Archive pour la catégorie 'jesus de Nazareth'

L’évangile de Noël selon saint Luc commenté par Benoit XVI

19 décembre, 2012

La nuit de Noël

 on lit dans l’évangile selon St Luc (2,1)

6 versets sur Auguste et le recensement

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Auguste

Auguste  veut dire « L’adorable »

A la tête d’un empire ,il recense son monde   

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La naissance

Puis  il y a un verset (Luc ,2,7)

Un seul verset sur la naissance de Jésus  

 Elle mit au monde son fils premier né ,l’enveloppa de langes et le coucha dans une crèche » (Luc 2,7)

C’est tout

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Jésus le véritable « Auguste »

le véritable « adorable »

le Dieu sans limite

est limité par des langes

et posé dans une mangeoire    

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Bethléem

Cela se passait à Bethléem

Ce qui veut dire

(Beth= la maison. Lehem = le pain

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Ainsi Jésus né dans « la maison du pain »

Offrira son propre corps à manger  

« Ceci est mon corps prenez et mangez « 

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La mangeoire

Dans le 3é tome sur « Jésus de Nazareth » intitulé

l’enfance de Jésus

Benoît XVI

cite  saint Augustin à propos de cette mangeoire

et la compare à l’arche d’alliance  

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La mangeoire renvoie aux animaux pour lesquels elle est le lieu de la nourriture

Ici on ne parle pas d’animaux

 mais la méditation aiguisée par la foi a bien vite comblée cette lacune

en renvoyant à Is 1,3

 «  le bœuf connaît son possesseur et l’âne la mangeoire  de son maître.. ».

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Par ces 2 êtres vivants on entend évidemment les 2 chérubins qui selon l’exode( 25,18)

se trouvent sur le couvercle de l’arche d’alliance

 signe de la présence de Dieu

Ainsi la mangeoire deviendrait l’arche d’alliance  (p101)

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En commentant « l’annonciation faite à Marie »

Benoit XVI avait aussi comparé Marie à l’arche d’alliance

qui est le signe de la présence de Dieu

Clsiquez ICI

 

Benoit XVI : Saint Joseph est à la fois juste et miséricordieux

18 décembre, 2012

Dans le 3é tome sur « Jésus de Nazareth » intitulé

l’enfance de Jésus

Benoit XVI

écrit un très beau texte sur Joseph 

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Après tout !

Ratzinger s’appelait joseph

il a du souvent méditer sur son saint patron 

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Pourtant on sait  si peu sur Joseph

il était discret 

silencieux

On connaît seulement sa réaction

au moment de la conception de Jésus

dans l’évangile de Mtt. ( Mtt.1,19)

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Dans ce peu

on apprend beaucoup

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Joseph est un juste

Un juste est un homme
qui vit dans un contact profond avec la parole de Dieu  

et qui «trouve sa joie
dans la loi du Seigneur »( Ps.1,2)

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Le prophète Jérémie emploie plutôt
l’expression de Béni   

Le « Béni » est celui qui se confie dans le seigneur et dont
le Seigneur est la foi
(Jr.17,7)

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Joseph est un homme  miséricordieux  

Joseph est très attaché à la loi

c’est un juste 

mais en même temps

 il est bon

D’où son débat intérieur

Comment concilier la justice et la miséricorde ?

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Il s’agit  pour lui d’interpréter  la loi d’une façon juste

Il le fait avec amour.

Il ne veut pas exposer Marie publiquement à l’ignominie

…Il l’aime ,même au moment de sa grande déception

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Un homme qui fait confiance

Voici qu’un ange lui apparaît en songe

Comment discerner la vérité ?

Pauvre Joseph !

De quoi être vraiment désemparé

le message qui lui est transmis est bouleversant

 et réclame un foi exceptionnellement courageuse

…Ne crains pas Joseph !

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Joseph Ratzinger a t il pris  cette parole pour lui 

surtout depuis qu’il est devenu pape ?

 

La Généalogie de Jésus expliquée par Benoit XVI dans son livre « l’enfance de Jésus »

18 décembre, 2012

Dans le 3é tome sur « Jésus de Nazareth » intitulé

l’enfance de Jésus

Benoît XVI

explique les généalogies de Jésus selon Matthieu et selon Luc (p 7à 24)

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Selon Saint Matthieu

Matthieu commence par Abraham et David  pour aboutir à Jésus

Abraham est le père de la foi  

à qui il a été promis

« Par lui, seront bénis toutes les nations de la terre  (Gn.18,18)

Et le pape insiste :

Ainsi  à travers Abraham doit venir une bénédiction pour tous

David ,quant à lui, il  lui a été promis

« Ton trône sera affermi à jamais » (2S 7,16)

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Une fois de plus, Matthieu, en tant que juif, s’en réfère  aux Ecritures

« Conformément aux écritures »

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Selon Saint Luc

Luc commence par Jésus pour remonter à Dieu

Le pape constate

Luc ne monte pas comme  Matthieu ,à partir des début -,de la racine-

 jusqu’au présent -,le sommet de l’arbre –

,mais inversement descend de la cime- Jésus -

 vers les racines(p20)

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Luc en plus cite 4 femmes dont il n’est nullement question chez Matthieu  

Or toutes ces femmes étaient des non juives ,comme Luc   

Et le pape remarque 

 par leur entremises, les païens entrent  dans le généalogie de jésus(p 17)

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 Benoit XVI  cite  mais ne commente guère

2 phrases de chez saint Luc

qui peuvent poser des  problèmes

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  « Il était  croyait-on fils de Joseph »(Luc
4,23)

Cela voudrait il dire qu’à l’époque de saint Luc

vers les années 70

certains étaient toujours persuadés

 que Joseph était le père de Jésus ?

Le pape se contente de dire 

Juridiquement il était le fils de Joseph (p 20)

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Luc termine sa généalogie en disant

« il était …fils d’Adam, fils de Dieu »

Cela ne voudrait il pas dire que

nous sommes tous « fils de Dieu » ?

Le pape conclut,quant à lui 

C’est Dieu qui est à l’origine de l être humain (P20)

Benoit XVI le sermon sur la montagne et le renversement des valeurs

24 juillet, 2012

Dans son livre « Jésus de Nazareth 

Benoit XVI

constate que le sermon sur la montagne

commence comme un défi

pour ne pas dire une provocation

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« Heureux les pauvres

Heureux ceux qui pleurent

Heureux ceux qui ont faim … »

Est ce possible ?

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C’est n’importe quoi !

C’est le bouleversement total

Tout part à la renverse !

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Comme disent les gnostiques  et les alchimistes

« Ce qui est en haut est en bas

tout ce qui est en bas est en haut »

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Derrida

invite à déconstruire

à penser autrement

à Dé-Penser 

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Etonnant !

Qui l’eut cru ?

Benoit XVI serait il du même avis ?

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Dans son « Jésus de Nazareth p 93

Benoit XVI écrit en commentant le sermon sur la montagne 

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: Les critères du monde se voient inversés dès que l’on considère la réalité dans la juste perspective, à savoir du point de vue de l’échelle de valeur de Dieu, qui est différente de celle du monde.

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 Ceux qui, selon les critères du monde, sont considérés comme pauvres et perdus sont en vérité bienheureux et bénis, et, malgré toutes leurs souffrances, ils sont en droit d’être dans la joie et l’allégresse.

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 Les Béatitudes sont des promesses dans lesquelles resplendit la nouvelle image du monde et de l’homme qu’inauguré Jésus, le « renversement des valeurs ».

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 Ce sont des promesses eschatologiques ; mais cette expression ne doit pas être entendue au sens où la joie qu’elles annoncent serait renvoyée dans un avenir infiniment lointain ou exclusivement dans l’au-delà.

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 Si l’homme commence à voir et à vivre à partir de Dieu, s’il marche en compagnie de Jésus, alors il vit selon de nouveaux critères, et quelque chose de l’eschaton, de ce qui doit venir, est déjà présent maintenant.

 Par Jésus, la joie vient dans les tribulations

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….La signification des béatitudes ne peut être exposée de façon purement théorique, elle se manifeste dans la vie, la souffrance et la joie mystérieuse du disciple qui a tout sacrifié pour suivre le Seigneur.

Le disciple est lié au mystère du Christ, sa vie est immergée dans la communion avec le Christ : «Je vis, mais ce n’est plus moi, c’est le Christ qui vit en moi » (Ga 2, 20).

 Les Béatitudes sont la transposition de la croix et de la résurrection dans l’existence des disciples. Mais leur valeur pour le disciple procède du fait qu’elles ont tout d’abord trouvé l’archétype de leur réalisation dans le Christ lui-même (p 95)

 

en parlant de la Béatitude de la justice le pape  ajoute p 112

Ceux qui ne se plient pas au diktat des opinions et des habitudes dominantes reçoivent une promesse 

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Dieu  exige le réveil intérieur à son exhortation silencieuse, qui est présente en nous, afin de nous arracher aux simples habitudes, nous conduisant sur le chemin de la vérité.

 

Benoit XVI ! Le Notre Pére

24 juillet, 2012

Dans son livre « Jésus de Nazareth »

Benoît XVI (P 161…164)

commente le « Notre Père »  

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Le père

la paternité de Dieu comporte deux dimensions.

Tout d’abord, Dieu est notre Père en tant qu’il est notre Créateur. Parce qu’il nous a créés, nous lui appartenons. L’être en tant que tel vient de lui, il est donc bon et il est participation de Dieu. Cela vaut tout particulièrement pour l’homme. Le verset 15 du Psaume 33 [32] dit, dans sa traduction latine : « lui qui leur a modelé un même cœur est attentif à toutes leurs œuvres ».

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Nous en arrivons à la deuxième dimension de la paternité de Dieu.

 De façon singulière, le Christ est « image de Dieu » (2 Co 4, 4 ; Col 1, 15).

 À partir de là, les Pères de l’Eglise ont dit que Dieu, en créant l’homme « à son image », a d’emblée regardé vers Jésus et créé l’homme à l’image du « nouvel Adam », de l’Homme qui est le modèle de l’humanité.

Mais surtout, Jésus est au sens propre « le Fils » - de la même substance que le Père. Il veut nous faire entrer tous dans son « être homme » et, par là, dans son « être fils », dans la pleine appartenance à Dieu.

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NOTRE pére

P 164

Nous devons réfléchir sur le mot « notre ». Seul Jésus pouvait dire de plein droit « mon Père », car lui seul est vraiment le Fils unique de Dieu, de la même substance que le Père. Nous tous, par contre, devons dire « notre Père ». Seul le « nous » des disciples nous permet de nommer Dieu Père, car c’est uniquement à travers la communion avec Jésus Christ que nous devenons vraiment « fils de Dieu ». Ainsi, ce mot « notre » nous interpelle : il exige que nous sortions de la clôture de notre « je ». Il exige que nous entrions dans la communauté des autres fils de Dieu. Il exige que nous nous départions de tout ce qui nous est propre et qui nous sépare des autres. Il exige de nous que nous acceptions autrui, les autres, et que nous leur ouvrions notre oreille et notre cœur. Avec le mot « notre », nous proclamons notre adhésion à l’Église vivante, dans laquelle le Seigneur voulait réunir sa nouvelle famille. Ainsi, le Notre Père est à la fois une prière très personnelle et pleinement ecclésiale. En disant le Notre Père, nous prions chacun de tout notre cœur, mais nous prions en même temps en communion avec la famille de Dieu, avec les vivants et les morts, avec les hommes de toutes conditions, de toutes les cultures et de toutes les races. Le Notre Père fait de nous une famille, au-delà de toutes les frontières

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Que ton règne vienne

P170

Quand nous demandons la venue de « ton Règne » , le Seigneur veut nous conduire exactement vers cette façon de prier et d’établir les priorités de notre agir. Il faut d’abord et essentiellementun cœur docile, afin que Dieu règne, et non pas nous. Le Règne de Dieu,, vient à travers un cœur docile. Tel est son chemin

. La demande du cœur docile est devenue la demande en vue de la communion avec Jésus Christ, la demande de pouvoir devenir toujours plus « un » avec lui (cf. Ga 3, 28).

 C’est la demande de le suivre véritablement, qui devient communion et qui nous réunit en un seul corps avec lui.

lorsque le cœur n’est plus nourri par la force vitale du Christ, ce règne se termine ; lorsque le cœur est touché par elle et transformé par elle,

 Demander le Règne de Dieu signifie dire à Jésus : fais-nous être à toi, Seigneur.

 Pénètre en nous, vis en nous. Réunis dans ton corps l’humanité dispersée, pour que tout en toi soit soumis à Dieu et que tu puisses remettre l’univers au Père, « et ainsi, Dieu sera tout en tous» (1 Co 15, 26-28).

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Que ta volonté soit faite

Voir un commentaire sur le »Notre père » dit par jésus

au cours de sa passion

Cliquez ICI

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Donne nous « notre » pain

174

Nous prions ici encore dans la communion des disciples, dans la communion des fils de Dieu, et nul ne doit penser seulement à soi-même. Il s’ensuit un nouvel élément : nous prions pour notre pain, donc nous demandons aussi le pain pour les autres. Celui qui a du pain en abondance est appelé à partager. 

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De ce jour

Celui qui prie pour le pain de ce jour est pauvre.

 La prière présuppose la pauvreté des disciples.

Elle présuppose, des personnes qui, à cause de leur foi, ont renoncé au monde, à ses richesses et à sa gloire, et qui ne demandent désormais que le nécessaire pour vivre

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Le logos

 Jésus n’admet pas qu’on puisse s’arrêter là ni réduire les besoins de l’homme au pain, aux besoins biologiques et matériels. « Ce n’est pas seulement de pain que l’homme doit vivre, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu » (Mt 4, 4 ; cf. Dt 8, 3).

Le pain miraculeusement multiplié rappelle, en amont, le miracle de la manne dans le désert. 

Il nous dit que la véritable nourriture de l’homme est le Logos,

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Pardonne nous comme nous pardonnons

Qu’est véritablement le Pardon ? Qu’advient-il dans le Pardon ? La faute est une réalité, une réalité objective ; elle a causé une destruction qui doit être surmontée. C’est pourquoi le Pardon doit être plus qu’une volonté d’ignorer ou d’oublier. La faute doit être assumée, réparée et ainsi surmontée.

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 Le Pardon a un coût, et d’abord pour celui qui pardonne.

 Le mal qui lui a été fait, il doit le surmonter intérieurement, le brûler au-dedans de lui et ainsi se renouveler, de sorte qu’il fasse entrer l’autre, le coupable, dans ce processus de transformation et de purification intérieures, que tous deux se renouvellent en souffrant le mal jusqu’au fond et en le surmontant

. C’est là que nous butons sur le mystère de la croix du Christ.

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 Mais tout d’abord,nous butons sur les limites de notre force à guérir et à surmonter le mal.

 Nous butons sur la supériorité du mal, que nous ne pouvons vaincre avec nos seules forces

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nous nous contenterons d’une remarque du Cardinal John Henry Newman disant un jour que Dieu, avec un seul mot, avait pu créer tout l’univers à partir de rien, mais que pour la faute et la souffrance des hommes, il ne pouvait les surmonter qu’en s’impliquant lui-même, en connaissant lui-même la souffrance en son propre Fils, qui a porté ce fardeau et l’a surmonté en se donnant lui-même.

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 Vaincre la faute exige la mobilisation de notre cœur, plus encore, la mobilisation de toute notre existence. Et même cette mobilisation reste insuffisante, elle ne peut agir que dans la communion avec celui qui a porté notre fardeau à tous

Pour un autre commentaire du « Notre père »   Cliquez ICI

Benoît XVI : Qui est l’auteur de l’évangile de Jean ?

23 juillet, 2012

Qui est donc l’auteur de l’évangile de saint Jean ?

Dans son livre « Jésus de Nazareth » (Page  248…253)

Benoît XVI expose les  2 théories

 les plus souvent  citées

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1)  l’auteur de l’évangile de Jean serait un prêtre

Un homme proche du milieu sacerdotale

car Jean connaissait les prêtres 

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On peut en trouver la confirmation dans une petite remarque qu’on lit chez Jean ( Jn 18,15)

. On y raconte comment Jésus, après son arrestation, est conduit devant le grand prêtre

 et comment, entre-temps, Simon-Pierre « et un autre disciple » avaient suivi Jésus

 afin de savoir ce qui allait se passer

. De « l’autre disciple », il est dit : « Comme ce disciple était connu du grand prêtre, il entra avec Jésus dans la cour de la maison du grand prêtre. »

Ses relations dans la maison du grand prêtre étaient telles qu’il pouvait y faire aussi entrer Pierre, créant ainsi, il est vrai, la situation qui devait conduire ce dernier au reniement.

 Le cercle des disciples allait donc même jusqu’à inclure des membres de l’aristocratie sacerdotale, dont la langue était dans une large mesure celle de l’Évangile.

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2) Jean est il le fils de Zébédée ?

 Il est vrai qu’à l’époque moderne, on a mis de plus en plus en doute cette identification.

Est-il possible que lui, le pêcheur du lac de Génésareth, ait pu rédiger ce sublime Évangile qui, par ses visions, plonge au plus profond du mystère de Dieu ?

 Lui, ce pêcheur de Galilée, a-t-il pu être lié à l’aristocratie sacerdotale de Jérusalem, à sa langue et à sa façon de penser, comme le fut, en effet, l’évangéliste ? A-t-il pu être apparenté à la famille du grand prêtre, comme le suggère le texte (cf. Jn 18, 15) ?

Pourquoi pas ?

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 Il ressort de l’Évangile que Zébédée n’était pas un simple pêcheur, mais qu’il faisait travailler plusieurs journaliers. C’est pourquoi ses fils avaient la possibilité de s’en aller.

 « Zébédée peut tout à fait avoir été prêtre, tout en ayant son domaine en Galilée, où la pêche dans le lac l’aide à gagner sa subsistance. Il avait sans doute seulement un pied-à-terre à côté ou dans le quartier de Jérusalem habité par les esséniens.

 Ce repas justement, pendant lequel un des disciples était penché sur la poitrine de Jésus, se produisit dans un lieu qui se trouvait, selon toute vraisemblance, dans un quartier de la ville habité par des esséniens » — dans le « pied-à-terre » du prêtre Zébédée, qui laissa « la pièce supérieure à Jésus et aux Douze »

Une autre remarque nous intéresse : selon la coutume juive, le maître de maison ou comme ici, en son absence, son fils aîné, « était assis à la droite de l’invité, la tête penchée

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Cette théorie est exposée dans le livre de Christian Petitfils

qui a été publié recemment 

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3) Existe il un autre prêtre Jean ,

Beaucoup d’exégètes parlent d’une école Johannique

qui serait dirigée par un « prêtre Jean » très proche de l’apôtre

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il existait, à Éphèse, une sorte d’école johannique qui se réclamait du disciple bien-aimé de Jésus, mais où cependant un certain « prêtre Jean » était l’autorité déterminante. Ce « prêtre » Jean apparaît dans la deuxième (1, 1) et la troisième Lettre (1, 1) de saint Jean comme expéditeur et auteur de la Lettre, mais simplement sous le titre « le prêtre » (l’Ancien), sans indiquer le nom de Jean.

 Manifestement, il n’est pas identique à l’apôtre, et ainsi nous rencontrons ici, expressément dans le texte canonique, la figure mystérieuse du prêtre. Il a dû être très proche de l’apôtre et il a peut-être même connu Jésus lui-même. Après la mort de l’apôtre, il passait tout à fait pour le porteur de son héritage. Dans la mémoire, les deux figures ont fini par se confondre.

 En tout cas, nous pouvons attribuer au « prêtre Jean » une fonction essentielle dans la rédaction définitive de l’Évangile, lors de laquelle il se savait toujours le dépositaire fidèle de la tradition transmise par le fils de Zébédée.

 

Benoit XVI :Les fêtes liturgiques dans l’évangile de Jean

23 juillet, 2012

Dans son livre « Jésus de Nazareth »

Benoît XVI (p 337…345)

insiste sur l’importance de fêtes liturgiques

dans l’évangile de saint Jean

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L’évangile de jean  est rythmé par le calendrier des fêtes d’Israël.
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Tout au début de l’activité de Jésus, il y a la « Pâque des Juifs », qui conduit au thème du vrai Temple et par conséquent à celui de la croix et de la résurrection (cf. Jn 2, 13-25).

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 La guérison du paralytique, qui est le motif du premier grand discours public de Jésus à Jérusalem, est encore liée à une « fête des Juifs » (Jn 5, 1), vraisemblablement la « fête des Semaines », c’est-à-dire la Pentecôte.

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 La multiplication des pains et le discours explicatif sur le pain, qui est le grand discours eucharistique de l’Évangile de Jean, sont tous les deux liés à la Pâque juive (cf. Jn 6, 4)

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. L’autre grand discours de Jésus avec la promesse « des fleuves d’eau vive » est situé dans le contexte de la fête des Tentes (cf. 7, 37-39).

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Finalement, nous rencontrons Jésus de nouveau à Jérusalem, en hiver, lors de la fête de la Dédicace (Hanoukka) (cf.Jn 10, 22).

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Le chemin de Jésus s’accomplit dans sa dernière Pâque (cf.Jn 12, 1), dans laquelle il versera lui-même son sang sur la croix en tant que véritable agneau pascal.

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 Mais nous verrons que la prière sacerdotale de Jésus, qui contient une subtile théologie eucharistique comme théologie de son sacrifice sur la croix, se développe tout entière à partir du contenu théologique

de la fête du Pardon,(kippour) de sorte que cette fête, fondamentale pour Israël, entre de façon déterminante dans la formation de la parole et de l’œuvre de Jésus.

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Nous verrons d’ailleurs que  la Transfiguration de Jésus qui figure  dans les Évangiles synoptiques, se situe dans le cadre de la fête du Pardon et de celle des Tentes, renvoyant ainsi au même arrière-fond théologique. C’est seulement si nous ne perdons pas de vue cet enracinement liturgique des discours de Jésus, voire de toute la structure de l’Évangile de Jean, que nous pourrons comprendre sa vitalité et sa profondeur

Benoit XVI :La transfiguration :Ecoutez le !

23 juillet, 2012

Dans son livre « Jésus de Nazareth »

Benoît XVI (p 337…345)

commente 

en citant des exégètes de renom

le récit de la transfiguration

qui a lieu sur la montagne

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La montagne

la montagne comme lieu d’élévation, non seulement d’ascension extérieure, mais aussi d’élévation intérieure.

La montagne comme libération du fardeau de la vie quotidienne,

 comme respiration de l’air pur de la création,

la montagne du haut de laquelle on embrasse l’étendue de la création et sa beauté,

 la montagne qui me donne une élévation intérieure et qui me fait pressentir le Créateur.

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 À partir de l’histoire, s’ajoutent à tout cela l’expérience du Dieu qui parle et l’expérience de la passion, avec son apogée dans le sacrifice d’Isaac, dans le sacrifice de l’agneau, préfiguration de l’Agneau définitif sacrifié sur la montagne du Golgotha.

 Sur la montagne, Moïse et Élie avaient pu recevoir la révélation de Dieu ;

et ils s’entretiennent maintenant avec celui qui est la Révélation de Dieu en personne.

P337

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Le vêtement blanc, la lumière

Jésus  fut transfiguré devant eux »,

: « Pendant qu’il priait, son visage apparut tout autre, ses vêtements devinrent d’une blancheur éclatante » (Lc 9, 29).

 La Transfiguration est un événement de prière.

 Ce qui devient visible, c’est ce qui se passe quand Jésus parle avec le Père,

 l’intime unité de son être avec Dieu, qui devient pure lumière.

Dans son union avec le Père, Jésus est lui-même lumière de lumière.

… l’être de Jésus dans la lumière de Dieu, son propre être-lumière en tant que Fils.p338

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Et Benoît d’ajouter en parlant du vêtement blanc

. Par le Baptême, nous avons été revêtus de lumière avec Jésus

 et nous sommes devenus nous-mêmes lumière

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Le dialogue entre Moise, Elie et Jésus

À ce point, il nous faut anticiper l’entretien que les trois disciples ont eu avec Jésus en descendant de la « haute montagne ».

 Jésus parle avec eux de sa future résurrection d’entre les morts, ce qui implique évidemment le préalable de la crucifixion.

 Les disciples, eux, l’interrogent sur le retour d’Élie annoncé par les scribes.

 Sur quoi Jésus leur dit : « Certes, Élie viendra d’abord pour remettre tout en place. Mais alors, pourquoi l’Écriture dit-elle, au sujet du Fils de l’homme, qu’il souffrira beaucoup et sera méprisé ? Eh bien ! je vous le déclare : Élie est déjà venu, et ils lui ont fait tout ce qu’ils ont voulu, comme l’Écriture le dit à son sujet » (Mc 9, 12-13). Ainsi Jésus confirme, d’un côté, l’attente du retour d’Élie, mais il complète et corrige, de l’autre, l’idée qu’on s’en fait. Sans le dire expressément, il identifie l’Élie qui revient à Jean le Baptiste : c’est dans l’activité du Baptiste que s’est produit le retour d’Élie.

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La fête des tentes

La fête des tentes célébrée chaque année

était la fête de la loi

donnée par Moise

Mais Jésus n’est il pas le nouveau Moise ?

 Cliquez ICI

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P 343 une signification eschatologique très précise était attachée au rite le plus caractéristique de la fête des tabernacles, telle qu’elle était célébrée au temps du judaïsme. »

« La manifestation de la gloire de Jésus apparaît à Pierre comme le signe que les temps messianiques sont arrivés. Or l’un des caractères des temps messianiques était l’habitation des justes dans les cabanes qui figuraient les huttes de la fête des Tabernacles ». L’expérience de la Transfiguration vécue par Pierre pendant la fête des Tentes lui a permis de comprendre dans son extase que « les réalités préfigurées par les rites de la fête étaient accomplies.. 

Ainsi la scène de la Transfiguration marque que les temps messianiques sont arrivés ». C’est seulement en descendant de la montagne que Pierre devra s’ouvrir à une nouvelle évidence : l’époque messianique est tout d’abord l’époque de la croix, et la Transfiguration – devenir lumière en vertu du Seigneur et avec lui – implique que notre être soit transformé par la lumière de la Passion

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Le nouveau Moise  Ecoutez le !

« Survint une nuée qui les couvrit de son ombre, et de la nuée une voix se fit entendre : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé. Écoutez-le » » 

. La nuée sacrée, la shekhinah, est le signe de la présence de Dieu lui-même. La nuée au-dessus de la tente de la Révélation indiquait la présence de Dieu.

*Voici que se reproduit la scène du baptême de Jésus, dans laquelle, depuis la nuée, le Père lui-même avait proclamé Jésus Fils : « C’est toi mon Fils bien-aimé ; en toi j’ai mis tout mon amour » .

Cette proclamation solennelle de Jésus comme Fils est immédiatement suivie de l’injonction :

« Écoutez-le. »

Ici, la relation avec la montée de Moïse sur le Sinaï apparaît de nouveau clairement, relation dont nous avons dit au début qu’elle constituait l’arrière-plan de l’histoire de la Transfiguration.

  Sur la montagne, Moïse a reçu la Torah, la parole d’enseignement de Dieu. À présent, explique Benoît XVI, il nous est dit de Jésus :

« Écoutez-le. » 

 « Jésus est devenu Parole de la Révélation divine elle-même. Il était difficile aux évangélistes de le dire plus clairement, plus énergiquement : 

Jésus est la Torah elle-même. »

C’est aussi la fin de l’apparition dont cette parole résume le sens profond. Les disciples doivent redescendre avec Jésus et s’imprégner sans cesse de cette parole :

« Écoutez-le.

Conclusion

Sur la montagne, les trois disciples voient Jésus illuminé par la gloire du Royaume de Dieu.

 Sur la montagne, la nuée sacrée de Dieu les couvre de son ombre.

Sur la montagne, dans l’entretien de Jésus transfiguré avec la Loi et les Prophètes, ils comprennent que l’heure de la vraie fête des Tentes est venue.

Sur la montagne, ils apprennent que Jésus est lui-même P 345

la Torah vivante, la Parole complète de Dieu.

 

Benoît XVI :L’image de l’eau dans les évangiles

22 juillet, 2012

Dans son livre « Jésus de Nazareth 

Benoît XVI

s’intéresse aux  grandes images de l’évangile de saint Jean

l’eau ,la vigne ,le pain ,le berger

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L’eau

le symbolisme de l’eau traverse l’Évangile de bout en bout.

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Nicodème

 Nous le rencontrons d’abord dans l’entretien avec Nicodème au troisième chapitre. Pour pouvoir entrer dans le royaume de Dieu, l’homme doit devenir autre, il doit naître de nouveau d’eau et d’Esprit (cf. Jn 3, 5). 

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La samaritaine

 Le Seigneur promet à la Samaritaine l’eau qui deviendra une source, une source jaillissant en vie éternelle (cf. Jn 4, 14) 

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La piscine de Bethesda

C’est l’histoire de l’homme, infirme depuis trente-huit ans, qui attend la guérison de la descente dans la piscine de Béthesda, mais qui ne trouve personne pour l’aider à y entrer. Jésus le guérit par son pouvoir

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La piscine de Siloé

Jésus guérit un aveugle de naissance. Le processus de guérison implique que l’aveugle, sur ordre de Jésus, doit se laver dans la piscine de Siloé. Ainsi, il recouvre la vue

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Le lavement des pieds

 Jésus se lève de table, dépose son vêtement et prend un linge dont il se ceint. Il verse ensuite de l’eau dans un bassin et commence à laver les pieds des disciples (cf. 13, 4-5).

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L’eau et le sang

 Jésus mort, ses jambes ne furent pas brisées, mais un des soldats « avec sa lance lui perça le côté ; et aussitôt, il en sortit du sang et de l’eau » (Jn 19, 34). 

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2) L’eau  Parole de  Dieu source de vie 

Jésus l’explique lors de la fête des tentes

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C‘était le jour solennel où se terminait la fête.

«Jésus, debout, s’écria :

  »Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi et qu’il boive, celui qui croit en moi !

 Comme dit l’Écriture : Des fleuves d’eau vive jailliront de son cœur » (Jn 7, 37-38). 

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Or la fête des tentes était la fête de l’eau et de la loi de Moise

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L’eau:c’est Le Verbe de Dieu

Cet eau donne la vie

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Le rituel de la fête des tentes commémorait un épisode de l’histoire du salut, c’est-à-dire l’eau que Dieu a fait jaillir du rocher pour les Hébreux, pendant la marche dans le désert, malgré leurs doutes et leurs peurs  

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L ‘eau jaillissant du rocher était devenue progressivement un thème de l’espérance messianique

…Par la parole que Jésus prononce durant le rite de l’eau, il répond à cette espérance. 

Il est le nouveau Moïse. Il est lui-même le rocher qui dispense la vie

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. Croire en Jésus, voilà la façon de boire l’eau vive, de boire la vie

 

Benoit XVI : Qui donc est Jésus ?

22 juillet, 2012

A la fin de son livre

« Jésus de Nazareth 

Benoit XVI pose la grande question

qui ne cesse de faire débat

surtout depuis Arius

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Mais qui donc est Jésus  ?

Jésus est le fils de l’homme

En gros, l’expression « Fils de l’homme » signifie d’abord simplement « homme » dans l’usage linguistique hébreu et araméen

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Cette expression

est utilisée dans l’évangile

quand il est question de la passion

« Voici que le fils de l’homme va être livré aux grands pretres ;Il le condamneront à mort …(Mc 10,33)

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Quand il est question du retour de Jésus à la fin des temps

« Comme l’éclair qui jaillit illumine l’horizon d’un bout à l’autre, ainsi le Fils de l’homme, quand son jour sera là. Mais auparavant, il faut qu’il souffre beaucoup et qu’il soit rejeté par cette génération

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Jésus est le fils

L’expression «  fils de Dieu » est fréquemment employé dans les textes anciens

qu’il s’agisse des pharaons ou des rois d’Israel

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Par contre ,l’expression « Le fils »

est aussi utilisé pour Jésus 

**I

Il est le fils

car il fait la volonté du père

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 Seul le « Fils » connaît réellement le Père, et connaître réellement le Père, c’est toujours participer à la connaissance du Fils, c’est la révélation qu’il nous donne 

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 La volonté du Fils n’est pas arbitraire.

c’est la communion de connaissance entre le Père et le Fils

C’est leur unité de vouloir qui se manifeste dans le contexte des versets de Mtt11, 25 – 27).
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La volonté du Fils ne fait qu’un avec la volonté du Père. Il s’agit d’ailleurs là d’un thème récurrent dans les Évangiles. L’Évangile de Jean, souligne avec une insistance particulière que Jésus adhère sans réserve à la volonté du Père.

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 Dans une unité de volonté, qui devient unité de connaissance.p 369

Benoit XVI serait il semi arien ?

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Jésus est le « Je suis »

Plusieurs  fois Jésus dit

« Je suis »

Or dans la bible « Je suis » est la signification du nom Yahwé

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p 377  le « JE SUIS » du Buisson ardent avait trouvé une signification nouvelle :

ce Dieu est, tout simplement.

Étant celui qui est il se présente justement dans son unicité dans la formule « Je suis ».

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Toute la discussion dans laquelle s’insère ce verset tourne justement autour de l’unité du Père et du Fils. Pour bien comprendre, nous devons avant tout nous souvenir de ce que nous avons observé à propos du titre « le Fils », de son ancrage dans le dialogue entre le Père et le Fils. Nous avions vu que Jésus est entièrement « relationnel », qu’il n’est, dans tout son être, que relation au Père.

 C’est à partir de cette nature relationnelle qu’il faut comprendre la formulation du Buisson ardent et d’Isaïe. Le « Je suis » se situe totalement dans la nature relationnelle entre le Père et le Fils

 

Mais qui donc est Jésus ?

Benoit XVI écrit 

P370

Ce ne sont pas les scribes, ceux qui font profession de s’occuper de Dieu,

 ce ne sont pas ceux-là qui le connaissent,

car ils sont empêtrés dans le maquis des détails de leurs connaissances.

Regarder simplement le tout, regarder la réalité de Dieu lui-même telle qu’elle se révèle,

cela leur est interdit par toute leur science qui leur obstrue la vue –

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L’important n’est il pas le message de Jésus

sa parole ,son verbe 

si bien expliquée par Benoit XVI

dans son «  Jésus de Nazareth » ?