Archive pour la catégorie 'JESUS Passion et Résurrection'

Jean Chrysostome :La passion de Jésus eut lieu conformément aux Ecritures

20 mars, 2013

Dans son homélie 84 sur l’évangile de Matthieu

Jean Chrysostome montre que toute la  « passion de Jésus »

s’est déroulée conformément aux  Ecritures

et selon la volonté de Dieu

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Conformément aux Ecritures 

 Au jardin des Oliviers Jésus disait à ses disciples

 Pensez-vous que je ne puisse pas prier mon Père,

et il m’enverrait aussitôt plus de douze légions d’anges (Mtt 26,53)?

Comment donc s’accompliront les Ecritures, où il est dit qu’il en doit être ainsi (54)»?

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Il faisait ainsi  voir à ses disciples  qu’il ne se faisait rien alors

qui n’eût été prédit par les Ecritures

**.

Considérez, mes frères, qu’au moment même où l’on prenait le Fils de Dieu,

il fait voir qu’il n’avait qu’une même volonté avec son Père, en disant qu’il fallait accomplir les Ecritures.

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La volonté du Père

Dans son homélie  83 sur l’évangile de St Matthieu ,J. Chrysostome écrit   

Il est à remarquer qu’au jardin des oliviers

quand Jésus vint pour la troisième fois vers les disciples

 il ne les réveille point, et  ne les reprend plus,

de peur de les troubler encore davantage :

il se retire sans leur parler, et va prier encore, puis retournant à eux, il leur dit : « Dormez maintenant et reposez-vous (Mtt 26,45) »

**.

. Il leur marque ainsi  qu’il n’avait aucun besoin de leurs secours,

 pour se délivrer des Juifs,

 et que de toute nécessité il devait être livré

**

Puis il dit aux disciples  .

2. « Levez-vous, allons : Celui qui me doit trahir est bien près d’ici (Mtt 26,46) »

. Toutes ses paroles doivent faire comprendre à ses disciples

que sa passion, sa croix et sa mort ne seraient point un effet de sa faiblesse…

mais seulement l’accomplissement d’un ordre établi de son Père et auquel il s’était volontairement soumis.

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 Car sachant que celui qui le devait trahir était proche,

non-seulement il ne fuit pas, mais il va même au devant de lui.

 

Jean Chrysostome parle peu des souffrances de Jésus au cours de sa passion

20 mars, 2013

Jean Chrysostome parle peu des souffrances de Jésus

en commentant la passion de Jésus

Dans ses homélies 83 à 87 sur « l’évangile de saint Matthieu »

Il préfère la théologie ou la morale à l’histoire

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Ou bien, il polémique

avec dureté

contre les responsables de la mort du Christ

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Dans son homélie 83

il parle quand même  des souffrances de Jésus

 mais c’est pour inciter les chrétiens à avoir du courage 

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 Au jardin des oliviers (Homélie 83)

Jésus  étant venu vers ses disciples endormis

 il dit à Pierre : Quoi! vous n’avez pu veiller une heure avec moi ? …

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Ce n’est pas sans sujet qu’il s’adresse particulièrement à saint Pierre,

 quoique les autres fussent aussi endormis que lui.

Il voulut le piquer ainsi  et lui reprocher sa tiédeur

après tant de protestations qu’il avait faites de mourir pour lui.

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Mais après avoir fait ce reproche en particulier à saint Pierre,

 il parle aux autres disciples pour leur représenter leur faiblesse,

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Les outrages (homélie 87)

Sa tête est percée d’épines, frappée d’un roseau, et meurtrie de coups de poing.

 Son visage est couvert de crachats, ses joues de soufflets,

tout son corps déchiré par la flagellation, déshonoré par la nudité,

et encore plus par ce manteau d’écarlate dont on le couvre,

 pour l’ insulter par de cruelles adorations, comme à un roi de théâtre.

 Sa main porte un roseau au lieu de sceptre.

 On ne pardonne pas même à sa bouche et à sa langue, à laquelle on fait sentir l’âpreté du fiel et du vinaigre.

**.

 Il souffrait tout avec une constance infatigable,

 pour nous apprendre jusqu’où doit aller notre patience.

Jean Chrysostome : Son commentaire sur la passion est un réquisitoire contre les juifs

20 mars, 2013

Dans ses homélies 83 à 87  «  sur l’évangile de Saint Matthieu »

Jean Chrysostome commente « la passion de Jésus »

Ce commentaire est un réquisitoire impitoyable contre les Juifs

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Chez Caïphe

Les premiers des prêtres, les sénateurs, et tout le conseil,

 cherchaient un faux témoignage contre Jésus pour le faire mourir (Mtt 14,55)

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Caïphe voulant se disculper dit à tous

 «Que vous en semble?

Ils répondirent : Il a « mérité la mort. (Mtt 14,64) ».

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 Il ne veut pas prononcer de lui-même l’arrêt de mort contre Jésus-Christ,

 mais il veut adroitement le faire prononcer par les autres

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Mais pourquoi ne le faisaient-ils pas plutôt assassiner en secret que de chercher tant de détours pour le perdre? C’est parce qu’ils voulaient le, décrier publiquement , et noircir éternellement sa mémoire.

. Ils voulurent le faire mourir publiquement pour le couvrir d’infamie

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Les remords Judas

Ayant jeté son  argent dans le temple, Judas  se retira;

 et s’en étant allé, il s’étrangla ,

 parce qu’il ne put souffrir les remords qui déchiraient sa conscience.

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On peut assez admirer jusqu’où va l’endurcissement des Juifs,

 qui, au lieu d’être touchés de cet exemple,

 demeurent au contraire opiniâtres dans leur péché, jusqu’à ce qu’ils l’aient porté à son comble?

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. Ils rejettent toute la faute sur Judas.

 C’est sur lui qu’ils veulent faire retomber le crime de ce sang répandu,

 lorsqu’ils peuvent encore s’en rendre innocents eux-mêmes, en ne le répandant pas.

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Judas a trahi Jésus-Christ, et les Juifs le crucifient.

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Pilate

Les juifs  ne sont touchés ni de la mort de Judas,

 ni de la résistance de Pilate qui se lave les mains

 pour ne point tremper dans cette mort.

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Considérez, mes frères, ce renversement des choses.

Le peuple avait coutume de demander au gouverneur la grâce de quelque criminel.

Et c’est ici le gouverneur même qui demande la grâce de Jésus-Christ,

 et cependant les Juifs n’en sont point touchés.

 Leur cruauté ne s’adoucit point, et leur envie redouble.

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Pilate a été un homme faible et sans cœur;

 mais les prêtres étaient malicieux et cruels .

Bien loin de s’adoucir, lorsque Pilate se lava les mains,

 et qu’il protesta hautement qu’il était innocent du sang de ce juste,

ils crièrent tous : « Que son sang retombe sur nous et sur nos enfants (Mtt 27,25) »

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Les juifs le  condamnent eux-mêmes à la mort, quoiqu’ils se couvrent du nom de Pilate.

 Ils veulent « que son sang retombe sur eux et sur leurs enfants ».

 Ce sont eux seuls qui lui font toutes ces insultes,

 qui le lient, qui le mènent à Pilate, et qui le font traiter si outrageusement et si cruellement par les soldats.

 Pilate n’avait rien ordonné de tout ceci:

**

 Ce sont eux qui ont été ses accusateurs, ses juges et ses bourreaux.

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Crucifixion

Lorsqu’ils le virent attaché en croix, ils lui dirent des injures,

 et ils l’insultèrent de mille manières;

ce qui me paraît encore plus cruel que tout le reste.

: « S’il est le Fils de Dieu »,disaient- ils encore; « et si Dieu l’aime, qu’il le sauve».

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Âmes scélérates, âmes exécrables,

tant de prophètes, dont vous avez répandu le sang, ont-ils cessé d’être prophètes,

ou tant de saints d’être saints,

 parce que Dieu ne les a pas sauvés de vos mains ?

 

Après un tel réquisitoire Jean mérite t il

 d’être  encore surnommé « la bouche d’or » ?

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Saint Ambroise : Introduction à la Passion de Jésus

18 mars, 2013

Dans son traité sur l’évangile de Luc (tome 2)

Ambroise médite longuement sur la passion de Jésus

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Ambroise est avant tout

un pasteur

un contemplatif

un homme d’humanité

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Certes ! C’est un théologien

Et ce n’est pas rien 

Certes ! Il parle de la Trinité 

Certes ! Il attaque les ariens

C’était dans l’air du temps

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Mais en méditant sur la passion

Il ne fait pas de la théologie

Il médite 

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Il parle de la tristesse de Jésus 

Et des larmes de Pierre

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Il parle aussi du « Verbe »

Mais pour rappeler uniquement la divinité du Christ  

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Et c’est sans doute à cause du « Verbe »

Qu’il parle longuement des vêtements de Jésus

qui seront tirés au sort par les 4 soldats

représentant les 4 évangélistes

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Saint Ambroise : L’agonie au Jardin des oliviers et le reniement de Pierre .

18 mars, 2013

C’est avec des accents de tendresse et une profonde dévotion

que Saint Ambroise commente

dans son traité sur l’évangile de Luc (tome 2)

l’agonie de Jésus et le reniement de pierre (Luc, XXII, 39-53).

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« Père, s’il est possible, éloignez de moi ce calice. » 

Nulle part je n’admire davantage sa tendresse et sa majesté :

C’est donc pour moi qu’il s’est affligé,

n’ayant pour Lui nul sujet d’affliction ;

Il a pris ma tristesse, pour me prodiguer sa joie ;

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C’est qu’il n’a pas pris de l’incarnation l’apparence, mais la réalité ;

« Homme de douleurs, est-il dit, et sachant porter les souffrances » (Is., LIII, 3

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 « Mon âme est triste »,

 triste Il paraissait, et triste Il était,

 non de sa souffrance, mais de notre dispersion ;

 triste de nous laisser si petits.

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 Par ailleurs  l’Écriture nous dit avec quel courage iI s’offre à la mort,

 allant au-devant de ceux qui le cherchent,

 raffermissant les troublés, excitant les tremblants,

daignant accepter le baiser du traître.

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L’oreille de Malchus

Pierre  coupe l’oreille à celui qui écoute mal ;

Car c’est lui qui a reçu les clefs du Royaume des cieux.

Il condamne, comme il absout,

parce qu’il a reçu le pouvoir de lier comme celui de délier.

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 Le Seigneur, qui est bon, a remis l’oreille pour montrer,

selon la parole du Prophète (Is,, VI, 10), que la guérison est possible, pour ceux qui se convertissent

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Ils l’enchainèrent

 C’est l’enchaîner que voir dans le Christ uniquement un homme ;

c’est l’enchaîner que ne pas croire à sa prescience,

que ne pas reconnaître sa toute-puissance.

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Pierre suivait de loin.(Luc, 22, 54-62)

 Il est bien vrai qu’il le suivait de loin, étant déjà si près de le renier :

car il n’aurait pu le renier s’il s’était  attaché étroitement au Christ.

Mais peut-être devons-nous avoir pour lui la plus grande admiration,

 du fait même qu’il n’a pas abandonné son Seigneur, tout en ayant peur :

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La crainte est naturelle, 

craindre n’est pas son fait, ne pas s’enfuir est bien de lui.

 Il suit : c’est dévouement;

il renie, c’est surprise.

Sa chute est le sort commun ;

son repentir vient de sa foi.
**

Il y avait chez le prince des prêtres un feu allumé :

 Pierre approcha pour se chauffer, parce que, le Seigneur étant prisonnier,

 la chaleur de l’âme s’était aussi refroidie en lui. 

C’est une servante qui le dénonce

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C’est un malheur qu’Eve ait persuadé Adam,

un malheur qu’une femme ait introduit Pierre.

Mais ce fut une femme qui fut la première dépositaire du mystère de la Ré-surrection

**

 Pierre renie.

  Il avait considéré son dévouement, il n’avait pas pris garde à sa condition ;

il a été puni pour avoir dit qu’il donnerait sa vie,

 ce qui n’appartient pas à la faiblesse humaine, mais à la puissance divine .

**

Considérons encore en quel état il renie : « Il faisait froid. »

Etant donnée la saison, il ne pouvait faire froid ;

mais il faisait froid en ce lieu où Jésus n’était pas reconnu,

Il faisait donc froid pour l’âme, non pour le corps ;

aussi bien Pierre se tenait près des charbons, parce qu’il avait le coeur transi.

 Mauvais feu des Juifs ! Il brûle, il ne chauffe pas.

 Mauvais foyer, qui répand la suie de l’erreur jusque sur l’âme des saints !

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il a pleuré.

Parce qu’il a péché par surprise.

Pierre a souffert et pleuré, parce qu’il a erré comme un homme.

Je lis qu’il a pleuré, je ne lis pas qu’il ait fait des excuses ;

mais ce qui ne peut se défendre peut se laver ;

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C’est aux larmes de laver le manquement qu’on rougit d’avouer de vive voix.

 Les pleurs pourvoient au pardon, et à la honte.

 Les larmes disent la faute sans trembler ;

 les larmes avouent le crime sans gêne pour la pudeur ;

les larmes ne demandent pas le pardon, et l’obtiennent.

 

 Pierre a gardé le silence  pour ne pas ajouter à l’offense en demandant si vite son pardon ;

il faut pleurer d’abord, et alors prier.

 Bonnes larmes, qui lavent la faute !

Aussi bien ceux-là pleurent que Jésus regarde.

Pierre a renié une première fois et n’a pas pleuré, parce que le Seigneur ne l’avait pas regardé.

 Il a renié une seconde fois, il n’a pas pleuré, parce que le Seigneur ne l’avait pas encore regardé.

Il a renié une troisième fois ; Jésus l’a regardé, et il a pleuré bien amèrement.


Saint Ambroise : Le jugement de Jésus par Hérode et Pilate suivi du chemin de croix .

18 mars, 2013

Dans son traité sur l’évangile de Luc (tome 2)

Ambroise commente les versets de l’évangile de Luc (33,66 à-33, 25)

.sur le jugement de Jésus par Hérode et Pilate 

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Le Seigneur est accusé, et Il se tait.

  Il a raison de se taire, n’ayant pas besoin de se défendre

 Et il ne  désire pas  se  sauver

Il sacrifie son salut pour acquérir celui de tous.

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 Alors qu’Hérode souhaitait voir de Lui quelques merveilles,

  Il s’est tu et n’en a rien fait

Hérode est-il la figure et l’emblème de tous les impies ?

S’ils n’ont pas cru à la Loi et aux Prophètes,

ils ne  peuvent pas  davantage voir les  œuvres admirables du Christ dans l’Evangile.

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Pilate s’est bien lavé les mains

mais  ne s’est pas  abstenu d’une sentence sacrilège. 
Nous avons en lui, le modèle de tous les juges qui allaient condamner ceux qu’ils jugeraient innocents.

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 D’autre part, l’épouse de  Pilate montre que les Gentils

sont plus pardonnables que les Juifs,

et peuvent plus facilement être amenés à la foi

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Le chemin de croix

Ce n’est pas un Juif qui porte la croix,

avec Jésus

 mais un étranger de passage.

Simon de Cyrène

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Le partage des vêtements 

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Les 3 larrons

 Jésus est crucifié comme un larron

Car au sens mystique, c’est un vrai larron :

II a joué le démon (cf. Matth., XII, 29).

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Par ailleurs les deux larrons symbolisent  les deux peuples pécheurs,

qui par le baptême seront crucifiés avec le Christ.

Leur désaccord marque également la variété des croyants :

aussi bien l’un était à gauche, l’autre à droite.

Leurs reproches révèlent aussi que le scandale de la Croix (Gal,5,11) existera même parmi les croyants. 
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Le vinaigre.

Il boit le vinaigre :

C’est-à-dire  le vice de l’immortalité gâtée par Adam est soustrait du roseau

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 Enfin, ayant bu le vinaigre,

Il dit  « tout est consommé ,et sur ces mots, il rendit l’âme. »

 Il est bien vrai qu’il la rendit,

 car Il ne la perdit pas contre son gré ;

 aussi bien Matthieu dit : « Il remit son esprit » :

 remettre est volontaire,

perdre est contrainte.

 

Saint Ambroise : La valse des vêtements de Jésus au cours de sa passion

15 mars, 2013

Dans son traité sur l’évangile de Luc (tome 2)

Ambroise étrangement

parle longuement

des vêtements que Jésus

portait au moment de sa passion

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Robe blanche

Jésus est revêtu d’une robe blanche par Hérode,

car l’Agneau de Dieu qui a pris glorieusement sur Lui les péchés du monde,

est sans tâche .

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Le  manteau d’écarlate que les soldats lui mettent

figure les victoires des martyrs

La tunique de pourpre  représente le pouvoir royal ;

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 De même, la couronne d’épines tressée autour de sa tête 

est  la gloire du triomphe procurée à Dieu par les pécheurs de ce monde, épines du siècle

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En fait les Juifs,

en blessant , couronnent.

en se moquant, adorent.

Leur cœur ne croit pas,

et pourtant ils rendent hommage à celui qu’ils immolent.

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Dieu  est salué comme un roi,

couronné comme un vainqueur,

 adoré comme Dieu et Seigneur.

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Jésus est dépouillé de ses vêtements

Avant de monter sur la Croix

Jésus a quitté les vêtements royaux :

On comprend ainsi qu’il a souffert comme homme,

non pas comme Dieu et roi,

et que, si le Christ est l’un et l’autre,

c’est pourtant comme homme, non comme Dieu, qu’il a été cloué sur la Croix.

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Il monte . il est dépouillé :

c’est donc ainsi qu’il faut monter quand on s’apprête à vaincre le siècle,

 sans rechercher les secours du siècle.

Adam fut vaincu, lui qui a cherché un vêtement (Gen., III, 7) ; 

Le vainqueur est Celui qui a quitté ses vêtements.

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Le partage des vêtements  

Les quatre soldats qui se partagent le vêtements sont-ils la figure des quatre évangélistes, ?

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 Matthieu : parle du manteau d’écarlate (XXVII, 28),

 Jean reçoit la robe de pourpre (XIX, 2),

 Marc parle que de  la pourpre  (XV, 17),

 Et Luc de la robe blanche (XXIII, 11) :

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Que de gens, le Christ a-t-il donc revêtus de son vêtement!

Je pense qu’il n’a pas revêtu quatre soldats seulement, mais tous, et tous abondam-ment. 

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 Mais revenons aux évangélistes

Luc a choisi pour lui l’éclat du vêtement sacerdotal,

 Marc n’a pas recherché le tissu des diaconats

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Jean a pour ainsi dire tissé les discours pour en revêtir notre foi.

 Ne trouvez-vous pas que ceci est une chaîne :

« Au commencement était le Verbe, et le Verbe était en Dieu, et le Verbe était Dieu.

Il était au commencement en Dieu. Tout a été fait par lui » (Jn, I, 1-3) ?

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Mais Marc, se contentant de l’éclat de la pourpre, dit, sans enchaîner les mots :

« Début de l’évangile de Jésus-Christ, le Fils de Dieu» (I, 1).

Les vêtements partagés sont donc les actions du Christ, ou sa grâce :

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La tunique ne pouvait être partagée :

C’est la foi, qui  appartient à tous de plein droit ;

 car ce qui n’est point partagé aux individus demeure intact.

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.Elle était « tissée depuis le haut » (Jn, XIX, 23) :

 car la foi du Christ est tissée de telle façon qu’elle descend du divin à l’humain,

puisque, né de Dieu avant les siècles,

La passion de Jésus selon saint Jean

15 mars, 2013

 Jésus tout le long de ce récit

domine la situation

Il est le  maitre des événements

lors de son arrestation ,chez Caïphe ,chez Pilate ou sur la croix

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Dans le récit de la passion par saint Jean

On trouve en outre

de nombreuses anecdotes non signalées par les autres évangélistes

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Au Jardin des oliviers

« Jésus, qui savait tout ce qui lui devait arriver, dit aux gardes

Jésus sait tout ;Il est divinement serein  

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 : Qui cherchez-vous (Jn 18,4) ?

On retrouve souvent cette expression dans les évangiles

Ainsi, quand  les Grecs cherchèrent Jésus qui enseignait les foules

ou quand Jésus ressuscité vit Marie Madeleine prés du tombeau

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Il répondit c’est moi.

Ce qui en grec de dit « ego eimi » ou « Je suis »

Et qui en hébreu est le nom de Yaweh (celui qui est)

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Les soldats alors tombèrent à terre

Le verbe employé en hébreu pour dire « tomber à terre »

 est le verbe employé quand les prêtres du temple se prosternaient devant Yahwé

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On voit que ces versets mettent l’accent sur le divinité de Jésus

Il sait tout .il est « Je suis » et les gardes se prosternent devant lui 

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Chez Caïphe

L’épisode (Jn 18,16à 18) ne se trouve que dans l’évangile de Jean

Jean fils de Zébédée est connu du grand prêtre

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Il peut donc dire à la portière de faire entrer Pierre

La femme dit à Pierre tu « es un disciple de cet homme »

Elle ne dit pas « tu es un disciple du galiléen, comme il est dit dans les autres évangiles 

Puisque Jean était dans la maison; Cette femme n’était donc pas agressive

Mais Pierre ne sentit rien de cela,

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Un peu plus tard cependant

 un soldat dit à Pierre

je  t’ai vu dans le jardin

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Jugement  de Caïphe

La question posée par Caïphe sur les disciples

 ne se trouve que dans Jean

Le grand prêtre interrogea Jésus sur ses disciples et sur sa doctrine (Jn 18,19 )

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La gifle

La gifle donnée par le garde de Caïphe n’est signalée que par Jean (Jn 18,21-25)

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Pilate

. On mena Jésus chez Caïphe, avant le chant du coq, , puis chez Pilate quand vint le matin

 Caïphe, a donc interrogé Jésus depuis minuit jusqu’au matin,

La plus grande partie du dialogue entre Jésus et  Pilate ne se trouve sont que dans Jean 

(Jn 18,29ss)

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 Pilate pose la question aux Juifs 

« Quel est le crime dont vous accusez cet homme ?

 Puis il  entre dans le prétoire ?(seulement dans Jn 18,33)

parce qu’il voulait, loin des clameurs des Juifs, s’informer de tout.

il interrogea Jésus,

 « Es-tu  le roi des Juifs ?

puis « Qu’est ce que la Verité ? » (seulement dans Jn 18,38)

il donne à choisir entre Bar Abbas (le fils du pére) et Jésus (le fils de l’homme)

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C’était à la 6é heure selon Jean

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La crucifixion

On trouve seulement dans l’évangile de saint Jean

La Pancarte en diverses langues (Jn 19,21) 

La tunique sans couture (Jn 19,23)

Les soldats se partagèrent les vêtements, mais non pas la tunique

Ainsi que les 3 phrases

Femme voici ton fils … puis il dit au disciple voici ta mére (19,26)

« Jésus, sachant donc que toutes choses étaient accomplies, dit : J’ai soif »(Jn 19,28).

Puis Sachant que tout était  achevé ,Jésus dit Tout est accompli  et penchant  la tête il rendit l’esprit (Jn 19,30)

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Jésus, sans se troubler, sans s’émouvoir, est maître de son destin

Cette sérénité est particulièrement montrée par saint Léon le grand

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Eugen. Drewermann :Apparition de Jésus au bord du lac de Tibériade (Jn21ss)

9 février, 2013

 Eugen.Drewermann

dans son livre « psychanalyse et exégèse « p 266ss)

commente l’apparition de Jésus au bord du lac

d’une façon remarquable

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Résumer son chapitre

ce n’est que du bonheur ! 

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Pierre dit aux disciples. Je vais pécher (Jn 21,3)

C’est donc Pierre,le nouveau chef, qui prend l’initiative

sans obliger qui que ce soit à le suivre  

Il ne dit pas « suivez moi »

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On connaît le  nom de tous les disciples qui montent dans le bateau avec lui

Ce petit groupe d’amis forme donc déjà une petite communauté, une petite église

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Mais ils suivent Pierre sans trop de convictions

Ils ne sont vraiment  pas dans le coup

peut être un peu désabusés 

comme beaucoup de chrétiens qui sont sur le même bateau de l’église

par habitude

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C’est la nuit

Sur un mer qui est souvent le symbole du mal

les disciples ne prirent rien

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Au lever du jour jésus parut sur le rivage (Jn 21,4)

Jésus est sur la rive

c’est-à-dire ailleurs

Il est dans un autre monde

un monde lumineux 

Les disciples ne le reconnaissent pas

comme les 2 disciples d’Emmaüs

ou comme Madeleine ,quand elle se rend au tombeau

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De nouveau les disciples ne sont pas dans le coup

C’est à chacun de nous

au sein du même bateau

à redécouvrir le vrai visage de Jésus

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Jésus leur dit : Les enfants

Pour redécouvrir le visage de Jésus

Il faut redevenir comme des enfants

Il faut renaître

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Avez-vous du poisson(21,5) 

Pourquoi cette question alors que Jésus avait déjà du poisson sur la braise 

sinon pour que nous sachions reconnaître notre faiblesse

« Nous avons rien »

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Ils ne sont pas dans le coup 

Comme les disciples d’Emmaüs

quand Jésus leur  pose aussi une question 

De quoi parlez vous en chemin ?(Luc 24,17)

Nous comprenons rien

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Jetez le filet à droite (Jn21,6)

Il faut le jeter à droite et non à gauche

C’est un geste réfléchi

plus conscient,

et non un geste machinal

« une habitude »

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Le disciple que Jésus aimait dit :C’est le Seigneur

Pour reconnaître le seigneur il ne suffit pas de réfléchir

d’être conscient

de sortir de nos « habitudes » 

Il faut surtout aimer

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Pierre mit son vêtement et se jeta à l’eau

 On sait que dans la bible

Le vêtement représente souvent la personnalité de la personne

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Donc Pierre se révèle avec toute sa personnalité

sa spontanéité ,sa générosité, ses faiblesses,son reniement

Il se jette à l’eau

Il a confiance

Il va vers le seigneur

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Ils n’étaient guère qu’à 200 coudées de la rive

Ce n’est pas trop loin

D’où l’espoir d’y arriver

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Pierre  arrive le premier sur la rive

comme il était arrivé le premier au tombeau

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Les autres disciples vinrent en barque en remorquant le filet et ses poissons

Jésus leur dit apportez de ces poissons                                      

C’est à nous tous

de prendre nos responsabilités au sein de l’église 

Aides toi et le ciel t’aideras

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N’empêche !

Serais ce quand même au chef de l’église

d’en faire davantage ?

Pierre remonta dans la barque et tira à terre le filet

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153 poissons

Peu importe le chiffre !

D’une part il y en a beaucoup

donc soyons plein d’espérance

D’autre part le chiffre représente une mesure

A chacun de nous d’agir en fonction de nos talents

 selon notre mesure propre

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Alors Jésus s’approche et prend le pain

Il se révèle désormais au cours du repas de communion

   

Eugen Drewermann :Le message pascal des femmes

6 février, 2013

Dans son livre

« La parole et l’angoisse » 

Eugen Drewerman

affirme que

le message capitale du christianisme est un message de femme(p 441)

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Les femmes au calvaire

Le vendredi saint  

seules les femmes

et Jean se retrouvent au pied de la croix

Tous les autres disciples,les hommes ,se sont éclipsés

**

Ce sont  trois femmes

Marie Madeleine, Marie mère de Jacques et Salomé

que l’on retrouve au tombeau

Ce sont elles

les premiers témoins de la résurrection

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Message de femmes

Tous les symboles employés le jour de Pâques

sont des symboles féminins

de renaissance ..de régénération

Ce sont les femmes qui engendrent 

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A l’aube de Pâques, le soleil se lève

Le soleil  renaît  

la fête de paques est célébrée le dimanche après la première  lune de printemps

La nature renaît

Le samedi saint ,on baptise les catéchumènes  avec de l’eau ,source de vie

Le baptisé renaît

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L’ange présent  dans la tombe est un jeune homme revêtu de lumière ,

presque un nouveau né

Il rend l’espérance et annonce

Il est ressuscité ,il n’est pas ici (Mc 16,6 )

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Eugen Drewermann :Le message pascal des femmes dans JESUS Passion et Résurrection munch-le-soleil-300x204

Drewermann commente à cette occasion la peinture de Munch sur le lever du soleil

On y voit un soleil encore flou comme brouillé par les pleurs ,

mais répandant partout les couleurs de l’arc en ciel

,signe de l’alliance éternelle de Dieu survenant en nos vie

.message de renaissance ,de sortie de la tombe …  

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