Archive pour la catégorie 'Leon XIII'

Le pape Léon XIII (1810-1903)

10 décembre, 2015

En 1837   Joachim Pecci  est ordonné prêtre.

Très brillant au cours de ses études

et bien aimé par le pape Grégoire XVI

il est vite nommé à de hautes fonctions

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 En 1838 il devient « prélat pontifical » et  chargé  de remettre de l’ordre à   Bénévént, une enclave pontificale situé dans  le Royaume de Naples puis à Pérouse 

 En 1843, il reçoit la consécration épiscopale et envoyé comme nonce apostolique en Belgique

 en 1846  il semble mis à l’écart de la diplomatie et devient archevêque de Pérouse

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Sous  Pie IX, devenu pape en 1846 

Joachim reste évêque de Pérouse  jusqu’en 1877

en 1877 il est nommé cardinal camerlingue

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Pape

Le 20 Février 1878 il devient pape

Ce fut pour lui une lourde croix

car trop souvent humilié par le nouveau gouvernement Italien

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Un pape charnière entre 2 mondes

entre Pie IX et Pie X

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Pie IX,  proclama « l’immaculée conception »

Léon XIIII écrira  9 encycliques sur Marie

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Pie IX ,présidera le concile de Vatican I

le concile de la « foi » et de l’infaillibilité du pape

Léon XIII fera plusieurs encycliques sur la foi et la grandeur du pape

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Pie IX combattra le modernisme

Léon XIII commence à se méfier de exégètes

et en particulier de Loisy

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Le  pape des encycliques

 

Il écrit  une encyclique  chaque année sur tous les sujets

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la plus célèbre étant   »Rerum novarum »

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Léon XIII se trouve « sans terre »

 dans un monde en pleine évolution

le monde ouvrier 

le monde des Etats anticléricaux

Mais il dura !

il tint bon !

Il meurt à 93 ans

Il est ainsi  le pape le plus âgé

 

 

Léon XIII : Le pape aux multiples encycliques

9 décembre, 2015

Léon XIII

C’est un penseur

un intellectuel

un philosophe

un théologien

un homme cultivé

qui connaît les problèmes de son temps

tout en étant attaché aux sources du passé

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Les encycliques

Aucun pape n’a écrit autant d’encycliques que lui sur tous les sujets

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Sur les études

en 1879  il écrit « Aeterni Patris »

pour encourager  l’enseignement de Saint Thomas dans tous les séminaires

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En 1893  il demande que les clercs soient initiés avec le plus grand soin aux études bibliques et exégétiques dans son encyclique « Providentissimus Deus »

car Loisy commence à enseigner ce qu’on appellera le « modernisme »  condamné plus tard  par Pie X

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Sur la Théologie  

En 1897 un encyclique sur la sainte Trinité

En 1900 sur Jésus rédempteur : »Tamestsi futura »

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En 1902 sur l’Eucharistie

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Sur Marie

Léon XIII fut surnommé «  le pape du rosaire »

Il consacre le mois d’Octobre au rosaire

En 1884  il écrit  « Superiore Anno » sur le rosaire

Entre 1892 et 1898 ,chaque année ,en septembre il écrit  une encyclique sur Marie

Au total il écrivit 11 encycliques sur ce sujet

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Sur l’église

En 1896 îl déclare dans l’encyclique « Apostolicae curae »

à propos des prêtres anglicans devenus catholiques à la suite de Newman

la nullité des ordinations anglicanes.

« Les ordinations faites selon le rite anglican ont été et sont absolument nulles et sans valeur. »

La même année il s’explique dans son encyclique sur l’Eglise « Satis Cognitum »

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La politique

Léon XIII est surtout connu par son engagement en faveur des ouvriers

dans son encyclique « Rerum Novarum » publié en 1891

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En 1885 il écrit son encyclique  « Immortale Dei » sur les relations entre l’Eglise et l’Etat

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En 1890 Léon XIII reprend les mêmes thémes dans ‘Sapientiae chritianae »

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En 1892 ,au grand dam des monarchistes

il invite les catholiques français à se rallier à la  III e république,

avec  l’encyclique  « Au milieu des sollicitudes »  écrite en français

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La franc maçonnerie

Leon XIII ne peut supporter les Francs-maçons

il écrit  contre eux en 1878

puis de nouveau en 1884 « Humanum genus »

et dans  une lettre aux évêques Italiens en 1892,

Il écrit « contre la force ennemi qui à l’instigation et sous l’impulsion de l’esprit du mal n’ a cessé de combattre le nom Chrétien  »

Léon XIII : « Aeterni Patris » sur Thomas d’Aquin

8 décembre, 2015

Léon XIII admire saint Thomas d’Aquin

En 1879 il demanda à tous les évêques de restaurer l’enseignement thomiste dans tous les séminaires

en l’an 2 de son pontificat

dans son encyclique  « Aeterni Patris »   

Le Fils unique du Père éternel, après avoir apparu sur la terre pour apporter au genre humain le salut ainsi que la lumière de la divine sagesse, procura au monde un immense et admirable bienfait quand, sur le point de remonter aux cieux, il enjoignit aux Apôtres d’aller et d’enseigner toutes les nations (1), et laissa, pour commune et suprême maîtresse de tous les peuples, l’Eglise qu’il avait fondée.

 la Philosophie

Ce n’est pas vainement que Dieu a fait luire dans l’esprit humain la lumière de la raison; et tant s’en faut que la lumière surajoutée de la foi éteigne ou amortisse la vigueur de l’intelligence; au contraire, elle la perfectionne, et, en augmentant ses forces, la rend propre à de plus hautes spéculations.

La philosophie, entendue dans le vrai sens où l’ont prise les sages, a la vertu de frayer et d’aplanir en quelque sorte le chemin qui mène à la foi véritable, en disposant convenablement l’esprit de ses disciples à accepter la révélation

  Ainsi, un premier fruit de la raison humaine, fruit grand et précieux entre tous, c’est la démonstration qu’elle nous donne de l’existence de Dieu : car, par la magnificence et la beauté de la créature, le Créateur de ces choses pourra être vu d’une manière intelligible .

  La raison nous montre ensuite l’excellence singulière de ce Dieu qui réunit toutes les perfections,une sagesse infinie, à laquelle rien ne peut échapper, et une souveraine justice contre laquelle aucune disposition vicieuse ne peut prévaloir ;

 Elle nous fait comprendre ainsi que, non seulement Dieu est véridique, mais qu’il est la vérité même, ne pouvant ni se tromper ni tromper.

 La raison nous déclare que, dès son origine, la doctrine évangélique a brillé de signes merveilleux, arguments certains d’une vérité certaine; c’est pourquoi ceux qui ajoutent foi à l’Evangile, ne le font point témérairement, comme s’ils s’attachaient à des fables spécieuses mais ils soumettent leur intelligence et leur jugement à l’autorité divine par une obéissance entièrement conforme à la raison.

  On ne peut dédaigner la connaissance plus exacte de nos croyances, et l’intelligence un peu plus nette,  des mystères eux-mêmes de la foi.

  le Concile du Vatican  l’a fortement déclaré :Cette connaissance et cette intelligence, sont acquises plus abondamment et plus facilement, par ceux  qui, ont des mœurs intègres et une profonde foi 

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La foi et la raison   

L’Eglise elle-même, non seulement conseille, mais ordonne aux Docteurs chrétiens d’appeler à leur aide la philosophie.

 Mais, pour que la philosophie se trouve en état de porter les fruits précieux que nous venons de rappeler, il faut, à tout prix, que jamais elle ne s’écarte du sentier suivi dans l’antiquité par le vénérable cortège des saints Pères, et que naguère le concile du Vatican approuvait solennellement de son autorité.

  C’est-à-dire que, puisque le plus grand nombre des vérités de l’ordre surnaturel, objet de notre foi, surpassent de beaucoup les forces de toute intelligence, la raison humaine, connaissant son infirmité, doit se garder de prétendre plus haut qu’elle ne peut, ou de nier ces mêmes vérités, ou de les mesurer à ses propres forces, ou de les interpréter selon son caprice; elle doit plutôt les recevoir d’une foi humble et entière,

 Sil s’agit de ces points de doctrine que l’intelligence humaine peut saisir par ses forces naturelles,il est juste, sur ces matières, de laisser à la philosophie sa méthode, ses principes et ses arguments, 

Unir donc l’étude de la philosophie avec la soumission à la foi chrétienne, c’est se montrer excellent philosophe ;car la splendeur des vérités divines, en pénétrant l’âme, vient en aide à l’intelligence elle-même, et, loin de lui rien ôter de sa dignité, accroît considérablement sa noblesse, sa pénétration, sa solidité. 

 C’est  avec raison que le Concile du Vatican célèbre en ces termes les précieux avantages procurés à la raison par la foi: «  La foi délivre de l’erreur la raison et la prémunit contre elle et la dote de connaissances variées . »

 Par conséquent, l’homme, s’il est sage, ne doit pas accuser la foi d’être l’ennemie de la raison et des vérités naturelles; mais il doit plutôt rendre à Dieu de dignes actions de grâces, et se féliciter grandement de ce que, parmi tant de causes d’ignorance et au milieu de cet océan d’erreurs, la très sainte lumière de la foi brille à ses yeux, et, comme un astre bienfaisant, lui montre, à l’abri de tout péril d’erreur, le port de la vérité.

C’est du Newmann tout craché !

Il n’est donc pas étonnant que Léon XIII fit de Newman un cardinal en 1879 ,en même temps que la publication de cette  cette encyclique

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Les pères de l’eglsie 

.Au premier rang de ces apologistes, nous rencontrons le martyr saint Justin

A la même époque, Quadratus et Aristide, Hermias et Athénagore suivirent avec succès la même voie.- Cette cause suscita un défenseur non moins illustre dans la personne de l’invincible martyr Irénée, pontife de l’Eglise de Lyon;

 Tout le monde connaît les controverses soutenues par Clément d’Alexandrie, au sujet desquelles saint Jérôme s’écrie avec admiration : Que peut-on y trouver de faible ? Qu’y a-t-il qui ne sorte du cœur même de la philosophie ?

  Les écrits que le grand Athanase, et Chrysostome, le prince des orateurs, nous ont laissés sur l’âme humaine, les divins attributs et d’autres questions de souveraine importance, sont, au jugement de tous, d’une telle perfection qu’il semble impossible de rien désirer de plus riche et de plus profond.

 Nous ajouterons cependant aux grands hommes que nous avons nommés Basile le Grand ainsi que les deux Grégoire.

 Mais la palme semble appartenir entre tous à saint Augustin, ce puissant génie qui, pénétré à fond de toutes les sciences divines et humaines, armé d’une foi souveraine, d’une doctrine non moins grande, combattit sans défaillance toutes les erreurs de son temps.

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Saint  Thomas d’Aquin

Ensuite, les Docteurs du moyen âge, connus sous le nom de scolastiques, viennent entreprendre une œuvre colossale …Entre tous les docteurs scolastiques, brille, d’un éclat sans pareil leur prince et maître à tous, Thomas d’Aquin, lequel, ainsi que le remarque Cajetan, pour avoir profondément vénéré les Saints Docteurs qui l’ont précédé, a hérité en quelque sorte de l’intelligence de tous

  Thomas recueillit leurs doctrines, comme les membres dispersés d’un même corps; il les réunit, les classa dans un ordre admirable, et les enrichit tellement, qu’on le considère lui-même, à juste titre, comme le défenseur spécial et l’honneur de l’Eglise.

 Et, ici, c’est avec un extrême plaisir que l’esprit se reporte à ces écoles et ces académies célèbres et jadis si florissantes de Paris, de Salamanque, d’Alsace, de Douai, de Toulouse, de Louvain, de Padoue, de Bologne, de Naples, de Coïmbre, et d’autres en grand nombre.

 Pour ces faits et ces motifs, , Nous jugeons que ç’a été une témérité de n’avoir continué, ni en tous temps, ni en tous lieux, à lui rendre l’honneur qu’il mérite:

 A la place de la doctrine ancienne, un nouveau genre de la philosophie s’est introduit çà et là, et n’a point porté les fruits désirables et salutaires que l’Eglise et la société civile elle-même eussent souhaités. Sous l’impulsion des novateurs du XVIe siècle, on se prit à philosopher sans aucun égard pour la foi et l’on s’accorda mutuellement pleine licence de laisser aller sa pensée selon son caprice et son génie.

  Il en résulta tout naturellement que les systèmes de philosophie se multiplièrent outre mesure, et que des opinions diverses, contradictoires, se firent jour, même sur les objets les plus importants des connaissances umaines. De la multitude des opinions on arriva facilement aux hésitations et au doute: or, du doute à l’erreur, qui ne le voit ? la chute est facile.

 Rien ne Nous est plus à cœur, que de voir la jeunesse studieuse puiser aux  eaux très pures de la sagesse, telles que le docteur angélique les répand en flots pressés et intarissables.

 Plusieurs motifs provoquent en Nous cet ardent désir. En premier lieu, comme à notre époque la foi chrétienne est journellement en butte aux manœuvres et aux ruses d’une certaine fausse sagesse, il faut que tous les jeunes gens, ceux particulièrement dont l’éducation est l’espoir de l’Eglise, soient nourris d’une doctrine substantielle et forte, afin que, pleins de vigueur et revêtus d’une armure complète, ils s’habituent de bonne heure à défendre la religion avec vaillance et sagesse, prêts, selon l’avertissement de l’Apôtre, à rendre raison à quiconque le demande, de l’espérance qui est en nous  ainsi qu’à exhorter, dans une doctrine saine, et à convaincre ceux qui y contredisent

  Ensuite, un grand nombre de ceux qui, éloignés de la foi, haïssent les principes catholiques, prétendent ne connaître d’autre maître et d’autre guide que la raison.L’immense péril dans lequel la contagion des fausses opinions a jeté la famille et la société civile est pour nous tous évident.

 Certes, l’une et l’autre jouiraient d’une paix plus parfaite et d’une sécurité plus grande si, dans les académies et les écoles, on donnait une doctrine plus saine et plus conforme à l’enseignement de l’Eglise, une doctrine telle qu’on la trouve dans les œuvres de Thomas d’Aquin.

  Ce que saint Thomas nous enseigne sur la vraie nature de la liberté, qui de nos temps, dégénère en licence, sur la divine origine de toute autorité, sur les lois et leur puissance, sur le gouvernement paternel et juste des souverains, sur l’obéissance due aux puissances plus élevées, sur la charité mutuelle qui doit régner entre tous les hommes ;

 Ce qu’il nous dit sur ces sujets et autres du même genre, a une force immense, invincible, pour renverser tous ces principes du droit nouveau, pleins de dangers, on le sait, pour le bon ordre et le salut public.

 Nous Vous exhortons, Vénérables Frères, de la manière la plus pressante,, à remettre en vigueur et à propager le plus possible la précieuse doctrine de saint Thomas 

Léon XIII :Immortale Dei :(partie 1). l’Eglise et l’Etat

7 décembre, 2015

en 1830 Lamennais ,dans le journal l’Avenir

réclame la séparation de l’Eglise et de l’Etat

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Puis toute l’histoire catholique du 19é siècle fut envenimée par la question Romaine

ce fut le calvaire de Pie IX qui se retrouve renfermé au Vatican par le nouveau royaume italien

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Ce fut la souffrance continuelle de Léon XIII sans cesse humilié par le nouvel étât

c’est pourquoi en la 7é année de son pontificatle

le 1 Novembre 1885

Léon XIII donne une sorte de charte politique de l’église catholique 

avec son encyclique» « Immortale Dei » 

Oeuvre immortelle du Dieu de miséricorde, l’Eglise, bien qu’en soi et de sa nature elle ait pour but le salut des âmes et la félicité éternelle, est cependant, dans la sphère même des choses humaines, la source de tant et de tels avantages qu’elle n’en pourrait procurer de plus nombreux et de plus grands, lors même qu’elle eût été fondée surtout et directement en vue d’assurer la félicité de cette vie.

 Partout, en effet, où l’Eglise a pénétré, elle a immédiatement changé la face des choses et imprégné les moeurs publiques non seulement de vertus inconnues jusqu’alors, mais encore d’une civilisation toute nouvelle. Tous les peuples qui l’ont accueillie se sont distingués par la douceur, l’équité et la gloire des entreprises.

L’Etat

En premier  lieu ,le pouvoir public ne peut venir que de Dieu.Dieu seul, en effet, est le vrai et souverain Maître des choses;

Donc les chefs d’Etat doivent absolument avoir le regard fixé sur Dieu, souverain Modérateur du monde, et, dans l’accomplissement de leur mandat, le prendre pour modèle et règle. Ils doivent être juste car l’autorité de Dieu sur les hommes est très juste et se trouve unie à une paternelle bonté. Il doit, d’ailleurs, s’exercer pour l’avantage des citoyens, parce que ceux qui ont autorité sur les autres en sont exclusivement investis pour assurer le bien public.

 L’autorité civile ne doit servir, sous aucun prétexte, à l’avantage d’un seul ou de quelques-uns, puisqu’elle a été constituée pour le bien commun

Les sociétés politiques ne peuvent sans crime se conduire comme si Dieu n’existait en aucune manière, ou se passer de la religion comme étrangère et inutile,  ou en admettre une indifféremment selon leur bon plaisir.

Quant à décider quelle religion est la vraie, cela n’est pas difficile à quiconque voudra en juger avec prudence et sincérité..

L’Eglise

Le Fils unique de Dieu a établi sur la terre une société qu’on appelle l’Eglise, et il l’a chargée de continuer à travers tous les âges la mission sublime et divine que lui-même avait reçue de son Père.

 « Comme mon Père m’a envoyé, moi je vous envoie »

 De même  que Jésus-Christ est venu sur la terre afin que les hommes eussent la vie et l’eussent plus abondamment  ainsi l’Eglise se propose comme fin le salut éternel des âmes; et dans ce but,

« Prêchez l’Evangile à toute créature »

A cette immense multitude d’hommes, Dieu lui-même a donné des chefs avec le pouvoir de les gouverner. A leur tête il en a préposé un seul dont il a voulu faire le plus grand et le plus sûr maître de vérité, et à qui il a confié les clés du royaume des cieux.

« Je te donnerai les clés du royaume des cieux ».

 Bien que composée d’hommes comme la société civile, cette société de l’Église, soit pour la fin qui lui est assignée, soit pour les moyens qui lui servent à l’atteindre, est surnaturelle et spirituelle.

L’église et l’Etat

Comme la fin à laquelle tend l’Eglise est de beaucoup la plus noble de toutes, de même son pouvoir l’emporte sur tous les autres et ne peut en aucune façon être inférieur, ni assujetti au pouvoir civil

C’est donc à l’Eglise, non à l’Etat, qu’il appartient de guider les hommes vers les choses célestes,

 Dieu a donc divisé le gouvernement du genre humain entre deux puissances:la puissance ecclésiastique et la puissance civile;Celle-là préposée aux choses divines, celle-ci aux choses humaines.Chacune d’elles en son genre est souveraine ;Chacune est renfermée dans des limites parfaitement déterminées et tracées en conformité de sa nature et de son but spécial.L’une a pour fin prochaine et spéciale de s’occuper des intérêts terrestres,et l’autre de procurer les biens célestes et éternels.

Tout ce qui dans les choses humaines est sacré à un titre quelconque,  tout ce qui touche au salut des âmes et au culte de Dieu, soit par sa nature, soit par rapport à son but,  tout cela est du ressort de l’autorité de l’Eglise.

Quant aux autres choses qu’embrasse l’ordre civil et politique, il est juste qu’elles soient soumises à l’autorité civile, puisque Jésus-Christ a dit  Rendez à  César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu

Nostalgie !

Il fut un temps où la philosophie de l’Evangile gouvernait les Etats. A cette époque, l’influence de la sagesse chrétienne et sa divine vertu pénétraient les lois, les institutions, les moeurs des peuples, tous les rangs et tous les rapports de la société civile

 Alors la religion instituée par Jésus-Christ, solidement établie dans le degré de dignité qui lui est dû, était partout florissante, Alors le sacerdoce et l’empire étaient liés entre eux par une heureuse concorde et l’amical échange de bons offices.

Si l’Europe chrétienne a dompté les nations barbares et les a fait passer de la férocité à la mansuétude, de la superstition à la vérité;

si elle a repoussé victorieusement les invasions musulmanes,

si elle a gardé la suprématie de la civilisation,

et si, en tout ce qui fait honneur à l’humanité,

elle s’est constamment et partout montrée guide et maîtresse;

si elle a gratifié les peuples de sa vraie liberté sous ces diverses formes;

si elle a très sagement fondé une foule d’oeuvres pour le soulagement des misères,

il est hors de doute qu’elle en est grandement redevable à la religion,

sous l’inspiration et avec l’aide de laquelle elle a entrepris et accompli de si grandes choses.

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 Tous ces biens dureraient encore, si l’accord des deux puissances avait persévéré,

‘Yves de Chartres écrivit au pape Pascal II : «  Quand l’empire et le sacerdoce vivent en bonne harmonie, le monde est bien gouverné, l’Eglise est florissante et féconde. Mais quand la discorde se met entre eux, non seulement les petites choses ne grandissent pas, mais les grandes elles-mêmes dépérissent misérablement. »

La séparation de l’Eglise et de l’Etat eut lieu en France en 1905

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Dans la  Deuxième partie de son encyclique 

Léon XIII critique certaines idées nouvelles répandues par les philosophes et les republicains

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Léon XIII :Immortale Dei :(Partie 2). Les nouvelles puissances politiques

6 décembre, 2015

Après avoir défini  le rôle de l’église et de l’Etat

dans la première partie de son encyclique « Immortale Dei » ,publié en 1885

Léon XIII parle des idées nouvelles véhiculées par les nouveaux régimes

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Il semble s’adresser d’abord à la France devenue depuis 1879 une république nettement anticléricale

Gambetta avait déclaré la guerre

« le cléricalisme voilà l’ennemi »

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Léon XIII  répond

Ce pernicieux et déplorable goût de nouveautés que vit naître le XVIe siècle, après avoir d’abord bouleversé la religion chrétienne, bientôt par une pente naturelle passa à la philosophie, et de la philosophie à tous les degrés de la société civile.

C’est à cette source qu’il faut faire remonter ces principes modernes de liberté effrénée rêvés et promulgués parmi les grandes perturbations du siècle dernier, comme les principes et les fondements d’un droit nouveau, inconnu jusqu’alors, et sur plus d’un point en désaccord, non seulement avec le droit chrétien, mais avec le droit naturel.

Liberté

Voici le premier de tous ces principes: tous les hommes, dès lors qu’ils sont de même race et de même nature, sont semblables, et, par le fait, égaux entre eux dans la pratique de la vie ; chacun relève si bien de lui seul, qu’il n’est d’aucune façon soumis à l’autorité d’autrui :

il peut en toute liberté penser sur toute chose ce qu’il veut, faire ce qu’il lui plaît ;personne n’a le droit de commander aux autres.

Démocratie 

Dans une société fondée sur ces principes, l’autorité publique n’est que la volonté du peuple, lequel, ne dépendant que de lui-même, est aussi le seul à se commander. Il choisit ses mandataires, mais de telle sorte qu’il leur délègue moins le droit que la fonction du pouvoir pour l’exercer en son nom.

 La souveraineté de Dieu est passée sous silence, exactement comme si Dieu n’existait pas, ou ne s’occupait en rien de la société du genre humain ;

L’origine de la puissance publique doit s’attribuer à Dieu, et non à la multitude

Laïcité 

Comme si les hommes, soit en particulier, soit en société, ne devaient rien à Dieu,il s’ensuit que l’Etat ne se croit lié à aucune obligation envers Dieu, ne professe officiellement aucune religion,n’est pas tenu de rechercher quelle est la seule vraie entre toutes,qu’il doit leur attribuer à toutes l’égalité en droit,à cette fin seulement de les empêcher de troubler l’ordre public.

Par conséquent, chacun sera libre de se faire juge de toute question religieuse, chacun sera libre d’embrasser la religion qu’il préfère, ou de n’en suivre aucune si aucune ne lui agrée.

 Là, où la pratique est d’accord avec de telles doctrines, la religion catholique est mise dans l’Etat sur le pied d’égalité, ou même d’infériorité, avec des sociétés qui lui sont étrangères.

Il n’est plus  tenu nul compte des lois ecclésiastiques: L‘Eglise, qui a reçu de Jésus-Christ ordre et mission d’enseigner toutes les nations, se voit interdire toute ingérence dans l’instruction publique.

.. ils font ressortir à leur juridiction les mariages des chrétiens; portent des lois sur le lien conjugal, son unité, sa stabilité;mettent la main sur les biens des clercs et dénient à l’Eglise le droit de posséder.

En somme, ils traitent l’Eglise comme si elle n’avait ni le caractère, ni les droits d’une société parfaite, et qu’elle fût simplement une association semblable aux autres qui existent dans l’Etat.

Dans les Etats où la législation civile laisse à l’Eglise son autonomie, et où un concordat public est intervenu entre les deux puissances, d’abord on crie qu’il faut séparer les affaires de l’Eglise des affaires de l’Etat, et cela dans le but de pouvoir agir impunément contre la foi jurée et se faire arbitre de tout, en écartant tous les obstacles.

Ainsi, dans cette situation politique que plusieurs favorisent aujourd’hui, il y a tendance des idées et des volontés à chasser tout à fait l’Eglise de la société, ou à la tenir assujettie et enchaînée à l’Etat.

Quant à la souveraineté du peuple, que, sans tenir aucun compte de Dieu, l’on dit résider de droit naturel dans le peuple, si elle est éminemment propre à flatter et à enflammer une foule de passions, elle ne repose sur aucun fondement solide et ne saurait avoir assez de force pour garantir la sécurité publique et le maintien paisible de l’ordre.

l’opinion prévaut que les chefs du gouvernement ne sont plus que des délégués chargés d’exécuter la volonté du peuple : d’où cette conséquence nécessaire que tout peut également changer au gré du peuple et qu’il y a toujours à craindre des troubles.

Liberté de penser

De même, la liberté de penser et de publier ses pensées, soustraite à toute règle, n’est pas de soi un bien dont la société ait à se féliciter; mais c’est plutôt la source et l’origine de beaucoup de maux.

car il n’est pas permis de mettre au jour et d’exposer aux yeux des hommes ce qui est contraire à la vertu et à la vérité, et bien moins encore de placer cette licence sous la tutelle et la protection des lois.

Une société sans religion ne saurait être bien réglée; La vraie maîtresse de la vertu et la gardienne des moeurs est l’Eglise du Christ.

Ces doctrines, que la raison humaine réprouve et qui ont une influence si considérable sur la marche des chose publiques, les Pontifes romains, nos prédécesseurs, dans la pleine conscience de ce que réclamait d’eux la charge apostolique, n’ont jamais souffert qu’elle fussent impunément émises

 Pie IX, chaque fois que l’occasion s’en présenta, a condamné les fausses opinions les plus en vogue, et ensuite il en fit faire un recueil, afin que, dans un tel déluge d’erreurs, les catholiques eussent une direction sûre .

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Léon XIII

Le pape qui écrira « Rérum Novarum »  en 1891 nous étonne

Il semble  ici vraiment retro dans certaines de ses affirmations

On dirait le Syllabus

On dirait « quanta cura » de Pie IX

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En fait, il réagit contre les anticléricaux de France 

On l’attaque

il attaque

mais ensuite , dans une  3é partie de son encyclique il est beaucoup plus nuancé 

en tenant compte de la situation politique en Italie  

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Léon XIII :Immortale Dei :(Partie 3). Un jugement modéré sur la modernité

5 décembre, 2015

Dans la  Deuxième partie de son encyclique  Immortale Dei

Léon XIII critique les idées nouvelles répandues par les philosophes et les républicains

Dans la troisième partie  il  modère ses jugements 

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La démocratie

On ne réprouve pas en soi que le peuple ait sa part plus ou moins grande au gouvernement ;Cela en certains temps et sous certaines lois,peut devenir non seulement un avantage, mais un devoir pour les citoyens.

La Liberté  

On ne peut  accuser l’Eglise d’être l’ennemie soit d’une juste tolérance,soit d’une saine et légitime liberté  En effet, si l’Eglise juge qu’il n’est pas permis de mettre les divers cultes sur le même pied légal que la vraie religion, elle ne condamne pas pour cela les chefs d’Etat qui, en vue d’un bien à atteindre, ou d’un mal à empêcher, tolèrent dans la pratique que ces divers cultes aient chacun leur place dans l’Etat.

C’est d’ailleurs la coutume de l’Eglise de veiller avec le plus grand soin à ce qu’une personne ne pas soit forcé d’embrasser la foi catholique contre son gré,car ainsi que l’observe sagement saint Augustin, l’homme ne peut croire que de plein gré .

Par la même raison, l’Eglise ne peut approuver une liberté qui engendre le dégoût des plus sainte lois de Dieu et secoue l’obéissance qui est due à l’autorité légitime.

 C’est là plutôt une licence qu’une liberté, Bien plus, cette prétendue liberté, étant opposée à la raison, est une véritable servitude. Celui qui commet le péché est l’esclave du péché 

Celle-là, au contraire, est la liberté vraie et désirable qui, dans l’ordre individuel, ne laisse l’homme esclave ni des erreurs, ni des passions qui sont ses pires tyrans ; et dans l’ordre public trace de sages règles aux citoyens, facilite largement l’accroissement du bien-être et préserve de l’arbitraire d’autrui la chose publique. Cette liberté honnête et digne de l’homme, l’Eglise l’approuve au plus haut point, et, pour en garantir aux peuples la ferme et intégrale jouissance, elle n’a jamais cessé de lutter et de combattre.

 Oui, en vérité, tout ce qu’il peut y avoir de salutaire au bien en général dans l’Etat; tout ce qui est utile à protéger le peuple contre la licence des responsables  qui ne pourvoient pas à son bien,tout ce qui empêche les empiétements injustes de l’Etat sur la commune ou la famille;tout ce qui intéresse l’honneur, la personnalité humaine et la sauvegarde des droits égaux de chacun,tout cela, l’Eglise catholique en a toujours pris soit l’initiative, soit le patronage, soit la protection, comme l’attestent les monuments des âges précédents.

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 L’église sait évoluer

L’eglise embrasse de grand coeur les progrès que chaque jour fait naître,si vraiment ils contribuent à la prospérité de cette vie, ..Dire que l’Eglise voit de mauvais oeil les formes plus modernes des systèmes politiques et repousse en bloc toutes les découvertes du génie contemporain,c’est une calomnie vaine et sans fondement.

l’Eglise accueillera toujours volontiers et avec joie tout ce qui contribuera à élargir la sphère des sciences; et, ainsi qu’elle l’a toujours fait pour les autres sciences, elle favorisera et encouragera celles qui ont pour objet l’étude de la nature. En ce genre d’études, l’Eglise ne s’oppose à aucune découverte de l’esprit; elle voit sans déplaisir tant de recherches qui ont pour but l’agrément et le bien-être; et même, ennemie-née de l’inertie et de la paresse, elle souhaite grandement que l’exercice et la culture fassent porter au génie de l’homme des fruits abondants.

 Elle a des encouragements pour toute espèce d’arts et d’industries, et en dirigeant par sa venu toutes ces recherches vers un but honnête et salutaire, elle s’applique à empêcher que l’intelligence et l’industrie de l’homme ne le détournent de Dieu et des biens célestes.

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Faire de la politique ?

Depuis 1868

le pape Pie IX avait interdit aux catholiques Italiens

de participer  aux élections du royaume d’Italie

par un décret « non expédit »(=  il ne convient pas)

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Léon XIII  est donc embarrassé car il lui semble nécessaire de garder cette décision pour pouvoir exiger  un certain pouvoir temporel .

Mais il recommande aux catholiques Italiens de s’engager au niveau des municipalités 

Tous les catholiques  doivent, en outre, aimer l’Eglise comme leur Mère commune, obéir à ses lois, pourvoir à son honneur,… Il importe aussi  au salut public que les catholiques prêtent sagement leur concours à l’administration des affaires municipales, et s’appliquent surtout à faire en sorte que l’autorité publique pourvoie à l’éducation religieuse et morale de la jeunesse, comme il convient à des chrétiens: de là dépend surtout le salut de la société.

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Puis Léon XIII s’adresse aux autres nations

 Il sera généralement utile et louable que les catholiques étendent leur action au delà des limites de ce champ trop restreint et abordent les grandes charges de l’Etat.

 Généralement, disons-Nous, car ici Nos conseils s’adressent à toutes les nations. Du reste, il peut arriver quelque part que, pour les motifs les plus graves et les plus justes, il ne soit nullement expédient de participer aux affaires et d’accepter les fonctions de l’Etat. 

Mais généralement, comme Nous l’avons dit, refuser de prendre aucune part aux affaires publiques serait aussi répréhensible que de n’apporter à l’utilité commune ni soin ni concours ;

Il est donc évident que les catholiques ont de justes motifs d’aborder la vie politique; car ils le font et doivent le faire non pour approuver ce qu’il peut y avoir de blâmable présentement dans les institutions politiques, mais pour tirer de ces institutions mêmes, autant que faire se peut, le bien public sincère et vrai, en se proposant d’infuser dans toutes les veines de l’Etat, comme une sève et un sang réparateur, la vertu et l’influence de la religion catholique.

Ainsi fut-il fait aux premiers âges de l’Eglise..

De la sorte, ils introduisirent rapidement les institutions chrétiennes non seulement dans les foyers domestiques, mais dans les camps, la Curie, et jusqu’au palais impérial.

Dans les temps où nous sommes, il y a tout lieu de renouveler ces exemples de nos pères. Avant tout, il est nécessaire que tous les catholiques dignes de ce nom se déterminent à être et à se montrer les fils très dévoués de l’Eglise; qu’ils repoussent sans hésiter tout ce qui serait incompatible avec cette profession; qu’ils se servent des institutions publiques, autant qu’ils le pourront faire en conscience, au profit de la vérité et de la justice;

 

Dernières recommandations

Il faut se garder ou d’être en quoi que ce soit de connivence avec les fausses opinions,ou de les combattre plus mollement que ne le comporte la vérité.

S’il s’agit de questions purement politiques,du meilleur genre de gouvernement, tel ou tel système d’administration civile,des divergences honnêtes sont permises.

La justice ne souffre donc pas que l’on fasse un crime à des hommes dont la piété est d’ailleurs connue,

 Dans un accord unanime des esprits et des coeurs, tous doivent poursuivre le but commun, qui est de sauver les grands intérêts de la religion et de la société. 

Léon XIII: Un pape qui combat avec l’aide de Marie

4 décembre, 2015

 Pendant son long pontificat qui dura près de 25 ans

et malgré son âge

puisqu’il mourut à 93 ans

Léon XIII fut un lutteur

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Sans cesse harcelé par des ennemis qui combattaient  le Vatican

et qui ,assurément voulait abattre l’église

Il ne cessa pas de lutter

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Il lui fallait de l’aide

une aide surnaturelle

alors le pape agit comme un fou

comme le Christ sur la croix

comme Saint Paul qui écrit  aux Corinthiens

 la prédication de la croix est une folie pour ceux qui périssent; mais pour nous qui sommes sauvés, elle est une puissance de Dieu.(1 Cor 1,19)

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Léon XIII se tourne vers une faible femme

pour le défendre

pour défendre l’église

Cette femme est Marie ! 

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Comme Pie IX  avait proclamé « l’Immaculée conception »

alors qu’on le dépouillait  peu à peu de ses Etats

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Léon XIII s’en remet à Marie

alors qu’on « écrasait » son église

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« Qu’il est grand le mystère de la foi »

les petits deviennent les plus grands

Génial !

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Le rosaire

Dés 1883 dans son encyclique  Supremi Apostolatus Officio

il invite les Fidèles  à prier  le rosaire

pour combattre par la prière les ennemis de l’église  et de la foi

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En 1884  il écrit « Superiore Anno »

encore contre les ennemis de la foi !

Comme ceux qui combattent la religion chrétienne montrent une si grande obstination à poursuivre leur projet, il faut que les défenseurs ne montrent pas moins de constance de volonté, surtout parce que le secours du ciel et les bienfaits que Dieu répand sur nous, ne sont souvent que le fruit de notre persévérance.

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Car maintenant aussi il s’agit d’une chose bien difficile et d’une grande importance, il s’agit d’humilier dans l’exaltation de la force de sa puissance l’ennemi antique et très rusé, de rendre à la liberté l’Eglise et son Chef, de conserver et de défendre les institutions sur lesquelles reposent la sécurité et le salut de la société humaine. Il faut donc avoir soin, dans ces temps lamentables pour l’Eglise, de conserver avec zèle et piété la très sainte pratique du Rosaire de Marie,

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Le mois du rosaire

En 1891 il écrit  « Octobri Mense »

sur le mois du rosaire

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En 1892  Magnae Dei Matris

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Entre 1893et 1898

en septembre

il écrit chaque année une encyclique en l’honneur du rosaire

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Le temple du rosaire

Le 8 septembre 1901.il écrit Parta Humano Generi 

quand fut consacrée à Lourdes la basilique du Rosaire 

En cette année, avec laquelle le XXe siècle a pris naissance, Nous remerçions l’évêque de Tarbes, le clergé et le peuple de la ville de Lourdes, qui, dans un temple auguste, dédié à Dieu en l’honneur de la bienheureuse Vierge Marie, sous le vocable du Très Saint Rosaire, ont érigé quinze autels à consacrer aux quinze mystères du Rosaire.

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et de nouveau

comme dans toutes les autres encycliques sur Marie

Léon XIII nous rappelle que le rosaire est  une arme

contre le mal 

. Nous voyons, en effet, et Nous déplorons grandement la tempête soulevée, dans le moment présent, en France surtout, contre les familles religieuses qui, par leurs œuvres de piété et de charité, ont si bien mérité de l’Eglise et des peuples. 

 Puisse, la très puissante Vierge-Mère qui, autrefois, a coopéré par sa charité à la naissance des fidèles dans l’Eglise, être, maintenant encore, l’intermédiaire et la patronne de notre salut ! Qu’elle frappe et écrase les innombrables têtes de l’hydre impie qui étend de plus en plus ses ravages par toute l’Europe ; qu’Elle ramène la tranquillité de la paix dans les esprits inquiets ; et qu’ainsi, enfin, soit hâté le retour des individus et des sociétés à Jésus-Christ qui peut sauver à tout jamais ceux qui s’approchent de Dieu par son entremise.  

La « passion » du pape Léon XIII

3 décembre, 2015

Est-ce le  lot des papes du 19 é s d’avoir à porter de lourdes croix ?

Pie IX fut chassé  de ses terres  

puis emprisonné au Vatican

Il fut insulté même quand furent transportées ses cendres de la basilique vaticane à Saint Laurent hors les murs

« Ce fut un scandale sans nom. Des misérables chantaient des chansons ordurières, armés de gourdins ,ils s’efforcèrent de se ruer sur le corbillard pour jeter le cercueil à l’eau » (Fernand Hayward  Léon XIII p 76)

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Mais aussi

que de souffrances !

que d’humiliations !

pour Léon XIII

pendant les 25 ans de son pontificat

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Une meute d’anticléricaux fanatiques ne cessèrent de le harceler  

au point que plusieurs fois Léon XIII  songea sérieusement quitter l’Italie 

Partout !

A Malte ? En Angleterre ? en Allemagne ?

mais surtout ne plus rester à Rome

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Mise aux enchères des biens de la congrégation de la foi

En 1880 le roi Victor  Emmanuel II étant mort

son ministre anticlérical Crispi décide de mettre aux enchères  tous les biens de la congrégation de la foi

Sauf qui peut !

La curie s’affole !

et transfert tous ces biens à l’étranger  

Onze procures furent créées en Europe et dans les autres partis du monde pour recevoir les dons des fidèles

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L’encyclique Etsi Nos

C’est évident !

Léon XIII veut la paix

par conviction

mais aussi pour réaliser sa mission

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Mais comment faire ?

puisqu’il exige l’indépendance de l’Eglise

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En 1882, il tend la main aux gouvernements en adressant une encyclique « Etsi Nos » aux évêques italiens

En vain ! Des élus de Palerme lui répondent avec des discours injurieux  

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Non expédit

Il est vrai que  depuis 1868

le pape Pie IX avait interdit aux catholiques Italiens

de participer  aux élections du royaume d’Italie

par un décret « non expédit »(=  il ne convient pas)

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Léon XIII jugea  qu’il fallait garder cette interdiction

Ce n’est que plus tard  que Léon XIII permit la participation aux élections municipales

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On comprend alors le mécontentement du gouvernement

qui dorénavant  ignore la « loi des garanties «  qui assurait au Vatican une certaine indépendance

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Tous les préceptes sont  bons pour créer des difficultés au Saint Siège  

En 1883, le ministre Crispi reprend le mot de Gambetta

« le cléricalisme voila l’ennemi »

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En 1884 , lors d’une épidémie de Cholera , le clergé de Naples se comporte avec un dévouement remarquable

et le pape organise un Lazaret à Rome 

Bof !

Le gouvernement dénonce « la conduite indigne du clergé »

et accuse le pape  de n’avoir pas observé les lois et les règlement en vigueur  

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En 1885 et 86 l’agitation anticléricale redouble

les ministres traitent le pape « d’ennemi de l’Italie »  

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En1888 les anticléricaux narguent le pape

et érigent 

en plein Rome

une statue de Giordano Bruno

un dominicain qui avait été condamné par l’inquisition en 1600

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En 1891

Leon XIII publie sa célèbre encyclique « Rerum novarum »

le grand document à la base de la doctrine sociale de l’église

inspiré par Albert de Mun et de Léon Harmel

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Les Français vinrent nombreux à Rome pour remercier  le pape

mais catastrophe !

de  jeunes pèlerins écrivirent sur le journal des visiteurs, au Panthéon de Rome

‘vive le pape roi »

Ce fut un drame !

lL gouvernement suggéra même  de supprimer « la loi des garantie »

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mais Léon XIII tint bon

It resta à Rome

« il fut pape de la tête au pieds et conserva la majesté qui convenait à ses augustes fonctions jusque dans la plus stricte intimité  (p 307)   

Léon XIII.  » Magnae Dei Matris » : Un pape tout devoué à Marie

3 décembre, 2015

L’encyclique « Magnae Dei Matris »

est très personnelle

En 1883 ,Léon XIII écrit sur le rosaire

En 1891 sur le mois du rosaire

cette fois-ci en 1892 ,

il s’épanche !

il se dit !

il parle de lui !

il nous touche !

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Sa dévotion personnelle pour Marie

Cette dévotion  fut grande dés son enfance

En effet, la piété envers Marie, piété que Nous avons sucée avec le lait, grandit vigoureusement avec l’âge et s’affermit dans Notre âme ;

les nombreux et éclatants témoignages de sa bonté et de sa bienfaisance envers Nous, que Nous ne pouvons Nous rappeler sans la plus profonde reconnaissance et sans que Nos yeux se mouillent de larmes,augmentèrent en Nous cette même piété et l’enflamment plus vivement.

 A travers les nombreuses et redoutables vicissitudes qui sont survenues, toujours elle a été Notre refuge,toujours Nous avons élevé vers elle Nos yeux suppliants ;  ayant déposé dans son sein toutes Nos tristesses, Notre soin assidu a été de la prier de vouloir bien se montrer en tout temps Notre mère et d’invoquer la précieuse faveur de pouvoir lui témoigner en retour les sentiments du plus tendre des fils. 

Sa dévotion en tant que pape

Lorsque, dans la suite, par un mystérieux dessein de la providence de Dieu, il est arrivé que Nous avons été appelé à cette chaire du bienheureux Pierre, pour représenter la personne même de Jésus-Christ dans son Eglise, ému du poids énorme de cette charge et n’ayant pour Nous soutenir, aucune confiance dans Nos propres forces, Nous avons sollicité avec plus d’instances les secours de l’assistance divine, par la maternelle intercession de la bienheureuse Vierge. Notre espérance, Nous sentons le besoin de le proclamer, n’a jamais été déçue dans le cours de Notre vie, ni surtout dans l’exercice de Notre suprême apostolat. Aussi cette même espérance Nous porte-t-elle maintenant à demander, sous les mêmes auspices et par la même intervention, des biens plus nombreux et plus considérables, qui contribuent également au salut du troupeau du Christ et à l’heureux accroissement de la gloire de l’Eglise. 

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Le combat

Comme dans toutes ses lettres sur Marie ,Léon XIII est combattif

Il a besoin de protection

Il lutte avec Marie

Par combien et par quels moyens de corruption la malice du siècle s’efforce d’affaiblir et d’extirper entièrement la foi chrétienne et l’observance de la loi divine, qui nourrit la foi et lui fait porter des fruits, ce n’est déjà que trop visible ; déjà le champ du Seigneur, comme sous un souffle empesté, est presque couvert d’une végétation d’ignorance religieuse, d’erreurs et de vices. Et ce qui est plus cruel à penser, loin qu’un frein soit imposé ou que de justes peines soient infligées à une perversité si arrogante et si coupable par ceux qui le peuvent et surtout qui le doivent, il arrive le plus souvent que leur inertie ou leur appui semble accroître la force du mal. 

De là vient qu’on a à déplorer avec raison que les établissements publics où sont enseignés les sciences et les arts soient systématiquement organisés de façon que le nom de Dieu n’y soit pas prononcé, ou y soit outragé :

 à déplorer que la licence de publier par des écrits ou de faire entendre par la parole toutes sortes d’outrages contre le Christ-Dieu et l’Eglise devienne de jour en jour plus impudente. Et ce qui n’est pas moins déplorable, c’est cet abandon et cet oubli de la pratique chrétienne qui résultent pour beaucoup et qui, s’ils ne sont pas une apostasie ouverte de la foi, y mènent certainement, la conduite de la vie n’ayant plus aucun rapport avec la foi.

 Celui qui considérera la confusion et la corruption des choses les plus importantes ne s’étonnera pas si les nations affligées gémissent sous le poids de la colère divine et frémissent dans l’appréhension de calamités plus graves encore. 

: La foi sans les œuvres est une foi morte , parce que la foi tire sa vie de la charité et que la charité se manifeste en une moisson d’actions saintes, le chrétien ne tirera aucun profit de sa foi pour l’éternité, s’il ne règle sur elle sa vie :

 Nous demandons au peuple chrétien de porter à ses autels ses prières suppliantes et pour l’Eglise, ballottée par tant de contradictions et de tempêtes, et pour Nous-même qui, avancé en âge, fatigué par les labeurs, aux prises avec les difficultés les plus graves, dénué de tout secours humain, tenons le gouvernail de l’Eglise.

Léon XIII: Supremi Apostolatus Officio :Le Rosaire

2 décembre, 2015

Dés 1883 dans son encyclique  Supremi Apostolatus Officio

le pape  invite les Fidèles  à prier  le rosaire

pour combattre par la prière les ennemis de l’église  et de la foi 

Le devoir du suprême apostolat qui Nous a été confié, et la condition particulièrement difficile des temps actuels,…nous pressent, de veiller avec d’autant plus de soin à la garde et à l’intégrité de l’Eglise que les calamités dont elle souffre sont plus grandes.

A cette fin, Nous estimons que rien ne saurait être plus efficace et plus sûr que de Nous rendre favorable, par la pratique religieuse de son culte, la sublime Mère de Dieu, la Vierge Marie, dépositaire souveraine de toute paix et dispensatrice de toute grâce, qui a été placée par son divin Fils au faîte de la gloire et de la puissance, afin d’aider du secours de sa protection les hommes s’acheminant, au milieu des fatigues et des dangers, vers la Cité Eternelle. 

La puissance de Marie

N’est elle pas la femme de l’apocalypse qui a vaincu le dragon ?

 En effet, la Vierge exempte de la souillure originelle, choisie pour être la Mère de Dieu, et par cela même associée à lui dans l’œuvre du salut du genre humain, jouit auprès de son Fils d’une telle faveur et d’une telle puissance que jamais la nature humaine et la nature angélique n’ont pu et ne peuvent les obtenir.

Cette piété, si grande et si confiante envers l’Auguste Reine des cieux, n’a jamais brillé d’un éclat aussi resplendissant que quand la violence des erreurs répandues, ou une corruption intolérable des mœurs, ou les attaques d’adversaires puissants, ont semblé mettre en péril l’Eglise militante de Dieu. 


Au 12e siècle la lutte contre les  albigeois

 Portant partout la terreur de leurs armes, ils étendaient partout leur domination par le meurtre et les ruines. Contre ce fléau,… Dieu a suscité, dans sa miséricorde, l’insigne père et fondateur de l’Ordre dominicain. Ce héros, s’avança contre les ennemis de l’Eglise catholique, non avec la violence et avec les armes, mais avec la foi la plus absolue en cette dévotion du Saint Rosaire que le premier il a divulguée et que ses enfants ont portée aux quatre coins du monde.

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Au 16é Siecle contre les Turcs 

. Dans ce temps, le Souverain Pontife saint Pie V, après avoir réveillé chez tous les princes chrétiens le sentiment de la défense commune, s’attacha surtout et par tous les moyens à rendre propice et secourable au nom chrétien la toute-puissante Mère de Dieu, en l’implorant par la récitation du Rosaire.

 la flotte des chrétiens, sans éprouver elle-même de grandes pertes, remporta une insigne victoire et anéantit les forces ennemies. 

C’est pourquoi le même Souverain et saint Pontife, en reconnaissance d’un bienfait si grand, a voulu qu’une fête en l’honneur de Marie Victorieuse, consacrât la mémoire de ce combat mémorable. Grégoire XIII a consacré cette fête en l’appelant fête du Saint Rosaire. 

Saint Pie V a dit aussi, au sujet du Rosaire, que, dans la divulgation de cette sorte de prières, les fidèles ont commencé à s’échauffer dans la méditation, à s’enflammer dans la prière, puis sont devenus d’autres hommes;

 

Le Rosaire

Vous voyez, Vénérables Frères, les graves épreuves auxquelles l’Eglise est journellement exposée: la piété chrétienne, la moralité publique, la foi elle-même qui est le bien suprême et le principe de toutes les autres vertus, tout cela est chaque jour menacé des plus grands périls. 

. Nous avons, de nos jours, autant besoin du secours divin qu’à l’époque où le grand Dominique leva l’étendard du Rosaire de Marie à l’effet de guérir les maux de son époque. 

Ce grand Saint, éclairé par la lumière céleste, entrevit clairement que, pour guérir son siècle, aucun remède ne serait plus efficace que celui qui ramènerait les hommes à Jésus-Christ, qui est la voie la vérité et la vie, et les pousserait à s’adresser à cette Vierge, à qui il est donné de détruire toutes les hérésies, comme à leur patronne auprès de Dieu. 

La formule du Saint-Rosaire a été composée de telle manière par saint Dominique, que les mystères de Notre salut y sont rappelés dans leur ordre successif,…

 Nous avons le droit de croire qu’en Nous servant de la même prière qui a servi à saint Dominique pour faire tant de bien à tout le monde catholique, Nous pourrons voir disparaître de même les calamités dont souffre notre époque

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