Archive pour la catégorie 'le pape francois et les exclus'

Deuxième discours du pape François adressé aux mouvements populaires du monde : Nous voulons changer le monde

5 mai, 2018

La première rencontre du pape avec les mouvements populaires eut lieu à Rome en 2014

Cliquez ICI

la  2é rencontre eut lieu  à Santa Cruz de la Sierra en Bolivie (7-9 juillet 2015). Plus de 1500 délégués provenant des différents mouvements populaires d’Amérique latine étaient présent . Des délégations d’autres continents et le président Evo Morales étaient également présents.

Cliquez ICI 

**

Discours

en voici des extraits

Nous voulons changer

- Reconnaissons-nous que les choses ne marchent pas bien dans un monde

 où il y a tant de paysans sans terre, tant de familles sans toit, tant de travailleurs sans droits,

 tant de personnes blessées dans leur dignité?

- Reconnaissons-nous que ce système a imposé la logique du gain à n’importe quel prix sans penser à l’exclusion sociale ou à la destruction de la nature ?

**

S’il en est ainsi, j’insiste, disons-le sans peur :

 nous voulons un changement,

 un changement réel,

un changement de structures.

On ne peut plus supporter ce système,

 les paysans ne le supportent pas,

 les travailleurs ne le supportent pas,

les communautés ne le supportent pas,

les peuples ne le supportent pas…

Et la Terre non plus ne le supporte pas, l

a soeur Mère Terre comme disait saint François.

 

Nous voulons un changement dans nos vies, dans nos quartiers, dans le terroir, dans notre réalité la plus proche

un changement qui nous libère de cette tristesse individualiste asservissante.

**

Le fumier du diable

 On est en train de châtier la terre, les peuples et les personnes de façon presque sauvage.

 Et derrière tant de douleur, tant de mort et de destruction, se sent l’odeur de ce que Basile de Césarée appelait “le fumier du diable” ; l’ambition sans retenue de l’argent qui commande.

**

Que puis je faire ?

Le service du bien commun est relégué à l’arrière-plan.

Que puis-je faire, moi, chiffonnier, comptable, ramasseur d’ordures, agent de recyclage, face à tant de problèmes si je gagne à peine assez pour manger ?

 Que puis-je faire, moi, artisan, vendeur ambulant, transporteur, travailleur exclu si je n’ai même pas les droits des travailleurs ?

Que puis-je faire, moi, paysanne, indigène, pêcheur qui peut à peine résister à l’asservissement des grandes corporations ?

Que puis-je faire, moi, depuis mon bidonville, depuis ma cabane, de mon village, de ma ferme quand je suis quotidiennement discriminé et marginalisé ?

 Que peut faire cet étudiant, ce jeune, ce militant, ce missionnaire qui parcourt les banlieues et les environs, le coeur plein de rêves, mais sans presqu’aucune solution pour mes problèmes ?

**

Beaucoup ! Ils peuvent faire beaucoup. Vous, les plus humbles, les exploités, les pauvres et les exclus, vous pouvez et faites beaucoup.

J’ose vous dire que l’avenir de l’humanité est, dans une grande mesure, dans vos mains, dans votre capacité de vous organiser et de promouvoir des alternatives créatives, dans la recherche quotidienne des 3 T (travail, toit, terre) et aussi, dans votre participation en tant que protagonistes aux grands processus de changement, nationaux, régionaux et mondiaux.

Ne vous sous-estimez pas !

**

Des semeurs de changement

Vous êtes des semeurs de changement. 

Voilà pourquoi me plaît tant l’image du processus, où la passion de semer, d’arroser sereinement ce que d’autres verront fleurir, remplace l’obsession d’occuper tous les espaces de pouvoir disponibles et de voir des résultats immédiats.

**

A partir des mouvements populaires, vous assumez des activités de toujours, motivés par l’amour fraternel qui se révèle contre l’injustice sociale.

Quand nous regardons le visage de ceux qui souffrent,

le visage du paysan menacé, du travailleur exclu, de l’indigène opprimé,

de la famille sans toit, du migrant persécuté,

 du jeune en chômage, de l’enfant exploité,

de la mère qui a perdu son fils dans une fusillade

parce que le quartier a été accaparé par le trafic de stupéfiants,

du père qui a perdu sa fille parce qu’elle a été soumise à l’esclavage ;

quand nous nous rappelons ces ‘‘visages et noms’’,

 nos entrailles se remuent face à tant de douleur et nous sommes émus …

. Car ‘‘nous avons vu et entendu’’,

 non pas la statistique froide mais les blessures de l’humanité souffrante, nos blessures, notre chair.

**

De ces graines d’espérance semées patiemment dans les périphéries oubliées de la planète,

de ces bourgeons de tendresse qui luttent pour subsister dans l’obscurité de l’exclusion,

croîtront de grands arbres,

surgiront des forêts denses d’espérance

 pour oxygéner ce monde.

 . Je suis convaincu que la collaboration respectueuse avec les mouvements populaires peut renforcer ces efforts et fortifier les processus de changement.

**

 Je voudrais, cependant, proposer trois grandes tâches qui requièrent l’apport décisif de l’ensemble des mouvements populaires :

 1) mettre l’économie au service des peuples :

 Une économie juste doit créer les conditions pour que chaque personne puisse jouir d’une enfance sans privations, développer ses talents durant la jeunesse, travailler de plein droit pendant les années d’activité et accéder à une retraite digne dans les vieux jours. C’est une économie où l’être humain, en harmonie avec la nature, structure tout le système de production et de distribution pour que les capacités et les nécessités de chacun trouvent une place appropriée dans l’être social. Vous, et aussi d’autres peuples, vous résumez ce désir ardent d’une manière simple et belle : ‘‘vivre bien’’.

 . Les plans d’assistance qui s’occupent de certaines urgences devraient être pensés seulement comme des réponses passagères. Ils ne pourront jamais substituer la vraie inclusion : celle-là qui donne le travail digne, libre, créatif, participatif et solidaire.

 Des poètes sociaux

Sur ce chemin, les mouvements populaires ont un rôle essentiel, non seulement en exigeant et en réclamant, mais fondamentalement en créant.

Vous êtes des poètes sociaux :

des créateurs de travail,

des constructeurs de logements,

des producteurs de nourriture,

surtout pour ceux qui sont marginalisés par le marché mondial.

Les entreprises récupérées, les marchés aux puces et les coopératives de chiffonniers sont des exemples de cette économie populaire qui surgit de l’exclusion et, petit à petit, avec effort et patience, adopte des formes solidaires qui la rendent digne.

 Que cela est différent de l’exploitation des marginalisés du marché formel comme des esclaves !

** 

2) Unir nos peuples sur le chemin de la paix et de la justice.

 Les peuples du monde veulent être artisans de leur propre destin. Ils veulent conduire dans la paix leur marche vers la justice. Ils ne veulent pas de tutelles ni d’ingérence où le plus fort subordonne le plus faible. Ils veulent que leur culture, leur langue, leurs processus sociaux et leurs traditions religieuses soient respectés.

Aucun pouvoir de fait ou constitué n’a le droit de priver les pays pauvres du plein exercice de leur souveraineté et, quand on le fait, nous voyons de nouvelles formes de colonialisme qui affectent sérieusement les possibilités de paix et de justice

 . Le colonialisme, nouveau et ancien, qui réduit les pays pauvres en de simples fournisseurs de matière première et de travail bon marché, engendre violence, misère, migrations forcées et tous les malheurs qui vont de pair… précisément parce que, en ordonnant la périphérie en fonction du centre, le colonialisme refuse à ces pays le droit à un développement intégral. C’est de l’injustice et l’injustice génère la violence qu’aucun recours policier, militaire ni aucun service d’intelligence ne peut arrêter.

 Disons NON aux vieilles et nouvelles formes de colonialisme. Disons OUI à la rencontre entre les peuples et les cultures. Bienheureux les artisans de paix.

Frères et soeurs du mouvement indigène latino-américain, ..votre recherche de cette interculturalité qui combine la réaffirmation des droits des peuples autochtones avec le respect de l’intégrité territoriale des États nous enrichit et nous fortifie tous.

 **

3)Défendre la Mère Terre.

Je vous demande, au nom de Dieu, de défendre la Mère Terre. Sur ce thème, je me suis exprimé dûment dans l’Encyclique Laudato si’

**.

. Pour finir, je voudrais vous dire de nouveau : l’avenir de l’humanité n’est pas uniquement entre les mains des grands dirigeants, des grandes puissances et des élites. Il est fondamentalement dans les mains des peuples ; dans leur capacité à s’organiser et aussi dans vos mains qui arrosent avec humilité et conviction ce processus de changement.

Je vous accompagne. Disons ensemble de tout coeur : aucune famille sans logement, aucun paysan sans terre, aucun travailleur sans droits, aucun peuple sans souveraineté, aucune personne sans dignité, aucun enfant sans enfance, aucun jeune sans des possibilités, aucun vieillard sans une vieillesse vénérable. Continuez votre lutte et, s’il vous plaît, prenez grand soin de la Mère la Terre.

Cliquez ICI

Premier discours du pape François adressé aux mouvements populaires du monde : Les 3 T (terre toit ,travail )

3 mai, 2018

En Octobre 2014 le  pape François rencontre à Rome pour la première fois  les représentants des  « mouvements populaires » venus du monde entier

Cliquez ICI

**

Voici des passages de son discours

Discours du pape

Les pauvres ne subissent pas seulement l’injustice mais ils luttent aussi contre elle !

Ils ne se contentent pas de promesses illusoires, d’excuses ou d’alibis.

 Ils n’attendent pas non plus, les bras croisés, l’aide des ONG, des plans d’aide ou des solutions qui ne viennent jamais ou, si elles viennent, arrivent de telle façon qu’elles vont dans un sens qui est d’anesthésier ou de domestiquer, c’est plutôt dangereux.

 Vous sentez que les pauvres n’attendront plus et exigent d’être des protagonistes ;

ils s’organisent, étudient, travaillent, réclament et, surtout, pratiquent cette solidarité très spéciale qui existe entre ceux qui souffrent, entre les pauvres, et que notre civilisation semble avoir oubliée, ou au moins a très envie d’oublier.

 **

Non des idéologues

Notre rencontre ne répond pas à une idéologie. Vous ne travaillez pas avec des idées,

 Vous avez les pieds dans la boue et les mains dans la chair.

Vous sentez le quartier, le peuple, la lutte !

sans votre présence, sans aller vraiment aux périphéries, les bonnes propositions et les bons plans dont nous entendons souvent parler dans les conférences internationales restent dans le domaine de l’idée, c’est « mon » plan.

 **

Non de l’assistanat

On ne peut affronter le scandale de la pauvreté en promouvant des stratégies de limitation qui se contentent seulement de tranquilliser et de transformer les pauvres en êtres domestiqués et inoffensifs. Quelle tristesse de voir que, derrière l’allégation d’oeuvres altruistes, on réduit l’autre à la passivité, on le dénie, ou, pire encore, que se cachent des entreprises et des ambitions personnelles. Jésus les appellerait hypocrites.

  Quel beau changement que de voir les peuples en mouvement, en particulier leurs membres les plus pauvres et les jeunes. Alors ,oui, on sent le vent de la promesse qui ravive l’espoir d’un monde meilleur. Mon désir est que ce vent se transforme en un ouragan d’espérance.

 **

Une devise : Les 3T

Une terre, un toit et un travail,

**

La Terre.

Je vois qu’il y a ici des dizaines de paysans et de paysannes et je me félicite avec eux parce qu’ils protègent la terre, la cultivent et le font en communauté. Je suis préoccupé par le déracinement de tant de frères paysans qui souffrent pour cela, et non pas à cause de guerres ou de catastrophes naturelles.

 L’accaparement des terres, la déforestation, l’appropriation de l’eau, les pesticides inadéquats sont quelques-uns des maux qui arrachent l’homme à sa terre natale.

L’autre dimension du processus global actuel est la faim. Lorsque la spéculation financière conditionne le prix des aliments, en les traitant comme n’importe quelle marchandise, des millions de personnes souffrent et meurent de faim. Par ailleurs, des tonnes de nourriture sont jetées. Ceci est un véritable scandale. La faim est un crime, l’alimentation est un droit inaliénable.

S’il vous plaît, continuez la lutte pour la dignité de la famille rurale, pour l’eau, pour la vie et pour que chacun puisse bénéficier des fruits de la terre.

 **

Un toit.

Des villes qui offrent d’innombrables plaisirs et du bien-être pour une minorité heureuse, mais qui refusent un toit à des milliers de nos voisins et frères, y compris des enfants, et que nous appelons avec élégance, « les personnes sans domicile fixe ». Il est curieux de voir comment dans le monde des injustices, abondent les euphémismes. On n’utilise pas des mots précis, on traduit la réalité par un euphémisme. Une personne, une personne ségréguée, une personne mise de côté, une personne souffrant de la misère, de la faim, est une personne sans domicile fixe : une expression élégante, non ? Vous devez toujours chercher –je pourrais me tromper dans quelques cas – mais en général, derrière un euphémisme, il y a un délit.

Qu’il est pénible d’entendre que les quartiers pauvres sont marginalisés, ou, pire encore, qu’on veut les éradiquer ! Cruelles sont les images des déplacements forcés,des bulldozers démolissant les baraques, images semblables à des images de guerre. Et nous en sommes témoins aujourd’hui.

 **

Un travail.

Il n’y a pas de pauvreté matérielle pire – je tiens à le souligner – il n’y a pas de pauvreté matérielle pire que celle qui ne permet pas de gagner son pain et prive quelqu’un de la dignité du travail.

 Le chômage des jeunes, le travail informel et le manque de droits des travailleurs ne sont pas inévitables

Cela se produit lorsque le centre d’un système économique est le dieu de l’argent, et non pas l’homme, la personne humaine

je me souviens d’un enseignement de l’année 1200 environ. Un rabbin juif expliquait à ses fidèles l’histoire de la tour de Babel, et alors il racontait que pour construire cette tour de Babel, beaucoup d’efforts étaient nécessaires; il fallait fabriquer les briques, et pour faire les briques il fallait avoir de la boue et apporter de la paille, et pétrir la boue avec de la paille, puis la découper en carrés, puis la sécher, puis la faire cuire, et lorsque les briques étaient cuites et froides, les prendre pour construire la tour.

Si une brique tombait – une brique revenait très cher étant donné tout ce travail – c’était presque une tragédie nationale. Celui qui l’avait laissée tomber était puni ou chassé, ou je ne sais pas ce qu’on lui faisait, mais si un travailleur tombait, rien ne se passait. C’est ce qui arrive lorsque la personne est au service du dieu de l’argent, et cette histoire était racontée par un rabbin juif, en l’an 1200, expliquant ces choses terribles.

 **

Dans les pays d’Europe, et ce sont des statistiques très claires, ici en Italie, un peu plus de 40% des jeunes sont chômeurs; vous savez ce que signifie 40% des jeunes – toute une génération, l’annulation de toute une génération pour maintenir l’équilibre.

Ce sont des chiffres clairs, à savoir du rebut. Rejet des enfants, des personnes âgées, qui ne produisent pas et nous devons sacrifier une génération de jeunes gens, les déchets de jeunes, pour être en mesure de maintenir et de remettre d’aplomb un système au centre duquel est placé le dieu de l’argent et non la personne humaine.

 **

Malgré cette culture du déchet, cette culture des surplus, beaucoup d’entre vous, travailleurs exclus, les surplus de ce système, vous avez inventé votre propre travail avec tout ce qui semblait ne plus pouvoir être utilisé mais vous, avec votre savoir-faire artisanal que Dieu vous a donné, avec votre quête, avec votre solidarité, avec votre travail communautaire, avec votre économie populaire, vous avez réussi et vous êtes en train de réussir. Et permettez-moi de vous le dire, en plus du travail, c’est de la poésie ! Merci.

Désormais, chaque travailleur, qu’il soit plus ou moins dans le système formel du travail salarié, a droit à une rémunération convenable, à la sécurité sociale et à la couverture de la retraite. Ici, il y a les cartoneros, les recycleurs, les marchands ambulants, les tailleurs, les artisans, les pêcheurs, les paysans, les maçons, les mineurs, les ouvriers d’entreprises récupérées, les membres de coopératives de tous types et les personnes occupant des emplois les plus communs, qui sont exclus des droits des travailleurs, qui se voient refuser la possibilité d’avoir un syndicat, qui n’ont pas de revenu suffisant et stable. Aujourd’hui, je veux joindre ma voix à la leur et les accompagner dans la lutte.

**

Paix et écologie 

Au cours de cette rencontre, vous avez également parlé de Paix et d’Ecologie. C’est logique: il ne peut pas y avoir de terre, il ne peut y avoir de toit, il ne peut y avoir de travail si nous n’avons pas la paix et si nous détruisons la planète.

 Pour l’argent on tue l’homme

Il existe des systèmes économiques qui doivent faire la guerre pour survivre. Alors on fabrique et on vend des armes et avec cela, les bilans des économies qui sacrifient l’homme aux pieds de l’idole de l’argent, deviennent évidemment assainis.

 On ne pense pas aux enfants souffrant affamés dans les camps de réfugiés,

 on ne pense pas aux déplacements forcés

on ne pense pas aux maisons détruites;

on ne pense pas non plus à tant de vies détruites.

Combien de souffrance, combien de destruction, combien de douleur !

 **

Pour l’argent on détruit la nature

Un système économique centré sur le dieu de l’argent a aussi besoin de saccager la nature

, de saccager la nature pour soutenir le rythme effréné de consommation qui lui est inhérent.

Le changement climatique,

la perte de la biodiversité,

la déforestation

montrent déjà leurs effets dévastateurs dans les grands cataclysmes dont nous sommes témoins, et dont vous êtes ceux qui souffrent le plus, les humbles, vous qui vivez près des côtes dans des logements précaires ou qui êtes très vulnérables économiquement au risque de tout perdre face à une catastrophe naturelle.

** 

Parce que dans ce système l’homme, la personne humaine a été enlevée du centre et remplacée par quelque chose d’autre.

 Parce que l’on rend un culte idolâtre à l’argent.

 Parce que l’on a globalisé l’indifférence !

Parce que le monde a oublié Dieu, qui est Père ; il est devenu orphelin parce qu’il a laissé Dieu de côté.

 **

Certains d’entre vous ont dit : on ne peut plus supporter ce système. Nous devons le changer, nous devons remettre la dignité humaine au centre

Ce doit être fait avec courage, mais aussi avec intelligence. Avec ténacité, mais sans fanatisme. Avec passion, mais sans violence.

 

La proposition dont certains d’entre vous m’ont parlé me semble importante, que ces mouvements, ces expériences de solidarité, qui se développent à partir d’en bas, du sous-sol de la planète, confluent, soient plus coordonnées, se rencontrent, comme vous l’avez fait ces jours-ci.

 Cliquez ICI 

123