« La grande église » vénérait ou adorait elle Jésus au cours du 2é siècle ?

Au cours du 2é siècle

Les chrétiens adoraient ils Jésus comme un Dieu

ou avaient ils seulement pour lui un vénération sans borne ?

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Les opinions étaient évidemment  très diverses

Les docétes,les  gnostiques ,les disciple de Marcion etc …

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Le fragment de Muratori

Pour en savoir plus sur ce que pensaient

les chrétiens de la « grande Eglise »

on peut se reporter au « fragment de  Muratori »

qui donne la liste de tous les écrits

acceptés alors par l’église du 2é siécle

dont évidemment les 4 évangiles ,les actes des apôtres, les épîtres  de Paul et L’Apocalypse 

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Les 4 évangiles

Les premiers chrétiens voulaient avant tout en savoir davantage sur la vie de Jésus de Nazareth

d’où la rédaction des 4 évangiles

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Ces évangiles ressemblent donc plutôt à des biographies  

Ce qui importe !

Ce n’est pas de savoir si Jésus est Dieu ou Homme

Mais de connaître sa vie

 

C’était de la vénération

Non de l’adoration

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Les actes des apôtres

Les actes sont composés de 24 discours

dans lesquels

on retrouve sans cesse le kérygme

c’est-à-dire la foi des apôtres

« Jésus est mort et ressuscité

conformément aux écritures »

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Il semble donc que le souci des chrétiens étaient de savoir

si Jésus était vraiment le messie annoncé par les prophètes

conformément aux écritures  

et d’affirmer que Jésus était mort et ressuscité

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Le culte des chrétiens consistait avant tout

à se réunir pour la fraction du pain (Actes 2,42)

en souvenir de Jésus

« Vous ferez ceci en mémoire de moi »

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C’était un culte de vénération

plutôt que d’adoration

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Les épîtres de Paul

Dans ces épîtres se trouvent des hymnes 

en l’honneur du premier né d’entre les morts …((Eph, Col ,Phi )

Avons-nous là des prières d’adoration ?

De toute façon  on sait que ces hymnes ne sont pas de Paul

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En tous cas

Paul  comme un peu plus tard saint Ignace

est totalement dévoué à Jésus

« Pour lui j’ai accepté de tout perdre. Je regarde tout comme déchet

 au prix du gain suréminent qu’est la connaissance du Christ »

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L’apocalypse 

Il est surprenant

de trouver « l’apocalypse » dans la liste de Muratori

Pourquoi pas alors ne pas avoir mis le « pasteur d’Hermas » ?

Mais bon !

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Les hymnes de l’apocalypse

ressemblent  vraiment à des prières d’adoration

Mais on pourrait quand même en discuter

L’agneau de Dieu n’étant pas forcement

vénéré par les Vieillards  de l’apocalypse

comme un Dieu  

mais seulement comme l’agneau de Dieu

titre donné avec vénération à Jésus Christ mort pour nous

« tu rachetas pour Dieu au prix de ton sang » «(Apk 4,9) 

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Ce serait alors de la vénération

Non de l’adoration 

La dévotion pour Jésus dans « l’évangile de la Vérité »

Dans « l’évangile de la Vérité »  

retrouvé à Nag Hammadi  

on retrouve la profonde vénération  

que les chrétiens du 2é siécle

 ont pour la personne  de Jésus  

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La vénération pour le maitre de la connaissance

La croix de Jésus est l’arbre

qui porte le véritable  fruit de la connaissance

que recherchaient Adam et Eve 

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On le cloua au bois,

et  il devint fruit de la connaissance du Père. (19,20

…en condescendant à la mort, la vie  éternelle le revêt. 

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La croix révèle l’amour  de Dieu  pour les hommes

Elle nous apaise et nous montre le chemin à suivre

le chemin de l’amour  

guide apaisant,

chemin de vérité

 

Chemin qui nous conduit vers un Père plein de bonté

 Les tout-petits qui possèdent la connaissance du Père.

 ayant été fortifiés, ils avaient appris à connaître les empreintes à l’effigie du Père : 

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Il devint chemin pour ceux qui s’étaient égarés, 

connaissance pour ceux qui sont dans l’ignorance, 

découverte pour ceux qui cherchaient, 

 soutien de ceux qui tremblaient, 

pureté pour ceux qui étaient souillés(31,30) 

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Le père qui est aussi le fils est le bon pasteur à la recherche de la

la brebis perdue 

C’est bien lui le berger qui laissa 

les quatre-vingt-dix-neuf brebis qui ne s’étaient pas égarées 

et vint chercher celle qui s’était égarée. 

Il fut plein de joie, lorsqu’il la trouva. 

Tel est le Père (32,1)

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Le berger plein de joie est celui qui est décrit par Luc dans son évangile

Or cet évangile est le seul qui soit accepté par Marcion 

qui lui aussi ne croyait qu’en un  pére Bon  

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N’y a t il pas là une certaine convergence

Une certaine entente entre

ces opinions chrétiennes du 2é siécle ?

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La vénération pour le nom du fils

Le père est le fils

Les deux ont le même nom

Maintenant, le Nom du Père est le Fils. 

 C’est lui qui au Commencement donna nom à celui qui provient de lui, qui est lui-même, 

et il l’enfanta comme Fils. 

Il lui donna le nom qui était le sien. 

 C’est à lui, le Père, qu’appartient tout ce qui est auprès de lui. 

 Le Nom est sien, 

 le Fils est sien. 

 Celui-ci, il est possible de le voir. 

Le Nom, en revanche est invisible.

 Car il est le mystère même de l’Invisible   

C’est que le Nom du Père n’est pas exprimé,

mais il est révélé dans un Fils.  Ainsi, comme le Nom est grand !(38,10)   

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Le père est le fils

mais il ne fut pas reconnu

En effet, ils avaient été étrangers, 

ils n’étaient pas parvenus à percevoir sa ressemblance et ne l’avaient pas reconnu, 

et n’avait vu en lui que sa part hylique 

 puisque il s’est revêtu d’une forme charnelle

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L’auteur de ce traité a des points communs avec Marcion

Mais aussi évidemment avec Jean

IL est venu dans le monde …et le monde ne l’a pas connu (Jn1,10)

 

La nébuleuse des opinions sur Jésus au 2é siécle

 Que croyaient vraiment les chrétiens du 2é siècle ?

Pour eux qui était donc Jésus Christ ?

Quelles étaient

leurs dévotions

leurs admirations

leurs opinions

sur cet homme de Nazareth

qui avait tant bouleversé

le siècle précédent

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Une flopée d’opinions

Chacun avait son point de vue

** 

D’abord la foi de la grande église

Celle de Justin  

qui croyait en la divinité du Christ

conformément aux écritures

«D’après les écritures ,il est évident qu’il faut l’adorer »(dialogue avec Tryphon 64,5)

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Dans le récit des « clémentines »

attribué à Pierre

Jésus était certes un maître

mais aussi un  homme 

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Pour les docètes

Jésus était  plutôt une espèce de fantôme

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Pour certains gnostiques

Jésus est Dieu

et ont pour lui un véritable culte

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Pour les Valentiniens

et autres du même acabit

Jésus serait

selon certains spécialistes de la question

un éon

une entité bizarre

entre Dieu et les hommes

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Ces chrétiens là

ne se souciaient plus guère du monothéisme

Que Dieu soit Un ou non

il semble qu’ils s’en souciaient guère

Il y avaient des éons, des ogdoades, des tétrades  

un démiurge

et toute la panoplie

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C’était trop !

Trop , c’est trop !

Les futurs orthodoxes

réagissent

rugissent 

« Il n’y a qu’un seul Dieu et pas d’autres »  

Il y en pas DEUX

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Il fallait régenter

endiguer ce flot

cette flopée d’opinions

d’où les nombreux écrits contre les hérésies

dont celui de saint Irénée

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Mais ce sera pire

Pour défendre le Dieu unique

et Jésus Dieu  

ils en  viennent

au concept de la Trinité

Un et TROIS

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Finalement  

et c’est plus simple 

les ariesn decreterons

Jésus n’est pas Dieu 

Un arbre :Le Christ et l’Eglise

C’est vrai !

la symbolique de l’arbre a été repris

maintes et maintes fois

L’arbre respecté, honoré par les druides

L’arbre chanté par Brassens 

L’arbre loué par Michel Serre

qui lui-même cite Frazer

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En s’inspirant de ces prêtres ,de ces chanteurs ,de ces philosophes

on peut aussi parler du Christ et de l’Eglise

**

Le Christ

comme un arbre

relie la terre et le ciel

Véritable lien entre la matière et spirituel

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Le Christ

comme un  arbre

est incarné ,

bien  enraciné dans notre monde terrestre

Comme un arbre

il baigne aussi dans la lumière

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L’Eglise  est aussi un arbre

aux multiples branches

et ramifications

L’église est une multitude diversifiée

une communauté d’hommes aux diverses vocations

les uns sont prophètes, les autres enseignants ou au service des malades  … dit saint Paul

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L’Eglise

comme un arbre

forme un seul corps

le corps du christ

 « je suis la vigne vous êtes les sarments »

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l’Eglise

n’est pas une institution  

une communauté hiérarchisée

Mais l’église comme un arbre

est une unité

comprenant une somme d’individualités

avec ses faiblesses et ses richesses

Les grands vides dans la biographie de Jésus de Nazareth

Finalement

 on ne sait pas grand chose de la vie de Jésus  

En lisant les évangiles

on pourrait croire qu’il cheminait sans cesse

de Nazareth à Capharnaüm 

de
la Samarie à Jérusalem

en passant par Béthanie

Il se rendit même à Tyr   

**

Il marchait

Il marchait

Il parlait

Il enseignait

Il donnait son message

la bonne nouvelle, l’évangile    

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Mais enfin !

Ce n’est quand même pas toute sa vie !

Il faisait autre chose

Il devait travailler comme tout le monde

Saint Paul plus tard écrira dans son épitre aux Thessaloniciens

« Celui qui ne travaille pas qu’il ne mange pas non plus »

**

D’abord 30 ans de vie à Nazareth

C’est sûr ! Il travaillait

sans doute comme  charpentier

surtout qu’il était le premier né

**

Puis 3 ans « de vie publique »

mais cette vie publique a lieu

surtout le jour du sabbat

quand Jésus se rendait à la synagogue

alors il parlait

alors il enseignait

**

Selon Jean,

Jésus se rend  5 fois à Jérusalem en pèlerinage

pour les grandes fêtes

Il en profite pour enseigner dans le temple 

Ce n’est pas excessif 5 pèlerinages  en 3 ans

mais entre temps

que faisait il ?

C’est sûr ! Il travaillait

**

Il logea un moment à Capharnaüm chez Pierre

Il allait certainement à la pêche avec les autres

et ce n’était pas toujours une pêche miraculeuse

il ne se croisait pas les bras

Comme les autres ,il peinait

**

Il participait au fêtes dans les villages

les noces de cana

Il mangeait chez les publicains

Il mangeait chez les pharisiens

certes oui !

Il était invité,

On le cherchait 

**

Mais enfin !

il ne faisait pas que cela

il devait travailler

Un homme ne reste pas comme cela

à rien faire tout le jour 

à rêver

**

Il se levait tôt pout prier ,dans la montagne

pour être disponible dans la journée.

C’est la nuit qu’il rencontre Nicodème

car le jour il avait sans doute autre chose à faire

**

L’évangile se lit en une heure

la vie de Jésus a duré 33 ans

Toutes les  biographies sont  finalement trompeuses

car les vides laissés

sont peut être les instants les plus importants

dans le vie d’un Homme

**

Dans un apocryphe de Nag Hammadi

Jésus dit à Jean

« Celui que tu vois …ce n’est pas moi »

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Si on se contente de connaître seulement

la vie publique de Jésus

on ne le connaît pas vraiment 

Mai 2011 :C’est le mois de Marie,c’est le mois le plus beau

        C’est le mois de Marie 

          C’est le mois le plus beau 

A la vierge chérie 

Chantons un chant nouveau 

Ainsi nos parents chantaient le mois de mai

Cliquez

     Au Musée de Cluny sont exposées

des multiples statues de Marie du 12és au 16é s

Elle tient toujours un enfant dans les bras

La tradition a toujours vénèré

Marie la mère

Et non la vierge Marie  

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Car Marie est Marie

Elle est ce qu’elle est

avant tout parce qu’elle est

la mère de Jésus  

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La mére de l’enfant Homme

 

Jésus est un homme . Son Verbe est divin

Jésus a 2 natures d’après le concile de Chalcedoine en 451  

Il est un homme

un vrai ! Comme nous

mais alors !

qu’elle est cette fameuse nature divine ?

Ce n’est pas son âme

Puisque elle fait parti intégrante de son être d’homme 

**

C’est simple !

Il suffit de lire l’évangile

Sa nature divine est son Verbe

Ce qui est divin en lui c’est sa parole

« Jamais un homme n’a parlé comme cet homme » (Jn 7,46)

Son Verbe est divin

Sn message est divin

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Par 2 fois il est dit dans les évangiles

le jour du baptême de Jésus

 et le jour de la transfiguration

« Voici mon fils bien aimé , Ecoutez le !»

**

Ecoutez le !

Ce verbe ,cette sagesse  était là au moment de la création

« Au commencement était le Verbe

 et le Verbe était Dieu » (Jn1,1)

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Nous chantons parfois

En citant un psaume

Que « Sa parole est vérité »

Or
la Vérité dans la bible est ce qui est digne de confiance

Oui nous pouvons faire confiance dans la parole de jésus

C’est ce verbe qui s’est fait chair

C’est ce verbe qui est divin 

Le grand vide entre les galaxies. …Les grands vides dans la vie de Jésus

Sur la table d’émeraude il est écrit

Ce qui est en haut est en bas 

,ce qui est en bas est en haut 

Dans l’évangile, Jésus dit

Les premiers seront les derniers 

,les derniers seront les premiers 

On pourrait ajouter  

Ce qui est plein est vide 

,ce qui est vide est plein 

**

Les astrophysiciens nous disent

que le monde est vide

qu’entre deux  galaxies

il y a rien

Et ce rien  représenterait

si je me souviens bien

les 9/10 de l’univers

Qu’ y a-t-il  dans ce vide qui serait plein ?

Qu’y a t il dans ces ténèbres qui remplissent l’univers ?

**

De même en l’homme

De même en Jésus

Ce que l’on voit est peu

Ce que l’on pourrait appeler le vide de son existence

en dehors de sa vie publique

serait  le plein

**

Autour de sa  vie publique

entre 2 moments de sa vie connue et commentée

Il y a tous les silences de Jésus  

les 30 ans de sa vie à Nazareth

les temps  vides hors de son atelier de charpentier  

Les temps de sa prière solitaire dans la montagne

Comment prie t il ?

Que ressentait-il ?

**

Quand il écoutait Jean Baptiste

avant son baptême dans le Jourdain  

Que pensait-il sur la parole de Jean Baptiste ?

que ressentait il ?

**

Dans le désert

Quand  il jeuna pensant  40 jours

A part les  réflexions suscitées par le diable

A part ses projets sur son action future  

Que pensait-il ?

comment priait t il ?

 

Puis entre 2 sermons

entre 2 discours

entre 2 guérisons  

Que pensait-il ?

que ressentait il ?

**

Le jour de la transfiguration

Il dit quelques paroles avec les disciples

On dit qu’il conversait avec Elie et Moise

Quel était cette conversation tout intérieure

Ce vide pour nous

Ce plein pour lui ?

Un sur plein

Qui jaillit malgré tout

 hors de lui

avec une lumière éblouissante

**

Car c’est  le vide qui est plein 

et le plein qui est  vide 

**

Sur la croix, il aurait dit 7 paroles  

mais le reste du temps

pendant  3 heures

que vivait il ?  

Ce vide de parole

N’était-il pas plein d’une vie intérieure intense ?

Ce vide de parole

n’était-il pas plein d’un grand abandon entre les mains du père

Car là encore

Ce plein intérieur

Ce sur plein

Jaillit hors de lui

Par un grand cri  

« Père je remets mon âme entre tes mains »

**

Ce que Jésus  nous en dit

est que sans cesse,

il était  en communion avec son père

Dans l’évangile de saint Jean il est question du père 150 fois

**

Ce qui nous semble vide

 est un plein

Un sur plein

une intense communion

entre jésus et son père

Le père et moi nous sommes Un (Jn. 10,30)

Les relations de jésus avec son père : le Bien aimé

 

Saint Paul dit  

2 Cor 5,16 Même si nous avons connu le christ selon la chair, nous ne le connaissons plus ainsi maintenant 

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Ce qui compte c’est le message de Jésus 

Mais quand même ! On voudrait mieux connaître  ses relations intimes avec le pére, en relisant les 3 premiers évangiles 

** 

Jésus est Le « Bien aimé » 

L’histoire de Jésus au temple à l’âge de 12 ans est un midrash c’est-à-dire une méditation sur l’enfance de Jésus  qui aurait très vite pris conscience de sa vocation 

Luc 2,49 Ne saviez vous pas que je me dois aux affaires de mon père

**

Le  baptême

Cette prise de conscience se confirme le jour de son baptême 

Mc  1,11 tu es mon fils bien aimé tu as toute ma faveur

**

D’où un contact permanent avec le père par une vie de prière continue

Mtt 4,1             il se retire dans le désert pour prier pendant 40 jours

Mc 1,35           le matin bien avant le jour, il se leva et partit dans un lieu solitaire  pour prier

Mtt 14,13        En apprenant la mort de J Baptiste, il se retira en barque dans un lieu désert

Mtt 14 23        Apres la multiplication des pains, il se retira dans la montagne pour prier

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Lors de son passage à Nazareth, il proclame dans la synagogue, en citant le prophète Isaïe 

 Luc 4,18 L’esprit de Dieu  repose sur moi

Un jour il demande à ses apôtres

 Mc  8,27 Qui suis-je ?  Pierre répondit : Tu es le christ. Alors il leur enjoignit de n’en parler à personne

Jésus avait donc bien conscience d’être élu par son père

**

Sur le mont Thabor, Jésus transfiguré, entend la parole du Père  

Mc 9,8 Celui-ci est mon fils bien aimé, écoutez le

**

Cette présence qui l’habite le remplit d’une grande joie et d’une profonde sérénité qu’il partage avec la foule

Quelle joie se dégage du sermon sur la montagne !: Courage vous les pauvres, courage vous qui pleurez 

Réjouissez vous car le royaume de Dieu est proche

Quelle bonheur pour tous les malades, les paralysés, les aveugles  qui sont guéris, qui se remettent à courir 

Quelle fête lors du pique nique de la multiplication des pains !

**

Son Dieu n’est plus le Yahvé vengeur du Sinaï ; Son Dieu est un père, Notre père

Que son nom soit sanctifié, que son règne vienne !

Luc 12,32     Sois sans crainte petit troupeau, car il a plu à votre père de vous donner le royaume

Luc 12,32    Votre père sait bien ce dont vous avez besoin 

Les paraboles de la joie, de la brebis retrouvée, de l’enfant  prodigue pardonné par  le père  miséricordieux

le père des petits

Père, je te rend grâce car tu as caché cela aux savants et tu l’as révélé aux touts petits

Le père qui a tout créé :   Regardez les fleurs des champs  

**

Jésus dégage alors une telle paix, une telle bonté que la foule non seulement accourt mais aussi veut le toucher

Tout cela jusqu’à son entrée à Jérusalem quand la foule l’acclame

Mc 11,9  Hosanna ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur

Le mot « Hosanna » vient du mot Hébreu « Hochia Na ! » qui veut dire «  Sauveur vient »

Le mot « Jésus » vient de « Hochia » le sauveur   

Les relations de Jésus avec son père : le Fils de l’homme délaissé

Jésus en Galilée, en pleine communion avec son père exulte de joie

Mais ensuite, en Judée il semble, de plus en plus, délaissé

 

Plusieurs fois il parle de cet abandon à ses disciples

IL n’est qu’un fils d’homme, solitaire  

Mc 10,33 voici que le fils de l’homme va être livré…Les païens se moqueront de lui, cracheront sur lui, le frapperont à coup de fouet

**

Le soir du jeudi saint cette solitude est profonde et Jésus, qui sue du sang tant il est anxieux, prie en vain son père

Luc 22,44 Sa sueur devint comme des gouttes de sang

Mc  14,36 Père éloigne de moi cette coupe

Il n’avait sans doute jamais ressenti une telle absence de Dieu

Ou est-il donc, son père ?

Mc 14,36 Cependant Père, non ce que je veux, mais ce que tu veux !

Les musulmans disent Inch Allah !

**

En cet instant Jésus est vraiment en communion avec toute l’humanité souffrante

Une humanité qui doute de Dieu : Où est-il donc Dieu ?

Pourquoi ce silence éternel ?

Pourquoi de telles souffrances, de telles injustices, de telles détresses, dans le monde  si Dieu est un père  ?

**

Quand il comparait devant le grand prêtre Caïphe, celui-ci lui pose la question

Mc 14,62  Es tu le Christ, le fils du Béni ?

Le grand prêtre n’osait pas prononcer le nom de Dieu, par crainte de blasphémer

iL dit donc : Es tu le Fils du Béni ?

Sans le vouloir, Caïphe fait référence au fils bien aimé du Pére

et Jésus, sans doute en pleine détresse ,se sentant vraiment abandonné du père reste fidele à sa foi

Oui ! Il est le fils bien aimé  du père  et répond

JE SUIS 

qui est une traduction du nom de Dieu

Yahvé veut dire JE SUIS   

Le père semble  absent, mais Jésus proclame toujours sa présence

Le Père est silence, mais il est là

**

Ce qui surprend au cours de ce récit est le silence de Jésus, en particulier devant Pilate

Silence de détresse

Silence car impossibilité d’expliquer l’inexplicable

Le silence du délaissé ?

**

Plus tard sur la croix ,il n’est plus capable de prononcer une prière spontanée.

Il récite le psaume 22

Mc 15,34 Mon Dieu, mon Dieu pourquoi m’as-tu abandonné ?

Pourquoi ?

Pourquoi ?

Le cri du juste !

Le cri des milliards d’hommes en détresse ,l’un ou l’autre fois de sa vie

Pourquoi ?

Ou est-il le Père ?

**

Mais finalemnt avant de mourir, avant d’incliner la tête

Jésus crie de nouveau 

Luc 23,46 Père je remets mon âme entre tes mains

Cri de confiance en un père qui nous semble tellemnt absent