Archive pour la catégorie 'Benoit XVI'

Benoît XVI : Le désir de Dieu et la prière

12 février, 2013

 Au cours de son audience du 11Mai  2011

Benoît XVI 

continue son enseignement sur la prière

**
Le désir de Dieu

 L’homme a besoin de s’ouvrir à autre chose, à quelque chose ou à quelqu’un qui puisse lui donner ce qui lui manque,

 il doit sortir de lui-même pour aller vers Celui qui est en mesure de remplir l’ampleur et la profondeur de son désir.

L’homme porte en lui une soif d’infini

, une nostalgie d’éternité, une recherche de beauté, un désir d’amour,

 un besoin de lumière et de vérité, qui le poussent vers l’Absolu;

 l’homme porte en lui le désir de Dieu.

**

Qu’est ce que la prière ?

Celle-ci est une attitude intérieure, avant d’être une série de pratiques et de formules,

 une manière d’être devant Dieu avant d’être l’accomplissement d’actes de culte ou la prononciation de paroles

. La prière a son centre et plonge ses racines au plus profond de la personne;.

**

 la prière est le lieu par excellence de la gratuité, de la tension vers l’Invisible, l’Inattendu, l’Ineffable.

**

Le philosophe Ludwig Wittgenstein rappelait que «prier signifie sentir que le sens du monde est en dehors du monde».

**

Besoin de l’Autre  

la prière trouve l’une de ses expressions typiques dans le geste de se mettre à genoux.

Je peux être contraint de me mettre à genoux comme un esclave

mais je peux également m’agenouiller spontanément,

 en déclarant ma limite et, donc, mon besoin d’un Autre.

**

 A cet Autre  je me reconnais faible, nécessiteux, «pécheur»

et, dans le même temps,  la prière  oriente son âme vers ce Mystère qui peut répondre à mes désirs les plus profonds

**

. Dans le fait de regarder un Autre,

de se diriger «au-delà» se trouve l’essence de la prière,

comme expérience d’une réalité qui dépasse ce qui est sensible et contingent.

 

 La prière qui est ouverture et élévation du cœur à Dieu, devient ainsi un rapport personnel avec Lui.

 

Benoît XVI : La prière Eucharistique du jeudi saint est une action de grâce et une offrande

12 février, 2013

Au cours de son audience du 11 Janvier 2012

Benoît XVI

Montre que la prière  de Jésus le jeudi saint dans le cénacle

est à la fois une action de grâce et une offrande 

 

La Cène

Jésus consacre cette Cène à ses disciples

C’est sa Cène, dans lequel il donne quelque chose d’entièrement nouveau: lui-même.

**

Cela est mis en évidence dans le récit de la dernière Cène,selon saint Jean

 qui ne la décrit pas comme le repas de la Pâque

pour la simple raison que Jésus avait l’intention d’inaugurer quelque chose de nouveau,

**

Par ailleurs, selon Jean, Jésus mourut sur la croix au moment même où les agneaux pascals étaient immolés dans le Temple.

 

Quelle est donc la clé de cette Cène?

Elle se trouver  dans les gestes de la fraction du pain,

Il distribue le pain ,il partage  la coupe de vin,

C’est  l’institution de l’Eucharistie, la grande prière de Jésus et de l’Église.

**

La berakha ; Action de grâce et bénédiction

  Paul et Luc parlent de eucaristia / action de grâce:

 «Et il prit du pain, et quand il eut rendu grâces, il le rompit et le leur donna »(Lc 22,19).

**

Marc et Matthieu,parlent de  eulogia / bénédiction:

 «Jésus prit du pain, et béni, il le rompit, et le leur donna »(Mc 14:22). 

Ces deux termes grecs, eucaristeìnet eulogein,

correspondent à l’hébreu berakha ,qui est  la grande prière d’action de grâce et de bénédiction d’Israël

**

L’accueil

 Celui qui rompt le pain et la coupe passe est d’abord le chef de la famille qui accueille ses parents à table,

 ces gestes sont ceux  de l’hospitalité, de l’accueil dans la communion conviviale de l’étranger qui n’appartient pas à la maison.

**

Le don 

Avec le don du pain et du vin   Jésus anticipe sa mort et sa résurrection,

En disant  «Je donne ma vie,

. Personne ne me l’enlève, mais je la donne de moi-même. (Jn 10:17-18).

**

Jésus montre  sa détermination à accomplir sa mission d’amour total jusqu’à la fin, et d’offrir dans l’obéissance à la volonté du Père. L’originalité profonde du don de lui-même à ses disciples, à travers le mémorial eucharistique, est le point culminant de la prière qui distingue son souper d’adieu avec la sienne.

 

La prière eucharistique  

.L’Eucharistie est la nourriture des pèlerins

qui devient aussi la force pour ceux qui sont fatigués, usés et désorientés.

C’est la prière pour Pierre qui va trahir

 **

En participant à l’Eucharistie, nous réalisons que Jésus a prié et prie sans cesse pour chaque personne

Dans l’Eucharistie, l’Eglise répond au commandement de Jésus: «Faites ceci en mémoire de moi» (Lc 22,19 cf 1 Co 11, 24-26

**

En communiant au corps et au sang du Fils de Dieu

 nous joignons nos prières à celle de l’agneau pascal

lors de la nuit sublime   

afin que notre vie ne soit pas  perdue

à cause  de notre faiblesse et de notre infidélité,

 mais qu’elle soit transformée.

Benoit XVI : La priére sacerdotale de Jésus du jeudi saint

12 février, 2013

Au cours de son audience du 25 Janvier 2012

Benoît XVI 

commente la prière sacerdotale

que Jésus a prononcé

au cénacle

Le soir du jeudi saint

( Jn 17, 1-26)

**

La tradition chrétienne l’appelle à juste titre

 la prière “sacerdotale” de Jésus.

 Elle est celle de notre Grand Prêtre,

elle est inséparable de son Sacrifice,

**

Le Yom Kippour.

Cette prière de Jésus est compréhensible dans son extrême richesse

si nous l’inscrivons dans le cadre de la fête juive de l’expiation, le Yom kippour.

**

 Ce jour-là, le Grand Prêtre accomplit l’expiation d’abord

 pour lui-même,

 puis pour la classe sacerdotale

et enfin pour toute la communauté du peuple.

**

 1) la Glorification de Jésus

La prière que Jésus fait pour lui-même  est la demande de sa propre glorification,

« L’heure est venue …Glorifie ton fils » » (Jn 17, 1).

**

. En réalité c’est davantage qu’une demande

C’est la  déclaration qu’il est totalement disponible

pour entrer, librement et généreusement,

dans le dessein de Dieu le Père

**

Cette disponibilité est  le premier acte du sacerdoce nouveau de Jésus

 qui est un don de soi total sur la croix,

 et c’est sur la croix — l’acte d’amour suprême — qu’Il est glorifié,

 parce que l’amour est la gloire véritable, la gloire divine.

**

2) La Consécration des disciples

Le deuxième moment de cette prière est l’intercession de Jésus pour les disciples qui ont été avec Lui

Jésus dit au Père :

Consacre-les par la vérité: ta parole est vérité  (Jn 17, 16-19).

**

Consacrer veut dire :séparer, «être mis  à part » pour être totalement donnés à Dieu ;

Ce transfert dans le domaine de Dieu, est aussi un « envoi »,une  mission :

…La personne consacrée existe « pour » les autres,

Etre donné à Dieu signifie ne plus être pour soi-même, mais pour tous

**

. Le consacré est celui qui  est totalement à la disposition de tous.

 Pour les disciples, il s’agira de continuer la mission de Jésus,

Le soir de Pâques, le Ressuscité, apparaissant à ses disciples, leur dira :

« La paix soit avec vous ! De même que le Père m’a envoyé, moi aussi, je vous envoie » (Jn 20, 21).

 

3) Priére pour la communauté 

La troisième partie  de cette prière est pour le peuple tout entier

Il prie afin « que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi. Qu’ils soient un en nous, eux aussi, pour que le monde croie que tu m’as envoyé » (Jn 17, 21).

 L’unité des chrétiens  doit apparaître afin que le monde croit

Benoit XVI :La prière de Jésus à Gethsémani

11 février, 2013

Au cours de son audience du 12 Fevrier 2012

Benoît XVI 

commente la prière que fit Jésus 

à Gethsémani

dans le jardin des oliviers (Mc 14,26 ss)

**

La céne s’était terminée avec des cantiques

mais sur le chemin  vers Gethsémani

Jésus entre dans une méditation profonde

 ** 

Marc dit: «Après avoir chanté les cantiques, ils se rendirent à la montagne des Oliviers» (Mc 14:26).

mais sur le chemin vers  Gethsémani

 Jésus parle de l’imminence de sa mort et de  la dispersion des disciples

Déjà il est envahi par des sentiments d’angoisse et l’effroi

.**

Sa solitude  

Jésus  ne veut pas rester seul.

Or d’habitude il se retirait loin de la foule et de ses disciples « dans un lieu désert» (Mc 1:35) ou«dans les collines », Mc 6:46).

 Au lieu de cela, à Gethsémani, il invite Pierre, Jacques et Jean à rester près de lui. 

Ce sont les disciples qui étaient sur la montagne de la Transfiguration (cf. Mc 9:2-13)

**

.A l’endroit où il devait s’arrêter et prier, il veut au moins trois disciples  près de lui,

Il s’agit d’une proximité spatiale, un plaidoyer pour la solidarité au moment où il sent la mort approcher,

Et  surtout une  proximité dans la prière,

une certaine manière d’être en  harmonie avec lui au moment où il se prépare à faire la volonté du Père

**

C’est aussi  une invitation à tous ses disciples

de le suivre sur le chemin de la Croix.

**

Son affliction

«  il commença à ressentir effroi et angoisse  et  leur dit:

 « Mon âme est triste jusqu’à la mort; restez ici, et veillez »(Mc14,33-34).

**.

 Comme Moise qui  tout en guidant le peuple à travers le désert dit à Dieu:

« Je ne suis pas en mesure de porter seul tout ce peuple.. le fardeau est trop lourd pour moi »(cf. Num 11:14-15).

Comme Elie

« qui marcha  une journée dans le désert, et après s’être assis sous un genêt, demanda à mourir

, en disant:« C’est assez maintenant, Seigneur, prends mon la vie,

car je ne suis pas meilleur que mes pères »(1 rois 19:4).

**

Il tombe à terre

«allant  un peu plus loin, Jésus  tomba à terre etil  priait pour que,

s’il était possible, cette heure s’éloignât de lui» (Mc 14:35). 

**

Ce geste est répété au début de la célébration de la Passion, le Vendredi Saint

, ainsi qu’au moment de la profession monastique et de l’ordination de diacres, prêtres et évêques

dans le but d’exprimer, leur consécration totale à Dieu,et leur  confiance en lui.

**

Le notre père

Jésus dit  « Abba , Père, éloigne de moi cette coupe

cependant  non ce que je veux, mais ce que tu veux »(Mc 14,36). 

**

 Nous savons bien que le mot araméen Abba est le terme que les enfants utilisent pour répondre à leurs père

Il montre que la relation de Jésus avec Dieu, est une relation de tendresse, d’affection, de confiance et d’abandon.

**

Ensuite  la volonté humaine adhère à la volonté divine, sans réserve. 

, Jésus conclut en disant avec force:

 «non ce que je veux mais ce que tu veux

(Mc 14,36 c)

Benoit XVI :Les paroles de Jésus sur la croix selon saint Luc

11 février, 2013

Au cours de son audience du 15 Février  2012

Benoît XVI

commente les paroles que Jésus a prononcé sur la croix selon saint Luc

**

Le pape constate que saint Luc ne cite pas le cri de Jésus 

Mon Dieu, mon Dieu pourquoi m’as t abandonné ? (Mc 15,35=MTT 27,46)

et qu’il nous a seulement transmis trois paroles de Jésus sur la croix,

**

Une prière d’intercession

Jésus disait : “Père, pardonne-leur: ils ne savent pas ce qu’ils font”.

 

Il demande le pardon pour ses bourreaux.

Jésus accomplit  ce qu’il avait enseigné dans le discours de la montagne,

quand il disait   :

« Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent » (Lc 6, 27)

et qu’il avait promis à ceux qui savent pardonner :

« Alors votre récompense sera grande, et vous serez les fils du Dieu très-haut » (v. 35).

A présent, sur la croix, non seulement il pardonne ses bourreaux, mais il s’adresse directement au Père en intercédant en leur faveur.

**

 « Ils ne savent pas ce qu’ils font » (Lc 23, 24).

Jésus invoque donc l’ignorance, le fait de « ne pas savoir » comme motif de la demande de pardon au Père, car cette ignorance laisse ouvert le chemin de la conversion, comme il advient d’ailleurs dans les paroles que prononcera le centurion à la mort de Jésus : « Sûrement, cet homme, c’était un juste » (v. 47), c’était le Fils de Dieu.

**

Une parole d’espérance

La deuxième parole de Jésus sur la croix rapportée par saint Luc est une parole d’espérance,

C’est la réponse à la prière du bon larron

Qui lui dit  « Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras inaugurer ton Règne » (v. 42).

Jésus répondit « Aujourd’hui, avec moi, tu seras dans le Paradis » (v. 43).

**

A travers cette réponse Jésus donne la ferme espérance

 que la bonté de Dieu peut nous toucher même au dernier instant de la vie

**

Un grand cri

L’Evangéliste raconte : « Il était déjà presque midi ;

 l’obscurité se fit dans tout le pays jusqu’à trois heures, car le soleil s’était caché.

 Le rideau du Temple se déchira par le milieu.

 Alors, Jésus poussa un grand cri :

Père, entre tes mains je remets mon esprit”.

 Et après avoir dit cela, il expira » (vv. 44-46)

**

Chez Luc, les heures d’obscurité ont pour cause l’éclipse du soleil

 mais à ce moment-là, il advient aussi que le rideau du temple se déchire.

 Ainsi, le. ciel perd sa lumière, la terre s’effondre,

tandis que dans le temple, lieu de la présence de Dieu,

 se déchire le voile qui protège le sanctuaire.

**

 La mort de Jésus …marque le début d’un nouveau culte,

 dans un temple qui n’est pas construit par les hommes,

 parce qu’il est le Corps lui-même de Jésus mort et ressuscité,

 qui réunit les peuples et les unit au sacrement de son Corps et de son Sang.

**

« En tes mains je remets mon esprit »

 Jésus « se remet » au Père dans un acte d’abandon total

. Ces paroles sont une prière d’« offrande », pleine de confiance dans l’amour de Dieu.

 

Benoit XVI :Le silence de Jésus

11 février, 2013

Le silence de Dieu

est parfois insupportable

Cliquez ICI

**

Lors de son audience du 7 mars 2012

Benoit XVI nous parle

 de ce silence du père qui ne répond pas

Pendu au bois de la croix, il a crié la douleur qu’un tel silence lui causait

: “Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? (Mc 15, 34 ; Mt27, 46).

**

Et malgré tout Jésus s’en remet à son père  

Persévérant dans l’obéissance jusqu’à son dernier souffle de vie,

 dans l’obscurité de la mort, Jésus a invoqué le Père.

 C’est à Lui qu’il s’en remet au moment du passage, à travers la mort, à la vie éternelle :

 “Père, entre tes mains je remets mon esprit (Lc 23, 46) »

**

 Souvent, dans notre prière, nous nous trouvons face au silence de Dieu,

 nous éprouvons presque un sentiment d’abandon,

 il nous semble que Dieu n’écoute pas et ne répond pas.

**

 Mais ce silence de Dieu, comme cela a été le cas également pour Jésus, n’exprime pas son absence.

 Le chrétien sait bien que le Seigneur est présent et écoute,

même dans l’obscurité de la douleur, du refus et de la solitude.

**

Jésus rassure ses disciples « votre Père sait de quoi vous avez besoin avant même que vous l’ayez demandé » (Mt 6, 7-8) :

Un cœur attentif, silencieux, ouvert est plus important que de nombreuses paroles.

Dieu nous connaît intimement, plus que nous-mêmes, et nous aime :

 Savoir cela doit être suffisant.

**

Job

 Dans la Bible, l’expérience de Job est particulièrement significative à ce propos. En peu de temps, cet homme perd tout : sa famille, ses biens, ses amis, sa santé : il semble véritablement que l’attitude de Dieu envers lui soit celle de l’abandon, du silence total.

 Pourtant Job, dans sa relation avec Dieu, parle avec Dieu, crie à Dieu ;

 dans sa prière, en dépit de tout, il conserve intacte sa foi et, à la fin, il découvre la valeur de son expérience et du silence de Dieu.

Et ainsi, à la fin, s’adressant au Créateur, il peut conclure : « Je ne te connaissais que par ouï-dire, mais maintenant mes yeux t’ont vu » (Jb42, 5)

: nous connaissons presque tous Dieu uniquement par ouï-dire et plus nous sommes ouverts à son silence et à notre silence, plus nous commençons à le connaître véritablement.

**

Cette extrême confiance qui s’ouvre à la rencontre profonde avec Dieu a mûri dans le silence

**

Le cri de Jésus

 Jésus atteint le point qui possède la plus grande profondeur dans la prière au Père,

 au moment de sa Passion et de sa Mort,

 où il prononce le « oui » extrême au projet de Dieu

et montre que la volonté humaine trouve son accomplissement précisément

 dans la pleine adhésion à la volonté divine et non dans l’opposition.

**

Dans la prière de Jésus, dans son cri au Père sur la croix,

se rejoignent « toutes les détresses de l’humanité de tous les temps,

 

Benoît XVI :Je crois en Dieu, Créateur du ciel et de la terre, le Créateur de l’être humain

11 février, 2013

Benoît XVI

a l’intention

en cette année de la foi

d’expliquer 

le credo 

au cours des audiences du Mercredi

 **

Ainsi le 6 février  2013

Il commente la phrase

Je crois en Dieu créateur du ciel et de la terre

**   

Le dessein de Dieu

A l’époque de la science et de la technique,

 cela a-t-il encore un sens de parler de création ?

 Comment devons-nous comprendre les récits de laGenèse ? La Bible ne se veut pas un livre de sciences naturelles ; elle veut en revanche faire comprendre la vérité authentique et profonde des choses

**

. La vérité fondamentale que les récits de la Genèse nous révèlent

 est que le monde …a son origine et sa stabilité dans le Logos,

 dans la Raison éternelle de Dieu, qui continue à soutenir l’univers.

 Il y a un dessein sur le monde qui naît de cette Raison, de l’Esprit créateur.

**

 Notre origine n’est pas l’irrationnel et la nécessité,

 mais la raison et l’amour et la liberté

. D’où l’alternative : ou la priorité à l’irrationnel, à la nécessité,

 ou la priorité à la raison, à liberté, à l’amour.

Nous croyons en cette dernière position.

 

L’homme et la femme

En regardant, fascinés les immenses étendues du firmament, nous avons perçu nos limites.

 L’être humain est habité par ce paradoxe : notre petitesse et notre finitude coexistent avec la grandeur de ce que l’amour éternel de Dieu a voulu pour lui.

**

Les récits de la création affirment que Dieu modela l’homme avec la poussière tirée du sol ( Gn 2, 7).

, nous sommes terre

Il y a ensuite un deuxième élément:

 Dieu insuffle le souffle de vie dans le corps modelé de la terre (. Gn 2, 7).

 L’être humain est fait à l’image et ressemblance de Dieu (. Gn 1, 26.)

 Nous portons alors tous en nous le souffle vital de Dieu

**

. Être à l’image et ressemblance de Dieu indique également

 que l’homme n’est pas refermé sur lui,

mais a une référence essentielle en Dieu.

**                  

Le jardin et le serpent

Dans les premiers chapitres du Livre de la Genèse, nous trouvons deux images significatives : le jardin avec l’arbre de la connaissance du bien et du mal et le serpent

**

 Le jardin nous dit que la réalité dans laquelle Dieu a placé l’être humain n’est pas une forêt sauvage, mais un lieu qui protège, nourrit et soutient ; et l’homme doit reconnaître le monde non pas comme une propriété à piller et à exploiter, mais comme don du Créateur, signe de sa volonté salvifique, don à cultiver et à protéger, à faire croître et développer dans le respect, dans l’harmonie

 

Or que dit en effet le serpent ?

Il ne nie pas Dieu, mais il insinue

 Dieu vous a dit : “Vous ne mangerez le fruit d’aucun arbre du jardin ?”» (Gn 3, 1).

 Ainsi, le serpent suscite le doute

L’alliance avec Dieu serait  comme une chaîne qui lie,

 qui prive de la liberté et des choses plus belles et précieuses de la vie.

 La tentation devient alors  celle de construire tout seul le monde dans lequel vivre,

 Et de ne pas accepter les limites du fait d’être créature, les limites du bien et du mal, de la moralité ;

**

Le Péché

C’est alors que  la dépendance de l’amour créateur de Dieu est vue comme un poids dont il faut se libérer.

 Cela est toujours le cœur de toute tentation.

Le péché originel à « l’origine » de tous les péchés

serait alors le fait de « décider soi même de ce qui est bien ou mal »

Cliquez ICI

**

,Le péché signifie perturber ou détruire la relation avec Dieu,

c’est là son essence :

détruire la relation avec Dieu,

se mettre à la place de Dieu.

**

le péché détruit les relations, et ainsi il détruit tout, car nous sommes relation

**

Jésus Christ

Jésus Christ, accomplit exactement le parcours inverse de celui d’Adam,

 comme le décrit l’hymne dans l’épître de St Paul aux Philippiens (2, 5-11) :

**

 Alors qu’Adam ne reconnaît pas qu’il est une créature

 et veut se mettre à la place de Dieu,

 Jésus, le Fils de Dieu, est dans une relation filiale parfaite avec le Père,

 il s’abaisse, il devient le serviteur,

 il parcourt la voie de l’amour

en s’humiliant jusqu’à la mort en croix,

 pour remettre en ordre les relations avec Dieu. .

 

Benoît XVI : Je crois en Dieu, le Père tout-puissant

10 février, 2013

Benoît XVI

va  commenter le « credo »

au cours des audiences du Mercredi

en cette année 2013

année de la foi

 **

Le 30 janvier 2013

Il commente la phrase

Je crois en Dieu le père tout puissant  .

 

Le père

Il n’est pas toujours facile aujourd’hui de parler de paternité

 Pour ceux qui ont fait l’expérience d’un père trop autoritaire et inflexible, ou indifférent et peu affectueux, ou même absent, il n’est pas facile de penser avec sérénité à Dieu comme un Père et de s’abandonner à Lui avec confiance.

 

C’est surtout l’Evangile qui nous révèle le visage de Dieu commeun Père qui aime jusqu’au don de son propre Fils

 

le Père qui nourrit les oiseaux du ciel sans qu’ils aient à semer et à moissonner, et revêt de couleurs merveilleuses les fleurs des champs, avec des vêtements plus beaux que ceux du roi Salomon (cf. Mt 6, 26-32)

Il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et tomber la pluie sur les justes.

**

 Dieu est un Père bon qui accueille et embrasse le fils perdu et repenti (cf. Lc 15, 11sq),

 il donne gratuitement à ceux qui demandent (cf. Mt 18, 19

et offre le pain du ciel et l’eau vive qui fait vivre pour l’éternité (cf. Jn 6, 32.51.58).

**

. Dieu est pour nous un Père en nous donnant son Fils;

Dieu est pour nous un Père en pardonnant notre péché et en nous conduisant à la joie de la vie ressuscitée;

 Dieu est pour nous un Père en nous donnant l’Esprit qui nous rend fils et nous permet de l’appeler, en vérité, «Abba, Père» (cf. Rm 8, 15).

 C’est pourquoi Jésus en nous apprenant à prier nous invite à dire «Notre Père»

**

Tout puissant

 Aujourd’hui, différents théologiens disent que Dieu ne peut pas être tout-puissant, autrement il ne pourrait pas y avoir autant de souffrance, autant de mal dans le monde. En réalité, face au mal et à la souffrance, pour beaucoup, pour nous, il devient problématique, difficile, de croire en un Dieu le Père et le croire tout-puissant;

 . En réalité, Dieu, en créant des créatures libres, en donnant la liberté, a renoncé à une partie de son pouvoir, en laissant le pouvoir de notre liberté

 Sa toute-puissance ne s’exprime pas dans la violence,

mais elle s’exprime dans l’amour, dans la miséricorde, dans le pardon, dans l’acceptation de notre liberté et dans l’appel inlassable à la conversion du cœur, dans une attitude qui n’est faible qu’en apparence

 Dieu semble faible, si nous pensons à Jésus Christ qui prie, qui se fait tuer.

 Une attitude faible en apparence, faite de patience, de douceur et d’amour,

 démontre que telle est la vraie façon d’être puissant!

**

Telle est la puissance de Dieu!

 Et cette puissance vaincra!

**

Seul celui qui est vraiment puissant peut supporter le mal et faire preuve de compassion;

seul celui qui est vraiment puissant peut pleinement exercer la force de l’amour.

**

 La toute puissance de l’amour n’est pas celle du pouvoir du monde,

 mais elle est celle du don total, et Jésus, le Fils de Dieu, révèle au monde la véritable toute-puissance du Père en donnant sa vie pour nous pécheurs.

  Voilà la véritable, authentique et parfaite puissance divine:

 répondre au mal non par le mal mais par le bien, aux insultes par le pardon, à la haine meurtrière par l’amour qui fait vivre.

 Donc, quand nous disons «Je crois en Dieu, le Père tout-puissant», nous exprimons notre foi dans la puissance de l’amour de Dieu qui, dans son Fils mort et ressuscité, vainc la haine, le mal, le péchéet nous ouvre à la vie éternelle, celle des fils qui désirent être pour toujours dans la «Maison du Père

  

Benoit XVI :la foi d’Abraham

10 février, 2013

Lors de son Audience du 23 janvier 2013

Benoit XVI avant d’entamer un commentaire sur le « credo »

en cette année de la foi

nous donne en exemple

Abraham

Le pére des croyants 

 **

Que demande Dieu à Abraham ?

Quitte ton pays 

Il lui demande de partir en abandonnant sa terre pour aller vers le pays qu’il lui indiquera.

 « Quitte  ton pays,  ta famille et la maison de ton père,

 va dans le pays que je te montrerai » (Gn 12, 1).

**

Il s’agit  d’un départ à l’aveugle, sans savoir où Dieu le conduira ;

 c’est un chemin qui demande une obéissance et une confiance radicales, auxquelles seule la foi permet d’accéder.

De quoi avoir le vertige !

**

La descendance d’Abraham

Dieu lui promet une grande descendance

Tu deviendras le père d’un grand nombre de peuples » (Gn 17, 5)

**

Et pourtant

Sara, sa femme, est stérile, et ne peut avoir d’enfants ;

Mais  Il n’a pas faibli dans la foi :

 cet homme presque centenaire savait bien que Sara et lui étaient trop vieux pour avoir des enfants

; mais, devant la promesse de Dieu, il ne tomba pas dans le doute et l’incrédulité

**

: il trouva sa force dans la foi et rendit gloire à Dieu, car il était pleinement convaincu que Dieu a la puissance d’accomplir ce qu’il a promis » (Rm 4, 18-21).

 

Le sacrifice d’Isaac  

Enfin Abraham a un fils unique

et Dieu lui demande le sacrifier

Stupeur !

Il doit pas comprendre

Cependant il obéit

Espérant contre toute espérance

 

Les exigences de la foi

Abraham, le croyant, nous enseigne la foi ;

 et, en étranger sur terre, il nous indique la véritable patrie.

.

 Croire en Dieu nous rend donc porteurs de valeurs qui souvent,

 ne coïncident pas avec la mode et l’opinion du moment,

cela exige de nous d’adopter des critères et d’assumer des comportements qui n’appartiennent pas au mode commun de penser.

**

On croirait entendre Derrida

Il faut oser « dé-penser »

Penser autrement

**

Le chrétien ne doit pas avoir peur d’aller à « contre-courant » pour vivre sa foi, en résistant à la tentation de s’« uniformiser ».

**

Munch aussi nous invitait à aller à contre courant

Mais cela nous rend souvent 

bien  seul

 Benoit XVI :la foi d’Abraham dans année de la foi munch-a-contre-courant-300x204

**

Affirmer « Je crois en Dieu » nous pousse alors à partir, à sortir continuellement de nous-mêmes, précisément comme Abraham, pour apporter dans la réalité quotidienne dans laquelle nous vivons la certitude qui nous vient de la foi: c’est-à-dire la certitude de la présence de Dieu dans l’histoire, aujourd’hui aussi : une présence qui apporte vie et salut, et nous ouvre à un avenir avec Lui pour une plénitude de vie qui ne connaîtra jamais de fin

 

Le Cardinal Ratzinger et les personnes homosexuelles

7 janvier, 2013

Il est intéressant

en ce moment

où l’on parle tant des personnes homosexuelles

de relire certains  passages de la lettre

que le cardinal Ratzinger

futur Benoît XVI

avait adressé  aux évêques

le 1 octobre 1986

quand il était à la tête de la congrégation pour la doctrine de la foi 

**.

La position de la morale catholique est fondée sur la raison humaine illuminée par la foi

et guidée consciemment par l’intention de faire la volonté de Dieu, notre Père.

**

La Congrégation de la foi tient  compte de la distinction faite entre la tendance homosexuelle et les actes homosexuels qui sont  des actes  » intrinsèquement désordonnés  » et, en tant que tels, ne peuvent en aucun cas être approuvés (cf. n. 8, § 4).

**

L’enseignement de l’Ecriture

.Dieu a  crée l’homme à son image et ressemblance, comme homme et femme.

Les êtres humains sont donc des créatures de Dieu, appelées à refléter, dans la complémentarité des sexes, l’unité intérieure du Créateur.

Ils réalisent cette tâche de façon spéciale quand ils coopèrent avec lui dans la transmission de la vie par la donation conjugale réciproque.

Dans l’histoire des hommes de Sodome (cf. Gn 19, 1-11). Il ne peut y avoir de doute sur le jugement moral qui y est exprimé à l’encontre des relations homosexuelles.

saint Paul compte parmi ceux qui n’entreront pas dans le Royaume de Dieu celui qui agit en homosexuel (cf. 1 Co 6, 9).

**

Dans l’Eglise aujourd’hui

7 Ce n’est que dans la relation conjugale

que l’usage des facultés sexuelles peuvent  être moralement autorisées

 Aussi, quand elle fait un usage homosexuel de ses facultés, la personne agit de façon immorale.

**

 L’activité homosexuelle n’exprime pas la complémentarité d’une union capable de transmettre la vie et ainsi, elle est en contradiction avec la vocation d’une existence vécue sous la forme du don de soi

Les personnes homosexuelles  cultivent en elles une inclination sexuelle désordonnée, foncièrement caractérisée par la complaisance de soi.

**

 l’opinion selon laquelle l’homosexualité… serait équivalente à l’amour conjugal …

 fausse  la conception que la société a de la nature et des droits de la famille,

**.

 

Responsabilité des évêques

 les Évêques auront à coeur

en  pleine fidélité avec la doctrine catholique,

de tenir compte des sciences psychologiques, sociologiques et médicales.

**

Les Évêques ne manqueront pas, surtout, de solliciter la collaboration de tous les théologiens catholiques, lesquels, en enseignant ce que l’Eglise enseigne

…, seront ainsi à même d’offrir une aide valable dans ce domaine .

 

C’est avec une attention particulière que les Evêques devront choisir  des ministres chargés de cette tâche délicate

Ceux-ci  repousseront les opinions théologiques qui sont contraires à l’enseignement de l’Eglise et qui ne peuvent donc pas servir de directive dans le domaine pastoral.

**

Il faudra retirer tout appui à des organismes qui cherchent à saper la doctrine de l’Eglise, qui ont une position ambiguë à son égard ou qui la négligent complètement.

12345...18