Archive pour la catégorie 'Jean Paul II'

Jean Paul II aimait il l’ Afrique ?

31 mai, 2016

Jean Paul II aimait il l’Afrique ?

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Jean Paul II a l’air parfois de se désintéresser  de l’Afrique

et   semble davantage  préoccupé par la déchristianisation de l’Europe

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La théologie africaine

En 1977 il refuse de réunir un concile en Afrique 

et ouvre seulement un synode à Rome avec les évêques africains

sans inviter les principaux théologiens qui militaient pour la théologie Africaine

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De plus dans son exhortation  « ecclesia in africa »

il feint d’ignorer beaucoup de problèmes soulevés par les africains

et  évite  de parler de théologie africaine 

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En Mai 1980 il entreprend son premier voyage en Afrique

et n’a pas l’air d’apprécier les réformes du Cardinal Malula

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Alors que les jeunes chrétiens en Afrique sont plus nombreux qu’ailleurs

il organise aucune JMJ en Afrique

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Centesimus annus

Par contre il défend l’Afrique contre les injustices

il n’a pas peur d’attaquer les occidentaux qui exploitent  les africains

comme au temps de la colonisation

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Il s’en prend aux inégalités et aux dirigeants africains qui exploitent le peuple

en imitant le comportement des colons

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en 1991 pour le centenaire de l’encyclique « Rerum novarum « 

il écrit dans  l’encyclique « centesimus annus » 

20.IL se déroule un impressionnant processus de « décolonisation », dans lequel de nombreux pays acquièrent ou reconquièrent leur indépendance et le droit à disposer librement d’eux-mêmes. Cependant, avec la reconquête formelle de leur souveraineté d’Etat, ces pays se trouvent souvent juste au début du chemin dans la construction d’une authentique indépendance. En fait, des secteurs décisifs de l’économie demeurent encore entre les mains de grandes entreprises étrangères, qui n’acceptent pas de se lier durablement au développement du pays qui leur donne l’hospitalité, et la vie politique elle-même est contrôlée par des forces étrangères, tandis qu’à l’intérieur des frontières de l’Etat cohabitent des groupes ethniques, non encore complètement intégrés dans une authentique communauté nationale. En outre, il manque un groupe de fonctionnaires compétents, capables d’administrer d’une façon honnête et juste l’appareil de l’Etat, ainsi que des cadres pour une gestion efficace et responsable de l’économie.

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Ecclesia in  africa

La pape Jean Paul 2  écrit  à la fin du synode africain   

113. Le Synode demande aux gouvernements africains d’adopter des politiques appropriées, aptes à améliorer la croissance et les investissements, afin de créer des emplois. Ceci implique la poursuite de politiques économiques saines, l’établissement de priorités correctes pour l’exploitation et la distribution des ressources nationales parfois faibles, de manière à pourvoir aux besoins fondamentaux des personnes et à assurer un partage honnête et équitable des avantages et des charges. Les gouvernements ont, en particulier, le devoir imprescriptible de protéger le patrimoine commun contre toutes les formes de gaspillage et de détournement réalisés par des citoyens dépourvus de sens civique et des étrangers sans scrupules. Il leur revient aussi de prendre les initiatives appropriées pour améliorer les conditions du commerce international.

Les problèmes économiques de l’Afrique sont, en outre, aggravés par la malhonnêteté de certains gouvernants corrompus qui, de connivence avec des intérêts privés locaux ou étrangers, détournent les ressources nationales à leur profit, transférant des deniers publics sur des comptes privés dans des banques étrangères. Il s’agit purement et simplement de vol, quelles que soient les fictions légales qui les couvrent. Je souhaite vivement que les organisations internationales et des personnes intègres des pays africains et d’ailleurs sachent préparer les moyens juridiques de faire rentrer ces fonds indûment détournés. Également, dans la concession de prêts, il est important de s’assurer du sens de la responsabilité et de la transparence des parties concernées

 Un tel souci pour les « mal aimé » africains n’est il pas le signe d’un amour vrai pour l’Afrique

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Conclusion

L’auteur africain de l’éditorial  de la revue « Telema” de Kinshasa en  Avril 2005 (N°120)

écrit après la mort de Jean Paul II  

Adieu et « à Dieu » notre frére et notre ami

Parmi tous les papes de la longue histoire de l’Eglise , Jean Paul II est sans doute celui qui a tiessé des liens profonds avec l’Afrique , continent oublié, marginalisé .Sous son pontificat ,il fit 110 voyages en dehors de l’Italie dont 40 en Afrique ..Il a aimé ce continent  qu’il a incontestablemnt marqué et il s’est épuisé pour lui …(Lobunda Selemani )    

Jean Paul II et le premier synode Africain à Rome

29 mai, 2016

Un concile ?

en 1977  Eboussi Boulaga  réclama à  Abidjan un concile

« je propose qu’un concile de l’Eglise catholique en Afrique soit convoqué. La mutation spirituelle de notre continent ,les problèmes gigantesque et inouïe qu’il affronte  désigne ce recours comme nécessaire et ce moment comme favorable et bon »  

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Un Synode

Le pape est prudent. Il préfère un synode 

Lors d’un concile ,les évêques  peuvent prendre des décisions

mais lors d’un synode, le pape les consulte seulement

et ensuite  en tire lui même des conclusions

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Aucun des tenants de la « théologie africaine »  ne furent invités

Ni Eboussi, ni JM Ela , ni les pères jésuites ,Engelbert Mveng et Meinrad Hebga

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Paroles et silences du Synode africain

Le pére dominicain René Luneau  constate dans son livre  «  Paroles et silences du Synode africain »

« il est hors de question que les évêques du synode décident de quoi que ce soit..

et le pape dans son exhortation évite tous les sujets qui fâchent

sur des questions aussi fondamentales que la polygamie ,la pastorale des malades ,le sorcellerie , la loi du célibat ,autant de questions qui avaient été  soulevées par les évêques au cours du synode

le pape se contente de parler de la mission en général 

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  ecclesia in Africa

pour conclure le synode

JP II écrit  dans son exhortation « Ecclesia in africa »

128.  l’Église en Afrique n’est pas appelée à témoigner du Christ seulement sur son continent; elle aussi reçoit la parole du Seigneur Ressuscité : « Vous serez mes témoins [...] jusqu’aux extrémités de la terre » (Ac 1, 8).

129.: « Aucune Église particulière, même la plus pauvre, ne saurait être dispensée de l’obligation de partager ses ressources spirituelles, temporelles et en personnel, avec d’autres Églises particulières et avec l’Église universelle : « La phrase prophétique de Paul VI — « Vous, Africains, vous êtes vos propres missionnaires » — s’entend ainsi : « missionnaires pour le monde entier« . [...]

 

Jean Paul II parle donc seulement de la mission universelle

 Il évite de s’appesantir sur les réflexions des  théologiens africains

il préfère parler  des valeurs positives de la culture africaine 

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Jean Paul II :En Afrique la conversion des coeur est plus importante que l’inculturation

5 mai, 2016

Ecclesia in africa 

En 1995 Jean Paul II  ecrit une exhortation  ecclesia in africa  

 après la clôture du premier synode africain qui eut lieu à Rome en 1994

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Ce 1er  synode Africain fut convoqué par Jean Paul II

pour faire suite à la demande des africains qui voulaient organiser un concile pour les africains en Afrique 

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Une église universelle

Jean Paul 2 veut que ce synode  ait lieu à Rome et non en Afrique pour rappeler que l’église est universelle

et aussi par peur des théologiens de «l’inculturation »  qui veulent avant tout « une église africaine » 

sous l’influence du cardinal  Malula mort en 1989 dont l’influence est toujours grande

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17 Lorsque j’ai participé, pour la première fois sur le sol africain, à une réunion du Conseil du Synode, je n’ai pas manqué de souligner ma conviction qu’une Assemblée synodale ne peut se réduire à une consultation sur des sujets pratiques. Sa vraie raison d’être tient au fait que l’Église ne peut avancer qu’en renforçant la communion entre ses membres, à commencer par ses pasteurs.

19. Dès le début de la préparation de l’Assemblée spéciale, je désirais ardemment, en union avec le Conseil du Secrétariat général, que ce Synode soit authentiquement africain, sans équivoque. Et en même temps il était essentiel que l’Assemblée spéciale soit célébrée en pleine communion avec l’Église universelle.

Une Afrique en crise

Ce synode eut lieu au cours du génocide au Rwanda

ce fut un choc pour le pape et les évêques

Quelle déception !

 « Une situation commune est, sans aucun doute, le fait que l’Afrique est saturée de problèmes : dans presque toutes nos nations, il y a une misère épouvantable, une mauvaise administration des rares ressources disponibles, une instabilité politique et une désorientation sociale. Le résultat est sous nos yeux : misère, guerres, désespoir.

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La conversion

Il y avait donc  un problème beaucoup plus urgent

 en Afrique que celui de l’inculturation ,

Il fallait avant tout convertir les cœurs

et aider les chrétiens à rencontrer vraiment le Seigneur  dans la prière et une profonde vie intérieure     

57 Il est  nécessaire « que la nouvelle évangélisation soit centrée sur la rencontre avec la personne vivante du Christ ».« La première annonce doit viser à faire faire cette expérience bouleversante et enthousiasmante de Jésus Christ qui appelle et entraîne à sa suite pour une aventure de foi ». Cette tâche sera d’autant plus facile que « l’Africain croit en Dieu le Créateur à partir de sa vie et de sa religion traditionnelle. Il est donc aussi ouvert à la pleine et définitive révélation de Dieu en Jésus Christ, Dieu avec nous, Verbe fait chair. Jésus, la Bonne Nouvelle, c’est Dieu qui sauve l’Africain [...] de l’oppression et de l’esclavage ».]

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Cette conversion a lieu en s’imprégnant de la parole de Dieu 

Pour que la Parole de Dieu soit connue, aimée, contemplée et conservée dans le cœur des fidèles (cf. Lc 2, 19.51), il faut intensifier les efforts pour faciliter l’accès à l’Écriture sainte, notamment par des traductions intégrales ou partielles de la Bible, 

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73 La première urgence est naturellement l’évangélisation elle-même.

« L’annonce de la Parole de Dieu est ordonnée à la conversion chrétienne, c’est-à-dire à l’adhésion pleine et sincère au Christ et à son Évangile par la foi ».

 Le Baptême,  nous fait naître à la vie d’enfants de Dieu ; il nous unit à Jésus Christ ; il nous confère l’onction dans l’Esprit Saint. Le Baptême n’est pas seulement le sceau de la conversion, un signe extérieur qui la fait voir et l’atteste ; c’est le sacrement qui signifie et opère cette nouvelle naissance dans l’Esprit, crée des liens réels et indissolubles avec la Trinité, rend membre du Corps du Christ qui est l’Église »

 76 Aujourd’hui en Afrique, « la formation à la foi [...] est trop souvent restée au stade élémentaire, et les sectes mettent facilement à profit cette ignorance ».

L’approfondissement de la foi est urgent « en ce sens que l’évolution rapide de la société fait surgir des défis nouveaux,  avec notamment les phénomènes de déracinement familial, d’urbanisation, de désœuvrement, et avec les séductions matérialistes de toute sorte, une certaine sécularisation et un ébranlement intellectuel accentué par l’avalanche d’idées insuffisamment critiquées et par l’influence des médias]

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Église Famille de Dieu

C’était le   moment de rappeler que  l’église est une famille

 63. Non seulement le Synode a parlé de l’inculturation, mais il l’a appliquée en prenant, pour l’évangélisation de l’Afrique, l’idée-force de l’Église Famille de Dieu. Les Pères y ont vu une expression particulièrement appropriée de la nature de l’Église pour l’Afrique. L’image, en effet, met l’accent sur l’attention à l’autre, la solidarité, la chaleur des relations, l’accueil, le dialogue et la confiance.

 La nouvelle évangélisation visera donc à édifier l’Église Famille, en excluant tout ethnocentrisme et tout particularisme excessif, en prônant la réconciliation et une vraie communion entre les différentes ethnies, en favorisant la solidarité et le partage en ce qui concerne le personnel et les ressources entre Églises particulières, sans considérations indues d’ordre ethnique.« Il est vivement souhaité que les théologiens élaborent la théologie de l’Église Famille avec toute la richesse de son concept, en dégageant sa complémentarité avec d’autres images de l’Église »

79 L‘Église en Afrique éprouve la nécessité de devenir pour tous un lieu d’une authentique réconciliation, grâce au témoignage rendu par ses fils et ses filles. Ainsi, pardonnés et réconciliés, ceux-ci pourront apporter au monde le pardon et la réconciliation que le Christ, qui est notre Paix (cf. Ep 2, 14), offre à l’humanité par son Église. Faute de quoi, le monde ressemblera toujours davantage à un champ de bataille, où ne comptent que les intérêts égoïstes et où règne la loi de la force qui éloigne l’humanité de lacivilisation de l’Amour espérée.

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conversion et inculturation

87  L’entrée dans le Royaume de Dieu demande une transformation de mentalité (metanoia) et de comportement et une vie de témoignage en paroles et en actes, nourrie au sein de l’Église par la réception des sacrements, particulièrement l’Eucharistie, le sacrement du salut »]

L’inculturation par laquelle la foi pénètre la vie des personnes et de leurs communautés d’origine est aussi une voie vers la sainteté. D’une manière analogue à l’Incarnation où le Christ a assumé l’humanité à l’exception du péché, par l’inculturation le message chrétien assimile les valeurs de la société à laquelle il est annoncé, écartant ce qui est marqué par le péché. Si une communauté ecclésiale sait intégrer les valeurs positives d’une culture déterminée, elle sera l’instrument de leur ouverture à la sainteté chrétienne. Une inculturation conduite avec sagesse purifie et élève les cultures des différents peuples.

De ce point de vue, la liturgie est appelée à jouer un rôle important. En tant que manière efficace de proclamer et de vivre les mystères du salut, elle peut réellement contribuer à élever et à enrichir les manifestations spécifiques de la culture d’un peuple déterminé. Suivant des modèles artistiques de valeur, il reviendra donc à l’autorité compétente de veiller à l’inculturation des éléments liturgiques qui, à la lumière des normes en vigueur, peuvent être modifiés.

Jean Paul II décrit les valeurs positives de la culture africaine

4 mai, 2016

Paul VI avait déclaré à Kampala en 1969 

Vous, Africains, vous êtes désormais vos propres missionnaires. ..c’est dire que vous, Africains, vous devez poursuivre la construction de l’Eglise sur ce continent

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c’est connu !

le père Arrupe supérieur des jésuites a parlé alors le premier de « l’inculturation »

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Jean Paul II 

est plus prudent et moins enthousiaste 

mais dans son exhortation donnée en 1995  aprés le synode Afriacin qui eut lieu à Rome

ll dégage les valeurs postives de la culture Africaine 

  42.Les Pères synodaux ont souligné quelques-unes de ces valeurs culturelles qui constituent, à coup sûr, une préparation providentielle à la transmission de l’Évangile …

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Le sens du religieux

Les Africains ont un profond sens religieux, le sens du sacré, le sens de l’existence de Dieu Créateur et d’un monde spirituel. La réalité du péché, sous ses formes individuelles et sociales, est très présente dans la conscience de ces peuples, comme le sont également les rites de purification et d’expiation.

 La famille

43. Dans la culture et la tradition africaines, le rôle de la famille est universellement considéré comme fondamental. Ouvert à ce sens de la famille, de l’amour et du respect de la vie, l’Africain aime les enfants, qui sont accueillis joyeusement comme un don de Dieu. « Les fils et les filles de l’Afrique aiment la vie. 

 De cet amour de la vie découle leur grande vénération pour leurs ancêtres.

 Ils croient instinctivement que les morts ont une autre vie, et leur désir est de rester en communication avec eux. Ne serait-ce pas, en quelque sorte, une préparation à la foi dans la communion des saints ?

 Les Africains respectent la vie qui est conçue et qui naît. Ils apprécient la vie et rejettent l’idée qu’elle puisse être supprimée, même quand de soi-disant civilisations progressistes veulent les conduire dans cette voie.

  Des pratiques contraires à la vie leur sont toutefois imposées par le biais de systèmes économiques qui ne servent que l’égoïsme des riches Les Africains manifestent leur respect pour la vie jusqu’à son terme naturel et, au sein de la famille, ils gardent une place aux anciens et aux parents.

 Les cultures africaines ont un sens aigu de la solidarité et de la vie communautaire. On ne conçoit pas en Afrique une fête sans partage avec tout le village. De fait, la vie communautaire dans les sociétés africaines est une expression de la famille élargie. C’est avec un ardent désir que je prie et demande des prières pour que l’Afrique préserve toujours ce précieux héritage culturel et pour qu’elle ne succombe jamais à la tentation de l’individualisme, si étranger à ses meilleures traditions.

 À cet égard je note avec satisfaction que l’Église en Afrique, conformément à sa vocation, se situe résolument du côté des opprimés, des peuples sans voix et marginalisés. Je l’encourage fermement à continuer à porter ce témoignage. L’option préférentielle pour les pauvres est « une forme spéciale de priorité dans la pratique de la charité chrétienne dont témoigne toute la tradition de l’Église.

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Les richesses des traditions africaines

48 Visitant le Malawi en 1989, je disais : « Je vous lance un défi aujourd’hui, un défi qui consiste à rejeter un mode de vie qui ne correspond pas au meilleur de vos traditions locales et de votre foi chrétienne. Beaucoup de personnes en Afrique portent leur regard, au-delà de l’Afrique, vers la soi-disant liberté du mode de vie moderne. Aujourd’hui je vous recommande vivement de regarder en vous-mêmes. Regardez les richesses de vos propres traditions, regardez la foi que nous célébrons dans cette assemblée. Vous trouverez ici la véri- table liberté, vous trouverez ici le Christ qui vous conduira à la vérité ». 

Jean Paul II « Ecclesia in Africa » : L’inculturation

3 mai, 2016

 

Lors de son premier voyage au Zaïre 

Jean Paul II a été un peu affolé par les problèmes soulevés par les africains au sujet de l’inculturation Apparemment il n’avait guère apprécié les audaces du cardinal Malula  qui voulait construire « une église vraiment Africaine

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En 1995 JP II convoque donc le  premier synode Africain à Rome

avant tout pour parler de l’inculturation

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L’inculturation

Le synode  souhaite que les conférences épiscopales, de concert avec les universités et instituts catholiques, créent des commissions d’études, notamment pour ce qui est du mariage,de la vénération des ancêtres  et du monde des esprits,

67. En ce qui concerne la religion traditionnelle africaine, un dialogue serein et prudent pourra, d’une part préserver d’influences négatives qui affectent la manière de vivre de nombreux catholiques,

 et, d’autre part, permettre l’assimilation de valeurs positives, telles que la croyance en un Être Suprême, Éternel, Créateur, Providence et juste Juge, qui s’harmonisent avec le contenu de la foi

 Ces valeurs peuvent être considérées comme une préparation évangélique, 

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Un Développement humain intégral

68. Le développement humain intégral se situe au cœur même de l’évangélisation. « Entre évangélisation et promotion humaine  — développement, libération —il y a des liens profonds

La libération que l’évangélisation annonce « ne peut pas se cantonner dans la simple et restreinte dimension économique, politique, sociale ou culturelle, mais elle doit viser l’homme tout entier, dans toutes ses dimensions, jusques et y compris dans son ouverture vers l’absolu, même l’Absolu de Dieu. 

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78 Inculturer la foi

 Une foi qui ne devient pas culture est une foi qui n’est pas pleinement accueillie, entièrement pensée et fidèlement vécue

L’‘inculturation est une priorité et une urgence dans la vie des Églises particulières en Afrique : c’est surtout par là que l’Évangile pourra s’enraciner solidement dans les communautés chrétiennes du continent.

L’inculturation est un processus qui embrasse toute l’étendue de la vie chrétienne — théologie, liturgie, coutumes et structures

Le défi de l’inculturation en Afrique consiste à faire en sorte que les disciples du Christ puissent assimiler toujours mieux le message évangélique, restant cependant fidèles à toutes les valeurs africaines authentiques.

Inculturer la foi dans tous les domaines de la vie chrétienne et humaine constitue donc une tâche difficile, qu’on ne peut accomplir qu’avec l’assistance de l’Esprit du Seigneur qui conduit l’Église dans la vérité tout entière (cf. Jn 16, 13).

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Les défis de l’inculturation

- le respect de la femme

 En créant l’être humain « homme et femme », Dieu donne la dignité personnelle d’une manière égale à l’homme et à la femme,

Le Synode a déploré des coutumes et des pratiques africaines « qui privent les femmes de leurs droits et du respect qui leur est dû et a demandé que l’Église en Afrique s’efforce de promouvoir la sauvegarde de ces droits

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Sauver la famille africaine

84. Un grand nombre d’interventions dans la salle du Synode ont fait état des menaces qui pèsent sur la famille africaine aujourd’hui. Les inquiétudes des Pères synodaux étaient d’autant plus justifiées que le document préparatoire d’une conférence des Nations Unies, qui devait se tenir au mois de septembre au Caire, en terre africaine, semblait de toute évidence vouloir adopter des résolutions qui contrediraient de nombreuses valeurs familiales africaines.

Ils lancèrent un pressant appel, pour que soit sauvée la famille africaine : « Ne laissez pas bafouer la famille africaine sur sa propre terre ! Ne laissez pas l’Année internationale de la famille devenir l’année de la destruction de la famille ! »

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Les agents de l’inculturation

Le synode reprend malgré tout des idées importantes  préconisées par le cardinal Malula 

telle que la création de petites Communautés ecclésiales vivantes

dans les quartiers des grandes paroisses

89. Les Pères ont reconnu d’emblée que l’Église Famille ne pourra donner sa pleine mesure d’Église que si elle se ramifie en communautés suffisamment petites pour permettre des relations humaines étroites

L’importance du rôle des  laïcs ,des catéchistes et des Bakombi de Malula

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91. « Le rôle des catéchistes a été et demeure déterminant dans l’implantation et l’expansion de l’Église en Afrique. Le Synode recommande que les catéchistes non seulement bénéficient d’une parfaite formation initiale

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Importance de la famille

 Le Synode a lancé explicitement un appel pour que chaque famille chrétienne africaine devienne « un lieu privilégié de témoignage évangélique » une véritable « Église domestique », une communauté qui croit et qui évangélise, une communauté en dialogue avec Dieu

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La création des instituts religieux

Serais ce une critique du cardinal Malula  qui a créé des « religieuses africaines » ?

 Pour la fondation de nouveaux Instituts religieux, on procédera avec une grande prudence et un discernement attentif, en se référant aux critères indiqués par le Concile Vatican II et aux normes canoniques en vigueur

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Moyens matériels

Il est évident aussi qu’une église sera vraiment africaine que lorsqu’elle ne dépendra plus matériellement des églises plus anciennes

104. Dans cette perspective, les Pères synodaux ont souligné qu’il est nécessaire que toute communauté chrétienne soit en mesure de pourvoir par elle-même, autant que possible, à ses propres besoins.

Jean Paul II .Ecclesia in africa : Les Urgences en Afrique

2 mai, 2016

En 1995 Jean Paul II  parle  dans son exhortation  ecclesia in africa  

des problemes urgents auxquels se trouve confronter l ’église d’Afrique

 

Justice et paix  

106 « L’Église doit continuer à jouer son rôle prophétique et à être la voix des sans-voix ».

Conscient de ce que de flagrantes violations de la dignité et des droits de l’homme sont perpétrées dans de nombreux pays d’Afrique, je demande aux conférences épiscopales d’instituer, là où elles n’existent pas, des commissions ‘Justice et Paix’ aux différents niveaux. Elles sensibiliseront les communautés chrétiennes à leurs responsabilités évangéliques en ce qui concerne la défense des droits humains.

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Les urgences

Il faut réveiller les consciences. Beaucoup de problèmes du continent sont la conséquence d’une manière de gouverner souvent entachée de corruption.,

Dépasser des animosités ethniques anciennes et s’intégrer dans un ordre mondial,

Réagir contre les régimes autoritaires et oppressifs qui dénient à leurs membres la liberté personnelle et les droits humains fondamentaux …ce qui entraine ..des tensions qui dégénèrent souvent en conflits armés et en guerres civiles, avec de graves conséquences, comme des famines, des épidémies, des destructions, sans oublier les massacres et la tragédie scandaleuse des réfugiés.

 Etablir une démocratie authentique, dans le respect du pluralisme,

Les gouvernements ont, en particulier, le devoir imprescriptible de protéger le patrimoine commun contre toutes les formes de gaspillage et de détournement réalisés par des citoyens dépourvus de sens civique et des étrangers sans scrupules.

 

Les fleaux

 L’Afrique est depuis plusieurs décennies le théâtre de guerres fratricides qui déciment les populations et détruisent leurs richesses naturelles et culturelles ».

 En dehors des causes étrangères à l’Afrique, ce douloureux phénomène a aussi des causes internes, telles que « le tribalisme, le népotisme, le racisme, l’intolérance religieuse, la soif du pouvoir, renforcée par des régimes totalitaires qui bafouent impunément les droits et la dignité de l’homme. Les populations brimées et réduites au silence subissent en victimes innocentes et résignées toutes ces situations d’injustice ».

Le commerce des armes qui sème la mort est un scandale », … « ‘arrêter de le faire »

Le triste phénomène des réfugiés et des personnes déplacées,qui a atteint des proportions tragiques.

 Il faut s’assurer que les médias propagent le bien, le vrai et le beau… et  je mets en garde contre l’envahissement des nations pauvres par la pornographie et la violence.

 le Synode déplore grandement la présentation très négative que les médias font de l’Africain et il demande que cela cesse immédiatement

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Les africains à leur tour doivent aussi devenir missionnaires et propager la bonne nouvelle dans le monde entier

128.  l’Église en Afrique n’est pas appelée à témoigner du Christ seulement sur son continent; elle aussi reçoit la parole du Seigneur Ressuscité : « Vous serez mes témoins [...] jusqu’aux extrémités de la terre » (Ac 1, 8).

 129.: « Aucune Église particulière, même la plus pauvre, ne saurait être dispensée de l’obligation de partager ses ressources spirituelles, temporelles et en personnel, avec d’autres Églises particulières et avec l’Église universelle (cf. Ac 2, 44-45) »

: « La phrase prophétique de Paul VI — « Vous, Africains, vous êtes vos propres missionnaires » — s’entend ainsi : « missionnaires pour le monde entier ».  

Le pape Jean Paul II et la théologie Africaine

21 avril, 2016

 

Paul VI encouragea vivement les évêques et les théologiens africains

à élaborer  une «  théologie africaine »

Ce ne fut pas le cas de Jean Paul II 

qui fut un frein

et quel frein !

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Discours  aux évêque du Zaire

La position de Jean Paul II est résumée dans son discours  aux evêques du Zaîre en visite « ad limina » à Rome  le 30 avril 1983

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Les bakombi

A propos des bakombi qui étaient des responsables laïcs que le cardinal Malula avait placé à la tête de certaines paroisses  le pape déclare   (le cardinal Malula et Jean Paul II par Jean Mpisi (edt l’harmattan p 357)

 Il est évident que tous les chrétiens d’Afrique ne participent pas de la même manière à l’élaboration d’une théologie. De même, il faut écarter vigoureusement l’idée que vis-à-vis des ministères et des sacrements, tous les membres des communautés chrétiennes ont les mêmes responsabilités et les mêmes pouvoirs. 

Quelques théologiens ont prétendu “remodeler” les ministères. Mais, qui ne le voit? Un ministre désigné par la communauté, ou comme on le dit parfois par la “base”, ne peut être le légitime collaborateur des évêques et des prêtres

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La théologie Africaine .

De leur côté, les théologiens se sont vu reconnaître une place importante dans l’Eglise. Ils sont les “coadjuteurs” formels du magistère, notamment dans l’approche des questions nouvelles, dans l’approfondissement technique de l’étude des sources de la foi. Il n’en reste pas moins vrai que seuls le Pape et le Collège épiscopal sont les organes du magistère et que ce magistère ne se délègue pas

Dans le jaillissement de la vie, dans le bouillonnement de la recherche intellectuelle comme dans les réflexions sociologiques sur l’inculturation de la foi, bien des idées peuvent s’exprimer, bien des expériences peuvent être tentées. Mais n’oubliez pas que c’est à vous, les évêques, en union avec le successeur de Pierre, qu’il revient de juger en dernier ressort de l’authenticité chrétienne des idées et des expériences.

Vous êtes certainement conscients d’un danger: celui de laisser se constituer une philosophie et une théologie de l’“africanité” qui seraient uniquement autochtones et dépourvues de lien réel et profond avec le Christ; 

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La tradition et les pères de l’Eglise 

Dans cette tâche, l’œuvre théologique réalisée en Afrique peut assurément rendre bien des services, à condition qu’à la base de la lecture qu’elle entreprend, il y ait la Bible, les Conciles, les documents du Magistère connus dans leur authenticité et leur intégralité.

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Le rite Zaïrois

Jean Paul II ne veut pas de ce rite 

pas même   lors de son premier  voyage à Kinshasa ou lors de la béatification de la sœur d’Anwarite

mais pressé par Malula et son clergé, il finit par céder et approuve le rite zaïrois le 30 avril 1988

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Les soutiens du pape

Jean Paul II  est approuvé chaleureusement par  le cardinal Gantin(Bénin) qui déclara

 il fut un temps où l’on s’interrogeait sur la possibilité d’une théologie africaine .Le débat était alors passionné à Kinshasa ,l’on s’en souvient ….depuis un consensus a été atteint et ce temps devrait être révolu …(p 363)

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 Ratzinger,  alors préfet de la congrégation de la foi déclare

 la théologie africaine est davantage un programme qu’une réalité …. quand on regarde les choses de plus près ,on ne peut manquer de constater que bien des points de vues que l’on préesente comme africains sont en réalité d’importation européenne … »

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un théologien  camerounais Nazaire Abeng écrit

En 1983 le débat sur la théologie africaine est il clos ?…. c’est l’avenir de la théologie  africaine  elle même qui en décidera