Dans la dernière partie du document, les evêques d’Amazonie demandent la formation de nouveaux ministères …nécessaire dans un pays immense et difficile d’accés
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Une eglise synodale
Synodale , c’est suivre ensemble « la Voie du Seigneur » (Ac 18, 25).
« Moi en eux, et toi en moi, afin qu’ils soient parfaits dans l’unité » (Jn 17, 23)
De cette manière, la coresponsabilité dans la vie de l’Église sera encouragée dans un esprit de service. Il est urgent d’avancer, de proposer et d’assumer les responsabilités pour surmonter le cléricalisme et les impositions arbitraires.
Une Église à visage amazonien a besoin que ses communautés soient imprégnées d’un esprit synodal,
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.Les nouveaux ministères
Responsables de communauté
Le Concile Vatican II place les laïcs au sein du Peuple de Dieu, dans une Église toute entière ministérielle, (le sacerdoce des fidèles )
« Les laïcs (…) ont été associés au Peuple de Dieu et rendus, à leur manière, participants de l’office sacerdotal, prophétique et royal du Christ,
….Il est urgent pour l’Église en Amazonie de promouvoir et de conférer, d’une manière équitable, des ministères pour les hommes et pour les femmes.
En outre, en l’absence de prêtres dans les communautés, l’évêque peut confier, pour une période déterminée, l’exercice de la charge pastorale d’une communauté à une personne non investie du caractère sacerdotal, membre de cette communauté.
Pour éviter une trop grande personnalisation il s’agira donc d’une position tournante
Le prêtre, avec le pouvoir et la faculté du curé de la paroisse, est toujours responsable de la communauté.
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Des vies consacrées
Nous proposons de parier sur une vie consacrée avec une identité amazonienne, en développant les vocations autochtones.
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Importance des femmes
Ne réduisons pas l’engagement des femmes dans l’Église, mais promouvons leur rôle actif dans la communauté ecclésiale. Si l’Église perd les femmes, dans sa dimension totale et réelle, elle risque la stérilité »
Dans les nouveaux contextes d’évangélisation et de pastorale en Amazonie, où la majorité des communautés catholiques sont dirigées par des femmes, nous demandons que le ministère institué de » la femme leader de communauté » soit créé et reconnu au service des exigences changeantes de l’évangélisation et du service aux communautés.
Dans les nombreuses consultations menées en Amazonie, le diaconat permanent pour les femmes a été demandé. C’est pourquoi le thème était aussi très présent au Synode.
Déjà en 2016, le Pape François avait créé une Commission d’étude sur le diaconat des femmes qui, en tant que Commission, est parvenue à un résultat partiel sur ce qu’était la réalité du diaconat des femmes aux premiers siècles de l’Église et sur ses implications aujourd’hui.
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Diaconat permanent
Pour l’Église amazonienne, la promotion, la formation et le soutien des diacres permanents sont urgents en raison de l’importance de ce ministère dans la communauté.
le diaconat d’aujourd’hui doit aussi promouvoir l’écologie intégrale, le développement humain, la pastorale sociale, le service des personnes en situation de vulnérabilité et de pauvreté, en tant que configuration au Christ Serviteur, en devenant une Église miséricordieuse, samaritaine, solidaire et diaconale.
Les prêtres doivent se rappeler que le diacre est au service de la communauté par nomination et sous l’autorité de l’évêque, et qu’ils ont l’obligation de soutenir les diacres permanents et d’agir en communion avec eux.
Le subside financier des diacres permanents doit être pris en compte. …Le projet de formation se situe entre l’enseignement académique et la pratique pastorale, accompagné d’une équipe de formation et de la communauté paroissiale,… Il est souhaitable que l’épouse et les enfants participent au processus de formation.
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Les prêtres
Je vous donnerai des pasteurs selon mon cœur » (Jr 3, 15).
Afin d’offrir aux futurs prêtres des Églises en Amazonie une formation à visage amazonien, nous proposons un plan de formation en lien avec les défis des Églises locales et la réalité amazonienne
L’Eucharistie,
Est la source et le sommet de la communion synodale
Il existe un droit de la communauté à la célébration, qui découle de l’essence de l’Eucharistie et de sa place dans l’économie du salut.
les communautés vivantes réclament vraiment la célébration de l’Eucharistie. C’est, sans aucun doute, le point d’arrivée de la communauté ; mais c’est, en même temps, le point de départ : de rencontre, de réconciliation, d’apprentissage et de catéchèse, de croissance communautaire.
Beaucoup de communautés ecclésiales du territoire amazonien ont d’énormes difficultés pour accéder à l’Eucharistie. Parfois, il faut non seulement des mois, mais même plusieurs années avant qu’un prêtre ne puisse retourner dans une communauté pour célébrer l’Eucharistie, offrir le sacrement de la réconciliation ou oindre les malades de la communauté.
Nous valorisons le célibat comme don de Dieu , dans la mesure où ce don permet au disciple missionnaire, ordonné prêtre, de se consacrer pleinement au service du Peuple saint de Dieu. Celui-ci stimule la charité pastorale et nous prions pour qu’il y ait beaucoup de vocations au sacerdoce dans le célibat.
Nous savons que cette discipline « n’est pas exigée par la nature du sacerdoce »bien qu’elle ait de nombreux motifs de convenance avec lui. Dans son Encyclique sur le célibat sacerdotal, saint Paul VI a maintenu cette loi et a exposé les motivations théologiques, spirituelles et pastorales qui la soutiennent.
En 1992, l’Exhortation post-synodale de Jean-Paul II sur la formation sacerdotale a confirmé cette tradition dans l’Église latine
. Considérant que la diversité légitime ne nuit pas à la communion et à l’unité de l’Église, mais qu’elle la manifeste et la sert qui témoigne de la pluralité des rites et des disciplines existants, nous proposons d’établir des critères et des dispositions de la part de l’autorité compétente, dans le cadre de Lumen Gentium pour ordonner prêtres des hommes idoines et reconnus par la communauté, qui ont un diaconat permanent fécond et reçoivent une formation adéquate au presbytérat, pouvant avoir une famille légalement constituée et stable, pour soutenir la vie de la communauté chrétienne par la prédication de la Parole et la célébration des sacrements dans les endroits les plus reculés de la région amazonienne. À cet égard, certains se sont prononcés en faveur d’une approche universelle du sujet.
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Structures synodales régionales dans l’Église amazonienne
La plupart des diocèses, des prélatures et des vicariats d’Amazonie ont des territoires étendus, peu de ministres ordonnés et des ressources financières limitées, et éprouvent des difficultés à soutenir la mission. Le « coût de l’Amazonie » a de graves répercussions sur l’évangélisation.
Face à cette réalité, il est nécessaire de repenser l’organisation des Églises locales, de repenser les structures de communion aux niveaux provincial, régional et national, et ainsi au niveau de la Panamazonie.
Le travail commun pour la pastorale sociale des diocèses situés aux frontières des pays doit être renforcée pour affronter ensemble des problèmes communs qui dépassent le niveau local, problèmes tels que l’exploitation des personnes et des territoires, le trafic de drogue, la corruption, la traite des êtres humains, etc. Le problème de la migration doit être abordé de manière coordonnée par les Églises frontalières.
Nous demandons aux Universités catholiques d’Amérique latine d’aider à la création d’une Université catholique amazonienne et d’accompagner son développement.
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Les Rites
. Nous devons donner une réponse authentiquement catholique à la demande des communautés amazoniennes d’adapter la liturgie en valorisant leur vision du monde
Dans l’Église catholique, il y a 23 rites différents, signe évident d’une tradition qui, depuis les premiers siècles, cherche à inculturer le contenu de la foi