Benoît XVI :Je crois en Dieu, Créateur du ciel et de la terre, le Créateur de l’être humain
11 février, 2013Benoît XVI
a l’intention
en cette année de la foi
d’expliquer
le credo
au cours des audiences du Mercredi
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Ainsi le 6 février 2013
Il commente la phrase
Je crois en Dieu créateur du ciel et de la terre
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Le dessein de Dieu
A l’époque de la science et de la technique,
cela a-t-il encore un sens de parler de création ?
Comment devons-nous comprendre les récits de laGenèse ? La Bible ne se veut pas un livre de sciences naturelles ; elle veut en revanche faire comprendre la vérité authentique et profonde des choses
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. La vérité fondamentale que les récits de la Genèse nous révèlent
est que le monde …a son origine et sa stabilité dans le Logos,
dans la Raison éternelle de Dieu, qui continue à soutenir l’univers.
Il y a un dessein sur le monde qui naît de cette Raison, de l’Esprit créateur.
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Notre origine n’est pas l’irrationnel et la nécessité,
mais la raison et l’amour et la liberté
. D’où l’alternative : ou la priorité à l’irrationnel, à la nécessité,
ou la priorité à la raison, à liberté, à l’amour.
Nous croyons en cette dernière position.
L’homme et la femme
En regardant, fascinés les immenses étendues du firmament, nous avons perçu nos limites.
L’être humain est habité par ce paradoxe : notre petitesse et notre finitude coexistent avec la grandeur de ce que l’amour éternel de Dieu a voulu pour lui.
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Les récits de la création affirment que Dieu modela l’homme avec la poussière tirée du sol ( Gn 2, 7).
, nous sommes terre
Il y a ensuite un deuxième élément:
Dieu insuffle le souffle de vie dans le corps modelé de la terre (. Gn 2, 7).
L’être humain est fait à l’image et ressemblance de Dieu (. Gn 1, 26.)
Nous portons alors tous en nous le souffle vital de Dieu
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. Être à l’image et ressemblance de Dieu indique également
que l’homme n’est pas refermé sur lui,
mais a une référence essentielle en Dieu.
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Le jardin et le serpent
Dans les premiers chapitres du Livre de la Genèse, nous trouvons deux images significatives : le jardin avec l’arbre de la connaissance du bien et du mal et le serpent
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Le jardin nous dit que la réalité dans laquelle Dieu a placé l’être humain n’est pas une forêt sauvage, mais un lieu qui protège, nourrit et soutient ; et l’homme doit reconnaître le monde non pas comme une propriété à piller et à exploiter, mais comme don du Créateur, signe de sa volonté salvifique, don à cultiver et à protéger, à faire croître et développer dans le respect, dans l’harmonie
Or que dit en effet le serpent ?
Il ne nie pas Dieu, mais il insinue
Dieu vous a dit : “Vous ne mangerez le fruit d’aucun arbre du jardin ?”» (Gn 3, 1).
Ainsi, le serpent suscite le doute
L’alliance avec Dieu serait comme une chaîne qui lie,
qui prive de la liberté et des choses plus belles et précieuses de la vie.
La tentation devient alors celle de construire tout seul le monde dans lequel vivre,
Et de ne pas accepter les limites du fait d’être créature, les limites du bien et du mal, de la moralité ;
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Le Péché
C’est alors que la dépendance de l’amour créateur de Dieu est vue comme un poids dont il faut se libérer.
Cela est toujours le cœur de toute tentation.
Le péché originel à « l’origine » de tous les péchés
serait alors le fait de « décider soi même de ce qui est bien ou mal »
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,Le péché signifie perturber ou détruire la relation avec Dieu,
c’est là son essence :
détruire la relation avec Dieu,
se mettre à la place de Dieu.
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le péché détruit les relations, et ainsi il détruit tout, car nous sommes relation
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Jésus Christ
Jésus Christ, accomplit exactement le parcours inverse de celui d’Adam,
comme le décrit l’hymne dans l’épître de St Paul aux Philippiens (2, 5-11) :
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Alors qu’Adam ne reconnaît pas qu’il est une créature
et veut se mettre à la place de Dieu,
Jésus, le Fils de Dieu, est dans une relation filiale parfaite avec le Père,
il s’abaisse, il devient le serviteur,
il parcourt la voie de l’amour
en s’humiliant jusqu’à la mort en croix,
pour remettre en ordre les relations avec Dieu. .