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Visite du pape Francois à Bahreïn

11 novembre, 2022

Lors de son voyage  à Bahreîn le pape a prononcé plusieurs discours….. Serait ce le testament du pape de la miséricorde ?.

Le-pape-à-Bahrein

 

 Discours lors de la clôture du Forum de Bahreïn

Je vous salue cordialement, et je vous suis reconnaissant pour l’accueil que j’ai reçu ainsi que pour la réalisation de ce Forum de dialogue organisé sous le patronage de Sa Majesté le Roi du Bahreïn.  nous sommes ici réunis parce que nous voulons naviguer sur la même mer, en choisissant la voie de la rencontre plutôt que celle de l’affrontement, la voie du dialogue indiquée par ce Forum : « Est et Ouest pour la coexistence humaine ».  

On a l’impression d’assister à un scénario dramatiquement enfantin : dans le jardin de l’humanité, au lieu de soigner l’ensemble, on joue avec le feu avec des missiles et des bombes, avec des armes qui provoquent des pleurs et des morts, en recouvrant la maison commune de cendres et de haine.  Sur la mer orageuse des conflits gardons devant les yeux le Document sur la Fraternité humaine pour la paix mondiale et la coexistence pacifique dans lequel une rencontre féconde entre Occident et Orient est souhaitée, précieuse pour guérir les maladies de chacun .  Sur ces thèmes débattus ces jours-ci, les responsables religieux ne peuvent pas ne pas s’engager et donner le bon exemple. Nous avons un rôle spécifique à jouer et ce Forum nous offre une opportunité supplémentaire à cet égard. Il est de notre devoir d’encourager et d’aider l’humanité, autant interdépendante que déconnectée, à naviguer de concert.  Je voudrais donc exposer trois défis qui apparaissent dans le Document sur la Fraternité humaine et dans la Déclaration du Royaume du Bahreïn, sur lesquels on a réfléchi ces jours-ci. Ils concernent la prière, l’éducation et l’action.

 La prière

le plus grand danger réside dans l’inclination de l’être humain à s’enfermer dans l’immanence de son moi, de son groupe, de ses intérêts mesquins. La prière, l’ouverture du cœur au Très-Haut, est fondamentale pour nous purifier de l’égoïsme, de la fermeture, du mensonge et de l’injustice. …Un paganisme qui réduit l’être humain à ce qui se vend, s’achète ou amuse, ..il faut Redécouvrir la dignité infinie que chacun porte comme une emprunte.  Pour que cela puisse avoir lieu, une prémisse est indispensable : la liberté religieuse. Toute contrainte est indigne du Tout Puissant, car Il n’a pas donné le monde à des esclaves mais à des créatures libres qu’il respecte jusqu’au bout.  Engageons-nous pour que les lieux de culte soient protégés et respectés, toujours et partout, et que la prière soit favorisée et jamais entravée.

L’éducation,

concerne essentiellement l’esprit de l’homme. l’ignorance est ennemie de la paix  Là où les possibilités d’instruction font défaut, les extrémismes augmentent et les fondamentalismes s’enracinent. Et, si l’ignorance est ennemie de la paix, l’éducation est amie du développement,  une instruction vraiment digne de l’homme en tant qu’être dynamique et relationnel. Ni rigide ni monolithique, mais ouverte aux changements culturels ; non isolante, mais attentive à l’histoire et à la culture d’autrui ; non pas statique mais curieuse,  Il est nécessaire de s’interroger, d’entrer en crise et de savoir dialoguer avec patience, respect et dans un esprit d’écoute ; d’apprendre l’histoire et la culture d’autrui. Il ne suffit pas de se dire tolérants, il faut vraiment faire de la place à l’autre, lui donner des droits et des opportunités. C’est une mentalité qui commence par l’éducation et que les religions sont appelées à soutenir.  

L’action

L’homme religieux rejette avec force la guerre et à l’utilisation de la violence.  Il faut condamner le terrorisme sous toutes ses formes et ses manifestations » y compris le terrorisme idéologique. L’homme religieux, l’homme de paix, s’oppose aussi à la course au réarmement, aux affaires de la guerre, au marché de la mort. Il ne soutient pas “des alliances contre quelqu’un”, mais des voies de rencontre avec tous :  il suit une seule voie, celle de la fraternité, du dialogue, de la paix. élargissons notre cœur au frère, avançons dans le parcours de connaissance réciproque.      

        https://www.vatican.va/content/francesco/fr/speeches/2022/november/documents/20221104-forum-bahrain.html 

     Discours à la cathédrale: Lieu de rencontre

 Ce jour là ,le pape a dit aux musulmans c’est dans un unique Esprit que nous avons tous été baptisés pour former un seul corps » (1 Co 12, 13).     Malheureusement, nous avons blessé le Corps saint du Seigneur par nos déchirures, cependant il est juste d’affirmer que ce qui nous unit dépasse de loin ce qui nous divise,

  L’unité dans la diversité.

Le livre des Actes des Apôtres dit qu’à la Pentecôte les disciples « se trouvaient réunis tous ensemble » (2, 1). Des gens de tous pays …..parlant toutes les langues comme ce jour là Bahrein   le « lieu de rencontre »,

Qu’est ce qui peut nous unir ?

C’est la louange de Dieu que l’Esprit suscite en chacun.

La prière de louange ne nous isole pas,

elle ne nous enferme pas en nous-mêmes ni dans nos propres besoins, mais elle nous attire dans le cœur du Père et ainsi nous relie à tous nos frères et sœurs.   La prière de louange et d’adoration est la plus élevée : elle nous donne la joie de l’Esprit, purifie le cœur, rétablit l’harmonie, restaure l’unité. C’est l’antidote à la tristesse, un bon remède contre la solitude et le mal du pays. Nous avons le même but, nous sommes tous appelés à la plénitude de la communion en Dieu  

Unis dans la différence

Rappelons toutefois que l’unité, pour laquelle nous sommes en chemin, se fait dans la différence. L’unité ce n’est pas : « tous pareils », non, elle se fait dans la différence. Le jour de la Pentecôte chacun entendait les Apôtres parler « son propre dialecte » (Ac 2, 6) : L’Esprit ne forge pas un langage identique pour tous, mais il permet à chacun de parler la langue des autres et fait en sortes que chacun entende la sienne propre parlée par les autres L’Esprit nous dispose à nous accueillir dans nos différences. C’est ce qui arrive à ceux qui vivent selon l’Esprit : Ils apprennent à rencontrer chaque frère et sœur dans la foi comme faisant partie du corps auquel ils appartiennent. C’est l’esprit du chemin œcuménique.  

Le témoignage

Si nous avons la foi on la partage On s’écoute … À la Pentecôte, les disciples s’ouvrent, ils sortent du Cénacle. ils iront partout dans le monde. La peur qui les enfermait chez eux n’est plus qu’un lointain souvenir : pour fai*re rayonner la beauté de l’amour de Dieu en tous lieux par leur vie.et en faisant lapaix La foi est un don à partager. Sommes-nous vraiment des hommes et femmes de paix ?        https://www.vatican.va/content/francesco/fr/speeches/2022/november/documents/20221104-incontroecumenico-bahrain.html  

     Discours devant les autorités : L’arbre de Vie

Bahreïn veut dire « entre 2 eaux L’arbre de Vie entre 2 eaux   Ici, où les eaux de la mer entourent les sables du désert et où d’imposants gratte-ciel côtoient les marchés traditionnels orientaux, des réalités lointaines se rencontrent : antiquités et modernité se rejoignent, histoire et progrès se mélangent ; Surtout, des gens de diverses origines forment une originale mosaïque de vie. J’ai découvert un “emblème de vitalité” qui caractérise le pays. l “arbre de vie” (Shajarat al-Hayah), auquel je voudrais m’inspirer pour partager quelques réflexions. Il s’agit d’un acacia majestueux qui survit depuis des siècles dans une zone désertique où les pluies sont très rares. Il semble impossible qu’un arbre résiste aussi longtemps et prospère dans de telles conditions. Selon beaucoup, le secret réside dans les racines, qui s’étendent sur des dizaines de mètres sous le sol, puisant dans des dépôts souterrains d’eau.  Les racines : le Royaume du Bahreïn est engagé dans la recherche et la valorisation de son passé, qui parle d’une terre extrêmement ancienne, vers laquelle, il y a des millénaires déjà, les gens accouraient, attirés par sa beauté, en particulier, les sources abondantes d’eau douce qui lui donnèrent la réputation d’être paradisiaque :  Voilà l’eau vitale à laquelle puisent encore aujourd’hui les racines du Bahreïn, Les nombreux groupes nationaux, ethniques et religieux qui coexistent ici témoignent que l’on peut et doit cohabiter dans notre monde, avec hospitalité, à la recherche de l’autre, la fraternité.. Ne laissons pas s’évaporer la possibilité de la rencontre entre les civilisations, les religions et les cultures, ne permettons pas que les racines de l’humain se dessèchent ! Travaillons ensemble, travaillons pour tout, pour l’espérance !

L’eau vive L’eau de la paix de l’unité de l ‘amour… Celui qui boira de cette eau n’aura plus jamais soif

  L’arbre de vie, qui se dresse solitaire dans le paysage désertique, me rappelle encore deux domaines

 Premièrement, la question environnementale : combien d’arbres sont abattus, combien d’écosystèmes sont dévastés, combien de mers sont polluées par l’insatiable avidité de l’homme, qui se retourne ensuite contre lui !

 Deuxièmement, l’arbre de vie, avec ses racines qui, du sous-sol, communiquent l’eau vitale au tronc, et de là aux branches et donc aux feuilles donnant de l’oxygène aux créatures, me fait penser à la vocation de l’homme, de tout homme qui est sur la terre : faire prospérer la vie.

Mais aujourd’hui, nous assistons, chaque jour davantage, à des actions et à des menaces de mort Faisons taire les armes, faisons taire les armes, faisons taire les armes ! Engageons-nous partout et vraiment pour la paix !              

https://www.vatican.va/content/francesco/fr/speeches/2022/november/documents/20221103-autorita-bahrain.html

   Discours aux membres du conseil musulman:Fils d’Abraham

Cher frère, Docteur Ahmad Al-Tayyeb, Grand Imam d’Al-Azhar,… Je viens à vous comme un croyant en Dieu, comme un frère et un pèlerin de paix. Je viens à vous pour marcher ensemble… J’ai été frappé de voir comment, sur ces terres, il est de coutume, lorsqu’on accueille un invité, non seulement de lui serrer la main mais aussi de se porter la main au cœur en signe d’affection. Comme pour dire : ta personne ne reste pas éloignée de moi, elle entre dans mon cœur, dans ma vie. Je porte moi aussi la main à mon cœur avec une respectueuse affection, en regardant chacun de vous et en bénissant le Très-Haut pour la possibilité de nous rencontrer.  Je crois que nous avons de plus en plus besoin de nous rencontrer, de nous connaître et de nous prendre par le cœur, de faire passer la réalité avant les idées, et les personnes avant les opinions, l’ouverture au Ciel avant les distances sur la Terre : un avenir de fraternité avant un passé d’hostilité, en dépassant les préjugés et les malentendus de l’histoire au nom de Celui qui est la Source de Paix.  

Chers amis, frères en Abraham, croyants au Dieu unique, les maux sociaux et internationaux, économiques et personnels, de même que la crise environnementale dramatique qui caractérise notre époque et sur laquelle nous avons réfléchi ici aujourd’hui, proviennent en dernière analyse de notre éloignement de Dieu et du prochain. Nous avons donc un devoir unique et impératif, celui d’aider à redécouvrir ces sources de vie oubliées, de ramener l’humanité à s’abreuver de cette sagesse antique, de ramener les fidèles à l’adoration du Dieu du ciel et aux hommes pour lesquels il a fait la terre.  Nos moyens sont essentiellement au nombre de deux : la prière et la fraternité. Telles sont nos armes, humbles et efficaces. Nous ne devons pas nous laisser tenter par d’autres moyens, par des raccourcis indignes du Très-Haut, dont le nom de Paix est insulté par ceux qui croient aux raisons de la force,  nous sommes appelés à rappeler, avec la sagesse des anciens et des pères, que Dieu et le prochain passent avant toute chose, que seules la transcendance et la fraternité nous sauvent. C’est à nous de déterrer ces sources de vie, autrement le désert de l’humanité deviendra de plus en plus aride et mortifère.   Nous, qui descendons d’Abraham, père dans la foi des nations,   nous devons nous adresser à toute la communauté humaine qui habite la Terre.  Parce que tout le monde se pose, au moins dans le secret de son cœur, les mêmes grandes questions : qui est l’homme, pourquoi la souffrance, le mal, la mort, l’injustice, qu’y a-t-il après cette vie ?                           https://www.vatican.va/content/francesco/fr/speeches/2022/november/documents/20221104-councilelders-bahrain.html  


L’eau versé dans le vin au cours de la messe

11 octobre, 2021

En  versant une goutte d’eau dans le vin , au cours de la messe ,le célébrant dit le prière  suivante  

Comme cette eau se mêle au vin , puissions nous étre unis à la divinité de celui qui a pris notre humanité

 

Ce geste liturgique  fut sans doute introduit après le  concile de Chalcedoine en 451

quand les évêques décrétèrent  que le Christ était une personne en  2 natures

à la fois homme et Dieu

ce qui fut à l’origine des schismes des monophysites (coptes) et des nestoriens  

 

Léon le grand (395-461)

Léon le grand élu ,pape en 440  avait en effet adressé  en 449 à Flavien ,évêque de Constantinople  une lettre connue sous le nom de « Tome à Flavien ».

où il   redéfinit les points de doctrine : le Christ est une seule personne qui réunit deux natures, l’une divine et l’autre humaine, l’une et l’autre parfaites et distinctes.

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Il  est intéressant de constater  

que cette foi en la personne du Christ Dieu et Homme

s’est amplifiée entre la chute de l’empire romain en 410 et l’avénement du christianisme  avec le baptême de Clovis vers l’an 500

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Grégoire le grand (540-604)

Plus tard, Grégoire  le grand pape (540-604)

admirateur de saint Benoit (480- 547)

introduisit  chez les bénédictins le chant « Gregorien »

en l’honneur du Christ à la fois Dieu et Homme

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Rencontre du pape Francois avec les autorités en Irak

16 mars, 2021

Le pape en Irak

Un voyage qu’il a qualifié dans l’avion de « voyage emblématique », un voyage qu’il veut d’encouragement et de solidarité avec une « terre martyre depuis tant d’années ».
« Motif de fierté », « message inspirant pour tous », « dimension historique, religieuse, humaine » :

Rencontre avec les autorités 

 Je salue le président …

Je salue affectueusement les évêques et les prêtres, les religieux et les religieuses et tous les fidèles de l’Eglise catholique.

 Je viens en pèlerin

 pour les encourager dans leur témoignage de foi, d’espérance et de charité dans la société irakienne. Je salue aussi les membres des autres Eglises et Communautés ecclésiales chrétiennes, les musulmans et les représentants des autres traditions religieuses..

 Au cours des dernières décennies, l’Irak a souffert des désastres des guerres, du fléau du terrorisme et des conflits sectaires souvent fondés sur un fondamentalisme qui ne peut accepter la coexistence pacifique de différents groupes ethniques et religieux, d’idées et de cultures diverses. Tout cela a apporté mort, destructions, ruines encore visibles, et pas seulement au niveau matériel : les dommages sont encore plus profonds si l’on pense aux blessures des cœurs de tant de personnes et de communautés qui auront besoin d’années pour guérir.

 Et ici, parmi les nombreuses personnes qui ont souffert, je ne peux pas ne pas rappeler les Yézidis, victimes innocentes de barbaries insensées et inhumaines, persécutés et tués en raison de leur appartenance religieuse dont l’identité même et la survie ont été menacées.

.La coexistence fraternelle a besoin du dialogue patient et sincère, protégé par la justice et le respect du droit. Ce n’est pas un exercice facile..

 ..Après une crise, il ne suffit pas de reconstruire, il faut le faire bien, de manière à ce que tous puissent mener une vie digne. On ne sort pas d’une crise pareils qu’avant : on en sort ou meilleurs, ou pires.

 

..Je viens comme un pénitent

 qui demande pardon au Ciel et aux frères pour de nombreuses destructions et cruautés.

 

Je viens comme pèlerin de paix,

 au nom du Christ, Prince de la paix. Combien nous avons prié, ces années, pour la paix en Irak !

 Saint Jean-Paul II n’a pas épargné les initiatives, et il a surtout offert prières et souffrances pour cela. Et Dieu écoute, écoute toujours! C’est à nous de l’écouter, de marcher dans ses voies.

 Que se taisent les armes! Que la diffusion en soit limitée, ici et partout !

 Que cessent les intérêts partisans, ces intérêts extérieurs qui se désintéressent de la population locale.

Que l’on donne la parole aux bâtisseurs, aux artisans de paix ;

 aux petits, aux pauvres, aux personnes simples qui veulent vivre, travailler, prier en paix !

 ..Assez de violences, d’extrémismes, de factions, d’intolérances ! Qu’on laisse de la place à tous les citoyens qui veulent construire ensemble ce pays dans le dialogue, dans une confrontation franche et sincère, constructive 

 

La Communauté internationale

a, elle aussi, un rôle décisif à jouer dans la promotion de la paix sur cette terre et dans tout le Moyen Orient. Comme nous l’avons vu pendant le long conflit en Syrie toute proche – commencé cela fait dix ans ces jours-ci ! –, les défis interpellent toujours davantage l’ensemble de la famille humaine.

 Ceux-ci requièrent une coopération à l’échelle mondiale dans le but d’affronter également les inégalités économiques et les tensions régionales qui menacent la stabilité de ces terres.

Je remercie les Etats et les Organisations internationales qui œuvrent en Irak

 Et là, je ne peux pas ne pas rappeler les nombreuses agences, dont plusieurs catholiques, qui assistent avec grand dévouement depuis des années les populations civiles. Venir à la rencontre des besoins essentiels de tant de frères et sœurs est un acte de charité et de justice, et contribue à une paix durable.

 

La religion, de par sa nature,

 doit être au service de la paix et de la fraternité. Le nom de Dieu ne peut pas être utilisé pour « justifier des actes d’homicide, d’exil, de terrorisme et d’oppression »  Au contraire, Dieu, qui a créé les êtres humains égaux en dignité et en droit, nous appelle à répandre amour, bienveillance, concorde. En Irak aussi l’Eglise catholique désire être amie de tous et, par le dialogue, collaborer de façon constructive avec les autres religions, à la cause de la paix. La présence très ancienne des chrétiens sur cette terre et leur contribution à la vie du pays constituent un riche héritage qui veut pouvoir se poursuivre au service de tous. Leur participation à la vie publique, en tant que citoyens jouissant pleinement de droits, de liberté et de responsabilité, témoignera qu’un sain pluralisme religieux, ethnique et culturel peut contribuer à la prospérité et à l’harmonie du pays.

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Rencontre du pape avec l’ayatollah Ali Al Siatani

15 mars, 2021

 

Le grand ayatollah Ali Al-Sistani

est la plus haute autorité pour la majorité des 200 millions de chiites du monde,
Son unique rival religieux est le Guide suprême iranien, le grand ayatollah Ali Khamenei.

De nationalité iranienne, Ali Al-Sistani se pose depuis des décennies en garant de l’indépendance de l’Irak
Il vit en Irak à Nadjaf où et dirige une école théologique

Il milite pour la séparation des pouvoirs entre les religieux et les politiques
les Religieux doivent seulement conseiller les politiques et non prendre le pouvoir
contrairement à ce qui est enseigné à Qom en Iran.
Ce qui ne l’empêche pas de prendre position quand il le juge nécessaire

En 2005, il a appelé à tuer les homosexuels « de la pire manière qu’il soit ». Se sont ensuivis des meurtres, condamnés dans le monde entier.
mais en 2011, il abrogeait cette fatwa et en 2012, il a condamné des massacres perpétrés contre des « emos », considérés par leurs agresseurs comme efféminés et donc déviants. Sur son site, l’homosexualité reste, on s’en doute, haram (interdite)

En 2014, alors que l’Etat islamique s’emparait de Mossoul, Sistani a déstabilisé le premier ministre Nouri Al-Maliki, qu’appuyait par l’Iran. Dans une fatwa, il a cette même année appelé les Irakiens à prendre les armes contre l’EI. Des milliers de citoyens chiites se sont mobilisés, organisés en une quarantaine de milices

Il n’approuve évidemment pas Moqtada al-Ṣadr qui a mené une guérilla contre les forces américaines et irakiennes à Nadjaf

En 2019,iL a pesé de tout son poids pour faire tomber le gouvernement qu’ont conspué durant des mois, , de jeunes manifestants, fatigués de voir leur pays s’enfoncer dans la corruption et la gabegie.

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Nadjaf
L’histoire de la ville remonte à l’ère pré-islamique où elle a été parsemée de monastères Chrétiens
puis prise par Ali Ibn Abi Talib qui en fit sa capitale
(Kufa est située à 7km de Nadjaf).

La ville est donc un haut lieu de l’islam Chiite et le centre du pouvoir politique chiite en Irak.
Elle abrite notamment le mausolée c’ali .
Nadjaf est le quatrième lieu saint chiite, derrière La Mecque ,médine ,jerusalem et devnt Kerbal
Son ecole est la plus importante avec celle de Qom.

La rencontre avec le pape
Il s’agit de l’une des rencontres religieuses les plus importantes de l’histoire
Ali Al-Sistani, s’est entretenu avec le pape François, pendant près d’une heure

Par un communiqué, il a remercié le pape de sa venue à Najaf, en réitèrant son « l’attention qu’il porte au fait que les citoyens chrétiens vivent comme tous les Irakiens en paix et en sécurité, forts de tous leurs droits constitutionnels ».

François a, dans un communiqué, « remercié » son hôte pour avoir, ces dernières années, « pris la défense des plus faibles et des persécutés ».
Le pape avait souligné « l’importance de la collaboration et de l’amitié entre les communautés religieuses » pour « le bien de l’Irak, de la région et du monde entier ».

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Le pape François en Irak : Prière des enfants d’Abraham

14 mars, 2021

Dieu Tout-Puissant, notre Créateur qui aime la famille humaine et tout ce que tes mains ont accompli,
nous, fils et filles d’Abraham appartenant au judaïsme, au christianisme et à l’islam, avec les autres croyants et toutes les personnes de bonne volonté,
nous te remercions de nous avoir donné comme père commun dans la foi Abraham, fils éminent de cette noble et bien-aimée terre.

Nous te remercions pour son exemple d’homme de foi qui t’a obéi jusqu’au bout, en laissant sa famille, sa tribu et sa patrie pour aller vers une terre qu’il ne connaissait pas.

Nous te remercions aussi pour l’exemple de courage, de résistance et de force d’âme, de générosité et d’hospitalité que notre père commun dans la foi nous a donné.

Nous te remercions en particulier pour sa foi héroïque, manifestée par sa disponibilité à sacrifier son fils afin d’obéir à ton commandement. Nous savons que c’était une épreuve très difficile dont il est sorti vainqueur parce qu’il t’a fait confiance sans réserve, que tu es miséricordieux et que tu ouvres toujours des possibilités nouvelles pour recommencer.

Nous te remercions parce que, en bénissant notre père Abraham, tu as fait de lui une bénédiction pour tous les peuples.

Nous te demandons, Dieu de notre père Abraham et notre Dieu, de nous accorder une foi forte, active à faire le bien, une foi qui t’ouvre nos cœurs ainsi qu’à tous nos frères et sœurs ; et une espérance irrépressible, capable de voir partout la fidélité de tes promesses.

Fais de chacun de nous un témoin du soin affectueux que tu as pour tous, en particulier pour les réfugiés et les déplacés, les veuves et les orphelins, les pauvres et les malades.
Ouvre nos cœurs au pardon réciproque et fais de nous des instruments de réconciliation, des bâtisseurs d’une société plus juste et plus fraternelle.
Accueille dans ta demeure de paix et de lumière tous les défunts, en particulier les victimes de la violence et des guerres.

Aide les autorités civiles à chercher et à retrouver les personnes qui ont été enlevées, et à protéger de façon particulière les femmes et les enfants.
Aide-nous à prendre soin de la planète, maison commune que, dans ta bonté et générosité, tu nous as donnée à tous.

Soutiens nos mains dans la reconstruction de ce pays, et donne-nous la force nécessaire pour aider ceux qui ont dû laisser leurs maisons et leurs terres à rentrer en sécurité et avec dignité, et à entreprendre une vie nouvelle, sereine et prospère. Amen.

Homélie du pape François dans la Cathédrale de Bagdad

13 mars, 2021

 Vendredi 5 mars 2021

 Nou s sommes réunis dans cette Cathédrale Notre-Dame du Salut, bénis par le sang de nos frères et sœurs qui ont payé le prix extrême de leur fidélité au Seigneur et à son Eglise.

 Puisse le souvenir de leur sacrifice nous inspirer à renouveler notre foi dans la force de la Croix et de son message salvifique de pardon, de réconciliation et de renaissance.

 Le chrétien, en effet, est appelé à témoigner de l’amour du Christ partout et en tout temps. C’est l’Evangile à proclamer et à incarner aussi dans ce bien aimé pays.

Nous savons combien il est facile d’être contaminé par le virus du découragement qui semble parfois se répandre autour de nous. Pourtant, le Seigneur nous a donné un vaccin efficace contre ce mauvais virus : c’est l’espérance.

 

Avec ce vaccin, nous pouvons aller de l’avant avec une énergie toujours nouvelle, pour partager la joie de l’Evangile,.Comme le monde autour de nous a besoin d’entendre ce message !

N’oublions jamais que le Christ est annoncé surtout par le témoignage de vies transformées par la joie de l’Evangile.

 Comme nous le voyons dans l’histoire antique de l’Eglise sur ces terres, une foi vivante en Jésus est « contagieuse », elle peut changer le monde.

 Les difficultés font partie de l’expérience quotidienne des fidèles irakiens.

 

 Au cours des dernières décennies, vous avez dû affronter

 les effets de la guerre et des persécutions,

la fragilité des infrastructures de base

et la lutte continuelle pour la sécurité économique et personnelle,

 

Je vous remercie, frères Evêques et Prêtres, d’être demeurés proches de votre peuple – proches de votre peuple !, – en le soutenant,

Je vous encourage à persévérer dans cet engagement afin de garantir que la communauté catholique en Irak, bien que petite comme une graine de moutarde  continue à enrichir la marche du pays dans son ensemble.

L’amour du Christ nous pousse à la communion universelle et nous appelle à former une communauté de frères et de sœurs qui s’accueillent et prennent soin les uns des autres

 

L’Irak :un tapis

je pense  à l’image familière d’un tapis. Les différentes Eglises présentes en Irak, chacune avec son patrimoine historique, liturgique et spirituel séculaire, sont comme autant de fils colorés qui, entrelacés, forment un unique très beau tapis qui, non seulement atteste notre fraternité, mais renvoie également à sa source.

 Parce que Dieu lui-même est l’artiste qui a conçu ce tapis, qui l’a tissé avec patience et le reprise avec soin, nous voulant tous bien entrelacés entre nous comme ses fils et ses filles.

Que l’exhortation de saint Ignace d’Antioche soit toujours dans notre cœur : « Qu’il n’y ait rien entre vous qui puisse vous séparer, [...] mais qu’il n’y ait qu’une seule prière, un seul esprit, une seule espérance, dans l’amour et dans la joie » (Ad Magnesios, 6-7 : PL 5, 667). Comme ce témoignage d’union fraternelle est important dans un monde souvent fragmenté et déchiré par les divisions !

 Tout effort accompli pour construire des ponts entre communautés et institutions ecclésiales, paroissiales et diocésaines servira de geste prophétique de l’Eglise en Irak et de réponse féconde à la prière de Jésus afin que tous soient un (cf. Jn 17, 21;)

 Les nœuds

Parfois des incompréhensions peuvent surgir :

Ce sont les nœuds qui empêchent le tissage de la fraternité.

 Ce sont les nœuds que nous portons en nous.

D’ailleurs nous sommes tous pécheurs.

Cependant ces nœuds peuvent être défaits par la Grâce, par un amour plus grand ;

ils peuvent être guéries par le pardon et par le dialogue fraternel, en portant patiemment les fardeaux les uns des autres (cf. Gal 6, 2) et en se réconfortant mutuellement dans les moments d’épreuve et de difficulté.

 

Les martyrs et les jeunes

Je voudrais revenir maintenant à nos frères et sœurs morts lors de l’attentat terroriste dans cette cathédrale il y a dix ans et dont la cause de béatification est en cours.

 Je pense en particulier aux jeunes. Partout ils sont  porteurs de promesse et d’espérance, surtout dans ce pays. Ici, en effet, il n’y a pas seulement un inestimable patrimoine archéologique, mais une richesse incalculable pour l’avenir : ce sont les jeunes !

 Ils sont votre trésor et il convient d’en prendre soin, ..

Bien que jeunes, en effet, leur patience a déjà été mise durement à l’épreuve par les conflits de ces années.

 Mais rappelons-nous, avec les anciens ils sont la pointe de diamant du pays, les fruits les plus savoureux de l’arbre  il nous revient, à nous, de les cultiver dans le bien et de les irriguer d’espérance.

 Frères et sœurs  Que votre témoignage, mûri dans les épreuves et renforcé par le sang des martyrs, soit une lumière qui resplendit en Irak et au-delà, pour annoncer la grandeur du Seigneur et faire exulter l’esprit de ce peuple en Dieu notre Sauveur (cf. Lc 1, 46-47).

 

 

 

Le pape François en Irak : Le Dimanche 7 Mars de Mossoul à Erbil

12 mars, 2021

le 7 mars 2021 le pape  François s’est rendu à Mossoul.

l’étape la plus dangereuse de son voyage
.
Là où en 2014, les djihadistes avaient décrété leur « califat »,
le pape a prononcé une « prière pour les victimes de la guerre »,
ces milliers de yézidis, de chrétiens et de musulmans assassinés par les membres de l’EI ou tombés au combat pour les déloger d’Irak.

Mossoul,
Quatorze églises de la province de Ninive (nord), ont été détruites, dont sept remontant aux Ve, VIe et VIIe siècle.
« La diminution tragique des disciples du Christ, ici et dans tout le Moyen-Orient, est un dommage incalculable, non seulement pour les personnes et les communautés intéressées, mais pour la société elle-même qu’ils laissent derrière eux », a lancé le souverain pontife.

Karakosh
L’église Al-Tahira entièrement brûlée par l’EI, a été remise en état, nettoyée et redécorée pour sa venue.
Dans ce pays de 40 millions d’habitants, quasiment tous musulmans, les chrétiens ne sont plus que 400 000 aujourd’hui. Ils étaient 1,5 million avant l’invasion par les Etats-unis en 2003.
Lorsque j’arrivais avec l’hélicoptère, j’ai vu la statue de la Vierge Marie sur cette église de l’Immaculée Conception, et je lui ai confié la renaissance de cette ville.

Erbil
A la fin de la Messe le pape
le pape ,en vrai père, fait des adieux touchants

Beaucoup ici ont versé leur sang sur le même sol ! Mais nos martyrs resplendissent ensemble, étoiles dans le même ciel ! De là-haut ils nous demandent de marcher ensemble, sans hésiter, vers la plénitude de l’unité.

Durant ces jours passés au milieu de vous, j’ai entendu des voix de douleur et d’angoisse, mais j’ai aussi entendu des voix d’espérance et de consolation

Maintenant, se rapproche le moment de repartir pour Rome.
Mais l’Irak restera toujours avec moi, dans mon cœur.
Je vous demande à tous, chers frères et sœurs, de travailler ensemble dans l’unité pour un avenir de paix et de prospérité qui ne laisse personne à la traîne et ne discrimine personne.
Je vous assure de ma prière pour ce pays bien aimé. Je prie de façon particulière pour que les membres des différentes communautés religieuses, avec les hommes et les femmes de bonne volonté, coopèrent afin de nouer des liens de fraternité et de solidarité au service du bien et de la paix.

Salam, salam, salam ! Shukrán ! [Merci] !
Que Dieu vous bénisse tous !
Que Dieu bénisse l’Irak !
Allah ma’akum ! [Que Dieu soit avec vous].

Les rares kilomètres que le pape a parcourus par la route l’ont été à bord de voitures blindées. Pour la majorité des 1 445 km de son parcours entamé vendredi après-midi, le souverain pontife est dans un avion ou un hélicoptère pour survoler plutôt que traverser des zones où se terrent encore des cellules djihadistes clandestines
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Discours du pape François dans l’ Eglise de l’Immaculée Conception à Qaraqosh

11 mars, 2021

Chers frères et sœurs, bonjour !

Je rends grâce au Seigneur pour l’occasion qu’il me donne d’être parmi vous ce matin
En vous regardant, je vois la diversité culturelle et religieuse des habitants de Quaraquosh, et cela montre quelque chose de la beauté que votre région offre pour l’avenir.
Votre présence ici rappelle que la beauté n’est pas unicolore,
mais qu’elle rayonne par la variété et les différences.

En même temps, avec grande tristesse, nous regardons tout autour et nous voyons d’autres signes, des signes du pouvoir destructeur de la violence, de la haine et de la guerre. Que de choses ont été détruites ! Et combien doivent être reconstruites.

Notre rencontre montre que le terrorisme et la mort n’ont jamais le dernier mot. Le dernier mot appartient à Dieu et à son Fils, vainqueur du péché et de la mort.

Même au milieu des dévastations du terrorisme et de la guerre, nous pouvons voir, avec les yeux de la foi, le triomphe de la vie sur la mort….

Très chers, c’est le moment de restaurer non seulement les édifices, mais aussi d’abord les liens qui unissent communautés et familles, jeunes et anciens. Le prophète Joël dit : « Vos fils et vos filles prophétiseront, vos anciens seront instruits par des songes, et vos jeunes gens par des visions » (Jl 3,

Il y a sûrement des moments où la foi peut vaciller,
lorsqu’il semble que Dieu ne voit pas ni n’agit.
Cela a été vrai pour vous aux jours les plus sombres de la guerre,
et cela est vrai aussi en ces jours de crise sanitaire mondiale et de grande insécurité.

En ces instants, rappelez-vous que Jésus est à votre côté.
Ne cessez pas de rêver!
Ne vous rendez pas, ne perdez pas l’espérance!
Du ciel, les saints veillent sur nous :
invoquons-les et ne nous lassons pas de demander leur intercession. Et il y a aussi “les saints de la porte d’à côté” « qui vivent proches de nous et sont un reflet de la présence de Dieu »
Cette terre en a beaucoup, c’est une terre où les saints, hommes et femmes, sont nombreux. Laissez-les vous accompagner vers un avenir meilleur, un avenir d’espérance.

La vierge
Lorsque j’arrivais avec l’hélicoptère, j’ai vu la statue de la Vierge Marie sur cette église de l’Immaculée Conception, et je lui ai confié la renaissance de cette ville.
La Vierge non seulement nous protège d’en haut, mais elle descend vers nous avec une tendresse maternelle. Sa représentation a été ici blessée et bafouée, mais le visage de la Mère de Dieu continue à nous regarder avec tendresse. Car c’est ainsi que font les mères : elles consolent, elles confortent, elle donne vie. Et je voudrais dire merci de tout cœur à toutes les mères et les femmes de ce pays, des femmes courageuses qui continuent à donner vie malgré les exactions et les blessures. Que les femmes soient respectées et protégées ! Que leur soient données attention et opportunités ! Et maintenant prions ensemble notre Mère, invoquant son intercession pour vos nécessités et vos projets. Je vous mets tous sous sa protection. Et je vous demande, s’il vous plait, de ne pas oublier de prier pour moi.

Le pape François en Irak : messe du 3é dimanche de Carême à Erbil

10 mars, 2021

 Le pape François  a terminé son voyage en Irak

à Erbil ou il a célébré la messe du jour ,el 3é dimanche du Carême 

avec les textes du 3é dimanche de carême  

 

 La sagesse de Dieu

Dans la première lecture (1 Co1,24 )

Saint Paul nous a rappelé que « le Christ est puissance de Dieu et sagesse de Dieu »  Jésus a révélé cette puissance et cette sagesse surtout par la miséricorde et le pardon.

 Comme il est facile de tomber dans le piège de penser que nous devons montrer aux autres que nous sommes forts, que nous sommes sages…

En réalité, c’est le contraire, nous avons tous besoin de la puissance et de la sagesse de Dieu révélées par Jésus sur la croix.

 **

Evangile : Les vendeurs  du temple (Jn 2,13-25)

 

Dans l’Evangile que nous venons d’entendre , nous voyons comment Jésus a chassé du Temple de Jérusalem les changeurs et tous ceux qui achetaient et vendaient. Pourquoi Jésus at-t-il fait ce geste si fort, si provoquant ? Il l’a fait parce que le Père l’a envoyé purifier le Temple : non seulement le temple de pierre, mais surtout celui de notre cœur.

 

Purifier le coeur

De même que Jésus n’a pas toléré que la maison de son Père devienne un marché (cf. Jn 2, 16), ainsi il désire que notre cœur ne soit pas un lieu d’agitation, de désordre et de confusion. Le cœur doit être nettoyé, mis en ordre, purifié. De quoi ?

 Des tromperies qui le salissent, des duplicités de l’hypocrisie. Nous en avons tous. Ce sont des maladies qui font du mal au cœur, qui salissent la vie, la rendent double. Nous avons besoin d’être nettoyés de nos sécurités trompeuses qui marchandent la foi en Dieu avec des choses qui passent, avec les convenances du moment.

  Nous avons besoin que soient chassés de notre cœur et de l’Eglise les suggestions néfastes du pouvoir et de l’argent. Pour nettoyer le cœur nous avons besoin de nous salir les mains : de nous sentir responsables et non pas de rester à regarder alors que le frère ou la sœur souffre.

 Mais comment purifier le cœur ? Nous ne sommes pas capables tout seuls, nous avons besoin de Jésus. Il a le pouvoir de vaincre nos maux, de guérir nos maladies, de restaurer le temple de notre cœur

.Pour confirmer cela, en signe de son autorité, Jésus dit : « Détruisez ce sanctuaire, et en trois jours je le relèverai » (v. 19). Jésus-Christ, lui seul, peut purifier des œuvres du mal, lui qui est mort et ressuscité, lui qui est le Seigneur ! Chers frères et sœurs, Dieu ne nous laisse pas mourir dans notre péché.

 Même quand nous lui tournons le dos, il ne nous abandonne jamais à nous-mêmes. Il nous cherche, il nous suit pour nous appeler au repentir et pour nous purifier. « Par ma vie – dit le Seigneur par la bouche d’Ezéchiel – je ne prends pas plaisir à la mort du méchant, mais bien plutôt à ce qu’il se détourne de sa conduite et qu’il vive » (33, 11).

  Le Seigneur veut que nous soyons sauvés et que nous devenions un temple vivant de son amour, dans la fraternité, dans le service, dans la miséricorde.

 Jésus nous purifie non seulement de nos péchés, mais il nous rend participants de sa puissance même et de sa sagesse.

Il nous libère d’une manière de comprendre la foi, la famille, la communauté, qui divise, qui oppose, qui exclut, afin que nous puissions construire une Eglise et une société ouvertes à tous et soucieuse de nos frères et sœurs les plus nécessiteux.

  Et en même temps, il nous fortifie afin que nous sachions résister à la tentation de chercher à se venger, qui fait s’enfoncer dans une spirale de représailles sans fin.

  Avec la puissance de l’Esprit Saint, il nous envoie, non pas faire du prosélytisme, mais comme ses disciples missionnaires, des hommes et des femmes appelés à témoigner que l’Evangile a le pouvoir de changer la vie.

 Le Ressuscité fait de nous des instruments de la paix de Dieu et de sa miséricorde, des artisans patients et courageux d’un nouvel ordre social.

 

« Détruisez ce sanctuaire, et en trois jours je le relèverai » (Jn 2, 19).

 Il parlait du temple de son corps, et donc aussi de son Eglise. Le Seigneur nous promet que, par la puissance de sa Résurrection, il peut nous relever, nous et nos communautés, des ruines causées par l’injustice, par la division, et par la haine.

 C’est la promesse que nous célébrons dans cette Eucharistie. Avec les yeux de la foi, reconnaissons la présence du Seigneur crucifié et ressuscité au milieu de nous, et apprenons à accueillir sa sagesse libératrice, à nous reposer dans ses blessures, et à trouver la guérison et la force de servir son Règne qui vient dans notre monde.

 Par ses blessures nous avons été guéris (cf. 1 P 2, 24), dans ses blessures, chers frères et sœurs, nous trouvons le baume de son amour miséricordieux parce que lui, le Bon Samaritain de l’humanité, désire oindre toute blessure, guérir tout souvenir douloureux et insuffler un avenir de paix et de fraternité sur cette terre.

 L’Eglise en Irak, par la grâce de Dieu, a fait et est en train de faire beaucoup pour proclamer cette merveilleuse sagesse de la croix, répandant la miséricorde et le pardon du Christ, spécialement aux plus nécessiteux.

 Même au milieu de grandes pauvretés et difficultés, nombreux parmi vous ont généreusement offert une aide concrète et une solidarité aux pauvres et aux personnes souffrantes. Ceci est l’une des raisons qui m’ont poussé à venir en pèlerinage parmi vous, à vous remercier et vous confirmer dans la foi et dans le témoignage.

3é Mercredi de carême 2021 : Un Dieu si proche ! (Dt 4, 1.9)

10 mars, 2021

Moïse disait au peuple : « Maintenant, Israël, écoute les décrets et les ordonnances que je vous enseigne pour que vous les mettiez en pratique. Ainsi vous vivrez, vous entrerez, pour en prendre possession, dans le pays que vous donne le Seigneur, le Dieu de vos pères. Voyez, je vous enseigne les décrets et les ordonnances que le Seigneur mon Dieu m’a donnés pour vous, afin que vous les mettiez en pratique dans le pays où vous allez entrer pour en prendre possession. Vous les garderez, vous les mettrez en pratique ; ils seront votre sagesse et votre intelligence aux yeux de tous les peuples. Quand ceux-ci entendront parler de tous ces décrets, ils s’écrieront : “Il n’y a pas un peuple sage et intelligent comme cette grande nation !” Quelle est en effet la grande nation dont les dieux soient aussi proches que le Seigneur notre Dieu est proche de nous chaque fois que nous l’invoquons ? Et quelle est la grande nation dont les décrets et les ordonnances soient aussi justes que toute cette Loi que je vous donne aujourd’hui ? Mais prends garde à toi : garde-toi de jamais oublier ce que tes yeux ont vu ; ne le laisse pas sortir de ton cœur un seul jour. Enseigne-le à tes fils, et aux fils de tes fils. »

 

Carême-2021-3é-mercredi

 

Quelle est la grande dont les dieux soient aussi proches que  notre Dieu…Quelle est la grande nation dont les lois soient aussi justes que cette Loi que je vous donne aujourd’hui ?

 Un Dieu  proche de nous

Un dieu qui nous parle d’amour

un Dieu de paix   

Un  Dieu qui pardonne

Un Père

car nous sommes tous fréres

fratelli tutti

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Le pape François en Irak

 C’est bien l’enseignement que nous donne le pape François, 

tout le long de son voyage en Irak

 

Aux autorités  de Bagdad , le pape parle de Paix   

Je viens comme pèlerin de paix, au nom du Christ, Prince de la paix. Combien nous avons prié, ces années, pour la paix en Irak ! Que se taisent les armes

 

A Ur, là où et nè Abraham ,le pape parle de la foi

Ce lieu béni nous reporte aux origines, à la naissance de nos religions. Ici, où vécut Abraham, notre père, il nous semble revenir à la maison….. Dieu demanda à Abraham de lever les yeux vers le ciel et d’y compter les étoiles (cf Gn 15, 5). Dans ces étoiles, il vit la promesse de sa postérité, il nous vit. Et aujourd’hui, nous, juifs, chrétiens et musulmans, avec nos frères et sœurs d’autres religions, nous honorons notre père Abraham en faisant comme lui : nous regardons le ciel et nous marchons sur la terre

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A Karakosh ,le pape parle du pardon

Là où l’église Al-Tahira  dédiée à Marie Immaculée a été   entièrement brûlée par l’EI,

 Dans ce pays où les chrétiens ne sont plus que 400 000  alors qu’ile étaient 1,5 million avant l’invasion par les Etats-unis en 2003 ,

le pape a parlé  de pardon et d’espérance   

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A Karakosh ,Il a parlé de Marie qui est aussi honoré par les musulmans

Lorsque j’arrivais avec l’hélicoptère, j’ai vu la statue de la Vierge Marie sur cette église de l’Immaculée Conception, et je lui ai confié la renaissance de cette ville.

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Evangile  (Matthieu 5, 17-19)

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Ne pensez pas que je sois venu abolir la Loi ou les Prophètes : je ne suis pas venu abolir, mais accomplir. Amen, je vous le dis : Avant que le ciel et la terre disparaissent, pas un seul iota, pas un seul trait ne disparaîtra de la Loi jusqu’à ce que tout se réalise. Donc, celui qui rejettera un seul de ces plus petits commandements, et qui enseignera aux hommes à faire ainsi, sera déclaré le plus petit dans le royaume des Cieux.

  Mais celui qui les observera et les enseignera, celui-là sera déclaré grand dans le royaume des Cieux. »

 

Quel est  donc la nation qui a un Dieu  aussi  proche de nous

Un Dieu qui nous parle d’amour ,de paix, de pardon  d’espérance

un Dieu qui nous a donné  une mère   Marie ‘la pleine de grâce’ 

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