relation avec le Père et obéissant à sa volonté. Un service authentique à
la Parole exige de la part du prêtre une profonde abnégation de soi, jusqu’à dire avec l’Apôtre : « Ce n’est plus moi qui vit, mais le Christ qui vit en moi ». 
Le prêtre ne peut pas se considérer comme «maître» de la parole, mais comme serviteur. Il n’est pas la parole mais, comme le proclamait Jean le Baptiste, dont nous célébrons précisément aujourd’hui
la Nativité, il est la « voix » de
la Parole : « Voix de celui qui crie dans le désert : préparez le chemin du Seigneur, rendez droits ses sentiers » (Mc 1, 3). 
Or, être « voix » dela Parole, ne constitue pas pour le prêtre un simple aspect fonctionnel. Au contraire, cela présuppose une substantielle « perte de soi » dans le Christ, en participant à son mystère de mort et de résurrection avec tout son moi : intelligence, liberté, volonté et offrande de son propre corps, comme sacrifice vivant (cf. Rm 12, 1-2). Seule la participation au sacrifice du Christ, à sa khènosi, rend l’annonce authentique ! Tel est le chemin qu’il doit parcourir avec le Christ pour parvenir à dire au Père avec Lui : que s’accomplisse « non ce que je veux, mais ce que tu veux » (Mc 14, 36). L’annonce, alors, comporte toujours également le sacrifice de soi, condition pour que l’annonce soit authentique et efficace.  Le prêtre ,un alter Christus Alter Christus, le prêtre est profondément uni au Verbe du Père, qui en s’incarnant a pris la forme d’un serviteur, est devenu serviteur (cf. Ph 2, 5-11). Le prêtre est le serviteur du Christ, au sens que son existence, configurée à Lui de manière ontologique, assume un caractère essentiellement relationnel : il est en Christ, pour le Christ et avec le Christ au service des hommes. Précisément parce qu’il appartient au Christ, le prêtre est radicalement au service des hommes : il est ministre de leur salut, de leur bonheur, de leur libération authentique, mûrissant, dans cette assomption progressive de la volonté du Christ, dans la prière, dans le « cœur à cœur » avec Lui. 

Telle est alors la condition inaliénable de toute annonce, qui comporte la participation à l’offrande sacramentelle de l’Eucharistie et la docile obéissance à l’Eglise.

Comment former les futurs prêtres ? selon Mgr Bruguès

30 juillet, 2009

En  juin 2009,au Vatican , Mgr Bruguès, secrétaire de la congrégation pour l’éducation catholique prononça devant les recteurs des séminaires pontificaux un discours stupéfiant qui fut publié en France dans « la documentation catholique »

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 Stupéfiant, car il préconise un véritable lavage de cerveau et montre un profond mépris pour les jeunes candidats au sacerdoce

Il va jusqu’à employer des termes utilisés par les gourous des sectes ou pire par les chefs des camps de « récalcitrants » dans les pays totalitaires 

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« Les jeunes qui se présentent dans nos séminaires ne savent plus rien ou presque de la doctrine catholique, de l’histoire de l’Eglise et de ses coutumes. Cette inculture généralisée nous oblige à effectuer des révisions importantes dans la pratique suivie jusqu’à présent.

La rééducation Tout d’abord, il me paraît indispensable de prévoir pour ces jeunes une période – un an ou plus – de formation initiale, de « rééducation », à la fois catéchétique et culturelle. 

Les programmes peuvent être conçus de différentes manières, en fonction des besoins spécifiques de chaque pays. Personnellement, je pense à une année entière consacrée à l’assimilation du Catéchisme de l’Eglise Catholique, qui se présente comme un résumé très complet »

 

 Commentaire

Certes ! Il faut sans cesse  DE-Penser ,penser autrement comme le préconise déjà Descartes et plus proche de nous Derrida mais cette remise en question doit provenir du plus profond de nous mêmes 

La rééducation est un lavage de cerveau  imposé par un autre

  

On peut vraiment bien les manipuler car ils n’ont aucune culture  .

« Les jeunes qui entrent au séminaire savent qu’ils ne savent pas. Ils ont humbles et désireux d’assimiler le message de l’Eglise. On peut travailler vraiment bien avec eux. Leur manque de culture a ceci de positif qu’ils ne traînent plus avec eux les préjugés négatifs de leurs aînés. C’est une chance.

Nous sommes donc amenés à construire sur une « table rase » »

Surtout éviter tout esprit critique   

 « Cela implique que les enseignants et les formateurs renoncent à une formation initiale caractérisée par un esprit critique - comme ce fut le cas de ma génération, pour laquelle la découverte de
la Bible et de la doctrine a été contaminée par un esprit de critique systématique – et à la tentation d’une spécialisation trop précoce : précisément parce qu’il manque à ces jeunes le background culturel nécessaire
. »

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Et Mgr Brughes d’ajouter quelques réflexions

 « Est-il vraiment nécessaire, par exemple, de donner à des jeunes qui n’ont jamais appris le catéchisme une formation approfondie en sciences humaines ou en techniques de communication? »

Et le mot final qui est vraiment révélateur

Il faut réinterpréter les enseignements du concile  

« Vous devez assurer harmonieusement le passage d’une interprétation du concile Vatican II à une autre et, peut-être, d’un modèle ecclésial à un autre. Votre position est délicate mais elle est absolument essentielle pour l’Eglise ».

Qui sont les candidats à la prêtrise selon Mgr Bruguès?

30 juillet, 2009

En  juin 2009,au Vatican , Mgr Bruguès, secrétaire de la congrégation pour l’éducation catholique prononça devant les recteurs des séminaires pontificaux un discours qui fut publié en France dans « la documentation catholique »

Dans une première partie Mgr Brugès donna des directives pour la formation des futurs prêtres 

Dans une  2é partie de son allocution la description qu’il donne du jeune postulant à la prêtrise est intéressante

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Les séminaristes

On pourrait avancer l’hypothèse selon laquelle nous sommes passés

d’une Eglise d’ »appartenance« , où la foi était donnée par le groupe de naissance,

 à une Eglise de « conviction », où la foi se définit comme un choix personnel et courageux, souvent en opposition avec le groupe d’origine.

Nos séminaristes et nos jeunes prêtres appartiennent  à cette Eglise de « conviction ». Ils ne viennent plus tellement des campagnes mais plutôt des villes et surtout des villes universitaires. Ils ont souvent grandi dans des familles divisées ou « éclatées », ce qui leur laisse des traces de blessures et, parfois, une sorte d’immaturité affective.

Le milieu social d’appartenance ne les soutient plus : ils ont choisi d’être prêtres par conviction et ont renoncé, de ce fait, à toute ambition sociale (ce que je dis n’est pas vrai partout : je connais des communautés africaines où la famille ou le village portent encore des vocations nées dans leur sein). C’est pourquoi ils ont un profil plus déterminé, des individualités plus fortes et des tempéraments plus courageux. A ce titre, ils ont droit à toute notre estime.

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Les formateurs 

D’où un décalage entre eux et la génération des formateurs

 Ma génération, j’insiste là-dessus, a identifié l’ouverture au monde à une conversion à la sécularisation, pour laquelle elle a éprouvé une certaine fascination.

 Les plus jeunes, au contraire, sont nés dans la sécularisation, c’est leur environnement naturel, ils l’ont assimilée avec le lait de la nourrice : mais ils cherchent surtout à prendre leurs distances vis-à-vis d’elle et ils revendiquent leur identité et leurs différences.

il existe  désormais … une ligne de partage, et parfois de fracture, entre un courant de « composition » et un courant de « contestation ».

Le premier nous conduit à penser qu’il y a, dans la sécularisation, des valeurs à forte matrice chrétienne comme l’égalité, la liberté, la solidarité, la responsabilité et qu’il doit être possible de trouver un accord avec ce courant et de définir des domaines de coopération.

Le second courant, au contraire, invite à prendre ses distances. Il considère que les différences ou les oppositions, surtout dans le domaine de l’éthique, vont devenir de plus en plus marquées. Il propose donc un modèle alternatif par rapport au modèle dominant et accepte de tenir le rôle d’une minorité contestatrice.

Le premier courant a été prédominant pendant l’après-concile; il a fourni la matrice idéologique des interprétations de Vatican II qui se sont imposées à la fin des années 60 et pendant la décennie suivante.

Cela s’est inversé à partir des années 80, surtout – mais pas exclusivement – sous l’influence de Jean-Paul II.

 Le courant de « composition » a vieilli mais ses adeptes détiennent encore des positions clés dans l’Eglise.

 Le courant du modèle alternatif s’est considérablement renforcé mais il n’est pas encore devenu dominant. C’est ainsi que s’expliquent les tensions actuelles dans beaucoup d’Eglises de notre continent.

Et, pour revenir au sujet de cette rencontre, on pourrait en dire autant à propos du profil-type de ceux qui frappent à la porte de nos séminaires ou de nos maisons religieuses.

Les candidats de la première tendance sont de plus en plus rares, au grand déplaisir des prêtres des générations les plus âgées.

Les candidats de la seconde tendance sont aujourd’hui plus nombreux que les premiers, mais ils hésitent à franchir le seuil de nos séminaires parce que, souvent, ils n’y trouvent pas ce qu’ils cherchent

Comment favoriser une harmonie entre les éducateurs, qui appartiennent souvent au premier courant, et les jeunes qui s’identifient au second ? Les éducateurs continueront-ils à s’attacher à des critères d’admission et de sélection qui datent de leur époque mais ne correspondent plus aux aspirations des plus jeunes?

Je comprends les difficultés que vous rencontrez dans votre ministère de recteurs de séminaires 

 Plus que le passage d’une génération à une autre, vous devez assurer harmonieusement le passage d’une interprétation du concile Vatican II à une autre et, peut-être, d’un modèle ecclésial à un autre. Votre position est délicate mais elle est absolument essentielle pour l’Eglise.

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Commentaire 

Et voila la conclusion à prévoir !

Il faut réinterpréter les textes de Vatican 2 et les remettre en question

Si l’analyse de Mgr Brugès est intéressante, la conclusion est accablante

Les jeunes 

Les jeunes qui sont attirés par la prêtrise ne sont pas des ignares qui ne connaissent pas le catéchisme, comme le dit Mgr Brugès dans la première partie de son discours . « Les jeunes qui se présentent dans nos séminaires ne savent plus rien ou presque de la doctrine catholique, de l’histoire de l’Eglise et de ses coutumes. »

.Au contraire puisque lui-même, convient que ce sont  des jeunes qui ont des convictions.

Oui ! Au sein de l’église, il faut respecter ces jeunes  .Leurs convictions sont bien souvent celles que leur formateurs avaient quand eux-mêmes étaient séminaristes

Les formateurs 

Quant aux formateurs, c’est leur faire injure que de dire « qu’ils ont identifié l’ouverture au monde à une conversion à la sécularisation »

Après avoir dit que les jeunes « ne savent plus rien ou presque de la doctrine catholique » Mgr Brugès ose parler « des préjugés négatifs de leurs aînés »

En outre , Mgr Brugès semble vouloir que les formateurs se plient  devant les exigences des jeunes

Ce serait  aux éducateurs à être « rééduquer » après une vie de réflexion et de contact avec la réalité !

Ce serait aux  formateurs qui ont eu parfois du mal à accepter le concile et qui finalement en ont vu tous les bienfaits,que l’on demande ce retour en arrière et le reniement de convictions réfléchies !

Il ne faut pas oublier que parmi  ces formateurs, beaucoup avaient les mêmes convictions que ces jeunes séminaristes

Ils ont eu du mal à s’adapter, mais ont finalement accepté ce changement, non parce qu’ils ont été « éduqués » mais parce que l’expérience du ministère et de l’âge, tandis que la société évoluait à toute vitesse,  leur a permis de faire cette conversion

Un pasteur, un prêtre, un Monseigneur doit être avant tout un homme qui rassemble, un homme de communion

Les décrets de Vatican 2 sur la formation des prêtres et le sacerdoce

30 juillet, 2009

En  juin 2009, au Vatican , Mgr Bruguès, secrétaire de la congrégation pour l’éducation catholique prononça devant les recteurs des séminaires pontificaux un discours sur la formation des prêtres et a demandé à leurs formateurs d’interpréter différemment les décrets du concile Vatican

C’est l’occasion au cours de cette année sacerdotale de relire ces textes fondateurs que des conservateurs, sous l’influence des intégristes veulent maintenant renier

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On trouve ces textes complets en français sur le site    catho.org 

Chercher dans le site « optatam totius » pour le décret sur la formation des prêtres

Et « presbyterium .ordini »   pour le décret sur le clergé

Le prêtre, l’homme de la messe

30 juillet, 2009

Certains disent que le prêtre, c’est celui qui dit la messe Il faudrait mieux dire que le prêtre, c’est l’homme de la communion

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Communier avec le monde entier 

Au cours de la messe, après avoir médité sur les textes bibliques, on se met en communion par la pensée avec tous les hommes,.On prie pour l’église,le pape ,les évêques, les responsables .On prie pour les défunts et enfin pour tous les vivants

Communier avec le passé et le futur 

Il existe un rite qui passe inaperçu et qui est rarement expliqué

A la fin de la messe, avant la communion des fidèles, le prêtre prend les hosties de la veille dans le tabernacle et ensuite y replace les hosties restantes pour le lendemain 

Ce geste rappelle que la messe est sans commencement, ni fin. Elle continue depuis toujours, reliant le passé et l’avenir

Ceci est mon corps 

Au moment de la consécration, le prêtre dit en s’adressant  à la communauté des croyants

Ceci est mon corps

Le corps du christ ressuscité, vivant c’est cette communauté qui prie ensemble, unis dans une seule communion

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Il faut se souvenir la première grand messe qui eut lieu non le jeudi saint mais lors de la multiplication des pains et qui est raconté 6 fois dans les évangiles

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 Le jour de la multiplication des pains, une foule en liesse, une communauté en joie entoure leur pasteur, non plus dans l’ancien temple de l’austère Judée ,trop exigu pour recevoir le maître de l’univers, mais dehors sous le ciel éclatant de la riante Galilée

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Jesus leva les yeux au ciel Il rendit grâce rompit le pain et le donna à ses disciples 

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 Jésus leva les yeux au ciel pour rendre grâce à Dieu et rompit le pain pour sceller la fondation de sa communauté

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Ce geste de rompre le pains devient le signe du rassemblement des premiers chrétiens qui chaque dimanche se réunissaient pour «la fraction du pain » On rompt le pain et on le partage dans une communauté entre CO-PAINS

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 Jésus le jour du jeudi saint, au moment de
la Cène rompit le pain

Jésus avec les disciples d’Emmaüs rompit le pain

Saint Paul rompit le pain plusieurs fois dans des maisons particulières et même sur le bateau qui le menait à Rome

Les premiers chrétiens persécutés à Rome se réunissaient dans les catacombes pour rompre le pain .Ils ont laissé en souvenir des fresques avec les 5 pains et les 2 poissons

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Cette cérémonie de la fraction du pain est joyeuse C’est pourquoi, plus tard la cérémonie sera appelle Eucharistie qui veut dire rendre grâce Beaucoup plus tard, cette rencontre hebdomadaire de toute la communauté sera appelée messe Car la cérémonie se terminait par « ite missa est » que les fidèles traduisez par « allez la messe est dite » alors que cela voulez dire « allez vous êtes envoyés (missa) pour annoncer la bonne nouvelle

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 Le jour de la cène, Jésus rompt le pain ,mais cette fois là l’heure est grave et Jésus mettra davantage l’accent sur le sacrifice et le don de sa vie .c’est pourquoi plus tard on parlera alors du sacrifice de la messe

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Les musulmans au moment du ramadan se rassemblent de la même façon toutes les nuits pour ressouder les liens de leur communauté

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