Archive pour la catégorie 'jubilé de la misericorde'

Misericordiae Vultus : Calendrier de l’année de la miséricorde

15 février, 2016

Jésus-Christ est le visage de la miséricorde du Père. 

J’ai voulu ce Jubilé Extraordinaire de la Miséricorde, comme un temps favorable pour l’Eglise,

afin que le témoignage rendu par les croyants soit plus fort et plus efficace.

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Ouverture :L’immaculée conception 

L’Année Sainte s’ouvrira le 8 décembre 2015, solennité de l’Immaculée Conception.

Cette fête liturgique montre comment Dieu agit dès le commencement de notre histoire.

Après qu’Adam et Eve eurent péché, Dieu n’a pas voulu que l’humanité demeure seule et en proie au mal

C’est pourquoi Marie a été pensée et voulue sainte et immaculée dans l’amour (cf. Ep 1, 4), pour qu’elle devienne la Mère du Rédempteur de l’homme.

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 Face à la gravité du péché, Dieu répond par la plénitude du pardon.

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En cette fête de l’Immaculée Conception, j’aurai la joie d’ouvrir la Porte Sainte. En cette occasion, ce sera une Porte de la Miséricorde, où quiconque entrera pourra faire l’expérience de l’amour de Dieu qui console, pardonne, et donne l’espérance

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 3é dimanche de l’Avent : Ouvrez les portes

.Le dimanche suivant, troisième de l’Avent, la Porte Sainte sera ouverte dans la cathédrale de Rome,

 la Basilique Saint Jean de Latran. Ensuite seront ouvertes les Portes Saintes dans les autres Basiliques papales.

Ce même dimanche, je désire que dans chaque Eglise particulière, dans la cathédrale qui est l’Eglise-mère pour tous les fidèles, ou dans une église d’importance particulière, une Porte de la Miséricorde soit également ouverte pend

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50é Anniversaire  du concile Vatican II

J’ouvrirai la Porte Sainte pour le cinquantième anniversaire de la conclusion du Concile œcuménique Vatican II.

L’Eglise ressent le besoin de garder vivant cet événement.

 C’est pour elle que commençait alors une nouvelle étape de son histoire. Les Pères du Concile avaient perçu vivement, tel un souffle de l’Esprit, qu’il fallait parler de Dieu aux hommes de leur temps de façon plus compréhensible.

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Les paroles riches de sens que saint Jean XXIII a prononçées à l’ouverture du Concile pour montrer le chemin à parcourir reviennent en mémoire:

 « Aujourd’hui, l’Épouse du Christ, l’Église, préfère recourir au remède de la miséricorde plutôt que de brandir les armes de la sévérité … 

L’Eglise catholique, en brandissant le flambeau de la vérité religieuse, veut se montrer la mère très aimante de tous, bienveillante, patiente, pleine d’indulgence et de bonté à l’égard de ses fils séparés ».

 lors de la conclusion du Concile, le bienheureux Paul VI s’exprimait ainsi :

« Nous voulons plutôt souligner que la règle de notre Concile a été avant tout la charité … La vieille histoire du bon Samaritain a été le modèle et la règle de la spiritualité du Concile….

 Un courant d’affection et d’admiration a débordé du Concile sur le monde humain moderne. Des erreurs ont été dénoncées. Oui, parce que c’est l’exigence de la charité comme de la vérité mais, à l’adresse des personnes, il n’y eut que rappel, respect et amour. Au lieu de diagnostics déprimants, des remèdes encourageants ; au lieu de présages funestes, des messages de confiance sont partis du Concile vers le monde contemporain  … toute cette richesse doctrinale ne vise qu’à une chose : servir l’homme. Il s’agit, bien entendu, de tout homme, quels que soient sa condition, sa misère et ses besoins 

cloture  le christ roi

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Conclusion : le Christ roi

C’est le 20 novembre 2016, en la solennité liturgique du Christ, Roi de l’Univers, que sera conclue l’Année jubilaire.

 En refermant la Porte Sainte ce jour-là, nous serons animés de sentiments de gratitude et d’action de grâce envers la Sainte Trinité …. Nous confierons la vie de l’Eglise, l’humanité entière et tout le cosmos à la Seigneurie du Christ, pour qu’il répande sa miséricorde telle la rosée du matin,

 Combien je désire que les années à venir soient comme imprégnées de miséricorde pour aller à la rencontre de chacun en lui offrant la bonté et la tendresse de Dieu! Qu’à tous, croyants ou loin de la foi, puisse parvenir le baume de la miséricorde comme signe du Règne de Dieu déjà présent au milieu de nous.

Misericordiae Vultus : « 24 heures pour le Seigneur » . Un appel à l’aide

14 février, 2016

Dans son message  ‘Misericordiae Vultus »

 adressé  aux chrétiens 

pour annoncer « le jubilé extraordinaire de la miséricorde »

le pape François consacre les paragraphes 17 à 19

au sacrement de la réconciliation

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Le sacrement de réconciliation pourquoi ?

On a peur de ce sacrement

on l’évite

on ne le comprend pas

On a rien à dire

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Pourtant on a tant besoin

de trouver  un sens à notre vie

de se savoir aimé par Dieu

de retrouver la paix !

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Ce sacrement ne consiste pas  à dire des « péchés »

mais surtout ce sacrement est un appel à l’aide 

«  Seigneur je viens vers  toi, j’ai besoin de ton amour ,

j’ai besoin de ton pardon

  aides moi »

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24 heures pour le Seigneur 

le pape François nous dit donc  dans son message

« L’initiative appelée « 24 heures pour le Seigneur » du vendredi et samedi qui précèdent le IVème dimanche de Carême doit monter en puissance dans les diocèses.

Retrouver un sens à la Vie

Tant de personnes se sont de nouveau approchées du sacrement de Réconciliation, et parmi elles de nombreux jeunes, qui retrouvent ainsi le chemin pour revenir au Seigneur, pour vivre un moment de prière intense, et redécouvrir le sens de leur vie.

« Toucher » la miséricorde

 Avec conviction, remettons au centre le sacrement de la Réconciliation, puisqu’il donne à toucher de nos mains la grandeur de la miséricorde. Pour chaque pénitent, ce sera une source d’une véritable paix intérieure.

( NB :On dit reconciliation et non plus confession… l’important n’est pas de confesser des fautes,  mais de  se réconcilier avec Dieu )

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Le Confesseur

être confesseur, c’est participer à la mission de Jésus d’être signe concret de la continuité d’un amour divin qui pardonne et qui sauve.

Chaque confesseur doit accueillir les fidèles comme le père de la parabole du fils prodigue : un père qui court à la rencontre du fils bien qu’il ait dissipé tous ses biens.

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Un appel à l’aide et une demande de pardon

Ils ne poseront pas de questions impertinentes, mais comme le père de la parabole,

ils interrompront le discours préparé par le fils prodigue,

 parce qu’ils sauront accueillir dans le coeur du pénitent l’appel à l’aide et la demande de pardon. »

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Les missionnaires de la miséricorde.

il existe des fautes collectives et graves

le pape s’adresse aussi à ceux qui sont pris en otage dans de tels groupes

 18. Au cours du carême de cette Année Sainte, j’ai l’intention d’envoyer les Missionnaires de la Miséricorde. Ils seront le signe de la sollicitude maternelle de l’Eglise à l’égard du Peuple de Dieu, pour qu’il entre en profondeur dans la richesse de ce mystère aussi fondamental pour la foi

 19. Mon appel à la conversion s’adresse avec plus d’insistance à ceux qui se trouvent éloignés de la grâce de Dieu en raison de leur conduite de vie.

 Je pense en particulier aux hommes et aux femmes qui font partie d’une organisation criminelle quelle qu’elle soit. Pour votre bien, je vous demande de changer de vie.

Je vous le demande au nom du Fils de Dieu

 La violence pour amasser de l’argent qui fait couler le sang ne rend ni puissant, ni immortel. Tôt ou tard, le jugement de Dieu viendra, auquel nul ne pourra échapper.

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Le même appel s’adresse aux personnes fautives ou complices de corruption. Cette plaie puante de la société est un péché grave qui crie vers le ciel, car il mine jusqu’au fondement de la vie personnelle et sociale.

 La corruption empêche de regarder l’avenir avec espérance, parce que son arrogance et son avidité anéantissent les projets des faibles et chassent les plus pauvres. C’est un mal qui prend racine dans les gestes quotidiens pour s’étendre jusqu’aux scandales publics. La corruption est un acharnement dans le péché qui entend substituer à Dieu l’illusion de l’argent comme forme de pouvoir. C’est une oeuvre des ténèbres, qui s’appuie sur la suspicion et l’intrigue. 

. Si elle n’est pas combattue ouvertement, tôt ou tard on s’en rend complice et elle détruit l’existence. 

Misericordiae Vultus : La justice de Dieu c’est la miséricorde

13 février, 2016

Y a-t-il contradiction entre la justice et la miséricorde ?

Dans son message « misericordiae vultus »

écrit pour annoncer le « jubilé de la misericorde »

 le pape François nous répond 

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20 Il n’est pas inutile de rappeler le rapport entre justice et miséricorde. Il ne s’agit pas de deux aspects contradictoires, mais de deux dimensions d’une unique réalité qui se développe progressivement jusqu’à atteindre son sommet dans la plénitude de l’amour.

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La Justice :Suivre la loi ?

La justice est un concept fondamental pour la société civile,

 quand la référence normale est l’ordre juridique à travers lequel la loi s’applique.

La justice veut que chacun reçoive ce qui lui est dû.

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 Il est fait référence de nombreuses fois dans la Bible à la justice divine et à Dieu comme juge.

 On entend par là l’observance intégrale de la Loi et le comportement de tout bon israëlite conformément aux commandements de Dieu.

Cette vision est cependant souvent tombée dans le légalisme, déformant ainsi le sens originel et obscurcissant le sens profond de la justice.

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La justice c’est la foi  

 Pour dépasser cette perspective légaliste,

 il faut se rappeler que dans l’Ecriture,

 la justice est essentiellement conçue comme un abandon confiant à la volonté de Dieu.

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Pour sa part, Jésus s’exprime plus souvent sur l’importance de la foi que sur l’observance de la loi.

.., il dit aux pharisiens qui le critiquent : « Allez apprendre ce que signifie : Je veux la miséricorde, non le sacrifice. En effet, je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs » (Mt 9, 13).

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La justice c’est la miséricorde

En face d’une vision de la justice comme simple observance de la loi qui divise entre justes et pécheurs, Jésus indique le grand don de la miséricorde qui va à la recherche des pécheurs pour leur offrir le pardon et le salut.

L’évocation que fait Jésus du prophète Osée – « Je veux la fidélité, non le sacrifice » (6, 6) – est très significative. Jésus affirme que la règle de vie de ses disciples devra désormais intégrer le primat de la miséricorde, comme Lui-même en a témoigné, partageant son repas avec les pécheurs.

 La miséricorde se révèle une nouvelle fois comme une dimension fondamentale de la mission de Jésus. Elle est un véritable défi face à ses interlocuteurs qui s’arrêtaient au respect formel de la loi. Jésus au contraire, va au-delà de la loi; son partage avec ceux que la loi considérait comme pécheurs fait comprendre jusqu’où va sa miséricorde.

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L’apôtre Paul a parcouru un chemin similaire. Avant de rencontrer le Christ sur le chemin de Damas, il consacrait sa vie à observer de manière irréprochable la justice de la loi (cf. Ph 3, 6).

 La conversion au Christ l’amena à changer complètement de regard, au point qu’il affirme dans la Lettre aux Galates : « Nous avons cru, nous aussi, au Christ Jésus pour devenir des justes par la foi au Christ,

 et non par la pratique de la Loi » (2, 16).

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 Sa compréhension de la justice change radicalement. Paul situe désormais en premier la foi, et non plus la loi. Ce n’est pas l’observance de la loi qui sauve, mais la foi en Jésus-Christ, qui par sa mort et sa résurrection, nous a donné la miséricorde qui justifie. La justice de Dieu devient désormais libération pour ceux qui sont esclaves du péché et de toutes ses conséquences.

La justice de Dieu est son pardon (cf. Ps 50, 11-16).

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21. La miséricorde n’est pas contraire à la justice, mais illustre le comportement de Dieu envers le pécheur, lui offrant une nouvelle possibilité de se repentir, de se convertir et de croire.

 Ce qu’a vécu le prophète Osée nous aide à voir le dépassement de la justice par la miséricorde. L’époque de ce prophète est parmi les plus dramatiques de l’histoire du peuple hébreu. Le Royaume est près d’être détruit ; le peuple n’est pas demeuré fidèle à l’alliance, il s’est éloigné de Dieu et a perdu la foi des Pères. Suivant une logique humaine, il est juste que Dieu pense à rejeter le peuple infidèle : il n’a pas été fidèle au pacte, et il mérite donc la peine prévue, c’est-à-dire l’exil. Les paroles du prophète l’attestent : « Il ne retournera pas au pays d’Égypte ; Assour deviendra son roi, car ils ont refusé de revenir à moi » (Os 11, 5).

Cependant, après cette réaction qui se réclame de la justice, le prophète change radicalement son langage et révèle le vrai visage de Dieu : « Mon cœur se retourne contre moi ; en même temps, mes entrailles frémissent. Je n’agirai pas selon l’ardeur de ma colère, je ne détruirai plus Israël, car moi, je suis Dieu, et non pas homme : au milieu de vous je suis le Dieu saint, et je ne viens pas pour exterminer » (11, 8-9). Commentant les paroles du prophète, saint Augustin écrit : « Il est plus facile pour Dieu de retenir la colère plutôt que la miséricorde ».C’est exactement ainsi. La colère de Dieu ne dure qu’un instant, et sa miséricorde est éternelle.

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Si Dieu s’arrêtait à la justice, il cesserait d’être Dieu ;

 il serait comme tous les hommes qui invoquent le respect de la loi.  Dieu va au-delà de la justice avec la miséricorde et le pardon.

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La miséricorde est source de conversion

Cela ne signifie pas dévaluer la justice ou la rendre superflue, au contraire.

Qui se trompe devra purger sa peine, mais ce n’est pas là le dernier mot, mais le début de la conversion, en faisant l’expérience de la tendresse du pardon.

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 Dieu ne refuse pas la justice.

 Il l’intègre et la dépasse dans un événement plus grand dans lequel on fait l’expérience de l’amour, fondement d’une vraie justice.

 Il nous faut prêter grande attention à ce qu’écrit Paul pour ne pas faire la même erreur que l’Apôtre reproche à ses contemporains juifs : « En ne reconnaissant pas la justice qui vient de Dieu, et en cherchant à instaurer leur propre justice, ils ne se sont pas soumis à la justice de Dieu. Car l’aboutissement de la Loi, c’est le Christ, afin que soit donnée la justice à toute personne qui croit » (Rm 10, 3-4).

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Cette justice de Dieu est la miséricorde accordée à tous comme une grâce venant de la mort et de la résurrection de Jésus-Christ. La Croix du Christ est donc le jugement de Dieu sur chacun de nous et sur le monde, puisqu’elle nous donne la certitude de l’amour et de la vie nouvelle. 

 

Misericordiae Vultus : Les œuvres de la miséricorde

12 février, 2016

Dans son message  ‘Misericordiae Vultus »

 adressé  aux chrétiens 

pour annoncer « le jubilé extraordinaire de la miséricorde »

le pape François consacre les paragraphes 15 et 16

aux œuvres de miséricorde

corporelles et spirituelles

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Miséricordieux comme le Père, c’est donc la “devise” de l’Année Sainte.

Ouvrir nos cœurs

15. Au cours de cette Année Sainte, nous pourrons faire l’expérience d’ouvrir le coeur à ceux qui vivent dans les périphéries

Ne tombons pas dans l’indifférence qui humilie,  dans l’habitude qui anesthésie l’âme et empêche de découvrir la nouveauté, dans le cynisme destructeur.

Ouvrir les yeux

Ouvrons nos yeux pour voir les misères du monde, les blessures de tant de frères et soeurs privés de dignité, et sentons-nous appelés à entendre leur cri qui appelle à l’aide.

  Ouvrir les mains

Que nos mains serrent leurs mains et les attirent vers nous afin qu’ils sentent la chaleur de notre présence, de l’amitié et de la fraternité.

Entendons les cris

 Que leur cri devienne le nôtre et qu’ensemble, nous puissions briser la barrière d’indifférence qui règne souvent en souveraine pour cacher l’hypocrisie et l’égoïsme.

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J’ai un grand désir que le peuple chrétien réfléchisse durant le Jubilé sur les œuvres de miséricorde corporelles et spirituelles. Ce sera une façon de réveiller notre conscience souvent endormie face au drame de la pauvreté, et de pénétrer toujours davantage le coeur de l’Evangile, où les pauvres sont les destinataires privilégiés de la miséricorde divine.

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oeuvres de miséricorde corporelles 

 La prédication de Jésus nous dresse le tableau de ces oeuvres de miséricorde, pour que nous puissions comprendre si nous vivons, oui ou non, comme ses disciples.

 Redécouvrons les oeuvres de miséricorde corporelles :

 

7-oeuvres-de-misericorde-Te

donner à manger aux affamés, donner à boire à ceux qui ont soif, vêtir ceux qui sont nus, accueillir les étrangers, assister les malades, visiter les prisonniers, ensevelir les morts.

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œuvres de miséricorde spirituelles

 Et n’oublions pas les oeuvres de miséricorde spirituelles :

 conseiller ceux qui sont dans le doute, enseigner les ignorants, avertir les pécheurs, consoler les affligés, pardonner les offenses, supporter patiemment les personnes ennuyeuses, prier Dieu pour les vivants et pour les morts.

Nous ne pouvons pas échapper aux paroles du Seigneur et c’est sur elles que nous serons jugés : aurons-nous donné à manger à qui a faim et à boire à qui a soif ? Aurons-nous accueilli l’étranger et vêtu celui qui était nu ? Aurons-nous pris le temps de demeurer auprès de celui qui est malade et prisonnier ? (cf. Mt 25, 31-45).

 De même

il nous sera demandé si nous avons aidé à sortir du doute qui engendre la peur, et bien souvent la solitude;

si nous avons été capable de vaincre l’ignorance dans laquelle vivent des millions de personnes,

surtout des enfants privés de l’aide nécessaire pour être libérés de la pauvreté,

si nous nous sommes faits proches de celui qui est seul et affligé;

 si nous avons pardonné à celui qui nous offense,

 si nous avons rejeté toute forme de rancoeur et de haine qui porte à la violence,

 si nous avons été patients à l’image de Dieu qui est si patient envers nous;

si enfin, nous avons confié au Seigneur  nos frées et soeurs ,dans la prière 

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 C’est dans chacun de ces « plus petits » que le Christ est présent. Sa chair devient de nouveau visible en tant que corps torturé, blessé, flagellé, affamé, égaré… pour être reconnu par nous, touché et assisté avec soin. N’oublions pas les paroles de Saint Jean de la Croix : « Au soir de notre vie, nous serons jugés sur l’amour »

Jésus dit à Nazareth  « L’esprit du Seigneur .. m’a envoyé annoncer la bonne nouvelle aux humbles, guérir ceux qui ont le cœur brisé, proclamer aux captifs leur délivrance, aux prisonniers leur libération, proclamer une année de bienfaits accordée par le Seigneur » (Is 61, 1-2). « Une année de bienfaits » : c’est ce que le Seigneur annonce et que nous voulons vivre.

Misericordiae Vultus : La miséricorde chez les juifs et le musulmans

12 février, 2016

Dans son message  ‘Misericordiae Vultus »

 adressé  aux chrétiens 

pour annoncer « le jubilé extraordinaire de la miséricorde »

le pape François rappelle dans le paragraphe 23

que les 3 religions du livre proclament ensemble la miséricorde de Dieu  

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23. La valeur de la miséricorde dépasse les frontières de l’Eglise. Elle est le lien avec le Judaïsme et l’Islam qui la considèrent comme un des attributs les plus significatifs de Dieu.

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Israel

Israël a d’abord reçu cette révélation

Nous l’avons vu, les pages de l’Ancien Testament sont imprégnées de miséricorde, puisqu’elles racontent les oeuvres accomplies par le Seigneur en faveur de son peuple dans les moments les plus difficiles de son histoire.

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L’Islam

L’Islam de son côté, attribue au Créateur les qualificatifs de Miséricordieux et Clément.

On retrouve souvent ces invocations sur les lèvres des musulmans qui se sentent accompagnés et soutenus par la miséricorde dans leur faiblesse quotidienne. Eux aussi croient que nul ne peut limiter la miséricorde divine car ses portes sont toujours ouvertes.

 

Que cette Année Jubilaire, vécue dans la miséricorde, favorise la rencontre avec ces religions et les autres nobles traditions religieuses. Qu’elle nous rende plus ouverts au dialogue pour mieux nous connaître et nous comprendre. Qu’elle chasse toute forme de fermeture et de mépris. Qu’elle repousse toute forme de violence et de discrimination.

Carême 2016 : Message du pape sur les Œuvres de Miséricorde : Qui est Lazare ?

11 février, 2016

Dans son message pour le carême

de « cette « année jubilaire de la miséricorde »

le pape nous parle des œuvres  spirituelles de la miséricorde

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Il faut en partculier être attentif à « la misère » de ceux qui n’ont pas la foi

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Le riche et Lazare

Dans la derniére partie de ce message

 le pape François commente la parabole du riche et de Lazare

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Le pauvre le plus misérable est celui qui n’accepte pas de se reconnaître comme tel.

Le pauvre de la parabole ce n’est pas Lazare

Le pauvre c’est le riche 

 Il croit être riche mais, en réalité, il est le plus pauvre des pauvres.

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C’est un esclave !

parce qu’il est esclave du péché qui le pousse à user de la richesse et du pouvoir non pas pour servir Dieu et les autres, mais pour étouffer en lui l’intime conviction de n’être, lui aussi, rien d’autre qu’un pauvre mendiant.

esclave de sa richesse

esclave de son pouvoir

esclave de son moi

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C’est un aveugle  

Il en vient à ne même plus vouloir voir le pauvre Lazare qui mendie à la porte de sa maison ( Lc 16, 20-21),

Il ne voit pas la lumière du monde

qui est à sa porte

Cette lumiére ,

c’est Lazare

et ce pauvre d’entre les pauvres

c’est le Christ !

 figure du Christ qui, dans les pauvres, mendie notre conversion.

 

lazare

 

Le mendiant c’est le Christ

Le Christ est là

à notre porte

il mendie !

oui il mendie !

il supplie !

notre conversion

« convertissez vous et croyez en l’évangile »

c’est la parole qui est dite à tous les chrétiens

quand il recoit les cendres

au début du caréme

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Lazare est cette opportunité de nous convertir que Dieu nous offre et que peut-être nous ne voyons pas. Cet aveuglement est accompagné d’un délire orgueilleux de toute-puissance, dans lequel résonne, de manière sinistre, ce démoniaque « vous serez comme des dieux » (Gn 3,5), qui est à la racine de tout péché.

Le pauvre c’est celui qui ne croit pas en Dieu

ni en sa miséricorde

Il ne croit qu’en lui même

petit vermisseau !

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C’est un délire

 Un tel délire peut également devenir un phénomène social et politique, comme l’ont montré les totalitarismes du XXe siècle,et comme le montrent actuellement les idéologies de la pensée unique et celles de la technoscience qui prétendent réduire Dieu à l’insignifiance et les hommes à des masses qu’on peut manipuler.et  de nos jours, .. l’idolâtrie de l’argent qui rend indifférent au destin des pauvres … les personnes et les sociétés les plus riches, qui leur ferment les portes, refusant même de les voir.

Pour tous, le Carême de cette Année jubilaire est donc un temps favorable qui permet finalement de sortir de notre aliénation existentielle grâce à l’écoute de la Parole et aux œuvres de miséricorde.

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 Les œuvres de miséricorde

 Si à travers les œuvres corporelles nous touchons la chair du Christ dans nos frères et nos sœurs qui ont besoin d’être nourris, vêtus, hébergés, visités,

 les œuvres spirituelles, quant à elles,    conseiller, enseigner, pardonner, avertir, prier – touchent plus directement notre condition de pécheurs.

C’est pourquoi les œuvres corporelles et les œuvres spirituelles ne doivent jamais être séparées.

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Bienheureux les miséricordieux ..Ils obtiendront miséricorde

 En effet, c’est justement en touchant la chair de Jésus Crucifié dans le plus nécessiteux que le pécheur peut recevoir en don la conscience de ne se savoir lui-même rien d’autre qu’un pauvre mendiant.

 Grâce à cette voie, « les hommes au cœur superbe », « les puissants » et « les riches », dont parle le Magnificat ont la possibilité de reconnaître qu’ils sont, eux aussi, aimés de façon imméritée par le Christ Crucifié, mort et ressuscité également pour eux.

 Cet amour constitue la seule réponse à cette soif de bonheur et d’amour infinis que l’homme croit à tort pouvoir combler au moyen des idoles du savoir, du pouvoir et de l’avoir.

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L’enfer de la solitude

Mais il existe toujours le danger qu’à cause d’une fermeture toujours plus hermétique à l’égard du Christ, qui dans la personne du pauvre continue à frapper à la porte de leur cœur, les hommes au cœur superbe, les riches et les puissants finissent par se condamner eux-mêmes à sombrer dans cet abîme éternel de solitude qu’est l’enfer.

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La foi :Ecoutez

Le Christ  mendie

à notre porte

Le Christ  nous parle

il supplie !

Ecoutez le  !

 C’est alors que résonnent à nouveau, pour eux comme pour nous tous, les paroles ardentes d’Abraham : « Ils ont Moïse et les Prophètes, qu’ils les écoutent ! » (Lc 16,29).

 Cette écoute agissante nous préparera le mieux à fêter la victoire définitive sur le péché et sur la mort de l’Epoux qui est désormais ressuscité.

 Ne laissons pas passer en vain ce temps de Carême favorable à la conversion !

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Bota fe 

C’était dejà le message du pape à Rio en 2013 

Bota fe !

mettez la foi !

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