Archive pour la catégorie 'JESUS Passion et Résurrection'

Les apparitions de Jésus à Marie Madeleine selon les pères de l’église

6 avril, 2013

Il est intéressant de comparer les commentaires des pères de l’église

sur les apparitions de Jésus à Marie Madeleine

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Selon Jean Chrysostome

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Selon Augustin

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Selon Ambroise

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Les 3 s’étendent longuement sur la phrase de Jésus

Ne me touches pas

et  arrivent à la même conclusion.

A croire que de leur temps

 on faisait déjà du coller copier

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Les 3 et surtout J Chrysostome

Semble avoir la même opinion sur le sexe faible

qui a du mal à comprendre les mystères

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Cependant  Ambroise dit  que Marie Madeleine a annoncé la résurrection

Et ajoute :

Les lèvres de la femme avaient autrefois donné passage à la mort ;

 les lèvres d’une femme rendent la vie

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Chez J. Chrysostome ,Marie reconnaît Jésus par sa voix ou son Verbe

Saint Ambroise : Apparition de Jésus à Marie Madeleine (Luc 24,1-12)

5 avril, 2013

Dans son traité sur l’évangile de Luc (Luc 24,1_12)

Ambroise s’étonne en lisant le verset suivant   

. « Le matin du sabbat les femmes vinrent  de  très bonne   heure   au   tombeau. » (Luc 24,1)
Il raisonne vraiment comme un exégète tout à fait moderne

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Ambroise écrit :

Ce texte fait naître chez plusieurs une grande incertitude :

car si nous ne voyons pas que les évangélistes se soient contredits,

 ils ont pourtant parlé diversement.

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Luc dit que les femmes sont venus au tombeau

« le matin, de très bonne heure »,

 Marc : « De grand matin »,

 Matthieu : « Le soir du sabbat »,

Jean : « Le lendemain du sabbat, quand il faisait encore nuit »,

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 Puis Luc   mentionne que l’on a vu deux hommes,

 Marc un jeune homme assis, vêtu de blanc,

 Matthieu un ange,

Jean deux anges assis, en vêtements blancs.

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 Enfin, Jean écrit qu’il fut dit à Marie Madeleine :

 « Ne me touche pas,

Et  Matthieu a écrit que le Seigneur s’est présenté à Marie Madeleine et à une autre Marie, qui se sont approchés et  lui prirent les pieds et l’adorèrent.

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Les unes viennent avec des parfums le lendemain du sabbat,

les autres, sans parfums, le soir du sabbat

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Quelle est donc la solution ?

 Ne serait-ce pas de penser que les quatre évangélistes ont parlé de quatre moments divers,

 et de supposer divers personnages féminins et des apparitions diverses ?

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Une Marie Madeleine ne sait pas, selon Jean ;

une autre Marie Madeleine sait, selon Matthieu ;

 car la même n’a pu savoir, puis ne pas savoir.

 Donc s’il y a plusieurs Marie,

 il peut y avoir aussi plusieurs Madeleine :

 le premier nom est personnel, le second de localité .

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 D’ailleurs apprenez qu’il s’agit d’une autre :

 l’une est admise à tenir les pieds du Seigneur,

 l’autre a défense de toucher le Seigneur ;

 l’une a mérité de voir l’ange,

 l’autre, venue en premier lieu, n’a vu personne :

l’une a annoncé aux disciples que le Seigneur était ressuscité,

l’autre leur apprend qu’on l’a enlevé ….

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Ne me touches pas
Ce n’est point en effet par un contact du corps, mais par la foi, que nous touchons le Christ.

« Car, dit-Il, je ne suis pas encore monté vers mon Père »

Ainsi Marie, qui cherchait Jésus sur terre, n’a pu le toucher.

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« Qui cherches-tu ? »

Ce n’est pas le Christ qu’elle cherche, puisqu’elle le croit enlevé.

Le Christ est là, à quoi bon le chercher ?

 C’est le méconnaître que le chercher, que ne pas le reconnaître quand on le voit.

Aussi bien elle voyait le Christ et le prenait pour un jardinier.

 Jésus dit : « Femme, pourquoi pleures-tu ? »

Car ce ne sont pas des larmes que Dieu réclame, mais la foi ;

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Il lui est donc interdit de le toucher, parce qu’elle n’avait pas encore appris avec Paul que la plénitude de la divinité habite dans le corps du Christ ;

elle n’avait pas encore dépouillé l’incertitude du siècle, les doutes de la chair ;

 elle n’avait pas encore vécu la vie du Christ

.**

L’autre Marie

 Aussi bien elle n’adore pas le Seigneur et ne lui prend pas les pieds, comme l’autre Marie :

 chez cette dernière, ce n’est pas tant l’hommage corporel

 que le mouvement d’une foi plénière qui se traduit :

 elle croit le Christ homme et Dieu tout ensemble ;

car c’est Dieu qu’on adore,

l’homme que l’on étreint.

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Une nouvelle Eve

Au début la femme fut l’instigatrice du péché pour l’homme,

A présent celle qui avait goûté la première à la mort a vu la première la résurrection.

Elle compense le désastre de l’antique déchéance par l’annonce de la résurrection.

Les lèvres de la femme avaient autrefois donné passage à la mort ;

 les lèvres d’une femme rendent la vie.  

Saint Jean Chrysostome : Apparition de jésus à Marie Madeleine prés du tombeau

29 mars, 2013

Dans son Homélie 86 sur l’évangile de Jean

Saint jean Chrysostome commente les versets suivants(Jn 20,11ss)

Marie se tenait prés du tombeau ,dehors et pleurait…elle voit 2 anges  

 …Puis elle voit Jésus ,mais elle ne savait que c’était lui….

 Marie pleurait

 Les femmes sont naturellement tendres et portées à la compassion . Je dis cela afin que vous ne vous étonniez pas de voir Marie fondre en larmes devant le sépulcre, et Pierre ne point pleurer,

Elle n’avait pas encore une claire connaissance de la résurrection.

Les 2 anges 

Comme elle n’avait pas l’esprit assez élevée pour tirer des linceuls et du suaire là preuve de la résurrection, le Seigneur lui fit voir  2anges qui lui dirent 

 « Femme, pourquoi pleurez-vous ? »

. Que répondit donc Marie ?

Elle dit avec autant d’ardeur que d’amour:

 « Ils ont enlevé mon Seigneur, et je ne sais où ils l’ont mis »

. Marie, que dites-vous ?

 Vous ne savez rien encore de la résurrection;

vous vous imaginez qu’on a pris le corps, qu’on l’a caché?

Ne voyez-vous pas bien, mes frères, que Marie n’était point encore initiée à ce dogme sublime?

 

Jésus est reconnu par sa voix 

. Le Seigneur apparut  se fit voir à Marie  que sous un habit fort vil et fort commun;

de peur de l’effrayer 

C’est ainsi qu’elle le prit pour un jardinier.

 

Marie a certes un  grand amour, mais elle n’a pas encore compris que Jésus était ressuscité

 C’est pourquoi Jésus se fait connaître à elle, non au visage, mais au son de la voix

Car c’est lorsqu’il l’appela « Marie» qu’elle le reconnut. Ainsi elle le reconnut, non au visage, mais à la voix.

 

Ne me touchez pas

 Pourquoi Jésus dit-il : « Ne me touchez pas?»

Je crois que Marie voulait encore demeurer avec Jésus comme auparavant, et que dans sa joie elle n’atteignait point à la hauteur de la vérité, quoique, Jésus fût, selon la chair, dans un état beaucoup plus parfait.

Le Seigneur corrige donc son erreur et réprime cet excès d’assurance;

il élève son esprit afin qu’elle approche de lui avec plus de respect et de vénération.

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Il est intéressant de comparer ce commentaire

avec celui de saint Augustin

sur le même passage de l’évangile

Il est sûr que Augustin s’est inspiré de J. Chrysostome

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Saint Ambroise et st J Chrysostome : Le discours pendant la céne et les 2 glaives

28 mars, 2013

Ambroise 

Dans son « traité sur l’évangile de Luc »

saint Ambroise   parle du dernier repas de Jésus avec ses disciples (Luc 22,14..)
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Il nous rappelle  que l’eucharistie est le sacrement de l’amour

le sacrement de la communion  

Ce n’est pas manger et boire qui nous est promis

comme une récompense et un honneur,

mais la communion à la grâce et à la vie céleste.

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Ambroise cependant reste bouche bé devant le conseil suivant de Jésus

et , que celui qui n’a point d’épée vende son vêtement et achète une épée.

…Ils dirent: Seigneur, voici deux épées. Et il leur dit: Cela suffit.Luc 22.35à 38

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Comment cela ?

Celui qui possède un sac ,  doit le prendre, et aussi une besace ;

 et celui qui n’a pas de glaive doit vendre sa tunique pour en acheter un.
Pourquoi m’ordonner cet achat, puisque vous me défendez de frapper (Matth., XXVI, 52) ?

Peut-être   pour   avoir   la   défense  prête,   pas   nécessai-rement la vengeance ; pour montrer que vous pouviez vous venger, mais ne l’avez pas voulu.

pouvant se venger, Il a préféré s’immoler.

 

Le sens symboliques des 2 glaives 

Il subsiste un doute au sujet des deux glaives présentés par les disciples :

L’un est peut-être  le Nouveau Testament, l’autre serait  l’Ancien.

 Par eux nous sommes armés «contre les embûches du diable» (Éphés., VI, 11). Aussi bien le Seigneur dit : « Il suffit », pour faire entendre que rien ne manque à celui que fortifie l’ensei-gnement des deux Testaments.

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Jean Chrysostome

J Chrysostome ,quant à lui ,nous parle plutôt du mystère redoutable de l’eucharistie

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A propos des 2 glaives  Chrysostome explique

que désormais les disciples auront à se prendre en main

pour défendre leur foi

qu’ils deviennent des hommes responsables   

C’était pour leur dire  qu’ils devaient à l’avenir

 devenir des hommes responsables 

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J. Chrysostome : Le Mystère « redoutable » du sacrement institué le jeudi saint

28 mars, 2013

Jean Chrysostome

dans son Homélie 82  de son traité  sur l’évangile de St Matthieu

commente le verset suivant

 

Jésus prit du pain ,le bénit ,le rompit et le donna à ses disciples en disant :

Prenez et mangez, ceci est mon corps

…ceci est mon sang, le sang de la nouvelle alliance ... (Mtt.26,26ss)

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Jean Chrysostome

dans son commentaire

parle  du repas

Il parle de Judas qui trahit

Il parle de Pierre qui va le renier

mais il veut surtout donner un catéchèse

sur le sacrement de l’Eucharistie 

et  nous parle de la présence réelle de Jésus  dans le sacrement

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Jésus est présent par son esprit

Puisque le Verbe a dit : « Ceci est mon corps »,

 soyons persuadés de la vérité de ses paroles,

Soumettons-y notre croyance, regardons-le dans ce Sacrement

 avec les yeux de l’esprit.

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Car Jésus-Christ ne nous y a rien donné de sensible,

 mais ce qu’il nous y a donné sous des objets sensibles ,

 est élevé au-dessus des sens, et ne se voit que par l’esprit.

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 Si vous n’aviez point de corps, il n’y aurait rien de corporel dans les dons que Dieu vous fait :

 mais parce que votre âme est jointe à un corps,

il vous communique des dons spirituels sous des choses sensibles et corporelles.

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Mais ensuite J. Chrysostome nous  parle du « corps du Christ 

d’une façon si crue et si réaliste

que cela peut parfois  nous choquer

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 Le pain qu’il nous donne est vraiment son corps

Combien y en a-t-il maintenant qui disent:

Je voudrais bien voir Notre-Seigneur revêtu de ce même corps dans lequel il a vécu sur la terre.

 Je serais ravi de voir son visage, toute la figure de son corps, ses habits et jusqu’à sa chaussure.

Et moi je vous dis que c’est lui-même que vous voyez;

que c’est lui-même que vous touchez, que c’est lui-même que vous mangez.

Vous désirez de voir ses habits, et le voici lui-même qui vous permet, non-seulement de le voir, mais encore de le toucher, de le manger, et de le recevoir au dedans de vous.

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Mystère redoutable

Que personne ne s’approche de cette table sacrée  avec négligence, et avec froideur.

 Que tous s’en approchent avec avidité, avec ferveur et avec amour.

Sachez que ceux qui reçoivent avec indignité le corps du Seigneur, sont menacés d’un grand châtiment.

Si vous ne pouvez considérer sans une indignation extrême la trahison de Judas qui vendit son maître, et l’ingratitude des Juifs qui crucifièrent leur roi, prenez garde de vous rendre aussi vous-mêmes coupables de la profanation de son corps et de son sang.

Quelle est splendide la main qui distribue cette chair,à la bouche qui est remplie de ce feu spirituel, à la langue qui est empourprée de ce redoutable sang?

Le .châtiment

réservé à ceux qui donnent les sacrements impunément 

C’est aussi à vous autres qui en êtes les dispensateurs et les ministres que j’adresse mon discours,

Car vous êtes menacés d’un grand châtiment, si, sachant qu’un homme est pécheur, vous ne laissez pas de le recevoir à cette table, et Jésus-Christ vous demandera compte de son sang, si vous le faites boire à des indignes.

 Or, ce n’est pas pour que vous paraissiez revêtu d’une tunique blanche et éclatante, que Dieu vous a honorés du ministère des autels, mais afin que vous fassiez le discernement de ceux qui sont dignes ou indignes de la participation des saints mystères. C’est en cela que consiste la dignité de votre charge.

 Ceux qui communient indignement seront précipités dans les tourments éternels.

 Chassons donc sans aucune considération de personne, nous qui sommes les dispensateurs des saints mystères, tous ceux que nous verrons être indignes de s’en approcher.

 Que personne n’y participe qui ne soit des disciples de Jésus-Christ.

Que personne ne reçoive cette nourriture sacrée avec un esprit impur comme Judas,

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Voilà un sermon bien peu évangélique,

alors que le sacrement de l’eucharistie devrait être considéré comme

la nourriture des affamés de justice

la nourriture des pauvres 

la nourriture des pécheurs qui ont besoin de se ressourcer

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L’eucharistie est le sacrement de l’amour

et nous devons y accueillir tout les hommes de bonne volonté

dignes ou indignes

Mais qui est digne ?

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Jean Chrysostome en a fait un mystère terrifiant

qui ressemble à certain fétichisme

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Le commentaire de saint Paul sur le jeudi saint est plus édifiant

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Commentaires sur le récit de la passion de Jésus Christ par les pères de l’église

23 mars, 2013

Clément de Rome

Dans son épitre au Corinthiens

Clément de Rome

ne commente pas trop le récit de la passion

mais cite les textes de l’Ancien testament

qui annonçaient la souffrance du serviteur 

Tels que le ps.21 ou Isaie 53

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Il montre ainsi que « tout s’est passé selon les Ecritures »

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Les actes de Pilate

Ce texte n’ a pas été écrit par un père de l’église

 mais par des inconnus

contemporains des pères de l’Eglise du 3é siècle

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Ce récit très proche des évangiles

servit sans doute de modèle

pour toutes les représentations des « passions »

sur le parvis des cathédrales au moyen âge

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Le livre du coq

L’auteur de cet apocryphe

beaucoup plus romancé que le précédent

est contemporain des pères de l’église

puisqu’il a été écrit au moment du concile de Chalcedoine

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Ce livre vénérable

est toujours lu par les coptes

au moment de la semaine sainte

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Jean Chrysostome

Jean « la bouche d’or »

raconte certes avec émotion la passion du Christ

mais il semble avant tout vouloir polémiquer contre les juifs

et revient sans cesse sur leur culpabilité

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Saint Ambroise

Ambroise en bon pasteur

est sensible à tout ce qui est profondément humain

Il médite sur la passion avec beaucoup de tendresse de compassion

Il parle de la tristesse et de l’accablement de Jésus

Il excuse la faiblesse des apôtres

Il comprend les  larmes de peirre

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Saint Augustin

Augustin reste très attaché au texte

tout en se posant des questions sur le jugement de Caïphe et de Pilate

Mais il ne peut s’empêcher ici ou là

de jongler avec les chiffres

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Ou de parler par allégorie

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St Léon le grand

Pape au cours du 5é siècle

Léon insiste sur la sérénité de jésus

qui avant de Penser à sa propre souffrance

 se penche sur celle des autres

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Mais en bon théologien

Il en profite aussi pour parler du dogme

De l’incarnation et la rédemption

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St Ambroise : La fête des rameaux

21 mars, 2013

Dans son traité sur l’évangile de saint Luc

Saint Ambroise commente la fête des rameaux (Luc, XIX, 28-38.)

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«Et il advint qu’approchant de Bethphagé et de Béthanie, du mont qu’on appelle des Oliviers, il envoya deux disciples, en disant : Allez au village qui est devant vous ; en y entrant vous trouverez le petit d’une ânesse, attaché, qui n’a pas été monté. » 

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L’âne et l’ânon

Il y avait dans le bourg un ânon, et il était lié avec l’ânesse ;

Il ne pouvait être détaché que par l’ordre du Seigneur ;

la main des Apôtres le détache.

Voilà la vie, voilà la grâce ;

Soyez cela, vous aussi, afin de pouvoir délier les captifs .

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L’ânesse figurait Eve, mère d’erreur

Le petit représentait l’ensemble du peuple des Gentils ;

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C’est le petit de l’ânesse qui sert de monture

Et vraiment, «personne ne l’a monté »,

 car personne avant le Christ n’avait appelé à l’Eglise les peuples des nations

« Que nul homme encore n’a monté. » (Mc, XI,2).

 Or il était tenu captif par les liens de l’incrédulité,

livré au maître méchant à qui son égarement l’avait asservi,

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 Il était « lié devant la porte » (Mc, XI, 4) :

car quiconque n’est pas dans le Christ est dehors, dans la rue ;

 mais qui est dans le Christ n’est pas au-dehors.

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En détachant l’ânon, ces envoyés ont dit ce que leur avait dit Jésus,

 pour vous faire reconnaître que ce n’est point par leurs discours, mais par la parole de Dieu,

qu’ils ont répandu la foi parmi les peuples de la Gentilité ;

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Porteur du christ (Christophe)

les Apôtres étendirent sous les pas du Christ leurs propres vêtements,

car souvent dans les divines Écritures

les vêtements sont les vertus

ils mirent aussi un vêtement sur l’ânon

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Le Maître du monde n’a pas mis son plaisir à faire porter son corps visible sur l’échiné d’une ânesse ;

 mais Il voulait, par un mystérieux secret, sceller l’intime de notre âme,s’installer au fond des coeurs, s’y asseoir, cavalier mystique, y prendre place et habituer le peuple des Gentils à cette aimante direction afin de discipliner ses sentiments

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Ne méprisez pas cet ânon  

car sous le vêtement du corps, qui nous est commun avec les animaux,

 vit l’âme que Dieu remplit.

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Heureux ceux qui ont accueilli sur le dos de leur âme un tel cavalier !

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Apprenez à porter le Christ, puisque Lui vous a porté le premier, quand, pasteur, II ramenait la brebis égarée (Lc, XV, 6)

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La bride

Heureux vraiment ceux dont la bouche, a été retenue par la bride du Verbe céleste !

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Quelle est cette bride ?

C’est le verbe qui est notre  bride,

Il nous apprend  à ouvrir notre cœur, à endurer l’aiguillon, à porter le joug

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Le verbe nous apprend aussi à supporter le frein de la langue :

car plus rare est la vertu du silence que celle de la parole.

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 Oui, ! il nous l’apprend, celui qui, comme muet, n’a pas ouvert la bouche contre l’imposture

 et qui n’ a pas refusé les coups, pour être une docile monture à Dieu.

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La foule joyeuse

 les foules qui louaient Dieu vinrent à sa rencontre au pied de la montagne, pour l’acclamer roi,

 « Hosanna au Fils de David »,

 En d’autres termes pour déclarer que le Rédempteur attendu de la maison de David est venu,

 et qu’il est aussi fils de David par la chair  

 

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Jean Chrysostome : Homélies sur la passion de Jésus

21 mars, 2013

En racontant la passion de Jésus

dans ses homélie 83 à  87 sur l’évangile de Saint Matthieu

Jean Chrysostome  pose plusieurs questions

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Pourquoi les disciples avaient ils des épées  le jeudi saint ?

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Il prouve  que tout s’est passé « conformément aux écritures »

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Mais surtout…  surtout

il polémique contre les juifs et revient sans cesse sur leur culpabilité

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Finalement il ne s’attarde  guère  sur les souffrances de Jésus et les outrages qu’il a recu

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Jean Chrysostome : Pourquoi raconter le récit de la passion et de la mort de Jésus ?

21 mars, 2013

Dans son homélie 83 sur l’évangile de Matthieu

Jean Chrysostome s’adresse aux hérétiques et aux docétes

 qui nient l’humanité du Christ

en leur prouvant que Jésus a souffert comme un homme

et que malgré tout il est Dieu

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Arguments contre les hérétiques 

Jésus a souffert comme un homme 

Le Fils de Dieu, mes frères, permit cette sueur si extraordinaire,

 afin qu’on reconnût visiblement que cette tristesse n’était point une fiction ,

 et que les hérétiques ne pussent dire qu’il n’était triste qu’en apparence.

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Cette parole : « Que ce calice, s’il se peut, s’éloigne de moi »,

montre l’humanité de Jésus

mais la parole suivante :

« Néanmoins, non ma volonté, mais la vôtre »,

 fait voir la résignation d’une âme forte et vertueuse

 et nous apprend à obéir à Dieu en dépit des répugnances de la nature.

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Il s’en alla encore prier pour la troisième fois, usant des mêmes paroles

 Il prie par deux ou trois fois pour prouver qu’il était homme par cette triple prière.. afin qu’on ne pût douter de la vérité de sa chair.

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Jésus est outragé ,mais il est Dieu

Dans son homélie 87 sur l’évangile de Matthieu

J Chrysostome écrit

Nous lisons  publiquement la « passion » dans l’assemblée de toute l’Eglise, pour  que les païens ne disent pas que nous vous annonçons que les actions miraculeuses de Jésus-Christ, et  que nous vous cachons ses souffrances et ses opprobres.

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Le Saint-Esprit a tellement conduit les choses, qu’il fait lire cette histoire dans l’Eglise au temps de Pâques

 Nous ne cachons rien de ces outrages du Sauveur, et cependant personne ne doute que Jésus-Christ ne soit Dieu.

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 Nous l’adorons tous, non-seulement à cause de tant de grâces dont il nous a comblés, mais particulièrement pour cet amour si rare qu’il nous témoigne à sa passion;

 puisqu’il fait voir qu’il a bien voulu se rabaisser pour nous, jusqu’à ce dernier degré d’humiliation, pour nous donner dans sa personne un parfait modèle de la plus haute vertu.

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Lisons donc ceci, mes frères, puisque cette lecture nous peut être si avantageuse

Cependant on n’apercevait alors dans le Sauveur que des marques de faiblesse. Tout ce qui se passait alors ne pouvait former qu’une impression de son impuissance dans l’esprit de ceux qui ne pénétraient pas tes desseins de Dieu dans ce grand mystère.

Et néanmoins Jésus-Christ a fait voir qu’il était Dieu, en mourant comme le dernier des hommes, et il a établi cette vérité par les choses mêmes qui paraissaient la devoir détruire. 

Jean Chrysostome : Les épées des apôtres au mont des oliviers Luc 22,35ss)

20 mars, 2013

On parle peu des épées portées par les apôtres au mont des Oliviers

Il est vrai que cette épisode

rarement lu, ne se trouve que dans l’évangile de Luc

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C’est dans son homélie 84 sur l’évangile de Saint Matthieu

que Jean Chrysostome nous en parle

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Jésus dit  Quand je vous ai envoyés sans bourse, sans sac, et sans souliers, avez-vous manqué de quelque chose? Ils répondirent: De rien.

Et il leur dit: Maintenant, au contraire, que celui qui a une bourse la prenne

…et , que celui qui n’a point d’épée vende son vêtement et achète une épée.

…Ils dirent: Seigneur, voici deux épées. Et il leur dit: Cela suffit. Luc 22.35à 38

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Jean Chrysostome se pose plusieurs questions ?

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Pourquoi voulait-il aussi qu’ils eussent alors une bourse?

C’était pour leur dire  qu’ils devaient à l’avenir devenir des hommes responsables 

Il les avait soutenu dans les commencements, parce qu’ils étaient faibles,

« Quand je « vous ai envoyés », dit-il, « sans sac, sans « bourse et sans souliers, avez-vous manqué de « quelque chose »?

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 Ce n’était point par faiblesse ou par impuissance qu’il se déchargeait mainteant  de ce soin

Mais c’était  pour les en charger eux-mêmes,

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Pourquoi leur parlait-il alors d’épées, ?

sinon pour leur faire mieux comprendre qu’il allait être bientôt livré?

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Ce n’était que pour leur dire  que son heure était proche,

qu’il leur commanda de prendre avec eux une épée,

et non pour les exhorter à s’en servir.

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Mais comment ces épées se trouvaient-elles là?

 C’est parce qu’ils sortaient de la cène, où, à cause de la cérémonie de l’Agneau, ils devaient avoir des glaives. Et comme ils avaient ouï dire que l’on conspirait contre leur maître, ils les prirent avec eux comme pour s’en servit’ au besoin, et pour le défendre. C’était la seule raison pour laquelle ils étaient armés

C’est pourquoi Jésus-Christ fit un sévère reproche à saint Pierre, lorsqu’il s’en servit en frappant un des gens du grand prêtre, quoiqu’il, n’eût point d’autre dessein en le frappant que de défendre son maître qu’il aimait avec ardeur.

Jésus-Christ ne put souffrir qu’on eût ainsi blessé ce serviteur du grand prêtre, et il le guérit à l’heure même par un grand miracle,

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