Archive pour la catégorie 'Synodes'

le Synode des évêques d’Amazonie

24 janvier, 2020

Du 6 au 26 octobre 2019 s’est tenu à Rome  le synode des évêques d’Amazonie   

Cliquez ICI

  ‘Amazonie, également appelée Panamazonie, est un vaste territoire avec une population estimée à 33.600.000 habitants, dont 2 à 2,5 millions d’autochtones.

 L’eau, source de vie, a une riche signification symbolique. Dans la région amazonienne, le cycle de l’eau est l’axe de liaison. Il relie les écosystèmes, les cultures et le développement du territoire.

 Dans les cultures et les peuples autochtones, les pratiques anciennes et les explications mythiques coexistent avec les technologies et les défis modernes.

En plus des peuples indigènes, il existe un grand métissage produit de la rencontre et du mélange de peuples différents.

 La recherche de la vie en abondance des peuples indigènes amazoniens se concrétise dans ce qu’ils appellent le  » bien-vivre « , et qui se réalise pleinement dans les Béatitudes. Il s’agit de vivre en harmonie avec soi-même, avec la nature, avec les êtres humains et avec l’être suprême,

 **

Un eglise à l’écoute du cri de la terre et le cri des pauvres

 Mais l’Amazonie est aujourd’hui une beauté blessée et déformée, un lieu de douleur et de violence

l’appropriation et la privatisation de biens naturels, tels que l’eau ;

les concessions forestières illégales … les mégaprojets non durables (hydroélectricité, concessions forestières,…la pollution  et surtout, le changement climatique.

le  trafic de drogue, les groupes armés illégaux, alcoolisme, la violence contre les femmes, exploitation sexuelle, trafic et traite d’êtres humains, vente d’organes, tourisme sexuel, perte de la culture d’origine et de l’identité..

 La communauté scientifique, met en garde contre les risques de déforestation, .., mettant en danger la biodiversité et modifiant le cycle vital de l’eau pour la survie de la forêt tropicale.

 **

 la migration.

1) la migration liée à la mobilité de groupes autochtones sur leurs territoires de circulation traditionnelle, séparés par des frontières nationales et internationales.

2) le déplacement forcé de peuples indigènes, de paysans et de riverains expulsés de leurs territoires, et dont la destination finale tend à être celle des quartiers les plus pauvres et les plus urbanisés des villes.

3)  la migration interrégionale forcée et le phénomène des réfugiés contraints de quitter leur pays (entre autres, le Venezuela, Haïti, Cuba) qui doivent traverser l’Amazonie comme un couloir migratoire.

 **

. L’annonce du Christ s’est souvent faite en collusion avec les puissances qui exploitaient les ressources et opprimaient les populations. Aujourd’hui, l’Église a l’occasion historique de se différencier des nouvelles puissances colonisatrices en écoutant les peuples amazoniens afin d’exercer son activité prophétique de manière transparente.

 **

une conversion intégrale

Le cri de la terre et le cri des peuples amazoniens avec lesquels nous marchons nous appelle

 à une véritable conversion intégrale,

 à une vie simple et sobre,

 le tout nourri d’une spiritualité mystique à la manière de saint François d’Assise,

 une conversion pastorale

Cliquez ICI

une conversion culturelle

Cliquez ICI

une conversion écologique

Cliquez ICI

de nouveaux ministères 

 Cliquez ICI 

Synode des évêques pour l’Amazonie : Conversion pastorale

23 janvier, 2020

« À moins de naître d’eau et d’Esprit, nul ne peut entrer dans le Royaume de Dieu » (Jn 3, 5)

 Une Église missionnaire en sortie exige de nous une conversion pastorale. Pour l’Amazonie, cette marche signifie aussi « naviguer« , à travers nos rivières, nos lacs, parmi nos peuples.

 En Amazonie, l’eau nous unit, elle ne nous sépare pas.

Notre conversion pastorale sera samaritaine, en dialogue, accompagnant des personnes aux visages concrets de peuples autochtones, de paysans, d’afro-descendants, de migrants, de jeunes et d’habitants des villes. Tout cela présupposera une spiritualité de l’écoute et de l’annonce. C’est ainsi que nous allons  naviguer .

 Le chrétien est un itinérant » (François, Angelus, 30.06.2019).

 

La parole de Dieu

 En Amazonie, « les relations entre catholiques et pentecôtistes, charismatiques et évangéliques, ne sont pas faciles  .. ;La place centrale de la Parole de Dieu dans la vie de nos communautés est un facteur d’union et de dialogue.

Autour de la Parole, il peut y avoir tant d’actions communes :

traductions de la Bible dans les langues locales, éditions conjointes, diffusion et distribution de la Bible et rencontres entre théologiens, entre théologiens et théologiennes catholiques et ceux de différentes confessions.

**

En Amazonie, le dialogue interreligieux se déroule surtout avec les religions indigènes et les cultes d’origine africaine. Ces traditions méritent d’être connues, comprises dans leurs expressions propres et dans leur relation avec la forêt et la terre mère.

. Un dialogue sincère et respectueux constitue un pont pour la construction d’un  » bien vivre « . Dans l’échange des dons, l’Esprit conduit de plus en plus vers la vérité et le bien (cf. EG 250).

 ; l’Amazonie doit aussi être évangélisée par les Amazoniens.

. Une Église au visage autochtone, paysan et afro-descendant

 l’Église doit répondre au phénomène de dépeuplement des campagnes, avec toutes les conséquences qui en découlent (perte d’identité, sécularisme dominant, exploitation du travail rural, désintégration des familles, etc.)

 **

Les jeunes

ils ont les mêmes rêves et les mêmes désirs que les autres jeunes de ce monde : être considérés, respectés, avoir des opportunités d’études, de travail, un avenir plein d’espoir.

  Mais ils vivent une forte crise de valeurs, ou une transition vers d’autres façons de concevoir la réalité, dans lesquelles les éléments éthiques changent, même pour les jeunes indigènes atteinte à leur confiance en eux.

 L’Amazonie rurale se dépeuple ; les villes sont confrontées à d’énormes problèmes de délinquance juvénile,  de manque de travail, de luttes ethniques et d’injustices sociales

 les jeunes sont les principales victimes de l’insécurité sur les terres indigènes… .

 La propagation de l’alcool et des drogues atteint souvent les communautés indigènes

 **

trois urgences se présentent :

 promouvoir de nouvelles formes d’évangélisation à travers les réseaux sociaux

aider les jeunes autochtones à atteindre une saine interculturalité ;

 les aider à affronter la crise des anti-valeurs qui détruit en eux l’estime de soi et leur fait perdre leur identité.

**

La pastorale urbaine

  Les communautés ecclésiales de base ont été et sont un don de Dieu aux Églises locales de l’Amazonie. Cependant, il faut reconnaître qu’avec le temps, certaines communautés ecclésiales se sont installées, se sont affaiblies ou encore ont disparu. Mais la grande majorité reste persévérante et constitue le fondement pastoral de nombreuses paroisses.

    La réalité des populations autochtones des centres urbains mérite une attention particulière, car celles-ci sont les plus exposées aux énormes problèmes de délinquance juvénile, de chômage, de luttes ethniques et d’injustices sociales. C’est l’un des plus grands défis d’aujourd’hui : de plus en plus de villes sont devenues les destinations de tous les groupes ethniques et peuples de l’Amazonie. Il sera nécessaire d’articuler une pastorale autochtone de la ville qui prenne en compte cette réalité spécifique.

 La pastorale des visites

Les tournées des missionnaires qui quittent leurs lieux de vie habituels et passent un certain temps à visiter les communautés une par une et à célébrer les sacrements, donnent lieu à ce que l’on appelle la « pastorale de visite ».

Grâce à ces méthodes, et par l’action de l’Esprit Saint, ces communautés ont aussi développé une richesse ministérielle qui est un motif d’action de grâce.

 Nous avons découvert que les eaux puissantes de l’Esprit, semblables à celles du fleuve Amazone, qui débordent périodiquement, nous conduisent à cette vie débordante que Dieu nous offre à partager dans l’annonce

 

Synode des évêques pour l’amazonie ; Conversion Culturelle

22 janvier, 2020

Dans le 4é chapitre du document final de leur synode  les évêques d’Amazonie  nous invitent à une conversion culturelle   

Cliquez ICI  

 « Et le Verbe s’est fait chair et il a habité parmi nous » (Jn 1, 14)

Notre conversion doit  être culturelle, se faire l’autre, apprendre de l’autre.

 Être présent, respecter et reconnaître ses valeurs,

 **

 Les valeurs culturelles des peuples amazoniens

Chez les populations amazoniennes, nous trouvons des enseignements pour la vie.  Chez ces  peuples premiers   nous découvrons les semences du Verbe.

Dans la forêt tropicale, non seulement la végétation est entrelacée, chaque espèce végétale en soutenant une autre, mais les peuples aussi se mélangent entre eux dans un réseau d’alliances qui apporte à tous.

 La forêt vit d’interrelations et d’interdépendances et cela se produit dans tous les domaines de la vie. Grâce à cela, le fragile équilibre de l’Amazonie a été maintenu pendant des siècles.

On retrouve chez eux  les valeurs de la réciprocité, de la solidarité, du sens de la communauté, de l’égalité, de la famille, de l’organisation sociale et du sens du service.

 

Le respect de leurs droits

L’avidité pour la terre est à l’origine des conflits qui conduisent à l’ethnocide

 L’Église s’engage à être l’alliée des peuples amazoniens pour dénoncer les attaques contre la vie des communautés indigènes,  les projets qui affectent l’environnement, …

 La vie des peuples autochtones,est menacée par la destruction, l’exploitation environnementale et la violation systématique de leurs droits territoriaux.

 Pour l’Église, la défense de la vie, de la communauté, de la terre et des droits des peuples autochtones est un principe évangélique, en défense de la dignité humaine : « Je suis venu pour qu’on ait la vie et qu’on l’ait surabondante » (Jn 10, 10b).

 Les Peuples Indigènes en Isolement Volontaire (PIAV) ou les Peuples Indigènes en Isolement et en Premier Contact (PIACI) nécessitent d’un chapitre spécifique. En Amazonie, il y a environ 130 peuples ou parties de peuples qui n’entretiennent pas de contacts systématiques ou permanents avec la société environnante.

 Les abus systématiques et les violations du passé ont provoqué leur migration vers des lieux plus inaccessibles, ceux-ci cherchant à se protéger, à préserver leur autonomie et à choisir de limiter ou d’éviter leurs relations avec des tiers.

. Le respect de leur droit à l’autodétermination et au libre choix du type de relations qu’ils veulent établir avec les autres groupes doit être toujours garanti.

**

Pistes pour une Église inculturée

Nous rejetons une évangélisation de style colonial.

 Annoncer la Bonne Nouvelle de Jésus implique de reconnaître les semences du Verbe déjà présentes dans les cultures.

Une annonce inculturée génère des processus qui donnent à la vie de l’Église une identité et un visage amazoniens.

 L’Église assume comme tâche importante la promotion de l’éducation à la santé préventive et l’offre de soins dans les endroits où l’aide publique n’arrive pas.

 Il est de notre devoir de promouvoir une éducation à la solidarité qui naisse de la conscience d’une origine commune et d’un avenir partagé par tous (cf. LS 202).

  Il est nécessaire de collaborer à la formation d’agents de communication locaux, en particulier autochtones. Ils sont non seulement des interlocuteurs privilégiés pour l’évangélisation et la promotion humaine sur le territoire, mais ils nous aident aussi à diffuser la culture du  » bien-vivre  » et à prendre soin de la création.

 Nous proposons la création d’un réseau d’écoles d’éducation bilingue pour l’Amazonie

  Nous chercherons de nouvelles formes d’éducation conventionnelle et non conventionnelle, comme la formation à distance, en fonction des besoins des lieux, des périodes et des personnes.

 **

La piété populaire

 est un moyen important de relier de nombreux peuples de l’Amazonie à leurs expériences spirituelles, leurs racines culturelles et leur intégration communautaire

. Les dévotions mariales sont profondément enracinées dans l’Amazonie et dans toute l’Amérique latine.

 Est caractéristique la non-cléricalisation des confréries, confraternités et groupes liés à la piété populaire. Les laïcs assument un rôle de premier plan qu’il est difficile d’assumer dans d’autres sphères ecclésiales, avec la participation de frères et de sœurs qui exercent des services et dirigent les prières

  Quand le missionnaire et l’agent pastoral portent la parole de l’Évangile de Jésus, en s’identifiant avec la culture,  alors se produit une  véritable rencontre

Puebla reconnaît déjà que « les cultures ne sont pas un terrain vague, dépourvu de valeurs authentiques. L’évangélisation de l’Église n’est pas un processus de destruction, mais de consolidation et de renforcement de ces valeurs ; une contribution à la croissance des « semences du Verbe » ». .

Synode des évêques pour l’Amazonie : Conversion écologique

21 janvier, 2020

Dans le 4é chapitre du document final de leur synode  les évêques d’Amazonie  nous invitent à une conversion écologique   

Cliquez ICI

 « Je suis venu pour qu’on ait la vie, et qu’on l’ait surabondante » (Jn 10, 10)

 . Nous voulons prendre soin de notre « maison commune » en Amazonie

.Pour cette raison

 a) nous dénonçons la violation des droits humains et la destruction extractive ;

 b) nous défendons et soutenons les campagnes de désinvestissement des entreprises extractives qui causent des dommages socio-écologiques de l’Amazonie, à commencer par les institutions ecclésiales elles-mêmes et aussi en collaboration avec d’autres Églises

 c) nous demandons une transition énergétique radicale et la recherche d’alternatives : « La civilisation requiert de l’énergie, mais l’utilisation de l’énergie ne doit pas détruire la civilisation!»

 **

Avec les peuples amazoniens, nous demandons aux États de cesser de considérer l’Amazonie comme un garde-manger inépuisable

Il s’agit alors de discuter de la valeur réelle que possède toute activité économique ou extractive, c’est-à-dire de la valeur qu’elle apporte et restitue à la terre et à la société, compte-tenu des richesses qu’elle en tire et de ses conséquences socio-écologiques.

 De nombreuses activités extractives, telles que l’exploitation minière à grande échelle, en particulier l’exploitation minière illégale, diminuent considérablement la valeur de la vie en Amazonie

 

Avec les peuples amazoniens  et leur vision du ‘bien-vivre’, nous appelons à une conversion écologique individuelle et communautaire  et  à un modèle de développement dans lequel les critères commerciaux ne sont pas placés au-dessus des critères environnementaux et des droits humains.

 Nous voulons soutenir une culture de paix et de respect – et non de violence et d’agression – une économie centrée sur l’être humain qui prenne également soin de la nature

**

L’Église en Amazonie

est une église qui prend soin de la « maison commune »

. Les communautés amazoniennes ont clairement demandé que l’Église les accompagne,

. Elles savent prendre soin de l’Amazonie, l’aimer et la protéger  .Ce dont elles ont besoin, c’est de l’Église pour les soutenir.

 **

Le peché écologique

le péché écologique est une action ou une omission contre Dieu, contre le prochain, la communauté et l’environnement. C’est un péché contre les générations futures qui se manifeste par des actes et des habitudes de pollution et de destruction de l’harmonie de l’environnement,

  Afin de réparer  cette faute ,cette dette écologique envers l’Amazonie, nous proposons la création d’un fonds mondial pour couvrir une partie des dépenses des communautés présentes en Amazonie et  les protègent  du désir prédateur des entreprises nationales et multinationales

 

Adopter des habitudes responsables qui respectent et valorisent les peuples de ‘Amazonie, en protégeant la terre et en changeant notre culture de consommation excessive, de production de déchets solides, de réutilisation et de recyclage.

 Nous devons réduire notre dépendance aux combustibles fossiles et à l’utilisation des plastiques en changeant nos habitudes alimentaires (consommation excessive de viande et de poisson/aliments marins) et en adoptant des modes de vie plus sobres.

S’engager activement dans la plantation d’arbres à la recherche d’alternatives durables en matière d’agriculture, d’énergie et de mobilité qui respectent les droits de la nature et des personnes….

 **

Un  examen de conscience  

Créer un observatoire socio-environnemental pastoral, renforçant la lutte pour la défense de la vie. Effectuer un diagnostic du territoire et de ses conflits socio-environnementaux dans chaque Église locale et régionale, afin de pouvoir prendre position, prendre des décisions et défendre les droits des plus vulnérables.

  L’Observatoire travaillera en collaboration avec le CELAM, la CLAR, la Caritas, le REPAM, les épiscopats nationaux, les Églises locales, les universités catholiques, le CIDH, d’autres acteurs non ecclésiaux du continent et des représentants des peuples autochtones. Nous demandons également qu’au Dicastère du Service du Développement Humain Intégral soit créé un bureau amazonien en relation avec cet Observatoire et les autres institutions amazoniennes locales.

Synode des évêques pour l’Amazonie : Les nouveaux ministères

20 janvier, 2020

Dans la dernière  partie du document, les evêques d’Amazonie demandent  la formation de nouveaux ministères …nécessaire dans un pays immense  et  difficile d’accés

Cliquez ICI 

 **

Une eglise synodale

Synodale , c’est suivre ensemble « la Voie du Seigneur » (Ac 18, 25).

 « Moi en eux, et toi en moi, afin qu’ils soient parfaits dans l’unité » (Jn 17, 23)

 De cette manière, la coresponsabilité dans la vie de l’Église sera encouragée dans un esprit de service. Il est urgent d’avancer, de proposer et d’assumer les responsabilités pour surmonter le cléricalisme et les impositions arbitraires.

Une Église à visage amazonien a besoin que ses communautés soient imprégnées d’un esprit synodal,

 **

.Les nouveaux ministères 

Responsables de communauté

Le Concile Vatican II place les laïcs au sein du Peuple de Dieu, dans une Église toute entière ministérielle, (le sacerdoce des fidèles )

« Les laïcs (…) ont été associés au Peuple de Dieu et rendus, à leur manière, participants de l’office sacerdotal, prophétique et royal du Christ,

….Il est urgent pour l’Église en Amazonie de promouvoir et de conférer, d’une manière équitable, des ministères pour les hommes et pour les femmes.

  En outre, en l’absence de prêtres dans les communautés, l’évêque peut confier, pour une période déterminée, l’exercice de la charge pastorale d’une communauté à une personne non investie du caractère sacerdotal, membre de cette communauté.

 Pour éviter une trop grande personnalisation il s’agira donc d’une position tournante 

Le prêtre, avec le pouvoir et la faculté du curé de la paroisse, est toujours responsable de la communauté.

**

 Des vies consacrées

Nous proposons de parier sur une vie consacrée avec une identité amazonienne, en développant les vocations autochtones.

 **

 Importance des femmes

 Ne réduisons pas l’engagement des femmes dans l’Église, mais promouvons leur rôle actif dans la communauté ecclésiale. Si l’Église perd les femmes, dans sa dimension totale et réelle, elle risque la stérilité »

Dans les nouveaux contextes d’évangélisation et de pastorale en Amazonie, où la majorité des communautés catholiques sont dirigées par des femmes, nous demandons que le ministère institué de  » la femme leader de communauté  » soit créé et reconnu au service des exigences changeantes de l’évangélisation et du service aux communautés.

  Dans les nombreuses consultations menées en Amazonie, le diaconat permanent pour les femmes a été demandé. C’est pourquoi le thème était aussi très présent au Synode.

Déjà en 2016, le Pape François avait créé une Commission d’étude sur le diaconat des femmes qui, en tant que Commission, est parvenue à un résultat partiel sur ce qu’était la réalité du diaconat des femmes aux premiers siècles de l’Église et sur ses implications aujourd’hui.

 **

Diaconat permanent

 Pour l’Église amazonienne, la promotion, la formation et le soutien des diacres permanents sont urgents en raison de l’importance de ce ministère dans la communauté.

  le diaconat d’aujourd’hui doit aussi promouvoir l’écologie intégrale, le développement humain, la pastorale sociale, le service des personnes en situation de vulnérabilité et de pauvreté, en tant que configuration au Christ Serviteur, en devenant une Église miséricordieuse, samaritaine, solidaire et diaconale.

 Les prêtres doivent se rappeler que le diacre est au service de la communauté par nomination et sous l’autorité de l’évêque, et qu’ils ont l’obligation de soutenir les diacres permanents et d’agir en communion avec eux.

  Le subside financier des diacres permanents doit être pris en compte. …Le projet de formation se situe entre l’enseignement académique et la pratique pastorale, accompagné d’une équipe de formation et de la communauté paroissiale,… Il est souhaitable que l’épouse et les enfants participent au processus de formation.

 **

Les prêtres

 Je vous donnerai des pasteurs selon mon cœur » (Jr 3, 15).

Afin d’offrir aux futurs prêtres des Églises en Amazonie une formation à visage amazonien, nous proposons un plan de formation en lien avec les défis des Églises locales et la réalité amazonienne

 L’Eucharistie,

Est la  source et le sommet de la communion synodale

      Il existe un droit de la communauté à la célébration, qui découle de l’essence de l’Eucharistie et de sa place dans l’économie du salut.

les communautés vivantes réclament vraiment la célébration de l’Eucharistie. C’est, sans aucun doute, le point d’arrivée  de la communauté ; mais c’est, en même temps, le point de départ : de rencontre, de réconciliation, d’apprentissage et de catéchèse, de croissance communautaire.

Beaucoup de communautés ecclésiales du territoire amazonien ont d’énormes difficultés pour accéder à l’Eucharistie. Parfois, il faut non seulement des mois, mais même plusieurs années avant qu’un prêtre ne puisse retourner dans une communauté pour célébrer l’Eucharistie, offrir le sacrement de la réconciliation ou oindre les malades de la communauté.

Nous valorisons le célibat comme don de Dieu , dans la mesure où ce don permet au disciple missionnaire, ordonné prêtre, de se consacrer pleinement au service du Peuple saint de Dieu. Celui-ci stimule la charité pastorale et nous prions pour qu’il y ait beaucoup de vocations au sacerdoce dans le célibat.

 Nous savons que cette discipline « n’est pas exigée par la nature du sacerdoce »bien qu’elle ait de nombreux motifs de convenance avec lui. Dans son Encyclique sur le célibat sacerdotal, saint Paul VI a maintenu cette loi et a exposé les motivations théologiques, spirituelles et pastorales qui la soutiennent.

En 1992, l’Exhortation post-synodale de Jean-Paul II sur la formation sacerdotale a confirmé cette tradition dans l’Église latine

. Considérant que la diversité légitime ne nuit pas à la communion et à l’unité de l’Église, mais qu’elle la manifeste et la sert  qui témoigne de la pluralité des rites et des disciplines existants, nous proposons d’établir des critères et des dispositions de la part de l’autorité compétente, dans le cadre de Lumen Gentium  pour ordonner prêtres des hommes idoines et reconnus par la communauté, qui ont un diaconat permanent fécond et reçoivent une formation adéquate au presbytérat, pouvant avoir une famille légalement constituée et stable, pour soutenir la vie de la communauté chrétienne par la prédication de la Parole et la célébration des sacrements dans les endroits les plus reculés de la région amazonienne. À cet égard, certains se sont prononcés en faveur d’une approche universelle du sujet.

**

 Structures synodales régionales dans l’Église amazonienne

  La plupart des diocèses, des prélatures et des vicariats d’Amazonie ont des territoires étendus, peu de ministres ordonnés et des ressources financières limitées, et éprouvent des difficultés à soutenir la mission. Le « coût de l’Amazonie » a de graves répercussions sur l’évangélisation.

  Face à cette réalité, il est nécessaire de repenser l’organisation des Églises locales, de repenser les structures de communion aux niveaux provincial, régional et national, et ainsi au niveau de la Panamazonie.

 Le travail commun pour la pastorale sociale des diocèses situés aux frontières des pays doit être renforcée pour affronter ensemble des problèmes communs qui dépassent le niveau local, problèmes tels que l’exploitation des personnes et des territoires, le trafic de drogue, la corruption, la traite des êtres humains, etc. Le problème de la migration doit être abordé de manière coordonnée par les Églises frontalières.

 Nous demandons aux Universités catholiques d’Amérique latine d’aider à la création d’une  Université catholique amazonienne et d’accompagner son développement.

 **

Les Rites

. Nous devons donner une réponse authentiquement catholique à la demande des communautés amazoniennes d’adapter la liturgie en valorisant leur vision du monde

 Dans l’Église catholique, il y a 23 rites différents, signe évident d’une tradition qui, depuis les premiers siècles, cherche à inculturer le contenu de la foi