Christus vivit (ch 7 ) La pastorale des jeunes
18 février, 2020Une pastorale synodale
les jeunes eux-mêmes ont la sensibilité, la langue et les problématiques des autres jeunes.
Alors que les adultes ont tendance à se préoccuper de tout planifier, avec des réunions périodiques et des horaires fixes, aujourd’hui la plupart des jeunes sont difficilement attirés par ces programmes pastoraux.
La pastorale des jeunes doit acquérir une autre flexibilité, et réunir les jeunes pour des évènements, des manifestations qui leur offrent chaque fois un lieu où ils reçoivent non seulement une formation, mais qui leur permettent aussi de partager leur vie, de célébrer, de chanter, d’écouter de vrais témoignages et de faire l’expérience de la rencontre communautaire avec le Dieu vivant.
Peu importe leur couleur, qu’ils soient « conservateurs ou progressistes », qu’ils soient « de droite ou de gauche ». Le plus important est que nous recueillons tout ce qui a donné de bons résultats et ce qui est efficace pour communiquer la joie de l’Evangile.
La pastorale des jeunes ne peut être que synodale, autrement dit, constituer un « marcher ensemble » qui implique une « mise en valeur des charismes que l’Esprit donne …. Personne ne doit être mis ou ne doit pouvoir se mettre à l’écart ».
l’Eglise de Jésus-Christ. peut attirer les jeunes précisément parce qu’elle n’est pas une unité monolithique, mais un canevas de dons variés que l’Esprit répand sans cesse en elle,
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Les grandes lignes d’action
L’une est la recherche, l’invitation, l’appel qui attire de nouveaux jeunes à faire l’expérience du Seigneur.
L’autre est la croissance, le développement d’un chemin de maturation pour ceux qui ont déjà fait cette expérience.
L’invitation ,
Je fais confiance à la capacité des jeunes eux-mêmes, qui savent trouver les chemins attrayants pour appeler. Ils savent organiser des festivals, des manifestations sportives, et même ils savent évangéliser par les réseaux sociaux avec des messages, des chansons, des vidéos et d’autres interventions.
il faut privilégier le langage de la proximité, la langue de l’amour désintéressé, relationnel et existentiel qui touche le cœur, atteint la vie, éveille l’espérance et les désirs.
S’approcher des jeunes avec la grammaire de l’amour, non pas par prosélytisme.
La croissance
Je veux faire une mise en garde importante
Parfois après avoir suscité chez les jeunes une expérience intense de Dieu, qui a touché leur cœur, on leur offre ensuite seulement des réunions de « formation » où sont uniquement abordées des questions doctrinales et morales : sur les maux du monde actuel, sur l’Eglise, sur la Doctrine sociale, sur la chasteté, sur le mariage, sur le contrôle de la natalité et sur d’autres thèmes.
Le résultat est que beaucoup de jeunes s’ennuient, perdent le feu de la rencontre avec le Christ et beaucoup abandonnent le chemin
Certes ,tout chemin de croissance pour les jeunes, doit inclure une formation doctrinale et morale, Il est tout aussi important
d’être centré sur la connaissance des écritures et sur l’amour fraternel, avec des chants … des liturgies appropriées
J’ai beaucoup insisté à ce sujet dans Evangelii gaudium
Jamais cette joyeuse expérience de rencontre avec le Seigneur ne doit être remplacée par une sorte “d’endoctrinement”.
Les communautés comme la paroisse et l’école devraient offrir des chemins d’amour gratuit et de promotion, d’affirmation de soi et de croissance. Beaucoup de jeunes se sentent aujourd’hui enfants de l’échec, parce que les rêves de leurs parents ont brûlé dans le feu de l’injustice, de la violence sociale, Combien de déracinements !
Si les jeunes ont grandi dans un monde de cendres, il est difficile qu’ils puissent entretenir le feu des grandes idées et des projets. S’ils ont grandi dans un désert vide de sens, comment pourront-ils avoir envie de se sacrifier pour semer ?
L’expérience de la discontinuité, du déracinement et de l’effondrement des certitudes de base, promue par la culture médiatique actuelle, provoque ce sentiment profond d’abandon auquel nous devons répondre en créant des espaces fraternels et attirants où l’on vit avec sens.
Créer un “foyer” :
« c’est faire une famille C’est apprendre à se sentir unis aux autres au-delà des liens utilitaires ou fonctionnels unis de façon à sentir la vie un peu plus humaine.
Créer un foyer, c’est rendre nos heures et nos jours moins inhospitaliers, moins indifférents et anonymes.
C’est créer des liens qui se construisent par des gestes simples,
Un foyer ,a besoin de la collaboration de chacun.
Chacun est une pierre nécessaire à la construction.
Demander au Seigneur de nous donner la grâce
d’apprendre à avoir de la patience,
d’apprendre tous les jours à recommencer.
d’apprendre à pardonner ? Soixante-dix fois sept fois, chaque fois qu’elles sont nécessaires
.dans un contexte où l’on n’est ni évalué ni jugé.